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EAN : 9782081330900
157 pages
Flammarion (05/03/2014)
4.06/5   17 notes
Résumé :
Sommaire:

« CETTE OEUVRE QUE J’AI HONTE D’AIMER »
Dix écrivains révèlent leur œuvre honteuse ou l’artiste qu’ils aiment en secret. Éric Neuhoff
Karine Tuil -Pierre Michon
Titiou Lecoq -François-Henri Désérable
Clément Bénech -Xabi Molia

Laurent Sagalovitsch -Oliver Rohe -Claro - -Jérémie Guez -
Sophie Maurer

-Un dossier consacré à Arnaud Cathrine": La Panoplie littéraire Arnaud ... >Voir plus
Que lire après Décapage, n°49Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Mille Mercis à Flammarion , à Babelio [dans le cadre de Masse Critique], pour cette découverte de la revue littéraire "Décapage" que je découvre , à ma grande honte..., alors qu'elle existe depuis de nombreuses années... j'avoue être une inconditionnelle de la revue "Le Matricule des Anges"... et les deux peuvent se compléter harmonieusement... car elles sont très différentes, tant par le ton, que la maquette, que par l'organisation du contenu....


Le ton malicieux, ironique, pince-sans-rire se retrouve à divers endroits...et la première page annonce la couleur : "Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d'éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos). »…

Ce numéro propose des articles et un sommaire très dense, très diversifié : un hommage vibrant et passionné de plusieurs écrivains à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, un autre hommage de Thomas Vinau, à un poète-écrivain , Jules Mougin, dont je n'avais pas même connaissance de l'existence… et ce qui me dit que l'artiste devait être de qualité, il a été édité par Robert Morel , qui a également publié André de Richaud…., un dossier thématique de dix écrivains qui expriment « l'oeuvre dont ils ont honte d'aimer » comme cette auteure, qui a honte de lire Céline.., Karine Tuil , « La littérature est liée à la honte. Je me souviens de cette phrase d'Annie Ernaux au Nouvel Observateur : « Quand je remets mon manuscrit à mon éditeur, il faut que j'aie honte » J'aime avoir honte de ce que j'écris. Etre choquée. Me demander : d'où ça vient ? Comme si on excavait en soi pour y défouir notre part sombre, la plus obscène . Je n'ai jamais eu honte d'aimer des oeuvres mineures, des chanteurs populaires, des films sans complexité- l'institution d'une communauté du Bon goût me révulse. Non, j'ai eu honte d'aimer un écrivain consacré/étudié/primé. J'ai eu honte- j'ai toujours honte - d'aimer lire Céline. (p. 57) »


Suit un dossier exclusif « Arnaud Cathrine par lui-même », écrivain que j'affectionne, découvert il y a deux ans avec un excellent livre « Nos vies romancées », puis des nouvelles inédites d'Alice Zeniter, Vincent Wackenheim, etc, illustrées.

Une mise en page très attractive, pleine de fantaisie et de couleurs, sans parler des phrases caustiques ou humoristiques… qui jalonnent le numéro : « ce numéro 49 paraît alors que certains préfèrent se prélasser sur des télésièges et descendre des pistes enneigées ou verglacées plutôt que de lire un bon bouquin dans son fauteuil ou une bonne revue littéraire sur ses toilettes » (p.158)

Soyons plus sérieux… cette revue m'a fait découvrir des auteurs contemporains : Jacques Serena, Julia Deck, Thomas Vinau, Laurent Sagalovitsch, Clément Benech, Sophie Maurer, .. avec l'envie de lire Christian Gailly et Jules Mougin…, en priorité !! Encore Merci à Flammarion et Babelio… pour cette très enrichissante lecture et découverte !
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Grace aux Editions Flammarion et à Babelio que je remercie vivement, je viens de découvrir le N° 49 de la revue « Décapage » que je ne connaissais pas.
Et je ne ferai que vous conseiller de la découvrir au plus vite. Car c'est un délicieux moment qui vous attend. de l'émotion tout d'abord avec un très bel hommage à Christian Gailly avec Jean Echenoz notamment. de la légèreté avec pour thème la honte d'aimer quelqu'un ou quelque chose qui vous fera sourire et vous interpellera certainement. Une très belle immersion dans l'univers d'un de mes auteurs préférés Arnaud Cathrine. de l'inédit littéraire avec des nouvelles dont celle d'Alice Zéniter très réussie. Des rubriques ludiques et sympathiques pour compléter le tout.
Une délicieuse ballade littéraire menée de main de maitre par Jean-Baptiste Gendarme et son équipe pour les insasiables lecteurs que nous sommes. Une gourmandise à partager sans restriction.
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Oh zut, me suis-je dit malgré moi, en recevant la revue littéraire « Décapage ». Mais bon, les cadeaux, cela ne se refuse pas, surtout ceux qui viennent de Babelio...C'est vrai, j'étais allergique aux revues littéraires, pontifiantes, sérieuses, barbantes, quoi. Je dis bien « J'étais »...car après avoir entrouvert la revue « Décapage », je me suis engouffrée dans sa lecture tout entière !

Oui, j'ai adoré ! le ton décalé, comique, complètement aux antipodes des stéréotypes littéraires, m'a emballée. Dès la première page : « Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d'éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos) », jusqu'à la dernière : « Pour ne pas endommager votre ouïe, évitez de lire Décapage à voix haute et pendant une période prolongée dans un lieu clos et humide. », en passant par les articles hyper intéressants, inhabituels, et écrits de façon bon enfant ou carrément humoristiques. Même la présentation des auteurs cités est un brin iconoclaste : « Laurent Sagalovitsch : Né en 1967. A été un temps pigiste. Ecrit maintenant une chronique pour Slate.fr. Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien. Vit à Vancouver où il n'y a pas toujours de la neige. »

Passons maintenant à la présentation du contenu :
La chronique, d'emblée, met dans l'ambiance : « Tu sais, commença le chroniqueur qui avait une mauvaise nouvelle à annoncer, ce n'est pas simple...et il laissa s'installer ces trois petits points, comme trois petites crottes de lapin sur le parquet du bureau du rédacteur en chef (...) »
Ce que j'ai adoré dans cette revue :
- le journal littéraire, de Bernard Quiriny , où il nous livre plein de réflexions portant matière ... à réflexion, justement.
- Les « hommages » d'auteurs à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, rédaction de moments tous empreints de tendresse et d'humour (encore et toujours). Bref, tout sauf « l'Hommage Posthume ».
- La thématique : « Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer », qui va d'Harlan Coben à Louis de Funès en passant par France Gall ou ...Oui-Oui. Savoureux !
- La présentation complète d'Arnaud Cathrine par lui-même, ses lieux, son journal, ses photos, sa bibliothèque...m'a fait découvrir cet auteur...que j'ai honte de ne pas connaitre.
- Et les nouvelles inédites...Quelles nouvelles ! Audacieuses, poétiques, surprenantes.

Bref, juste un petit mot pour finir : foncez dans la lecture de cette revue ! Et merci à Babelio de m'avoir décapé les neurones !
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Décapage est un revue de gourmandise littéraire. Il n'est pas question de l'actualité brûlante en librairie pour ce semestriel mais sa lecture ressemble plutôt à une promenade dans un jardin anglais, une longue flânerie à travers une succession de points de vue d'écrivains. La présentation est élégante, le ton est décalé mais bon enfant, plein d'humour.
Un format livre, c'est plutôt pratique et surtout de longs dossiers, ça c'est vraiment très agréable. 37 pages pour un autoportrait passionnant d'Arnaud Catherine. Un régal j'imagine pour ses admirateurs, des livres en plus dans ma PAL en ce qui me concerne !
L'hommage somptueux à Christian Gailly par Jean Echenoz et d'autres écrivains qui l'ont côtoyé est mon gros coup de coeur.
On trouve aussi pêle-mêle, le journal littéraire de Bernard Queriny, l'interview imaginaire de Paul Léautaud, « Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer » ainsi qu'un bouquet de nouvelles d'inégales qualités.
Merci aux Éditions Flammarion et Babelio pour la découverte de cette revue originale.
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Attention, la chronique qui suit risque de heurter la sensibilité des lecteurs… Je ne suis pas fan de revues littéraires. Elles m'ont souvent valu d'acheter des livres qui m'ont déçue. Bien sûr, cela peut se produire aussi sur les conseils d'un ami ou d'un parent. Mais de manière générale, je trouve les critiques trop souvent élogieuses et peu représentatives du tempérament d'une oeuvre. Après, ça n'est que mon point de vue et je respecte le travail de chacun, mais je préfère désormais consulter l'avis des blogueurs, où chacun peut émettre son opinion selon sa sensibilité et son humeur…
Ceci dit, lorsque j'ai eu l'opportunité de recevoir Décapage, c'est donc sceptique et curieuse à la fois que j'ai postulé pour lire cette revue qui me semblait originale. Et c'est effectivement une très belle découverte car il s'agit d'un magazine littéraire pas comme les autres : un format qui fait penser aux livres de poche, même maniabilité, même contact. Trois numéros par an. Et en l'occurrence, un dossier jubilatoire : « Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer », un sujet qui parle à chacun de nous. Des petits secrets plus ou moins avouables qui font pourtant le sel de notre existence…
Un hommage à Christian Gailly, récemment disparu. Et même si mon unique rencontre avec cet auteur à travers K. 622 a été manquée, j'ai apprécié de pouvoir le découvrir sous un autre jour, raconté par les artistes qui l'ont côtoyé… Autre rubrique très appréciable, qui offre un point de vue original et quasi-panoramique d'un écrivain contemporain : la panoplie littéraire. Une panoplie qui se décline en plusieurs accessoires qui sont autant d'occasions d'approcher le quotidien et l'art de l'auteur, par lui-même : lieux d'écriture, livres précieux, photos, premiers écrits… Enfin, et c'est bien la vocation d'une revue littéraire, des textes inédits. Mais ce qui m'a surtout conquise, c'est le petit souffle d'humour, voire de gentille désinvolture, qui plane d'un bout à l'autre de la revue dans la bio express des auteurs… « Son premier roman a reçu de nombreux prix, pourtant il est très bien », « Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien », « A manqué entrer dans le livre des records pour le nombre de pamplemousses mangés en une heure »… Bref, la première revue littéraire sérieuse et drôle à la fois, qui « décape » le vernis de respectabilité du monde des lettres…
Merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette lecture inattendue !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
-Laurent Mauvignier-(extr. hommage à Christian Gailly)

Je me souviens de mon émotion, de ma fierté aussi, en lisant la première lettre que j'avais reçue de Gailly à la sortie de mon premier livre; (...) C'était une lettre où Gailly me parlait de son livre, des auteurs aussi qu'il nous sentait en commun, Duras et Bernhard, et puis, très gentiment, il me parlait de la solitude du métier d'écrire, genre, bienvenue en enfer, soldat, et puis un conseil, quand vous ne savez pourquoi écrire, pensez à votre éditeur, ça aide. J'ai suivi le conseil, et je le suis encore. Une autre lettre, quelques livres plus tard. Quelques mots sur la tentative de suicide de sa mère-quelque chose d'irréparable, une douleur qui fait des inconsolables, mais des inconsolables qui se reconnaissent suffisamment pour ne jamais en parler ouvertement. (p.17)
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En littérature, la brièveté oblige à purifier le style, à clarifier la pensée.
Sur Twitter, elle encourage à dire vite et vulgairement toutes les stupidités imaginables.
Loi sociologique : l'intérêt des informations échangées diminue en proportion de la quantité et de la variété des moyens de communication disponibles
(Bernard Quiriny)
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-Hommage de Thomas Vinau à Jules Mougin-

...mais rencontrer vos mots et vos poèmes ce fut comme de recevoir une lettre avec encore sur l'enveloppe une goutte de pluie évaporée. De la main à la main. Une lettre qui aurait traversé l'usine et la guerre, la solitude, la faim et les coups de pied au cul, une lettre en somme qui aurait traversé l'hiver pour m'amener un bleuet. C'est petit un bleuet mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Merci Facteur ! (p.33)
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Envie aujourd'hui de citer quelques autres qui ne figuraient pas dans mon essai (cf. "Nos vies romancées"): Annie Ernaux, Jean-Luc Lagarce, Didier Eribon, Marguerite Duras, Pierre Reverdy, Charles Juliet, Romain Gary, Georges Perros, Chantal Thomas (et je cesse là sous peine de céder à la tentation de l'inventaire). Tous ont en commun de n'avoir pu s'empêcher d'être libres. Ils ont remué-et remuent encore- ciel et terre pour l'être le plus possible. Et Dieu sait qu'il faut apprendre à "supporter sa liberté" (selon la belle formule de Chantal Thomas) car on vous la reprochera toujours. Bref: ils se sont "inventés" (p.70-71 / Arnaud Cathrine)
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Lieux d'écriture et de lecture- Arnaud Cathrine

-Tous les moyens sont bons pour loger de nouveaux venus, mais je sais qu'il me faudra bientôt investir un autre pan de mur dans l'appartement et dresser d'einièmes étagères. Le tamis du temps a pourtant fait de son mieux : des livres ont disparu, fugué, certains ont été congédiés. Ne restent donc que les écrivains qui ont réellement compté , dont ceux que j'ai évoqués dans cet exercice d'admiration publié sous le titre "Nos vies romancées": Carson McCullers, Françoise sagan, Roland Barthes, Fritz Zorn, Sarah Kane et Jean Rhys. Six figures majeures qui m'ont indiqué le chemin d'une certaine forme de résistance vitale: résistance à l'ennui, à l'esprit de sérieux, à l'indécence, résistance à tout ce qui dévalue ou moque le sentiment, résistance à tous les conformismes mortifères. (p.70)
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