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Grace aux Editions Flammarion et à Babelio que je remercie vivement, je viens de découvrir le N° 49 de la revue « Décapage » que je ne connaissais pas.
Et je ne ferai que vous conseiller de la découvrir au plus vite. Car c'est un délicieux moment qui vous attend. de l'émotion tout d'abord avec un très bel hommage à Christian Gailly avec Jean Echenoz notamment. de la légèreté avec pour thème la honte d'aimer quelqu'un ou quelque chose qui vous fera sourire et vous interpellera certainement. Une très belle immersion dans l'univers d'un de mes auteurs préférés Arnaud Cathrine. de l'inédit littéraire avec des nouvelles dont celle d'Alice Zéniter très réussie. Des rubriques ludiques et sympathiques pour compléter le tout.
Une délicieuse ballade littéraire menée de main de maitre par Jean-Baptiste Gendarme et son équipe pour les insasiables lecteurs que nous sommes. Une gourmandise à partager sans restriction.
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Mille Mercis à Flammarion , à Babelio [dans le cadre de Masse Critique], pour cette découverte de la revue littéraire "Décapage" que je découvre , à ma grande honte..., alors qu'elle existe depuis de nombreuses années... j'avoue être une inconditionnelle de la revue "Le Matricule des Anges"... et les deux peuvent se compléter harmonieusement... car elles sont très différentes, tant par le ton, que la maquette, que par l'organisation du contenu....


Le ton malicieux, ironique, pince-sans-rire se retrouve à divers endroits...et la première page annonce la couleur : "Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d'éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos). »…

Ce numéro propose des articles et un sommaire très dense, très diversifié : un hommage vibrant et passionné de plusieurs écrivains à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, un autre hommage de Thomas Vinau, à un poète-écrivain , Jules Mougin, dont je n'avais pas même connaissance de l'existence… et ce qui me dit que l'artiste devait être de qualité, il a été édité par Robert Morel , qui a également publié André de Richaud…., un dossier thématique de dix écrivains qui expriment « l'oeuvre dont ils ont honte d'aimer » comme cette auteure, qui a honte de lire Céline.., Karine Tuil , « La littérature est liée à la honte. Je me souviens de cette phrase d'Annie Ernaux au Nouvel Observateur : « Quand je remets mon manuscrit à mon éditeur, il faut que j'aie honte » J'aime avoir honte de ce que j'écris. Etre choquée. Me demander : d'où ça vient ? Comme si on excavait en soi pour y défouir notre part sombre, la plus obscène . Je n'ai jamais eu honte d'aimer des oeuvres mineures, des chanteurs populaires, des films sans complexité- l'institution d'une communauté du Bon goût me révulse. Non, j'ai eu honte d'aimer un écrivain consacré/étudié/primé. J'ai eu honte- j'ai toujours honte - d'aimer lire Céline. (p. 57) »


Suit un dossier exclusif « Arnaud Cathrine par lui-même », écrivain que j'affectionne, découvert il y a deux ans avec un excellent livre « Nos vies romancées », puis des nouvelles inédites d'Alice Zeniter, Vincent Wackenheim, etc, illustrées.

Une mise en page très attractive, pleine de fantaisie et de couleurs, sans parler des phrases caustiques ou humoristiques… qui jalonnent le numéro : « ce numéro 49 paraît alors que certains préfèrent se prélasser sur des télésièges et descendre des pistes enneigées ou verglacées plutôt que de lire un bon bouquin dans son fauteuil ou une bonne revue littéraire sur ses toilettes » (p.158)

Soyons plus sérieux… cette revue m'a fait découvrir des auteurs contemporains : Jacques Serena, Julia Deck, Thomas Vinau, Laurent Sagalovitsch, Clément Benech, Sophie Maurer, .. avec l'envie de lire Christian Gailly et Jules Mougin…, en priorité !! Encore Merci à Flammarion et Babelio… pour cette très enrichissante lecture et découverte !
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Oh zut, me suis-je dit malgré moi, en recevant la revue littéraire « Décapage ». Mais bon, les cadeaux, cela ne se refuse pas, surtout ceux qui viennent de Babelio...C'est vrai, j'étais allergique aux revues littéraires, pontifiantes, sérieuses, barbantes, quoi. Je dis bien « J'étais »...car après avoir entrouvert la revue « Décapage », je me suis engouffrée dans sa lecture tout entière !

