Marcher à coeur ouvert, de l'Auvergne vers Compostelle

Quand j'ai coché ce livre lors de la dernière Masse critique, je n'avais pas regardé ce que publiait l'éditeur Salvator et j'avoue avoir été surprise de recevoir un témoignage, certes très intéressant, mais aussi très religieux.
Je pensais (c'est ma faute) trouver quelque chose d'un peu touristique, avec des rencontres patrimoniales et une description de la Nature. C'est comme cela que je vois le chemin de Compostelle, comme un lieu de pèlerinage certes, mais empli de beaux paysages et je l'aurais bien fait plus jeune dans un esprit de visite.
Or j'ai appris que, justement, il fallait ne pas se laisser tenter par tous ces attraits, toutes les découvertes artistiques, qui prendraient de l'énergie au pèlerin et l'empêcherait de trouver la paix intérieure et les réponses à ses questionnements.

La 1ère moitié est très spirituelle et j'avoue ne pas m'être sentie concernée, je n'ai pas adhéré à ces concepts philosophiques.
Puis, vers la moitié du livre, Claire Colette nous offre une expérience plus terre à terre je dirais, avec justement la découverte de paysages d'Auvergne qui m'attirait quand j'ai choisi ce livre, un peu d'aventure quand les conditions météorologiques étaient mauvaises et là, autant le début m'a un peu ennuyée autant j'ai beaucoup aimé cette partie.
L'autrice écrit vraiment très bien, avec beaucoup de poésie et cette 2ème partie m'a enchantée.

Je trouve ce cheminement très courageux et je comprends que les pèlerins puissent trouver une grande force dans cette démarche spirituelle.
L'autrice n'a pas eu une enfance facile, ses frères et soeurs et elle-même ont connu à l'âge adulte des périodes difficiles et trouver des solutions saines pour dépasser tout cela est très louable.
De plus, Claire Colette a fait de belles rencontres humaines, des belles personnes qui donnent beaucoup d'elles-mêmes pour autrui.
Pour avoir côtoyé une personne ayant cette foi et cette humanité, je sais que l'on peut trouver beaucoup d'aide dans cette spiritualité, on n'aborde pas les choses et la vie de la même façon et certainement cette dame était beaucoup plus forte que moi, en tout cas beaucoup plus courageuse.

Un autre point très intéressant, l'autrice a eu une grande culture littéraire et de nombreuses citations parsèment ce livre. Après celles du début qui sont en majorité religieuses, Claire Colette cite Roger Frison- Roche, Marie de Hennezel (moins connue), Camille Belguise, etc... J'ai découvert plein d'auteurs intéressants dans ce livre.

L'autrice aborde aussi des sujets de société comme la crise mondiale que nous vivons, l'alimentation, le gaspillage, la santé, l'écologie...

Si Claire Colette parcourt ce chemin quand elle en éprouve le besoin, c'est qu'elle y a guéri d'une fibromyalgie. Durant ses marches solitaires, l'autrice se retrouve et fait le plein de vitalité pour continuer dans la vie et aller de l'avant. Un beau message !

Même si le côté spirituel ne m'a pas convaincue, en fermant ce livre j'ai très envie de partir en Auvergne pour les paysages et le patrimoine.

Je remercie chaleureusement les éditions Salvator et Babelio pour cette découverte faite dans le cadre de la Masse critique de juin.

Claire Collette, marcheuse belge appréciant les randonnées solitaires, après avoir arpenté le chemin de Compostelle depuis Louvain, décide de decouvrir la Via Arverna ( voie d'Auvergne). Elle va relier la ville de Clermont Ferrand a Rocamadour en octobre 2020, saison difficile pour cette région où les chemins se situent en altitude. Ainsi son parcours va alterner entre des moments de joie, de plénitude mais aussi de découragements et faiblesses.

Je m'attendais à un récit de voyage traditionnel , alternant des découvertes de paysages et des rencontres le long du chemin parcouru. Mais ce récit prend une toute autre direction. L'auteur nous décrit son itinéraire géographique mais c'est son chemin spirituel qui l'intéresse le plus. Au fur et à mesure , à travers ses rencontres et ses mésaventures , elle chemine vers plus d'humanité et de joie de vie.
Elle revient sur son parcours difficile de fille et de femme avec de gros problèmes psychologiques et une santé fragile. Son premier voyage vers Compostelle lui a permis d'y voir plus clair, de trouver des solutions familiales, de faire la paix avec son corps en guérissant de sa fibromyalgie . La spiritualité qu'elle a trouvé dans cette traversée est une aide profonde pour son chemin de vie; elle y puise une grande force, une sérénité et beaucoup d'humanité. C'est une Belle personne que l'on rencontre dans le livre. Elle illustre parfaitement le pèlerinage comme on l'entendait au Moyen Âge. Toutefois,certains paragraphes spirituels restent un peu difficiles d'accès.
Elle met aussi à l'honneur toutes les rencontres humaines qui ont ponctué son voyage : toutes ses personnes ont su l'aider et l'entourer de bienveillance, particulièrement dans certaines situations difficiles où elle manquait de courage et d'énergie pour continuer. Chaque rencontre est lumineuse et riche .
Le texte est ponctué de nombreuses citations d'écrivains comme Frison Roche, Sylvain Tesson , Francois Cheng qui sont attrayantes et enrichissantes.
C' est une lecture originale qui m'a fait voyager dans le Massif Central avec bonheur sur ces plateaux d'altitude en espérant les emprunter un jour...

Merci aux Editions Salvator et à Babelio et sa Masse Critique pour cette lecture.

Lors de la dernière masse critique, une partie du titre du livre de Claire Colette m'a attiré « de l'Auvergne vers Compostelle ». Aimant découvrir cette région française au rythme de mes pas, j'ai été tenté.
J'aime emprunter les différents GR allant vers Compostelle. Saint-Jacques n'étant pas un but pour moi.

Je suis arrivé au bout de ce parcours peu connu, mais trop de spiritualité et d'introspection ont fait que je me suis un peu ennuyé à suivre Claire Colette.
Tout comme l'auteure, j'ai alterné le découragement et la joie. La lecture de certains passages m'ont semblé bien long alors que d'autres m'ont fait poursuivre le chemin.

J'avais préféré cheminer en compagnie de Jean-Christophe Rufin dans « Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi » et de Alix de Saint André dans « En avant, route ! ».
Cela m'a surtout donné envie de me renseigner sur la Via Averna pour une prochaine randonnée. Aussi merci, Claire Colette pour cette découverte.