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Françoise Pirart (Traducteur)Pierre Maury (Traducteur)
EAN : 9782907217460
263 pages
Editions du Griot (30/11/-1)
3.55/5   11 notes
Résumé :
Parti de Londres en 1820, John Dundas Cochrane, capitaine de la marine britannique, entreprend seul un voyage à pied à travers l'Empire russe, jusqu'aux frontières de Chine.
L'expédition prendra trois ans au bout desquels il retournera au pays en compagnie d'une épouse, une jeune Kamtchadale.
Les difficultés, les incidents sont innombrables. Notre singulier marcheur ne tient aucun compte des conditions météorologiques et prétend en plein hiver sibérie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant tout, je tiens à remercier Ginkgoéditeur pour ce SP.

Un livre fascinant et très bien écrit.

Cet ouvrage est particulier. C'est un récit de voyage, écrit à la première personne, mais où l'auteur ne cherche pas à faire du littéraire. C'est presque un texte témoignage. Ceci dit, la plume de Cochrane est très agréable et se lit très bien puisque ce dernier reste simple, mais efficace.

Cochrane nous propose donc de découvrir le long voyage qu'il a effectué pendant trois ans en Russie et à travers la Sibérie. Il nous parle donc de ses voyages en nommant les étapes, en décrivant les paysages et les climats qu'ils traversent, mais aussi ses rencontres. Mais attention, ces écrits ne sont pas des écrits d'ethnologues. En aucun cas, il ne cherche à analyser les modes des vies des populations sibériennes qu'il côtoie. Bien au contraire, il juge avec sa vision d'anglais du début du XIXe siècle (nous sommes en 1820). Il est souvent dur, mais sait reconnaitre les qualités des « indigènes ».
Mais bien que ce ne soit pas un récit ethnographique, Cochrane nous livre des informations intéressantes sur les modes de vie ces populations, quelles qu'elles soient.
On a donc la chance de découvrir un pays par sa nature, mais aussi pas ses habitants, même s'il faut prendre certaines informations avec des réserves.
Pour moi qui aime et souhaite en savoir plus sur ce large territoire de Russie, j'ai énormément apprécié. Mon seul regret, si je peux dire les choses ainsi, est de ne pas avoir eu de carte de la Russie avec moi pour essayer de suivre, étapes par étapes, le trajet de cet audacieux anglais.

Le livre nous fait aussi découvrir un incroyable personnage, un aventurier infatigable. Cet homme n'avait vraiment pas peur de grand-chose pour partir dans une telle marche. Ceci dit, Cochrane n'est pas « n'importe qui » et il a bénéficié de l'aide des élites des régions qu'il a traversées, ainsi que la générosité et de l'hospitalité des populations locales. Son long voyage, trois ans, est ponctué d'arrêt plus ou moins long. Il n'a donc pas fait toute sa route d'une seule traite, ni uniquement à pied. S'il est vraiment qu'il a beaucoup marché, il a aussi bénéficié de chevaux, de radeaux ou encore de traineaux.
Un vrai personnage de Cochrane : il n'a pas froid lors des hivers sibériens alors que les locaux, Iakoutes ou Toungouses, grelottent. Il a un regard très « critique » sur les populations autochtones, mais il épousera une jeune Kamtchadale (une « indigène » du Kamtchatka). Audacieux ! D'ailleurs, il reste très discret à ce sujet. Il parle peu de sa fiancée, puis de son épouse. Dans un roman, on aurait dit que la jeune femme arriverait comme un cheveu sur la soupe. D'une certaine manière, ma plus grande frustration de lecture vient de ce point. Cochrane juge assez durement les Kamtchadales, mais épouse l'une de leurs filles. Pourquoi ? Qu'elles pouvaient être les qualités de cette jeune femme pour que cet anglais aventurier vienne à l'épouser et la ramène avec lui ?

Le seul petit bémol, c'est probablement que cet ouvrage n'est probablement pas à mettre dans toutes les mains. Les amateurs de récits bien construits auront peut-être un peu de mal et ceux qui apprécient les récits ethnographies n'y trouveront pas leur compte. Ce n'est pas non plus un récit de naturalistes.
Ce récit d'un aller et d'un retour m'a vraiment plus. C'est une véritable aventure humaine, avec ses moments sublimes et ses dangers. Je ne me risquerais peut-être pas à dire que ce type de récit de voyage est les nouveaux romans d'aventures… Mais nous n'en sommes probablement pas loin.
Ce livre offre une vision, certes partiale, mais intéressante sur la Russie et la Sibérie au début du XIXe siècle, avec tout de même quelques détails très intéressants sur les populations locales, les contacts avec la Chine voisine, mais aussi sur un homme à part.

Je ne peux que recommander cet ouvrage aux amoureux de la Russie et de la Sibérie, mais aussi à tous les amateurs de vieux récits de voyage.
Une bonne idée de lecture pendant ces vacances.

PS : l'auteur, Cochrane, est un homme de son temps. Il faut donc vient avoir conscience de cela lors de la lecture.

Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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On retrouve les récits des conquérants-explorateurs de la Sibérie, notamment le cosaque Ermak envoyé par les marchands Stroganov mettre en place le commerce des fourrures. On note également le vocabulaire correspondant ostorg, yassak... Je revisite, pour ma part, une partie du pays, évidemment pas dans les mêmes conditions ! Maintenant il y a des routes, à peu près carrossables. A commencer par la traversée des pays baltes et leur platitude de bouleaux et de conifères, Saint Petersbourg, la descente de la Volga avec au passage Novgorod, Nijni-Novgorod, Kazan… Amusant de lire la description de l'auteur et de la comparer avec la vue actuelle. Pas toujours totalement différente. Avant de partir vers l'est. Traverser Ekaterinbourg, rejoindre Tobolsk, Tioumen…. Atteindre Krasnoïarsk et remonter vers l'océan arctique (la “mer gelée”), la Kolyma… avant le Goulag ! Après la visite du Kamtchatka, voici le retour vers le Baïkal, la rencontre avec les Bouriates et les Chinois. Un bien beau voyage… aussi dans mes souvenirs récents.
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Encore un abandon de lecture , ce qui est assez rare pour moi .
Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de texte , je pensais lire l'histoire d'un voyage original et je découvre un récit déroutant , avec très peu de descriptions , enfin déception totale .
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Lecture agréable dans le style du XVIIIè siècle, mais qui témoigne de la véritable nature humaine de l'époque, qu'elle provienne des bas-fonds ou des hautes sphères du caractère de l'humanité, elle reste emprunte d'une sympathique philosophie, jugez-en plutôt à celle-ci qui demeure à ce jour une maxime que d'aucun de nos contemporaine aurait encore à s'identifier :
"C'est seulement par la patience, la persévérance et l'humilité, en s'abaissant au niveau les plus bas de l'humanité, que tu peux espérer traverser l'épreuve sain, sauf et satisfait" (P39)
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Le Français, obséquieux, frivole et séducteur, contraste avec l'Espagnol, noble, fier et hospitalier.
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Lord Byron traversa à la nage l'Hellespont et John Cochrane l'Okhota. Des deux exploits, le mien fut sûrement le plus difficile. Monsieur le lord n'était ni fatigué, ni affamé, ni transi de froid, ni contraint de le faire. Alors que moi, j'avais à lutter contre toutes ces difficultés.
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