Oui, j'ai adoré ! le ton décalé, comique, complètement aux antipodes des stéréotypes littéraires, m'a emballée. Dès la première page : « Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d'éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos) », jusqu'à la dernière : « Pour ne pas endommager votre ouïe, évitez de lire Décapage à voix haute et pendant une période prolongée dans un lieu clos et humide. », en passant par les articles hyper intéressants, inhabituels, et écrits de façon bon enfant ou carrément humoristiques. Même la présentation des auteurs cités est un brin iconoclaste : « Laurent Sagalovitsch : Né en 1967. A été un temps pigiste. Ecrit maintenant une chronique pour Slate.fr. Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien. Vit à Vancouver où il n'y a pas toujours de la neige. »

Passons maintenant à la présentation du contenu :
La chronique, d'emblée, met dans l'ambiance : « Tu sais, commença le chroniqueur qui avait une mauvaise nouvelle à annoncer, ce n'est pas simple...et il laissa s'installer ces trois petits points, comme trois petites crottes de lapin sur le parquet du bureau du rédacteur en chef (...) »
Ce que j'ai adoré dans cette revue :
- le journal littéraire, de Bernard Quiriny , où il nous livre plein de réflexions portant matière ... à réflexion, justement.
- Les « hommages » d'auteurs à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, rédaction de moments tous empreints de tendresse et d'humour (encore et toujours). Bref, tout sauf « l'Hommage Posthume ».
- La thématique : « Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer », qui va d'Harlan Coben à Louis de Funès en passant par France Gall ou ...Oui-Oui. Savoureux !
- La présentation complète d'Arnaud Cathrine par lui-même, ses lieux, son journal, ses photos, sa bibliothèque...m'a fait découvrir cet auteur...que j'ai honte de ne pas connaitre.
- Et les nouvelles inédites...Quelles nouvelles ! Audacieuses, poétiques, surprenantes.

Bref, juste un petit mot pour finir : foncez dans la lecture de cette revue ! Et merci à Babelio de m'avoir décapé les neurones !
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Décapage est un revue de gourmandise littéraire. Il n'est pas question de l'actualité brûlante en librairie pour ce semestriel mais sa lecture ressemble plutôt à une promenade dans un jardin anglais, une longue flânerie à travers une succession de points de vue d'écrivains. La présentation est élégante, le ton est décalé mais bon enfant, plein d'humour.
Un format livre, c'est plutôt pratique et surtout de longs dossiers, ça c'est vraiment très agréable. 37 pages pour un autoportrait passionnant d'Arnaud Catherine. Un régal j'imagine pour ses admirateurs, des livres en plus dans ma PAL en ce qui me concerne !
L'hommage somptueux à Christian Gailly par Jean Echenoz et d'autres écrivains qui l'ont côtoyé est mon gros coup de coeur.
On trouve aussi pêle-mêle, le journal littéraire de Bernard Queriny, l'interview imaginaire de Paul Léautaud, « Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer » ainsi qu'un bouquet de nouvelles d'inégales qualités.
Merci aux Éditions Flammarion et Babelio pour la découverte de cette revue originale.
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Nul n'est besoin de présenter la revue Décapage qui peut se targuer du lancement de son 49e numéro. Comme toute revue littéraire qui se doit, Décapage compte dans ses pages, chroniques, nouvelles illustrées, dossiers thématiques... de qualité. Rejoignant les éditions Flammarion depuis 2005, le périodique à publication trimestrielle, propose notamment à l'occasion de son édition Hiver-Printemps 2014, un respectueux hommage à Christian Gailly (rubrique des chroniques), un dossier thématique truculent (Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer) et une sympathique découverte de l'univers littéraire d'Arnaud Cathrine (rubrique de la Panoplie littéraire). Auteurs confirmés ou non, les contributeurs de Décapage trouvent dans ses pages une belle tribune où exprimer leur talent et leur inventivité. le professionnalisme de l'équipe de rédaction et le soin apporté à la maquette contribuent d'ailleurs à faire de la revue un objet très plaisant à consulter...

