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Mireille Vignol (Traducteur)
EAN : 9782746734081
336 pages
Autrement (15/02/2013)
3.89/5   57 notes
Résumé :
« Hoyle était très pâle et s’était mis à parler très lentement et posément.
– Si cette perle est bien ce que je crois qu’elle est, elle sera sans doute l’une des plus précieuses au monde…
Je la veux. Je tiens à ce qu’une chose soit bien claire entre nous, Cassidy : j’obtiens toujours ce que je veux. »
Cassidy a très bien compris la menace. David Hoyle, tyran ignoble, possède la quasi-totalité du petit port de Three Fold Bay. Tous les hommes pêch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le trésor de la baie des orques
Le résumé de la quatrième de couverture chez "j'ai lu" est une grosse méprise, un contresens sur le déroulement de ce récit et sur ses objectifs. Editions « J'ai pas lu » donc.
A la fin du XIX° siècle au sud de l'Australie, Jonathan Church débarque dans Three fold bay après le suicide de son père et cherche un boulot. Dans cette baie on pêche la baleine en chaloupe au départ de la plage.
Jonathan est un solide garçon, candide et sain qui se fait embaucher comme rameur tribord avant.
A partir de là on devient soi-même marin et on souque ferme (nagez !nagez ! hurle le timonier à l'approche des monstres de cent tonnes fendant les vagues) et on prend des paquets de mer et de sang dans la tronche. Les orques plus petites (6m pour 15 à 20 pour les grands cétacés) et tueuses sont les complices des hommes qui leur laissent à dévorer leurs morceaux préférés : les lèvres et la langue de la baleine.
Elles ramènent les géantes vers les hommes et les squales finissent le travail quand la lance a trouvé « la vie ». Les orques ont un maître (une orque mâle pour les férus d'épicènes) appelé Judas par les hommes.
Tout cela est très renseigné et montre, s'il le fallait, que Kenneth Cook a pris le temps, consulté les archives, lu les bons livres pour décrire ces assauts incroyables qui ne se justifient pas seulement par la misère des matelots, leur besoin de survivre, mais aussi par leur idiosyncrasie faite d'héroïsme et d'une forme de courage paisible face au déchaînement et au carnage.
Un certain Hoyle, despote décadent et cruel règne sur la baie et profite des retours de pêche. C'est lui qui bat la monnaie et possède tout, maisons, coopérative, cambuse et chaloupes.
Une japonaise miraculée d'un naufrage travaille pour l'économat. Très jolie elle accepte de vivre avec Jonathan qui tombe tout de suite amoureux.
La chasse au trésor qui s'ensuit n'est qu'un prétexte et surement pas un but et donne lieu essentiellement à des descriptions navales brillantissimes.

Kenneth Cook est un auteur souvent drôle (le Koala tueur, la vengeance du wombat , l'ivresse du kangourou) et un témoin essentiel de la vie en Australie (cinq matins de trop, par-dessus bord etc.) avec des publications françaises autrement mieux chez
« autrement » que chez « j'ai pas lu » qui le présente comme un des meilleurs écrivains du XX° siècle, un personnage hors du commun et j'en passe tentant par-là de
« merchandiser » façon « Relay » cet auteur modeste et savant qui n'est pas loin d'être mon préféré.

On peut se procurer des éditions en anglais pour ce livre dont le titre original est « The Judas fish » ce qui a autant à voir avec « le trésor de la baie de orques » que « The chess men » de Peter May avec « le Braconnier du lac perdu ».

A lire toute affaire cessante.
Prochaine publication de Kenneth Cook chez autrement : La bête.
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J'aime les orques, j'aime les baleines, j'aime l'océan, j'aime la Nature tout simplement. Et j'ai emprunté ce livre car tout y était malgré le fait qu'une chose dans le résumé m'ait rebuté: la chasse à la baleine. Argh! La cruauté des hommes envers les enfants de Mère Nature est inexcusable!

