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Christophe Durual (Illustrateur)
EAN : 9782013218993
349 pages
Hachette Jeunesse (05/09/2001)
4.03/5   293 notes
Résumé :

1676. Cécile ne cesse de critiquer les nobles. Mais le jour où elle est convoquée, avec son amie Pauline, à la Cour du roi Louis XIV pour y être demoiselle de la reine, tout change.
Ensemble, elles sont aux premières loges pour observer les intrigues et manœuvres de Cour... Gare au tourbillon des complots qui pourrait les entraîner bien malgré elles !

"Ah! vous, les nobles..." Cécile n'a que ce mot à la bouche. Pauline, son amie d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 293 notes
Si vous êtes parent ou pédagogue et que vous voulez sensibiliser de jeunes lecteurs à la littérature et à l'histoire et par là même au roman historique, je ne saurais trop vous conseiller de les plonger dans les romans d'Annie Jay !

Sa plume est très accessible, la narration tient parfaitement la route et bénéficie d'un excellent dosage entre documentation et action. Les intrigues sont toujours crédibles, le contexte parfaitement rendu et les personnages très attachants, d'une grande sensibilité.

Dans "Complot à Versailles", nous suivons trois adolescents, Cécile, Guillaume et Pauline plongés dans le microcosme du palais royal où se trament complots et intrigues. Madame de Montespan, la favorite de Louis XIV, craint de se voir délaisser par son royal protecteur et ourdit de faire périr le Dauphin... Dans cette période trouble des "poisons", les trois jeunes protagonistes useront de leurs talents, de leur intelligence et de leur amitié pour tenter de déjouer cet infâme complot.

Ce récit, comme tous les romans de l'auteur, s'équilibre parfaitement entre action, suspense, romance et découverte du contexte historique. Je ne m'ennuie jamais à la lecture d'un Annie Jay (et pourtant, je ne suis plus une lectrice en herbe) et comme je suis particulièrement attirée par le règne du Roi-Soleil, ce roman fut un excellent moment de lecture.
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A Paris en plein hiver 1676, une jeune fille fuit ses ravisseurs et tombe dans la Seine glacée. La croyant perdue, l'homme en noir qui la poursuit s'échappe, tandis que Guillaume Saint-Béryl n'hésite pas à sauter pour la sauver. La petite vit, mais elle ne se rappelle rien. Elle sera donc Cécile et grandira avec Pauline, la soeur de Guillaume. Quelques années plus tard, les Saint-Béryl sont invités à rejoindre la cour du roi Louis XIV à Versailles, où ils découvrent que les intrigues sont monnaie courante et que l'une d'elles vise le Prince à naître...

Etant plus jeune (bieeeen plus jeune, que le temps passe vite), j'adorais ce roman. Il est parfait pour les 9-13 ans, quoique fichtrement compliqué niveau vocabulaire ! Je le trouve moins abordable que le Trône de Cléopâtre, du même auteur, vu la quantité de noms d'objets inconnus des jeunes d'aujourd'hui qui nécessitent une recherche et qui ne bénéficient pas de note de bas de page.
Pour un adulte, toutefois, l'histoire reste sympathique, bien que lente à démarrer. La promiscuité du couple royal avec les personnages principaux est certes trop facile, mais le but n'était pas, précise d'ailleurs Annie Jay en ouverture, de coller parfaitement à la réalité. Tudieu ! il faut bien faire rêver un peu ces jeunes, non ? En cela Jay y parvient admirablement bien, avec un soupçon d'histoire d'amour qui je crois bien à l'époque m'avait fait frissonner. L'intrigue, elle, est facile à suivre (sa résolution est en revanche trop légère pour qui affiche au moins 18 ans au compteur) et devrait satisfaire la tranche d'âge visée. La fin aurait par contre mérité d'être étoffée, elle qui frustre les plus jeunes qui veulent de la romance !
Enfin, malgré de trop nombreux personnages et ce vocabulaire qui ne facilitent pas la compréhension, ce roman constitue un instructif moyen de faire découvrir la cour de Versailles tout en permettant aux jeunes de passer un bon moment de lecture et peut-être de se préparer aux polars adultes historiques voire ésotériques.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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1676, Paris
Une petite fille, de huit ou neuf ans, est maintenue prisonnière par les meurtriers de ses parents tués sur la route. Depuis huit jours, elle est baladée d'une cellule à une autre. Mais un soir, elle parvient à s'échapper et fuir l'homme en noir. Dans sa fuite, elle se dirige vers les berges de la Seine et, dans un moment d'inattention, glisse et tombe dans l'eau fangeuse.

