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La Présidente tome 1 sur 3
EAN : 9782352044628
158 pages
Les Arènes (12/11/2015)
3.63/5   385 notes
Résumé :
Le 7 mai 2017, Marine Le Pen est élue première Présidente de la République. Elle vient de battre François Hollande de quelques dizaines de milliers de voix. C’est l’effervescence sur les plateaux télé. Editorialistes, politologues, politiciens se succèdent, incrédules. Tard dans la nuit, des partisans de la nouvelle présidente fêtent la victoire. Des affrontements éclatent sporadiquement. La Présidente est un récit graphique d’anticipation politique, concentré sur l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 385 notes
Lu lors de sa sortie ce premier tome de politique fiction bien écrit, hélas «réaliste» fait froid dans le dos quand on sait ce qui s'est passé depuis. Trump, le bréxit, le gouvernement italien jusqu'au mouvement des gilets jaunes qui certes est le résultat de 30, 40 ans de politiques mais qui prend une tournure gilets jaunes, bruns.L'extrême droite guette...
Certes lorsque l'on en est à compter chaque euro il n'est pas facile de faire l'analyse politique de ce qui se passe, mais l'heure est grave notre modèle social, économique, sociétal est en danger de mort...
Il est temps que le mot fraternité de notre devise prenne tout sons sens sinon s'en est fini de la démocratie.
Mais le pire n'est jamais sûr..
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Interpellée par le sujet, j'ai commandé cette bande dessinée alors qu'elle venait de sortir. Un peu déçue lors de la réception : un livre épais, dense, en noir et blanc. Dense , il le fallait car il y a beaucoup à dire sur un tel sujet, je pense d'ailleurs que tous les domaines ne sont pas abordés concernant le programme du front National, mais peu importe, ce qui compte, c'est le message que fait passer François Dupaire qui n'a pas effectué le travail au hasard de son humeur ni de ses aspirations puisqu'il annonce en avant-propos qu'il a longuement étudié ce programme et s'est entouré d'une équipe de spécialistes dans divers domaines tels que la politique étrangère, l'économie, la technologie, particulièrement les moyens informatiques que l'on peut mettre en oeuvre dans un pays dont on veut surveiller la population.
le dessin me semble très expressif, même si certains personnages sont bien peu ressemblants. La volonté des auteurs de choisir de dessiner en nuances de gris renforce certainement le caractère anxiogène de cette uchronie.
Ce n'est pas sans une certaine appréhension que je me suis mise à cette lecture qui m'a littéralement happée : l'histoire d'une femme très âgée qui s'est battue pour la liberté durant la seconde guerre mondiale, et qui continuera à se battre aux côtés de Fati, une jeune émigrée qui veille sur elle, de Stéphane, de Tariq, des jeunes gens pacifiques qui se font les témoins des événements qui vont survenir suite à la victoire de Marine le Pen.
Puis on assiste à la mise en place de ce nouveau gouvernement bleu Marine qui prend des décisions propres à faire se soulever les foules, à faire s'effondrer l'économie du pays, à réduire les libertés, à perturber la politique étrangère et à faire se soulever des populations et des minorités jusque-là en partie apaisées, je n'en dirai pas plus… je me contenterai de reprendre la phrase d'introduction de l'ouvrage : « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas… »
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L’historien François Dupaire a imaginé la victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles de 2017. Une politique d'anticipation illustrée par le dessin en noir et blanc de Farid Boudjellal.

Les deux auteurs nous font assister « en direct » à l’annonce de l'élection de la Présidente, aux débats télévisés et aux premiers affrontements de rue. Puis on suit la nouvelle élue, qui pendant neuf mois applique son programme strictement avec ses conséquences négatives sur l’économie d’une France divisée et gangrenée par la xénophobie.