Je rougis d'avouer que je n'ai pas lu la plupart des contributeurs de ce numéro excepté Jean Echenoz, Claro et Arnaud Cathrine (dont j'ai beaucoup apprécié le roman musical Frère animal). Mais après tout, n'est-ce pas l'idée des opérations Masse Critique que de promouvoir les publications et les auteurs des partenaires de Babelio auprès de la communauté ? Pour ma part, je retiendrai de ce cocktail rafraichissant et pétillant, le faux Journal littéraire de Bernard Quiriny, la touchante chronique de Laurent Mauvignier, la cassante Interview imaginaire de Paul Léautaud, la confession inattendue de Claro (Non-non : quoique) ou encore la nouvelle carnée de Vincent Wackenheim (Des paupiettes pour 4). Cette lecture est pour moi un excellent prétexte de partir (ou pas) à la découverte des travaux des auteurs qui m'étaient inconnus. Cette dernière remarque mise à part, chacun trouvera dans Décapage un texte à son goût tant les styles d'écriture y sont variés. Voici donc un numéro au ton confidentiel qui séduira les amoureux des mots...

Encore un grand merci à Babelio, aux éditions Flammarion et à l'équipe de Décapage pour cette jolie découverte littéraire.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Attention, la chronique qui suit risque de heurter la sensibilité des lecteurs… Je ne suis pas fan de revues littéraires. Elles m'ont souvent valu d'acheter des livres qui m'ont déçue. Bien sûr, cela peut se produire aussi sur les conseils d'un ami ou d'un parent. Mais de manière générale, je trouve les critiques trop souvent élogieuses et peu représentatives du tempérament d'une oeuvre. Après, ça n'est que mon point de vue et je respecte le travail de chacun, mais je préfère désormais consulter l'avis des blogueurs, où chacun peut émettre son opinion selon sa sensibilité et son humeur…
Ceci dit, lorsque j'ai eu l'opportunité de recevoir Décapage, c'est donc sceptique et curieuse à la fois que j'ai postulé pour lire cette revue qui me semblait originale. Et c'est effectivement une très belle découverte car il s'agit d'un magazine littéraire pas comme les autres : un format qui fait penser aux livres de poche, même maniabilité, même contact. Trois numéros par an. Et en l'occurrence, un dossier jubilatoire : « Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer », un sujet qui parle à chacun de nous. Des petits secrets plus ou moins avouables qui font pourtant le sel de notre existence…
Un hommage à Christian Gailly, récemment disparu. Et même si mon unique rencontre avec cet auteur à travers K. 622 a été manquée, j'ai apprécié de pouvoir le découvrir sous un autre jour, raconté par les artistes qui l'ont côtoyé… Autre rubrique très appréciable, qui offre un point de vue original et quasi-panoramique d'un écrivain contemporain : la panoplie littéraire. Une panoplie qui se décline en plusieurs accessoires qui sont autant d'occasions d'approcher le quotidien et l'art de l'auteur, par lui-même : lieux d'écriture, livres précieux, photos, premiers écrits… Enfin, et c'est bien la vocation d'une revue littéraire, des textes inédits. Mais ce qui m'a surtout conquise, c'est le petit souffle d'humour, voire de gentille désinvolture, qui plane d'un bout à l'autre de la revue dans la bio express des auteurs… « Son premier roman a reçu de nombreux prix, pourtant il est très bien », « Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien », « A manqué entrer dans le livre des records pour le nombre de pamplemousses mangés en une heure »… Bref, la première revue littéraire sérieuse et drôle à la fois, qui « décape » le vernis de respectabilité du monde des lettres…
Merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette lecture inattendue !
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e connaissais un peu la revue "Décapage" pour en avoir acheté quelques numéros selon les auteurs mis en avant. Depuis quelques numéros, le format a changé, la couleur est arrivée dans les pages et la revue prend une allure mook plus tendance. J'avoue que ces travaux de rénovation m'ont particulièrement séduit et donne à cette revue littéraire branchée et décalée, une allure bien plus sympathique.
Le numéro 49 vient de paraître et l'on y trouve à l'intérieur un esprit caustique, frondeur et intelligent au service de la littérature. le sommaire est copieux, varié, pour tous les goûts. Comme dans toute revue, on grappille les articles au gré de son humeur, de ses envies, mais la mise en page soignée, invite à la lecture, à la découverte. J'ai pu donc sauter d'un hommage délicat et émouvant à Christian Gailly dont les textes de Jean Echenoz, de Laurent Mauvinier (entre autres) donnent vraiment envie de découvrir plus profondément cet auteur en fonçant chez son libraire rafler tous les titres disponibles, à un extrait du journal littéraire de Bernard Quiriny.
Un peu plus loin, on trouve un dossier assez rigolo : Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer. La rédaction est allée demander à toute une cohorte d'écrivains (D'Eric Neuhoff à Pierre Michon) d'écrire un petit texte sur ce thème. Jeu ambiguë car les personnalités qui y répondent, jouent sur leur image d'intellos. Il s'agit de faire bonne figure pour ne pas avoir plus tard à traîner quelques casseroles du genre : Alors Michel Onfray toujours fan de Mylène Farmer ? ( question inlassablement posée par des journalistes un rien perfides). Donc, comme on aurait pu s'y attendre, personne n'avoue faire tourner les serviettes lors d'un dîner en ville organisé à la maison ni ne posséder toutes les oeuvres de Marc Levy sous son lit. Chacun des écrivains s'en sort avec les honneurs. La palme du bon goût et de la maîtrise totale de son image revient à Karine Tuil, qui après avoir vanter les mérites de la culture des oeuvres mineures (populaire n'a pas du pouvoir sortir de sa plume) et tout en cherchant vraisemblablement son rouge à lèvres dans son sac Chanel, lâche qu'elle a honte d'aimer Céline; du grand art mais assorti d'une jolie démonstration littéraire.
Après un long autoportrait, très richement illustré d'Arnaud Cathrine, viennent les inévitables nouvelles qui sont une obligation dans une revue littéraire digne de ce nom. Au nombre de cinq, toutes inédites, toutes dignes d'intérêt (bravo la rédaction, bien choisies!), j'avoue que personnellement j'ai beaucoup apprécié celle d'Alice Zeniter sur un drôle de repas à trois à Dublin ainsi que celle de Vincent Wackenheim, proche de l'absurde mais totalement maîtrisée où la viande et la solitude y font un drôle de couple.
Pour conclure, et cela vous donnera sûrement une indication du plaisir que j'ai pris à lire "Décapage", dès que j'ai eu refermé la revue, j'ai couru chez mon libraire acheter les deux précédents numéros (et ouf il les avait en stock !). Je suis donc devenu addict à Décapage. Plus drôle que "La revue littéraire", moins commercial que "Lire", moins sérieux que "L'infini", "Décapage" devient ma friandise littéraire.

Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Je dois humblement avouer que je ne connaissais pas la revue Décapage, jusqu'à ce que le site Babelio me propose de la découvrir, dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Flammarion. Et je les remercie très vivement de cette proposition, car quel bonheur de lecture à chaque page ! Émue d'abord par le vibrant hommage rendu à Christian Gailly par plusieurs auteurs (de Jean Echenoz à Julia Deck, en passant par Laurent Mauvignier ou Yves Ravey), je me suis ensuite beaucoup amusée en lisant les confessions d'autres auteurs, quant à l'oeuvre qu'ils ont honte d'aimer. Dans ce dossier savoureux, j'adresse une mention particulière à Claro, qui m'a bien fait rire en évoquant un livre et un personnage liés à mon enfance.

L'ensemble de la revue, de la première à la dernière page, est jubilatoire. C'est d'ailleurs bien la première fois que je lis une revue dans son entier. Les nouvelles brillamment illustrées, l'évocation de Charlotte Delbo par Valentine Goby, l'interview imaginaire de Paul Léautaud,… sont un trésor d'inventivité de grande qualité littéraire. Et que dire de la panoplie littéraire d'Arnaud Catherine, qui nous offre le privilège de découvrir son univers ! Il se livre au fil d'un dossier d'une bonne trentaine de pages, dont le lecteur sort avec l'impression d'avoir partagé son intimité, sans jamais être voyeur. Bref, vous l'aurez compris, il n'y a rien à jeter dans ce numéro, qui est à consommer sans modération. Peur ceux qui comme moi auraient encore à découvrir cette revue, courez vous la procurer !