#Spoilers#

L'histoire débute dans le passé où un certain Jonathan est dans un village de pêcheurs en Australie, Three Fold Bay et plus précisément de chasseurs de baleines. Une bande d'orques sauvages aident les humains à chasser les baleines, dirigée par le vieux Judas, le chef de la bande des orques. Ils rabattaient les baleines dans une baie où les pêcheurs les attendaient avec des petites embarcations et des harpons (les orques harcelant l'animal encore et encore, prélevant leur part: lèvres, langue). Ce qui est surprenant c'est que les orques n'agissant comme ça que dans cette région du monde et l'on ne sait toujours pas pourquoi d'ailleurs pourquoi elles venaient alerter les chasseurs.
Jonathan trouve du travail en tant que rameur sur une baleinière. J'ai alors espéré que Jonathan ait un coeur, qu'il se rebelle, qu'il s'insurge contre ces actes barbares, ce qu'il ne fera pas au début mais fera par la suite après s'être posé pas mal de questions: "Pourquoi les orques aident-elles les hommes? Pourquoi tuent-elles l'une des "leurs"?...".
Il va y avoir un naufrage dans la baie, proche du village. Les baleiniers viendront sauver les naufragés avec leurs chaloupes, et se feront rouler en beauté car, une fois délesté des Chinois qu'il transportait, le bateau mettra cap vers la grande mer. Il était question de redevance que j'ai eu beaucoup de mal à comprendre et qui d'ailleurs, n'est vraiment pas important pour l'histoire.
L'un des hommes travaillant en ville, Cassidy, propose au héros de devenir son associé secret pour retrouver un trésor en mer et pas n'importe lequel: une perle plus grosse qu'un poing humain, qui doit bien valoir une fortune! Il n'aura juste qu'à garder cette entreprise secrète, à descendre en scaphandre pour inspecter une épave. Entre temps, son patron, le très fortuné Hoyle, lui ordonne de faire exécuter une orque, ce qui choque Jon, pour guérir son lumbago (car selon lui, la carcasse encore chaude d'un cétacé permet de soulager cette maladie! Ha ha! La bonne blague!) Cette requête ne lui plaît guère, ce serait comme un acte de trahison envers ces animaux si intelligents, ces alliés redoutables. Et lorsque Jon en fait part à certains matelots, ils sont tout à fait contre. Jon va également tomber amoureux d'une Chinoise du nom de Yoko qui va le rendre heureux et va le pousser en un sens à vouloir abandonner ce métier qui lui coûte énormément désormais, un métier dangereux pour les hommes, sale, ingrat, cruel.
Malgré le refus de Jon, Hoyle va tuer une orque! Un si majestueux et puissant animal tué juste pour le bon plaisir d'un homme qui ne pense qu'à son fichu lumbago... Alors à votre avis, comment les autres orques, et surtout le fameux Judas, vont-ils le prendre? L'alliance entre les baleiniers et les orques prendra-t-elle fin? La réponse est toute à la fin. Mais avant cela, il faut savoir que ce satané Hoyle est également au courant pour la perle et qu'il est vraiment prêt à tout pour empêcher le trio Cassidy/Jonathan/Yoko de se l'approprier pour eux-même. La fin est donc parfaite (un bon point positif), pleine d'actions et de rebondissements. J'étais sur tous les fronts et rien que de m'imaginer la scène, c'était impressionnant autant qu'horrifiant!
La perle sera revendue, notre trio vivra heureux pour longtemps, les activités baleinières continueront malheureusement... Quant à Hoyle... eh bien, disons que Judas aura obtenu vengeance.

La chasse à la baleine est un sujet qui me tient à coeur depuis des années, depuis que je me suis intéressée à la protection des mers et océans. La Nature est peut-être violente: les orques chassant les baleines (je peux le comprendre et c'est tout à fait normal) mais c'est honteux que la chasse existe seulement pour le plaisir et pour l'argent.
Les descriptions bien que répugnantes semblent justes, sont précise mais cela m'a outré de connaître dans les moindres détails comment on tue une baleine: la tuerie, le dépeçage, le fondoir, la récupération de la graisse pour faire des huiles... C'est franchement dégueulasse. En fait, tout ce qui peut être récupéré est bon à prendre, le reste étant tout simplement rejetté à la mer, à la merci des créatures marines. Vous comprendrez à quel point j'ai saturé avec cette avalance de description à faire vomir et ce, tout le long du roman.
C'est une histoire inspirée de faits réels et j'ai trouvé que l'auteur a fait du bon travail en alliant faits véridiques et fiction.