Pauline et Guillaume de Saint-Béryl sont les petits-enfants d'un nobliau tombé en disgrâce quelques trente ans auparavant. le chevalier de Saint-Béryl était au service du Petit-Louis le XIVème, lorsque Mazarin voulut l'évincer. Les sages conseils et le soutien du chevalier à son roi dérangeaient le ministre qui le fit révoquer pour « conspirations contre la reine ».
Au retour du marché des Halles avec leur gouvernante-guérisseuse Catherine, ils sont les témoins d'un accident étrange. Une fillette tombe dans la Seine et est aspirée par le courant de la rivière. Un homme en noir essaie de la rattraper, mais en vain. Guillaume se lance alors dans un périlleux sauvetage.

Lorsqu'elle reprend connaissance, la fillette se retrouve dans la maison du chevalier, mais ne se rappelle plus de rien, elle est amnésique. Réveillée et rétablie, elle doit être menée à l'asile des enfants trouvés. Mais Pauline refuse violemment car il est bien connu que seul un enfant sur dix survit. On l'appelle Cécile et les mystères qui la parent sont vite relégués au fin fond de la conscience. Cécile a les gestes d'une enfant éduquée, elle lit, écrit, parle l'espagnol et a autour du cou une médaille en or.

1680…
Les années passent, Cécile devient guérisseuse sous la tutelle de Catherine qui la perçoit comme sa propre fille, Pauline est destinée à se marier et Guillaume, après ses études, à s'enrôler dans l'armée. Il ne peut prétendre comme son cousin Thomas à une autre situation.

L'époque a été affaiblie par La Fronde et le pouvoir par « la poudre de succession » et les rivalités. Il n'y a pas que les hivers rigoureux qui font des victimes, la mode est au poison et à l'occultisme.
« La Voisin avait résolu à sa façon le problème des enfants abandonnés : son jardin était jonché des cadavres de bébés qu'elle sacrifiait lors de messes sataniques…
La folie du poison gagnait Paris. « Au bûcher ! » criait-on partout. Pas de quartier : la Bosse y était passée, ainsi que la Chéron, la Lepert et Belot. La Vigoureux morte sous la torture, la Trianon qui n'en finissait pas de donner ses complices… Mais la pire, la Voisin, avait nommé ses clients avant de rôtir, mettant toute la noblesse sur les dents. car les plus grands noms de France se voyaient éclaboussés par le scandale, jusqu'à Madame de Montespan, la favorite du roi : tous accusés d'avoir acheté des poisons ou des philtres ! »

1682…
Le roi fait déménager sa Cour dans un palais de toutes splendeurs, Versailles. de grands noms sont les artistes de ce chantier : Louis le Vau, André le Nôtre, Charles le Brun… C'est l'occasion pour Pauline, jeune fille de quinze ans, de faire son entrée dans le monde et cette idée taraude le grand-père désargenté qui prend alors la plume pour adresser à son roi une requête. Sa dignité a été souillée, mais pour ses petits-enfants il est prêt à quémander une faveur.

La réponse ne tarde pas. Un courrier du roi, fringant sur son cheval, vient apporter la lettre royale.
« Louis, roi de France, à Charles de Saint-Béryl.
Nous regrettons, monsieur, de ne pas avoir eu connaissance de votre malheureuse situation. Nous vous prions de croire que nous nous souvenons du dévouement dont vous fîtes preuve autrefois envers notre personne.
le porteur de cette missive vous remettra 10 000 livres en récompense de vos services passés, auxquelles s'ajouteront 2 000 livres de rente annuelle.
Il nous est en outre agréable de donner à Mlle Pauline de Saint-Béryl la charge de demoiselle de Sa Majesté la Reine, avec pension de 4 000 livres.
D'autre part, nous accordons le grade de sous-lieutenant de la garde écossaise à M. Guillaume de Saint-Béryl, avec pension de 6 000 livres.
Les intéressés rejoindront leurs postes selon les instructions ultérieures qui leur seront adressées.
Qu'il en soit fait selon notre bon plaisir.

