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Frère Athelstan tome 6 sur 21
10-18 (01/05/2003)
3.72/5   25 notes
Résumé :
En ce printemps 1380, l'heure n'est pas à la facilité pour le coroner de Londres, Sir John Cranston et son fidèle clerc, frère Athelstan. Tandis que des paroissiens terrifiés prétendent qu'un démon rôde autour de St Erconwald en quête de victimes innocentes, le régent, Jean de Gand, fait appel à eux.
Il a besoin d'argent pour poursuivre la guerre en France. Mais les membres du parlement se montrent particulièrement rétifs, et l'assassinat de quelques représe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Aaaah, je lis, je lis, et je suis à la ramasse pour les avis !

Toujours le duo de choc type Laurel et Hardy version moyenâgeuse et enquêteurs (une version comique De Lestrade et Sherlock, avec toutefois un Cranston bien plus affûté qu'un Lestrade, malgré son goût trop prononcé pour le clairet, lol), dans une enquête tout à fait passionnante (et avec des enquêtes satellites, car un coroner a toujours plusieurs enquêtes en cours, n'est-il pas !)

La capacité de description de l'auteur va au delà des mots (puisqu'on a les odeurs, les images, les sons), ses personnages, à force, sont fouillés et cohérents, et j'ai trouvé ses "méchants" plus intéressants que d'ordinaire...

Un excellent tome pour cette série...
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Lorsque je suis malade, que je n'ai pas la forme, j'apprécie les lectures réconfort comme un Commissaire Montalbano ou un Frère Athelstan. Ce n'est pas la même chose, certes, mais je suis sûre de passer un bon moment.

J'avais le choix entre le soleil de la Sicile, sa bonne cuisine, la mer où l'on peut nager et le climat maussade de l'Angleterre, sa ville de Londres, en 1380, sa puanteur, le manque d'hygiène total, où l'on ne mange pas bien… Am Stam Gram et c'est Londres qui a été tirée au sort.

Pas grave, il y fait moche, on y pend les voleurs, on y éviscère les complotistes, les procès ne sont pas équitable, les rats sont de sortie, mais j'étais en excellente compagnie avec le frère Athelstan et le coroner Sir John Cranston.

Au programme, nous avons des disparitions de chats, un diable qui se promène dans la paroisse de St Erconwald et qui effraie tout le monde, un soldat de la Tour qui a disparu et des assassinats énigmatiques des représentants du comté de Shrewsbury.

Au parlement, qui n'est pas celui que nous connaissons de nos jours, le régent a rassemblé les communes : il a besoin de fric pour aller faire la guerre et s'enrichir un peu plus.

L'argent, sous le biais de taxes ou d'impôts, sont demandés aux riches (ah, tiens, pas con, ça !), qui, ensuite, les salopards, les récupère sur leurs serfs, leur demandant de travailler plus et de gagner moins (le contraire de la phrase à Sarko). Ben voyons ! Faut pas s'gêner !

Comme toujours, "C'est todi li p'tit qu'on spotche" (c'est toujours le plus petit que l'on écrase). Hélas, le plus pauvre, lui, il ne sait se retourner sur personne. Il bosse fort, il ferme sa gueule et surtout, il ne l'ouvre pas. Bizarrement, il y a un air de déjà vu…

Aux armes, les damnés de la terre. Ah, pardon, on me signale que le syndicalisme et le socialisme ne sont pas encore nés.

Anybref, le climat est plus tendu que la tcholle à Sifredi quand il tourne dans un film X. Les paysans voudraient vendre le fruit de leurs terres et ça grogne sur le régent qui pompe l'argent à tout va.

Ce que j'apprécie, dans les enquêtes de notre duo, c'est justement leur duo ! Entre Athelstan, effacé, homme de Dieu, sobre comme un moineau, intelligent, et le coroner Cranston, grande gueule, assoiffé perpétuel, grand buveur, affamé non-stop, gros, gras et aussi délicat qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, ça marche à fond !

Une sorte de Sherlock Holmes, version robe de bure et un Watson version Depardieu hurlant qu'on lui apporte à boire. Détonnant, oui, mais un duo équilibré, qui s'apprécie, qui se respecte et qui se fait confiance.

L'époque troublée de 1380 est bien représentée aussi, sans pour autant que cela pèse sur le récit. La ville de Londres, sa crasse, ses miasmes, sa puanteur, ses déchets à l'air libre, tout ça est bien présent aussi et fait de la ville un personnage à part entière.

Les moeurs de l'époque sont présentes aussi, ce qui vous fait une immersion totale, les odeurs en moins (merci !). le tout est parfaitement intégré au récit, ce qui en fait un ensemble homogène, équilibré.

Dans les romans, il y a toujours une enquête plus importante, plus longue, celle qui ne trouve sa résolution qu'à la fin, et des enquêtes, plus petites, qui semblent moins importantes, et que notre duo résout sur le côté, durant leurs pérégrinations.

