Il ne suffit pas de regarder pour voir. Proust le savait, lui qui avait remarqué que le tableau du Mauritshuis de La Haye s’était imprimé dans sa mémoire, non par impression de l’ensemble, mais par ce « petit pan de mur jaune » qu’on aperçoit immédiatement à gauche des tours de la porte de Rotterdam, l’une des deux portes, celle de droite, qui ferme l’enceinte, séparée par un pont sous l’arche duquel l’eau du Zuidkolk pénètre dans la ville et irrigue ses canaux.
A bien le regarder, le « petit pan de mur jaune » n’est pas vraiment jaune, il est plutôt d’or liquéfié, émulsionné sous le coup de soleil, presque dématérialisé par le rayonnement de la lumière.
Cette semaine, Augustin Trapenard reçoit Jean-Christophe Rufin pour "D'or et de jungle", un roman dystopique édité chez Calmann-Lévy, Raphaël Enthoven pour "L'Esprit artificiel", un essai philosophique sur les limites éthiques de l'intelligence artificielle paru aux éditions de l'Observatoire, Nathalie Azoulai pour "Python", une autofiction décrivant une plongée dans le monde des codeurs publiée chez POL, et Raphaël Gaillard pour "L'homme augmenté", un essai sur les interfaces cerveau-machine édité chez Grasset.