Louis »


Dans l'humble demeure du chevalier, c'est l'effervescence bien heureuse des préparatifs d'une jeune fille qui part vers son destin. La tante, Madame de Fontfavier, la marrainera et la présentera à la Cour. Toutefois, pour Pauline qui se destinait à un avenir médiocre, cette aubaine est mêlée de tristesse. Elle devra quitter sa meilleure amie Cécile. Sauf si… il y aurait une solution ! Que Cécile l'accompagne en tant que femme de chambre…
« Je suis convoquée demain à Versailles pour être présentée à la reine.
– Ah ?
– Après, j'emménage dans ma chambre.
– Ah oui ?
– … Avec ma femme de chambre…, lança Pauline qui attendait sa réaction.
– Mais nous n'avons pas de servante, fit remarquer Cécile, tout sourire dans le noir.
– Non. Et cela va être dur d'en trouver une d'ici demain…
– Femme de chambre…, guérisseuse, c'est presque la même chose…
Pauline fit semblant de réfléchir une seconde puis elle lui tendit la main :
– Topez là, jeune fille, je vous engage ! »

Versailles…
L'une se travestit en demoiselle avec dentelles, rubans, mouches, coiffures, fait la connaissance d'illustres personnages, découvre des mets délicieux, café, chocolat, douceurs, danse à son premier bal, écoute monsieur Lully, assiste aux pièces de monsieur Molière… L'autre pénètre dans les couloirs de la domesticité, et perçoit l'envers du palais. Néanmoins, toutes les deux saisiront les conciliabules et les complots qui hantent la majesté des lieux. La marquise de Montespan, favorite du roi et mère de sept de ses enfants, cache derrière le masque de sa beauté, la méchanceté, la jalousie, le goût du pouvoir et de l'argent.
Les deux amies devront déjouer de multiples machinations, peut-être trouver le mystère qui empoigne les cauchemars de Cécile… l'ombre de l'homme en noir… et connaître l'amour…

Un roman passionnant pour les jeunes (et moins jeunes) gens. J'ai lu cette histoire avec un enthousiasme juvénile.
On traverse les rues de Paris, on se mêle à l'atmosphère, puis on longe les allées de Versailles, ses couloirs, secrets et fastueux. Versailles est une ville qui se bâtit, qui se pare. Ce chantier est aussi un terrain de mort. Louis XIV se languit et mène une cadence infernale aux ouvriers usés, jusqu'à prêter la Garde Suisse et l'armée à sa construction.
Dans ce livre, diverses intrigues sont suivies, mais la plus ténébreuse reste la conspiration de Madame de Montespan qui essaie de tuer l'enfant du Dauphin et de la Dauphine pour régler la succession au trône, en sa faveur. Histoires de poisons, de convoitises, d'enlèvements, de crimes, il n'y a pas un seul temps de répit. Bravoure, intelligence, sagesse, compassion, aventure, héroïsme, fougue, épées et dentelles, l'inspiration des jeunes filles et garçons ne peut que s'émoustiller.
Premier tome d'une série, je lirai avec grand plaisir la suite. L'auteur a un site où elle référence ses écrits, tous historiques… Annie Jay… et j'ai constaté qu'elle présentait un autre ouvrage « L'inconnu de la Bastille » qui raconte en 1789, la vie de Flore, une jeune fille sauvée par un inconnu lors de la prise de la Bastille. Sur une page, elle informe le lecteur de l'histoire de la Révolution qui est un excellent support au roman.
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Complot à Versailles à de quoi satisfaire bon nombre de lecteurs car il mêle aventure, histoire, énigme "policière" (terme certes un peu anachronique dans ce contexte) et humour.

J'ai apprécié l'atmosphère de l'histoire, et pour une fois qu'une histoire qui se déroule à la cour de Louis XIV ne se limite pas au jeu des jeunes femmes pour se glisser dans les draps du roi ! Et les lecteurs adultes (ou young adults) pourront sourire avec les petites interventions dans le récit de personnes telles que La Fontaine, ou Molière (simplement évoqué) - pour ne citer qu'eux - qui ont marquées leur époque.
Les personnages et les dialogues sont très crédibles, j'ai trouvé les personnages féminins particulièrement attachants. le tout servit par une écriture très fluide. Comment ne pas se laisser emporter par l'histoire avec cela ?

En revanche, j'ai trouvé la mise en place et le dénouement de l'histoire un peu long.
Malgré ce petit bémol j'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages d'Annie Jay.
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Je ne sais pas pourquoi, en faisant du tri dans mon grenier j'ai soudainement eu envie de relire les livres de mon enfance. Et je crois que Complot à Versailles est le premier d'une petite série "jeunesse".

Globalement c'est une lecture pas trop mauvaise. Un thème plutôt sympa, une intrigue pas mal non plus mais qui à mon goût n'est pas assez présente est qui pour ma part m'a fait décroché. On sait que Cécile à un passé, seulement lequel? Cécile est elle, elle aussi une noble? Que lui est-il arrivé à elle et à sa famille?
Mais voilà, ces questions restent en suspend pendant que nous voyageons au château de Versailles, soit pendant plus de la moitié du livre. Roi, reine, princesse, les riches, les nobles, le thé et le chocolat, une vie de château mais qui reste sans grand intérêt pour l'intrigue elle-même, ce qui a fait que pour ma part, j'ai commencé à décroché par manque d'intérêt.
Dommage. Malgré tout je recommande pour la jeunesse avide d'histoire.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Par la porte entrouverte, on entendait les médecins au chevet de la malade discuter âprement des bienfaits comparés du clystère et du vomitif, chacun étant sûr de détenir le traitement miracle.
" Purgare primore, commentait Fagon dans son latin de cuisine.
- Non, répliquait Daquin. La malade est née sous le signe de la Balance et la lune est décroissante. Ce serait criminel !
- Purgare, vous dis-je, et saignare !
- Ignare. Non, un soupçon de sel d'alun peut-être, pour dégager les humeurs peccantes, et un clystère au séné !
- Pas pour le poison ! Elle vomit bien assez sans votre aide !
- Encore une saignée, alors, continuait Daquin en se grattant le menton. A la nuque, cette fois.
- Non, au coude, voyons..."
Mendoza, à demi-consciente, suivait l'échange sans comprendre. la veille, Gervais, le chirurgien de la reine, l'avait saignée trois fois. Mendoza s'était défendue comme un beau diable, rassemblant le peu de force qui lui restait pour échapper sans succès à la lancette.
"Elle est perdue, j'en ai bien peur, continua Fagon.
- Sûrement, renchérit Daquin, enfin d'accord avec son collègue.
- Prévenez donc un prêtre ", ordonna pour toute médecine Fagon en sortant dignement.
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[...] les puissants supportent mal que les pauvres aient de l'esprit. Dans cette société, il est de règle de porter un masque pour cacher ses sentiments. Jouez donc les naïves et les ingénues. On trouve les têtes de linotte charmantes, alors qu'on se méfie des jeunes filles intelligentes.
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Ici on se marie pour créer des alliances familiales, puis on vit sa vie chacun de son côté, dans la plus grande discrétion, cela va de soi.
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(…) laquelle est la plus coupable, celle qui a les idées, celle qui donne les ordres ou celle qui les exécute ?
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"Louis, roi de France, à Charles de Saint-Béryl.
Nous regrettons, monsieur, de ne pas avoir eu connaissance de votre malheureuse situation. Nous vous prions de croire que nous nous souvenons du dévouement dont vous fîtes preuve autrefois envers notre personne.
Le porteur de cette missive vous remettra 10 000 livres en récompense de vos services passés, auxquelles s’ajouteront 2 000 livres de rente annuelle.
Il nous est en outre agréable de donner à Mlle Pauline de Saint-Béryl la charge de demoiselle de Sa Majesté la Reine, avec pension de 4 000 livres.
D’autre part, nous accordons le grade de sous-lieutenant de la garde écossaise à M. Guillaume de Saint-Béryl, avec pension de 6 000 livres.
Les intéressés rejoindront leurs postes selon les instructions ultérieures qui leur seront adressées.
Qu’il en soit fait selon notre bon plaisir.

Louis"
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