Hauteville House, tome 9 : Le tombeau de l'abbé Frollo

Les mystérieux êtres supérieurs ont prévenu les hommes : il faut consulter la pierre philosophale pour avoir les connaissances nécessaires pour se tourner vers les énergies renouvelables sinon la Terre va à sa perte.

La décision d'ouvrir de tombeau est prise contre l'avis de Victor Hugo. Mais ce n'est pas pour le bien de la planète. Napoleon III veut avoir un remède contre le vieillissement de son corps perclus de rhumatismes et l'Amérique ne souhaite que de nouvelles armes pour sa guerre de sécession.
Ce tome va se concentrer sur le personnage de Fantome et l'on aura quelques indices sur son vécu. le tout dans toujours autant d'aventure.
Le cycle se termine mais tout reste en suspend. A suivre donc

Ce neuvième album de la série dystopique de Duval et Cie , se passe à New York (avec Barnum en guest star) et surtout à Paris : des alliances étranges se nouent pour accéder aux cryptex ou git la Pierre philosophale et ses secrets ,entre autres ceux de l'avenir de l'humanité . Mais quand les masques tombent (et il y en a pas mal) l'ambiance devient beaucoup plus noire (comme la peste ) . Assez confus dans l'ensemble.

Dans cet épisode, on va retrouver le fameux Fantôme découvert dans le tome 5, de Cherbourg, on atterrit à Paris, mais principalement sous terre, cryptes secrètes et alchimie, technologie et fantastique, amour et luttes politiques, les auteurs n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère. le graphisme, bien que pas tout à fait à mon goût, est spectaculaire et inventif, le rythme est endiablé, et niveau action, on est servi. Même si ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, ça se lit avec une certaine jubilation, que demander de plus.
J'ai adoré le jeu des citations, mêlant les personnages réels à leurs créations de fiction, il renforce l'aspect steampunk, l'uchronie est solidement imaginée, même si les personnages sont assez stéréotypés, on s'y attache fortement. Est-ce qu'Eglantine nous aurait autant touché si elle n'était pas la Cosette de Victor Hugo, et les personnages réels sont exploités avec un brin d'espièglerie, Victor Hugo, Nadar, Napoléon III et bien d'autres, Jules Vernes et Gustave Flaubert aussi y sont cités, de façon amusante, sans prétentions, parce que cette série tient du divertissement pur et dur, et dans ce sens, c'est une réussite.

Ce neuvième tome clôt le second cycle d'une façon à laquelle on peut s'attendre, encore que les conséquences, elles, sont inattendues...
Etant donné que le cycle est en cours, il laisse bien sûr une "ouverture" pour une suite, ouverture qui squizze totalement la réalité historique, ce qui donne un suspens plutôt bienvenu !
Vivement la fin du troisième cycle, tiens ! (Oui je ne commence un cycle que quand j'en ai la fin, c'est comme ça...).
J'ai lu les 5 tomes en 5 jours ce qui est vraiment très rapide pour moi, d'habitude je mets deux à trois jours pour un tome d'une BD...

Pour l'instant il y a 7 tomes édités, et c'est de plus en plus passionnant. Cette bd est bourrée de références historiques réelles mais agencées à la sauce steam-punk, c'est vraiment excellent. Par exemple Hauteville House, la résidence de Victor Hugo dans la BD et le QG de la résistance anti-Napoléon III, existe vraiment. Hugo l'a achetée en 1856 alors qu'il était en exil a Guernesey. Vraiment une excellente bd. Et pourtant au départ je n'étais pas du tout attirée par le SteamPunk...

Pour ceux qui ne connaissent pas le steam punk, petite définition piochée sur Wikipedia : "Le steampunk est au départ un genre littéraire. C'est à l'origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l'intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l'auteur K. W. Jeter à titre de boutade. Pour cette raison, il est parfois plus approprié de parler de "rétrofuturisme" pour désigner le mouvement. L'expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur, souvent traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. le terme fait référence à l'utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne.