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Les enquêtes du Commissaire Enor B... tome 3 sur 5

Pierre Engelibert (Autre)
EAN : 9782355502866
408 pages
Editions Alain Bargain (15/03/2020)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Un homme est retrouvé noyé, enfermé dans un tonneau, au fond du port de commerce de Brest. Une lettre de revendication du meurtre, signée de mystérieuses «Lavandières de la nuit», est rapidement adressée à une revue féministe, Azenor. Trois jours plus tard, un pharmacien de la ville est assassiné dans son officine. Sur place, la police écarte très vite la thèse d'un crime crapuleux. Le modus operandi du meurtre et la suite immédiate des évènements sont la marque d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est le troisième livre relatant les enquêtes du commissaire Enor Berigman. Je n'ai pas lu les deux précédents mais je remercie les éditions Alain Bargain pour cet envoi.
En regardant la quatrième de couverture, j'ai vu que l'auteur a commencé à écrire une fois retraité de l'Education Nationale. Il écrit bien et émaille son texte de beaucoup de trouvailles. Il n'y a que le terme « scolie » cité page 191 dans la phrase « … au geste du divisionnaire qui se penchait déjà vers le micro pour ajouter une scolie dont lui seul avait le secret ». Je ne vois pas ce que vient faire cet insecte dans le texte, mais bon…
Le titre est évocateur d'un polar sanglant ou engagé. Rouge c'est du sang ou c'est communiste. On est vite mis dans le bain si je puis dire car dès le troisième chapitre, dans le port de commerce de Brest, la brigade nautique de la gendarmerie découvre un corps dans un tonneau flottant à la surface de l'eau. Par la suite, d'autres meurtres similaires ou non surviennent et l'enquête est diligentée par le commissaire Enor Berigman, rappelé de l'île de Bréhat où il a passé quelques jours chez l'amie Camille Delourme de sa compagne Mariannig.
C'est un polar à double intrigue. le premier chapitre évoque une femme dont la fille a été tuée par son mari violent. le deuxième chapitre nous déplace en Birmanie où un colonel mandate un tueur pour aller « régler un différend délicat et sensible » en Bretagne. Deux départs de vengeance qui s'entremêlent jusqu'à compliquer la tâche de la SRPJ de Brest. Des féministes éliminent des hommes qui tuent ou martyrisent leurs compagnes. Des meurtres de pharmaciens dont le premier a reçu une balle dans le genou, punition réservée aux mouchards puis aux dealers. Tout est bien détaillé jusqu'à l'épilogue final qui éclaircit bien des points restés encore un peu obscurs. Un polar de bonne facture, un poil ennuyeux tout de même et sans aucune dose d'humour.
A la différence d'autres polars, ce livre est bourré d‘anecdotes enrichissantes, et fait référence à des auteurs qui m'étaient jusque là inconnus. Par exemple, Max More, Laurent Alexandre avec les ouvrages La Mort de la mort, Principes extropiens, Manifeste transhumaniste et Déclaration tranhumaniste dont les ouvrages se trouvent chez le premier pharmacien assassiné : Alain le Ruz. Il évoque également plus loin Les Guérillères, le roman utopique des années 70 de Monique Wittig et aussi le SCUM Manifesto de Valerie Solanas qui a tiré plusieurs balles sur Andy Warhol. Quand à la revue Azenor, j'ai appris qu'Azenor était la fille du roi de Brest au VIème siècle, accusée par la femme de son père d'adultère, elle fut jetée, enceinte, à la mer dans un tonneau.
L'auteur a des remarques très sensées : « Comme tous les anciens, elle s'intéresse de près aux informations locales » (page 328). Il est vrai que maintenant, ce qui touche ma région me passionne plus que ce qui arrive à l'autre bout de la planète.
C'est un roman qui est bien ancré dans la région de l'auteur et avec les villages cités, on peut suivre le déplacement de l'enquête sur le terrain.
Finalement, il m'a bien distrait et je remercie l'équipe Masse Critique Babelio de m'avoir sélectionnée pour cet envoi. Si je regarde toutes les autres parutions de cette collection Enquêtes et Suspense des Editions Alain Bargain, c'est axé sur la Bretagne. Mais j'avais déjà acheté en son temps Les roses noires de Chartres qui est maintenant épuisé. Un auteur local lui aussi !
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Je suis quelque peu déçue par ce roman dont j'attendais beaucoup. En fait j'espérais y retrouver une ambiance empreinte de légendes bretonnes comme promis sur la quatrième de couverture, mais à part l'évocation de la légende du VIème siècle qui raconte l'histoire d'Azenor, une jeune femme accusée d'adultère et jetée à la mer dans un tonneau, il n'y en a pas.
En revanche, le roman est riche. L'intrigue, dans laquelle les meurtres se succèdent, est très complexe et mêle des règlements de comptes féministes et un trafic international de médicaments, ce qui complique bien le travail d'Enor, en charge de l'enquête. La description de Brest, les rues et routes par lesquelles passent les personnages, les villages alentours, tout cela est très bien décrit, je ne peux pas dire le contraire.
Mais.
Oui, il y a un gros MAIS.
J'ai traversé le livre sans rien ressentir. Les Personnages ne m'ont absolument pas touchée. Il n'y a pas de proximité avec le lecteur, j'ai comme glissé sur ce livre tout au long des 400 pages.
Je ne suis pas friande non plus de l'écriture au présent, peut-être que ça vient de là.
Dommage!
Je remercie cependant Babelio et les éditions Alain Bargain pour l'envoi de ce livre.
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J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui se passe à Brest et aux alentours.
Les personnages sont très attachants, il y a des détails sur leur vie privée, en parallèle de l'intrigue policière, ce qui les rend plus proches.

Enor Berigman le commissaire chargé de l'enquête, sa compagne Mariannig, sa fille Alexine, ses adjoints Aela et Ronan...

Très belle écriture, vocabulaire fouillé, intrique intéressante reprenant des faits de société actuels (violences faites aux femmes et trafic de médicaments) font vraiment passer un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Comme tout bon flic, il a appris à se méfier des coïncidences. Il se rappelle la théorie de son mentor, Le Rouzic sur « le passager clandestin", extrapolée à partir de l’analyse d’un économiste américain nommé Olson : dans une enquête, il arrive souvent que des liens ne se révèlent qu’en mettant au jour un fait caché essentiel à la compréhension de l’ensemble. Cet élément, expliquait son ami, sera le moteur qui entraînera l’élucidation de tous les autres. Il se demande s’il n’est pas face à un tel « passager clandestin », susceptible de fusionner leurs deux enquêtes en une seule.
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Une balle dans le genou avait un sens précis en Irlande à l’époque de l’IRA, et même jusqu’à la période des accords de paix en 1998, voir encore après.
- Lequel ?
- Briser les genoux était réservé aux mouchards avant leur exécution, puis aux dealers. C’était un signe de punition, et un message envoyé aux suivants. C’était d’ailleurs pratiqué dans les deux communautés. Les républicains réglaient leurs comptes entre eux, y compris dans le domaine de la délinquance car ils ne reconnaissaient pas la police d’Ulster qui était constituée en quasi-totalité d’unionistes protestants. Du moins c’était leur justification.
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Une enquête, surtout à ses débuts, commence toujours par une mise en ordre, presque une taxinomie : classement des faits, des indices matériels, des acteurs, des lieux, des dates et surtout des liens entre tous ces éléments, ce que Ronan s’efforce de réussir sur le tableau de la salle de réunion. Le but est de mettre en évidence les manques, les obscurités, les inconnues, de construire des hypothèses solides et de dégager ainsi des pistes de recherche.
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Un tableau de 1861 de l‘artiste breton Yan’ Dargent, rendu célèbre par Théophile Gautier, représente dans un décor spectral des lavandières agrippant un paysan en pleine nuit. Ce tableau est visible au musée des Beaux-Arts de Quimper.
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Ces insensés ne savent pas, comme on dit chez nous, que « plus le coq hérisse ses plumes, plus il est facile de le plumer ».
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