Dans la série des « et si », voilà un Jour J consacré à
Léonard de Vinci, plus ingénieur qu'artiste, poussé par la vénalité en 1503 à servir les Mamelouks à Alexandrie. Il échange ses machines de guerre, ébauches de chars, perce-murailles, contre une forte somme et le retour de son giton Salaï, emprisonné.
Vinci donne l'avantage aux Mamelouks contre l'Empire Ottoman. le pape Alexandre VI Borgia voit là un bon moyen d'affaiblir la sublime porte. Les français s'en mêlent, jouant eux aussi les Mamelouks contre les Ottomans.
Et Vinci dans tout cela... Il n'en sort pas grandi. Vénal, suffisant, prêt à tout pour récupérer son larron homosexuel d'assistant. L'artiste est loin.
Avec Jour J, le lecteur joue à démêler le vrai de faux, à tenter de savoir quelle part d'Histoire est présente dans ces histoire.
Ici, le personnage réel de Vinci a certes longtemps vécu dans la difficulté financière, toujours à la recherche d'une commande ou d'un maître prêt à l'employer, comme les Sforza à Milan, et qu'il ne trouvera d'ailleurs qu'à sa toute fin de vie avec
François Ier, mais le réduire aux traits de caractères présentés dans cette BD est un peu injuste. de manière ironique, Duval et Pécau jouent sur l'idée selon laquelle Salaï serait là vraie inspiration de la Joconde, alors qu'il y a quelques semaines un expert prétendait aprés analyse que la Joconde tenait tout à la fois de Mona Lisa et d'un personnage présent à la base de la toile qui pourrait être, pourquoi pas, Salaï.