Bien que traitant d'un sujet qui me répugne au plus haut point, je ne peux nier que c'est un bon livre, l'histoire tenant la route de bout en bout.
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Quel vrai plaisir son âme d'enfant à travers ce récit d'aventures dans l'Australie
Certains s'étonneront qu'on puisse apprécier un récit où la chasse à la baleine
tient une place prépondérante
L'essentiel n'est pas là mais l'extraordinaire talent de conteur de Kenneth Cook, formidable écrivain australien
On retrouve les grands romans qui ont fait rêver des générations d'enfants ou d'adolescents
On est plongé au coeur de l'action avec les bons et les méchants , une intrigue et un suspens haletants, on est réellement súr la mer avec les personnages très forts de ce roman rondement mené
Détendez vous, venez prendre l'air du large
Vous ne le regretterez pas
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Attention, grosse déception ! Après m'être régalée des trois livres de Kenneth COOK comprenant des nouvelles sur nos amis les bêtes, j'ai décidé d'élargir la vision que j'avais de cet auteur en tapant dans un autre registre : le roman d'aventure. Et j'aurais du m'abstenir.

Commençons par le commencement. Jonathan espère faire fortune en Australie, mais se rend compte que ce n'est pas si simple et va être embauché par un type très fortuné et pas très net comme chasseur de baleine. Puis il rencontre une jeune femme, tombe éperdument amoureux (évidemment hein) qui lui parle d'un fabuleux trésor, une perle, cachée sous l'eau. Et bien évidemment, l'employeur qui en a eu aussi vent, veut aussi récupérer ledit trésor (évidemment hein).

Passons sur la pêche à la baleine, c'est franchement beurk, mais c'est un des sujets du livre.
Passons sur l'humour présent dans les nouvelles sur les animaux et qui est absent ici, c'est explicable, nous ne sommes pas dans le même registre.

Mais quand l'histoire devient ultra prévisible et niaise, là je dis non. Et encore, je ne m'arrêterai que sur ces deux points.
- Ultra prévisible en ce qu'on nous présente la fameuse orque Judas qui aide les pêcheurs en nous répétant à chaque fois comme elle est utile et comme il ne faut pas la froisser si on ne veut pas se la mettre à dos... C'est comme si on nous faisait un gros clin d'oeil toutes les 15 pages. Et c'est chiant.

- Ultra niais quand au premier "semi-regard-même-pas-complet" notre héro tombe amoureux de la jeune et jolie japonaise exploitée dans un commerce local. Quand ils parlent de mariage dès ce premier soir et mettent en route le gosse dès le lendemain. Non, là je dis non. Je dis aussi non lors de la 'bataille finale' quand Madame ne cesse de nous estourbir les oreilles avec la peur de perdre son homme. Oui, je sais, c'est la vérité, elle est bouleversée (sinon on va me traiter de sans-coeur), mais pas la peine d'en remettre une couche toutes les 10 lignes !!

En conclusion, à peine divertissant et très chiant. Je vais retourner à la lecture de mes nouvelles sur les animaux qui sont à mourir de rire (sans déconner), et que je conseille à tous.

Mais ce n'est que mon avis...
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C'est sympa, facile à lire, moitié conte (de fées), moitié roman d'aventures... On retrouve les personnages fétiches de Cook : le joueur invétéré (et ruiné), le célibataire endurci, l'aventurier sans scrupules, le riche arrogant n'ayant aucun respect de la vie humaine... le décor est un peu toujours le même : les grands espaces australiens ; pour une fois, on n'est pas dans le bush mais dans un port de baleiniers... J'ai passé un bon moment en lisant ce livre : une lecture estivale parfaite, chaise longue, lunettes de soleil, boisson fraîche et photo d'eucalyptus ou de kangourou sur le mur...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
_ Ecoute-moi. La saison dernière, je me suis trouvé dans un bateau qui s'est fait fracasser par une baleine. On était six. On luttait depuis deux heures. On avait enfoncé le harpon et l'eau grouillait d'orques et de requins. Un coup de queue de la baleine, et la chaloupe a été coupée en deux. Trois des rameurs ont été tués sur le coup. Restaient Jim Brod, Bert Nichols et moi au milieu des requins. Bert s'est fait déchiqueter devant mes yeux en dix secondes. Déchiqueté et bouffé par les requins. Puis, les orques sont arrivées. Y avait le vieux Judas, j'ai pas reconnu l'autre. Ils se sont mis à attaquer les requins, comme un chat avec des souris: ils les coupaient en deux, l'un après l'autre, il y en avait des dizaines, ils les bouffaient au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de nous. Ces deux putains d'épaulards ont nagé en cercle autour de Jim et moi et éloigné toutes les saloperies de requins qui venaient, pendant vingt minutes; et ils ont continué jusqu'à ce qu'on soit secourus par une autre chaloupe. Le vieux Judas a attrapé un autre salaud de squale qui visait mes jambes pendant qu'on me tirait à bord. Les trois gars tués par la baleine ont subi le même sort que Bert: ils étaient tous dans les ventres des requins, et c'est là que je serais, Jim Brody aussi, sans le vieux Judas et son pote.
Le petit homme avala une rasade de rhum.
_ Et tu voudrais que je tue une orque! Mais je préférerais te tuer, toi.
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Assis devant le feu, Jonathan songeait au râle de mort de la baleine. Il avait grandi dans une ferme et n'éprouvait aucun état d'âme à tuer des animaux. Il avait entendu suffisamment de cochons couiner d'angoisse en se faisant égorger et il n'avait connu aucune bête, du poulet à la chèvre, qui n'oppose une résistance farouche à la hache ou au couteau qui allait le priver de vie. Mais le râle de la baleine l'avait étrangement ému, peut-être parce que sa mise à mort avait été si longue, difficile et improbable. Jonathan était également contrarié par la collaboration des orques avec les hommes pour assurer la destruction de l'une des leurs. Certes, elles n'appartenaient pas à la même famille animale, mais leur différence équivalait à la distinction entre Blancs et Noirs. C'était comme si une meute de Noirs avait aidé un lion à tuer un Blanc.
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Le bateau avança, la lance s'enfonça une nouvelle fois. Ils répétèrent le manège à maintes reprises et la lance se plongea dans le cœur, dans les poumons, dans les entrailles. Les orques et les requins continuaient à déchiqueter la baleine, mais c'est l'homme frêle avec sa fine aiguille d'acier qui donna le coup de grâce.
S'obstinant à glisser dans les eaux, ouvrant et fermant sa gueule, une écume blanche s'échappant de son évent, la baleine ralentit mais continua à progresser.
Puis elle s'arrêta brusquement, l'écume blanche devint soudain d'un rouge vif et brillant, un jet de sang s'éleva haut dans les airs. La lance avait trouvé la vie de la baleine.

p.53.
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L'étrange procession se fondit à l'horizon _ la bête agonisante, le convoi de courtisans meurtriers, la nuée tourbillonnante et hurlante d'oiseaux de mer, suivis de la baleinière, avec un homme à la proue, un à la poupe et les quatre rameurs, avirons dressés, toutes têtes tournées. Une demi-douzaine d'autres bateaux de pêche suivaient à quelques centaines de mètres, dans l'espoir que le harpon se détacherait et qu'ils pourraient tenter leur chance puis empocher le précieux bonus d'une livre par homme.
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Le navire progressait tranquillement sur les eaux plates de la baie et Hoyle n'eut aucune difficulté à rejoindre la proue. Placé à trois mètres au-dessus du mât de misaine, un canon sur pivot. Jonathan n'en avait jamais vu avant, mais il n'eut aucun doute quant à ce qu'il regardait.
Hoyle caressa le canon métallique de sa main grassouillette.
- As-tu déjà songé qu'il était possible de tuer une baleine avec une arme de ce genre, Church ?
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Videos de Kenneth Cook (3) Voir plusAjouter une vidéo
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