Il a prêté son talent aux cinéastes ayant des sensibilités diverses sans jamais le compromettre avec des navets navrants mais rémunérateurs.
Dans sa filmographie, citons : "Ma nuit chez Maud" d'
Eric Rohmer (1969), "Z" de
Costa-Gavras la même année ou encore "Le Conformiste" de Bernardo Bertolucci (1970). Plus tard, il a tournédans le dernier film de
François Truffaut "Vivement Dimanche!" en 1983. Il n'est pas exagéré de dire que chacune de ses apparitions imprime la mémoire. Ainsi dans Rouge (Krzysztof Kieślowski, 1994), il est un juge retraité habitant Genève, un personnage amer et misanthrope qui espionne ses voisins et enregistre leurs conversations téléphoniques. Malgré tout, avec Valentine (Irène Jacob), un mannequin rencontrée au gré d'un fait divers, se noue une relation aussi forte qu'ambigüe. La voici fascinée, comme nous le sommes, nous spectateurs, à chacune des compositions de cet acteur. Philippe Durant brosse un portrait touchant du comédien. Un artiste qui s'est essayé à la réalisation, mais qui trouvait le système trop lourd pour lui préférer la joie de l'interprétation devant les caméras ou sur les planches. Une bio que je conseille vivement.