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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En exergue, je ne peux que reprendre la citation de la première page qui m'a beaucoup plu " Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire".... Tout un programme qui sur cette parution a parfaitement rempli son rôle.
Revue n°49 pour les saisons Hiver - Printemps 2014 partagée en trois parties majeure ; les chroniques, une thématique, la rubrique Panoplie Littéraire d'Arnaud Cathrine et des créations regroupant des nouvelles inédites et illustrées.
Et bien je peux dire que j'ai eu la main heureuse en la recevant puis-qu'incidemment, deux de mes auteurs préférés y prennent toute leur place ; feu Christian Gailly et le très original Arnaud Cathrine et cela sous des angles différents et instructifs.
Mais faisons les choses dans l'ordre ; format classique d'un peu plus de 157 pages aux textes et articles très aérés. Une revue dans laquelle on peut picorer selon son humeur et pas besoin de le faire dans un ordre précis ou dans la continuité.
Je ne sais si la présentation et la composition sont à l'identique d'une revue à l'autre mais j'y ai trouvé une certaine logique avec des pistes ou articles le plus souvent pétillants, sans être trop pédant ou clivant.
Dans les éléments les plus originaux, je classerai l'extrait du journal littéraire sur la période du 30 Octobre au 26 Novembre 2013 , la pleine période des prix littéraires de l'automne, ce qui nous fait découvrir ainsi un récit assez drolatique d'un écrivain, ici Bernard Quiriny, dont j'avais bien apprécié un de ses recueils de nouvelles "Contes Carnivores"
Les lettres, commentaires et articles - témoignages sur l'écrivain Christian Gailly, récemment disparu, fait par ses pairs de tout style (Jean Echenoz, Laurent Mauvignier ou bien encore Christian Oster) m'ont mieux permis de mieux cerner cet auteur, que j'avais découvert et aimé dans "Un soir au club". Point de flagornerie inutile ici, non des touches sensibles et en finesse.
Continuant ainsi ma découverte, j'avoue avoir adoré l'exercice de style concernant la constitution d'une interview fictive, basé sur ses seuls écrits, de Paul Léotaud et de découvrir aussi de multiples illustrations et écrits ou récits d'Arnaud Cathrine décrivant son univers quotidien ou quelques éléments bibliographiques mais aussi ses auteurs de prédilection et de référence (alternance de dessins , courts écris, photos entre autres
Même si c'est un sujet qui m'a moins passionné, je me dois d'évoquer, ici, le dossier central de la revue ; à savoir les témoignages de femmes et d'hommes écrivain actuels sur les oeuvres littéraires qu'elles et qu'ils ont honte d'aimer (livres, films, séries...) .
Prendre ainsi le contre- pied d'un grande majorité de revues et magazines qui nous assomment plutôt des oeuvres et livres qui ont suscité les vocations d'écrivains de nos contemporains, est aussi un marque de fabrique instructive et originale de "Décapage " avec le témoignage d'auteures et auteurs, toutes générations confondues, que je connais partiellement ; Eric Neuhoff, Pierre Michon ou bien encore Karine Tuil, entre autres. Découvrir ainsi une façade que l'on connaît moins est un plus.
En final "Décapage" nous permet de découvrir, à travers de courts récits et d'illustrations de 5 jeunes et nouveaux talents, sorte de mise en bouche et de lancement d'éventuels nouveaux talents d'écriture.
On l'aura compris, mon bilan est globalement très positif et les qualificatifs que je mettrais en avant sont ici , originalité de la formule, brièveté, humours et détente.
Longue vie à cette revue donc et je pense être amené à en découvrir certains numéros plus anciens et futurs.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Que de chance! Je venais de terminer le numéro 48 de Décapage dans lequel je m'étais délectée d'un "Charles Juliet par lui-même" vraiment épatant (revue achetée pour l'occasion et je ne le regrette pas!), quand Babelio m'a proposé l'envoi du 49. Je vais donc pouvoir donner mon avis sur cette revue après la lecture de deux numéros.
J'ai les deux sous les yeux et je suis frappée par le parti-pris un peu rétro des couvertures signées Olivier Lerouge. J'avoue que ça n'attirerait pas d'emblée mon regard sur un étal de libraire, bien au contraire. Mais ne restons pas sur des apparences, n'est-ce pas ? Entrons...
Autant je connaissais Juliet, autant là je découvre Arnaud Cathrine : le concept "l'auteur par lui-même" fonctionne très bien. On le découvre par ce qu'il veut bien donner à voir un jour de visite et de soleil : des photos, une bibliothèque, des paysages, des manuscrits. J'aime. Rien de ces portraits pompeux qu'on trouve parfois dans d'autres revues (inutile de les nommer, n'est-ce pas?). J'ai envie de découvrir Arnaud Cathrine, de vérifier si cet autoportrait donnait le ton, ouvrait des portes. L'hommage à Christian Gailly a cette même particularité de nous convier à un échange à voix basse. Je suis touchée par les mots de Jean Echenoz. J'aurais envie de l'écouter encore comme on tend l'oreille à un ami.
Et puis la cerise sur le gâteau, ce sont pour moi les nouvelles qui ferment l'opus, occasion de découvrir de jeunes auteurs à travers un exercice délicat qui doit accrocher le lecteur en quelques lignes. C'est inégal, oui, mais c'est intéressant, on en redemande!
La rubrique "Le journal littéraire de..." a ses hauts et ses bas. J'avoue n'avoir pas du tout accroché à celui de Quiriny dans ce numéro 49. On aimerait lire de vrais extraits de journaux, pas des pages improvisées où à la limite l'auteur avoue qu'il n'a rien à dire! Là il y aurait de quoi monter un peu le niveau, ce ne sont pas les journaux intimes (les vrais) qui manquent...
Quant aux chroniques diverses et variées qui ouvrent le numéro, il y a à boire et à manger. Rien d'exceptionnel, je n'achèterais pas Décapage pour ça.
Bilan : bien mais mitigé. J'aime les rubriques plus développées (thématique, autoportrait), la volonté de faire connaître des auteurs sans élitisme. J'aime le format, même si la couverture n'a rien d'attrayant. Je trouve les chroniques des quarante premières pages sans intérêt (c'est dit).
Le racheter, m'abonner ? J'attends de lire encore un ou deux numéros afin de me faire une meilleure idée de l'esprit de la revue...
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