Avant Athelstan, j'avais compris qui était le diable, j'avais résolu la disparition du soldat de la Tour, mais j'étais bien incapable de comprendre la disparition soudaine des chats, pourtant, les indices étaient bien là et je n'avais pas su les lire, comme je l'avais fait pour le diable et le disparu.

Pour les meurtres des représentants de Shrewsbury (un p'tit coucou à mon autre moine préféré, frère Cadfaël, pas à la même époque), je fus aveugle totalement et lorsque le coupable est révélé, j'en suis tombée de ma chaise. Excellent !

Une fois de plus, ce sixième opus des enquêtes de frère Athelstan est une réussite à tous les points de vue et il m'a remonté le moral.

Maintenant que j'ai passé un agréable moment en compagnie de mon duo de choc, à respirer l'horrible puanteur de la ville de Londres, à grogner devant les conditions de travail des pauvres gens, tandis que les nantis pètent dans la soie, je m'en vais aller soigner mon mal de gorge au soleil de Sicile et aller me faire exploser le ventre en mangeant avec le commissaire Montalbano !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Historien et directeur d'école britannique né en 1946, Paul Doherty a également trouvé le temps d'écrire, à partir du milieu des années '80, des dizaines de romans sous de nombreux pseudonymes (le plus connu étant Paul Harding). Ses livres se déroulent aux temps d'Alexandre le Grand, en Ancienne Rome, dans l'Angleterre médiévale, en Egypte antique, etc. Les deux séries phares de Doherty sont certainement celle de Hugh Corbett (dix-huit romans) et celle consacrée au Coroner Cranston et à son secrétaire, frère Athelstan (une quinzaine de titres). La plupart ajoutent crimes chambre close et autre meurtre impossible au déroulement, souvent tortueux, de l'enquête.
LE REPAIRE DES CORBEAUX, publié en 1995, constitue la sixième aventure de Cranston et Athelstan. Nous sommes à Londres, en 1380, alors que des Chevaliers de l'Ordre du Cygne sont conviés dans la capitale par le Régent Jean de Gand afin de rassembler de l'argent pour combattre les Français. Evidemment les membres du parlement ne sont guère enchanté d'encore devoir dénouer les cordons de leur bourse pour poursuivre cette guère. Mais il y a plus grave : plusieurs chevaliers sont retrouvés assassinés et le meurtrier laisse comme message et signature une bougie, une pointe de flèche et un sibyllin « souviens toi ». le coroner John Cranston, toujours flanqué de son fidèle secrétaire Frère Athelstan, vont mener l'enquête. L'homme d'Eglise a également fort à faire avec la disparition d'une de ses ouailles et les apparitions dans un cimetière d'un démon.
Une fois encore Doherty s'impose comme un maitre du policer historique et mêle avec bonheur la Grande Histoire (le jeune Richard II approche de sa majorité et donc de son couronnement tandis que le régent rêve de gloire et souhaite garder le pouvoir) avec la petite histoire (les vies des gens du peuple, les petites combines et autres arnaques pour subsister). Entre les deux, une série de crimes frappent un ordre chevaleresque et viennent bouleverser le quotidien des Londoniens.
Comme toujours avec Doherty, le whodunit se montre particulièrement efficace et le mystère est habilement démêlée par Athelstan dans les toutes dernières pages. Quoique l'auteur se soit imposé comme un spécialiste des chambres closes et autres crimes impossibles, nous n'en trouvons pas vraiment trace dans ce roman. Quelques détails flirtent toutefois avec le « genre » : l'apparente impossibilité d'avoir introduit une arme sur la scène d'un crime et la présence, en bonus, d'un étrange démon causant quelques soucis à la population.
Au final, voici encore une belle réussite de la part de Doherty. Difficile d'ajouter quelque chose tant l'écrivain se montre une nouvelle fois brillant en intégrant sans la moindre lourdeur de nombreux détails historiques au coeur d'une intrigue d'excellente qualité qui a, en outre, le bon goût de ne pas s'éterniser puisque le roman reste sous la barre des 300 pages. Bref, avec Doherty c'est vraiment l'Histoire en s'amusant !


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Cynisme et rouerie du régent Jean de Gand d'un côté, frère Athelstan et le coroner John Cranston de l'autre...
Une enquête policière et historique dans l'Angleterre du XIVème siècle. Un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le régent se carra dans sa chaire. Cranston, il pouvait s'en occuper : c'était un officier royal. Mais Athelstan ? Il jeta un regard à la dérobée à son secrétaire.
- Préparez une missive, pour le prieur Anselm de Blackfriars. Dites lui que je suis reconnaissant des bons services de frère Athelstan, mais qu'à présent, j'ai peur pour lui dans l'océan de troubles auquel nous sommes confrontés. Dites lui...
- Dites lui que j'aimerai qu'Athelstan soit remplacé : ses talents trouveront mieux à s'employer dans les collèges d'Oxford.
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Video de Paul C. Doherty (1) Voir plusAjouter une vidéo
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