L’objectif de cette bande dessinée, clairement affirmé dans son sous-titre « vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas », est bien sûr de faire réfléchir et de faire peur. Le réalisme des dialogues, des dessins et des situations y parvient aisément dans cette oeuvre utile.
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Le résultat du second tour des Présidentielles en France, c'est dans 40 jours.
On peut entendre : « Bon, et si Le Pen l'emporte, ça fera quoi ? Ça peut pas être pire que maintenant ! »
Intuitivement, je dirais que si, forcément (sort des minorités, libertés individuelles...).
Je ne mesure pas l'impact sur l'économie, en revanche, même si je pressens que ça serait pas terrible, et qu'on ne retrouverait pas le plein emploi, contrairement à ce qu'on nous fait miroiter.
Je ne sais pas exactement non plus à quel point la Ve République ligote ses gouvernements (et donc protège les citoyens), ni s'il est facile de la renverser...
Quoiqu'il en soit, l'horizon bleu marine n'est pas celui que je préfère pour la France et notamment pour ses jeunes.

Fin 2015, l'historien François Durpaire a imaginé ce que deviendrait le pays si Le Pen remportait la Présidentielle.
Le paysage politique change très vite, on l'avait vu en 2011 avec l'affaire DSK et l'avènement surprise de Hollande. Donc dans le scénario de Durpaire, les 'gros' candidats en lice au premier tour sont Hollande, Sarkozy, Le Pen, Fillon, Bayrou ; et Le Pen doit sa victoire contre Hollande en mai à une abstention record pour une présidentielle. Par contre, Durpaire a été optimiste en plaçant Hillary Clinton à la tête des USA - un garde-fou supplémentaire pour la démocratie par rapport à la situation actuelle.

Sans surprise, dans cet album, l'arrivée de Le Pen et de sa clique au pouvoir devient vite catastrophique pour la population, et les premiers touchés sont les étrangers, les français d'Outre-Mer, et les catégories déjà défavorisées (chômeurs, personnes occupant un emploi précaire - que Le Pen a rameutés dans son électorat à coups de promesses fallacieuses). La chienlit, comme dirait l'autre, s'étend vite aux voisins européens, et au Monde entier.

De vrais morceaux du programme FN dans cette BD montrent que cette histoire de politique-fiction pourrait bien un jour se concrétiser. L'apparition de célébrités - qui s'affichent plus ou moins, à ce jour - aux côtés de la Présidente lors de la garden-party de l'Elysée 2017 est terrifiante.

J'ai moins adhéré au rebondissement final : le scénario devient vraiment flippant et moins crédible, mais pas complètement invraisemblable, cela dit.
Le second volet de ce diptyque m'attend, je laisse passer quelques jours pour m'y plonger. Cette série fait partie des "oeuvres utiles", surtout en cette période, mais n'est guère agréable à lire : le texte est dense, les illustrations (entre photo et dessin) chargées et sombres...
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Je suis un profane du genre bande-dessinée, nécessairement du genre B-D. d'anticipation politique, aussi me semble-t-il malaisé de critiquer ce type de création. En effet, il s'agit non seulement de juger le contenu et la manière dont il est amené, son aspect graphique, bien sûr, mais aussi et surtout, de se départir de nos sensibilités quant au FN; aux auteurs du livre, tout en gardant dans un coin de la tête que ceux-ci ne sont pas exempts de biais, d'autant que l'auteur principal du livre, le journaliste socialo-communiste spécialiste des États-Unis François Durpaire, n'est pas réputé pour son impassibilité idéologique. Il s'agit aussi de garder en tête que le sujet traité, malgré l'aspect ludique sous lequel il est traité, est grave. Trop grave pour être abordé à la va-comme-je-te-pousse, or ce livre, a priori rigolo et sympathique, a toutes les caractéristiques d'une arme politique par destination. Alors que les auteurs faisaient la tournée des plateaux de télévision et de radio pour la promotion du livre, dès qu'il le pouvait, Durpaire ânonnait que « La Présidente » se voulait tout à fait « neutre et objectif » dans son idée d'anticiper une application stricte du programme politique et économique du Front National en cas de victoire en 2017. Ce rôle n'est que très partiellement rempli quand il n'est pas carrément lacunaire, nian-nian ou exagéré, si ce n'est les trois à la fois.




D'abord, les points positifs

Le dessin est joli, en noir et blanc et très contrasté, je me suis plusieurs fois demandé comment Farid Boudjellal l'avait produit. J'ai cependant l'impression que ce dernier a utilisé, en plus du dessin au crayon qui représente peut-être 80% du livre, plusieurs autres outils et notamment l'outil informatique, car certaines planches semblent avoir été simplement « postérisées » sur photoshop ou quelque autre logiciel de traitement d'image à partir de véritables photos (exemple à la page 56, lors du premier Conseil des ministres).


Il y a de l'humour si l'on est tant soit peu bon public. Je me suis surpris à rire plusieurs fois, notamment sur le personnage de Philippot; les commentaires de Marine le Pen sur les portraits présidentiels; les commentaires politiques p22-23, assez fidèles à ce qu'ils pourraient effectivement dire en cas de victoire FN, enfin, l'arrestation des rappeurs et l'apparition surprise style « coucou c'est nous ! » de Soral, Dieudonné et Roucas à la Garden party de l'Élysée, invités par le Pen père qui « a dû batailler ferme » pour les y faire inviter. Notons également la présence de Jean-Luc Godard et de Brigitte Bardot, Bardot.


Les interventions, le ton et les réactions de Marine le Pen me semblent justes comparés à ceux de la véritable, excepté pour l'épilogue. Je vois très mal Marine le Pen soucieuse et dire « Je ne sais pas », mais pourquoi pas. Il faut avouer que c'est une fin choc, toutefois totalement irréaliste, voire surréaliste (enlèvement de Philippot; tentative de putsch par le Bloc Identitaire).

Une bonne idée que celle de faire des chronologies thématiques ! En l'occurrence ici mises en scène par le truchement des chaines d'information (chronologie de faits, au demeurant très douteux, du Front National; de la mise en place de l'état d'urgence etc.). Mais une fois encore, tout ceci pêche par ses carences en objectivité et en rigueur. La sphère FN a le dos large, aucun examen de conscience n'est établi pour toutes les autres personnalités politiques assez présentes dans le livre, si bien que cela donne l'impression qu'une impunité est accordée aux autres politicards qui ne gravitent pas autour de la galaxie FN, et que cela seul suffisait à les rendre formidablement vertueux et dignes. Au final, soit l'on ressort de ce livre en se disant que le FN est un parti comme les autres, soit en ayant envie de le défendre ou le combattre davantage. Au cours de leur passage sur le plateau d'On n'est pas couché François Durpaire et Farid Boudjellal ont bien précisé que leur cible se situait chez les abstentionnistes et les hésitants. Il me semble que c'est raté.

Enfin, en tant que sympathisant FN, toute la partie électorale jusqu'à la passation de pouvoir, « l'intronisation », mot étrange pour une République, m'a donné beaucoup de joie et de frissons : comme si j'y étais.

Oui, tout cela serait rigolo et sympathique si le livre ne nous était pas vendu comme un tract d'information à l'orée de l'éducation politique « neutre », je cite l'avant-propos : « Mon projet avec ce livre est de montrer, de la manière la plus précise possible, l'enchaînement qui suivrait l'arrivée du FN au pouvoir. ». Je cite les remerciements : « Emmanuel Lechypre, Ulysse Gosset, Thomas Legrand et Patrick Cohen », si j'avais été un peu plus jeune et moins précieux, j'aurais crié au « LOL ». Je n'ai pas non plus listé tous les mots éculés et poncifs jouant sur les cordes de la sensibilité tels que « repli; peur; fascisme » lancés arbitrairement comme des mantras, bonjour l'objectivité ! Si Durpaire avait fait l'effort de réflexion consistant définir ce qu'est le fascisme et à déterminer des corrélations avec le Front National, assez pour qu'on puisse légitimement le taxer de parti fasciste, s'il avait fait cela, il n'aurait rien publié pour cause d'indigence.

J'ajoute que l'auteur parle « d'uchronie », or il n'en est rien. Une uchronie est une reconstruction historique fictive à partir d'un fait historique qui aurait eu des conséquences différentes si les circonstances avaient été différentes. Il ne s'agit pas (encore) d'un fait historique, et il y a même peu de chance qu'un seul vingtième du livre en devienne un, un jour. À la limite, mais cela dépend également de là où l'on se situe, peut-être pourrions-nous parler de dystopie.

Points négatifs

L'histoire d'une famille « moderne » en toile de fond : Fati, Antoinette, Tariq et Stéphane.

Mon Dieu, comment dire … Peut-on sérieusement faire plus stéréotypé ?! Ou quand cette volonté de multitude développe une forme d'uniformisation.

Tariq, je crois que c'est le cousin de Stéphane, typé maghrébin, je ne sais pas si c'est le cas mais il appelle Antoinette « mamie » et est toujours claquemuré chez elle. Personnage sans beaucoup de personnalité, tout au moins débonnaire avec une pointe de cynisme, il est cependant toujours stimulé par les idées de Stéphane et l'épaule dans son combat.

Stéphane, au chômage et activiste de gauche monte un blog pour « entrer en résistance » (le blog s'appelle par ailleurs « Résistance », cliché) contre la « menace fasciste ». Il se fera arrêter par la police pour ses activités politiques et se mettra à tout écrire en manuscrit au stylo pour être prudent, pensant qu'il est écouté et regardé (cliché, notons par là même que c'est le gouvernement socialiste actuel qui a voté les lois liberticides auxquelles le FN n'a pas souscrit).

Fati, d'abord, petite immigrée et étudiante en droit, vit en collocation avec la vieille Antoinette (cliché), sa carte de séjour arrive à expiration. Elle finira par se faire expulser par le FN alors qu'elle vivait le parfait amour avec Stéphane (cliché), petit fils d'Antoinette;

Antoinette, jeune résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, progressiste et revancharde de 94 ans au bocal survolté, confinant parfois à la sénilité. Elle prodigue des conseils aux pseudo-résistants du web (Tariq et Stéphane, et cliché), elle mourra d'une syncope après avoir ressorti le fusil mitrailleur qu'elle portait dans le maquis, voyant poindre la « menace fasciste » en la personne de Marine le Pen (cliché).

Bref, ce méli-mélo décousu de générations, d'ethnies, de nationalités, de « jeunisme » mal dégrossi et d'idéologies mal comprises … Tout cela est tellement peu représentatif de la société réelle que cette bande-dessinée n'est qu'un recueils de petites miniatures d'Épinal, des instantanées de propagande. Et j'ose à peine aborder les dialogues, absolument ri-di-cules, sommaires et d'une platitude à vous faire entrer dans la deuxième dimension. C'est par ailleurs cette partie qui sape totalement tout le reste du travail, les objectifs que les auteurs s'étaient fixés tombent sous les coups de ce pourquoi les quidams votent FN : le pathos exacerbé jusqu'à la moelle.

Beaucoup de points sont absurdes :

- L'on reproche à Marine le Pen de mettre en branle l'état d'urgence, or, je ne vous fais pas un dessin …
- Même chose pour la restriction des libertés, ce n'est pas le FN qui l'a votée. de même qu'il est très facile de faire croire que le FN pourrait en abuser plus qu'un autre. Nul ne le sait.
- Gérard Longuet Premier ministre, sérieusement ?!
- Putsch du Bloc Identitaire. C'est dans le programme du FN ça ? En tout cas les auteurs ont beaucoup d'imagination parce que ça, franchement, c'est totalement absurde. D'ailleurs nous voyons là qu'il ne s'agit pas que d'un simple livre qui se contenterait seulement de « retranscrire point par point le programme du FN » sur une réalité fictive, en effet les auteurs prennent beaucoup trop de libertés compte tenu de la thématique du livre et de l'axe revendiqué par ces derniers.
- L'enlèvement de Philippot.
- Les arrestations arbitraires.
- « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. » est un argument d'autorité racoleur suscitant la peur, ironie du sort, et qui, en plus de ne rien apporter sur le fond n'a rien à faire là, encore moins en couverture ! Cela démontre la velléité première du livre : un livre militant qui incite à une pseudo « vigilance » contre quiconque oserait venir gâcher leur Garden party à eux.
- Enfin, la partie économique est plus ou moins juste, uniquement si l'on part des postulats de l'auteur, notamment celui qui consiste à partir sur l'idée que la France est nécessairement condamnée à subir les désidératas de plus grandes puissances qu'elle et que sans union monétaire, elle n'est plus rien, notamment face à la mondialisation. L'auteur ne prend pas en compte les centaines de leviers (politiques et institutionnels, économiques, culturel, sociaux etc.) que les partis pourraient manier afin d'éviter quelque catastrophe.
De même que du fameux argument de la « fuite des investisseurs » commence à me courir. Les marchés boursiers et investissements sont bien trop dynamiques pour créer une telle catastrophe économique en France, les marchés sont trop humains, certains investisseurs sont prudents et se retireront quand d'autres investiront, pensant jouer un coup etc. C'est oublier les dépendances économique des uns et des autres en matière d'agriculture (PAC, qui fonctionnait très bien avant la création d'une Union européenne politique), de savoir-faire etc. C'est aussi oublier l'attractivité économique de la France sur le terrain du luxe, de la recherche, du tourisme, de l'armement etc. Nous ne sommes pas un petit pays sans histoire et notre culture ainsi que notre savoir-faire sont répandus à travers le monde.

Faisons-nous confiance, bon sang !
Et arrêtons de nous vautrer dans une morale d'esclave !

En conclusion, la morale du livre pourrait se résumer en cette phrase qu'Antoinette dit à Fati alors qu'elles sortent toutes deux du bureau de vote (p.6) : « Moi qui adore le progrès malgré mes 94 printemps bien tassés, je viens de voter pour que surtout rien ne bouge ! ». Surtout, ne changez rien ! le plus gros problème de ce livre réside essentiellement dans son postulat de départ : que le FN au pouvoir se muerait en un parti fasciste à cause du Bloc Identitaire, et je n'évoque même pas celui tendant à imaginer une Marine le Pen au pouvoir en 2017, auquel je ne crois pas. Donc forcément, tout ce qui en découle ne peut être que grossier et peu adéquat à quelque future réalité d'autant que ce livre, je le répète, ne suit pas complètement le programme du FN sinon l'incruste dans une situation sociale, économique et géopolitique imaginaire puisqu'elle se passe en 2017. On ne peut pas prévoir l'état dans lequel sera la société en mai 2017.

Un travail d'anticipation à court-terme, exercice beaucoup plus difficile qu'il n'y parait tant il ne s'agit pas d'imaginer grands mouvements de masses sur des décennies, exercice en l'occurrence totalement loupé.

Un décorticage du programme du FN très sporadique dont les extraits semblent n'avoir été sélectionnés que pour servir l'idéologie des auteurs du livre, que Durpaire, socialo-communiste avéré, a imaginé, écrit et supervisé. Rappelons qu'il n'est que journaliste spécialiste des États-Unis et, même s'il en a en tant que citoyen, il n'a de fait aucune légitimité en tant que journaliste pour commenter ce sujet. Or, il utilise son statut pour faire autorité, et même si, me dira-t-on, « c'est de bonne guerre », il n'en reste pas moins qu'il s'agit là ni plus ni moins d'un abus de pouvoir.

Cette histoire de Bloc Identitaire me semble saugrenue, même si elle permet d'alléger le cliché « FN = fascisme », en tant qu'il y aurait somme toute plus fasciste qu'eux. Ce livre prend clairement parti et pose ses propres postulats comme des vérités. Durpaire a pris beaucoup trop de liberté sur le scénario pour que son livre puisse faire office de manuel.

Donc à ceux qui cherchent quelque chose de sérieux sur le sujet, passez votre chemin, et à ceux qui par curiosité, comme moi, pensaient pouvoir se divertir sans s'arracher la tignasse, l'auteur ayant revendiqué un « véritable » effort d'objectivité qui m'a séduit a priori et qui n'était finalement qu'un argument de vente sinon d'autorité, eh bien ! je suis dans le regret de vous dire que pour ce prix là vous auriez pu aller chez le coiffeur. Pour ma part, c'est un ami me l'a prêté.
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critiques presse (5)
BoDoi
21 janvier 2016
Le projet est solide et mériterait d’être montré à tous ceux tentés par le vote FN sans savoir ce qu’il est vraiment.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LaLibreBelgique
15 décembre 2015
Un roman graphique très, très réaliste.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Sceneario
14 décembre 2015
C’est un exercice intéressant qu’ont fait là les auteurs ; doublé d’un message important qu’ils veulent transmettre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BulledEncre
07 décembre 2015
A l’aune des élections régionales, une fiction qui tire la sonnette d’alarme sur ces petits ruisseaux qui – on l’espère – ne feront pas de grandes rivières.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDZoom
16 novembre 2015
Cet épais roman graphique impressionne donc par son réalisme, mais aussi par sa narration impeccable : ce qui en fait une véritable BD.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Rencontre [fictive] Merkel - Le Pen [fictivement Présidente] :
- Je ne suis pas venue pour obéir aux exigences de l'Europe.
- Quelles exigences ? Sachant qu'en obéissant à l'Europe, comme vous le dites, vous ne faites qu'obéir aux engagements pris par votre pays. L'historie de l'Europe est d'abord l'Histoire du couple franco-allemand : De Gaulle et Adenauer, Giscard d'Estaing et Schmidt, Mitterrand et Kohl. Je me suis moi-même entendue avec trois de vos présidents. Que de souvenirs... (Chirac 2007, Sarkozy 2012, Hollande 2015). En renonçant à tout cela, ce n'est pas l'Europe mais bien votre pays que vous allez précipiter dans l'abîme !!!
- Je n'ai pas de leçon à recevoir de la première dirigeante de l'Union Européenne à avoir remis en cause les accords de Schengen, en rétablissant les contrôles à la frontière autrichienne lors de la crise des migrants en septembre 2015 !...
- Travaillez mieux vos dossiers, madame !!! Schengen prévoit une clause de sauvegarde qui autorise chaque Etat à rétablir ses contrôles aux frontières 'durant une période limitée'. C'est même ce que la France a fait en 2011 suite au Printemps Arabe et à l'afflux de migrants tunisiens et libyens.
(p. 60)
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19h59 ! Dans quelques secondes, nous saurons qui, de François Hollande ou de Marine Le Pen, les Français ont porté au pouvoir ! Principale information : le taux d'abstention record pour une présidentielle, avec 37,5% ! TOUT EST POSSIBLE !... Le visage du nouveau président va s'afficher !... Et c'est une présidente ! Marine Le Pen devient le huitième chef d'Etat de la Ve Republique ! [...]
- Th. Arnaud : Les sondages prévoyaient cette issue avec une inconnue qui rendait le résultat incertain : l'abstention !
- L. Neumann : L'abstention est peut-être le premier parti de France, mais c'est Marine Le Pen qui va entrer à l'Elysée...
(p. 9 à 11)
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- C'est ici que tout a commencé! Peuple du Nord, en m’élisant à la tête de votre région en décembre 2015, vous avez été les pionniers du renouveau français. Merci à vous. Comme Roosevelt en 1930, je proposerai une loi le matin, la ferai voter l'après-midi et la promulguerai le soir! Fini le surplace! Voilà ce que je dirai à Mme Merkel que je dois rencontrer ce soir!
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De la France, ce que je sais, tu me l'as appris. Et cette France-là n'exclut pas, elle dialogue avec le monde, elle s'invente et se rêve. Elle n'a rien à voir avec celle de Maurras, de Pétain, de Renaud Camus. Elle n'a pas d'aigreur, elle est vivante. Elle revendique l'insolence de Voltaire, l'ardeur des sans-culottes, la fougue d'Olympe de Gouges, elle abrite l'âme de la Commune. Elle est la France de Victor Schoelcher obtenant l'abolition de l'esclavage, de Victor Hugo écrivant Le Dernier Jour d'un condamné, de Jaurès assassiné, d'Aimé Césaire et sa Tragédie du roi Christophe, de la Résistance et de ses soldats, hommes et femmes de l'ombre, sans lesquels l'air aurait été moins respirable.
[...]
Les prédateurs sont impudiques et leurs paroles sont obscènes, mais nous continuerons à chanter d'autres chants que leurs couplets de haine.

[p134]
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le Front National pour l'unité française est créé le 05 octobre 1972, notamment à partir du groupuscule néofasciste Ordre Nouveau et de son leader François Duprat. L'objectif est de réunir les anciens poujadistes et les groupuscules pétainistes et néonazis pour un "rassemblement de la droite nationale".
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