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Vladimir Fédorovski (Autre)
EAN : 9782234082465
320 pages
Stock (14/10/2020)
3.75/5   10 notes
Résumé :
Joseph Staline, dictateur sanguinaire ? Certes. Mais comment expliquer, alors, la fascination qu’il exerce chez tant de Russes ? Pourquoi la tombe du responsable de millions de morts est-elle fleurie chaque année ?
À l’heure où l’on célèbre le 75e anniversaire de la victoire sur le nazisme, Vladimir Fédorovski retrace le parcours d’un tyran, mais aussi celui d’un remarquable stratège, doté d’une volonté de puissance hors du commun. L’écrivain et ancien diplo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Très bon livre sur le phénomène Staline. Très bien écrit. Très bien documenté avec parfois des anecdotes amusantes sur ce tsar rouge et ses lubies. Comme interdire de jouer des bémols ou se faire prier pour se faire nommer Généraliscime ou pour choisir un costume (d'ailleurs un choix très sombre). Et puis tous ses petits complots, assassinats, exils même des membres de sa famille (il arrêtera sa belle soeur, même son propre fils...). Une histoire russe que l'on comprend mieux après ce récit. Une histoire de 75 ans de sa naissance à son décès (ou l'on n'ose pas non plus agir). On craint ce "tyran". Pourtant chacun s'accorde à dire qu'il n'est qu'un homme. Mais c'est Staline. L'auteur nous invite aux premières loges de tous les épisodes de la vie de Staline, de l'histoire de l'URSS de sa création, à la Seconde Guerre mondiale, aux accords de Yalta, au début de la guerre froide. J'adore Vladimir Fédorovski. Il sait conter. L'analyse est intéressante. A lire pour les passionnés de Russie, de l'URSS, de Staline.
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Ben oui bien des interrogations demeurent sur Staline, aussi le rapport des russes à Staline aujourd'hui lié au front de l'est, que les occidentaux s'évertuent toujours à minimiser, mais pas seulement ..
Rendez-vous le 14 octobre 2020 avec Vladimir
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Staline fut l'un des dictateurs les plus retors que le monde est connu. Un homme intelligent, rusé et sans états d'âmes. Sous le régime communiste, il fut le « grand timonier », le « petit père des peuples » mais il fut surtout responsables de la mort de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants.
Avec ce livre, Vladimir Fédorovski nous montre toutes les facettes de cet homme. Soufflant le chaud et le froid sur les personnalités qui l'irritaient. Divisant pour mieux régner et conserver le pouvoir, Staline put s'appuyer sur le zèle de ses subordonnées pour faire de cet immense pays, l'antichambre de l'enfer.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Oui il y a peut-être un paradoxe chez Staline en ce sens que le culte de la personnalité honni dans la doctrine communiste trouvait ici quelques accommodements mais un peu faibles pour s'en étonner . Il a cédé aux sirènes de la consommation comme tout bon apparatchik.

Fedorovski évoque son hareng et ses pommes de terre quotidiennes, repas frugal dit-il ; sa paillasse misérable sur laquelle il dort !.. Le tyran n'est pas dans le luxe et son plaisir de la concupiscence tourne autour de bonnes soirées avec ses compagnons bien arrosées et passées à danser. Lui, il ne danse pas, il ne peut pas en fait, il a un bras plus court que l'autre et il a les pieds plats. Bon pourquoi pas se rapprocher des appétits de bouche du Vojd depuis toujours, la madeleine de Proust passe si bien en littérature ..

A vrai dire cela m'intéresse peu cette curiosité presque cynique pour le tyran à part au quotidien, pour un peu on va lui trouver une figure humaine. C'est comme Hitler avec ses bergers ! Même si j'ai bien compris Fedorovski, accessoirement, il aime le bonne femme du peuple bien plantureuse, mais se borne à quelques excentricités de nature à humilier en public sa propre femme qui ira pas moins jusqu'au suicide !

Ce n'est pas le sinistre qui permet d'aborder cela, ni même cela qui permet d'aborder le sinistre. Il y a un vrai procès à faire à Staline qui dépasse tout ça ! Bras trop court ou bras trop long ou pieds plats, il ne fut nullement gêné pour envoyer en déportation sibérienne 1/4 de se concitoyens
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La révolution de 1905

"Le 9 janvier 1905, les travailleurs de la capitale se dirigent pacifiquement vers le palais d'Hiver pour réclamer au tsar une augmentation des salaires. Ce n'est encore qu'une pétition ouvrière, mais la réaction des autorités sera terrible. Le cortège est étroitement contrôlé par la police secrète qui cherche à infiltrer les syndicats, quand , soudain, l'ordre est donné de tirer : c'est le fameux "dimanche rouge" ou "dimanche sanglant", où l'on dénombre 96 morts et 333 blessés de source officielle, tandis que Staline, plus tard, évoquera plusieurs centaines de morts. Un Soviet de députés du peuple, assemblée populaire sur le modèle anarchiste, est formé à Saint-Pérersbourg. Les partis révolutionnaires et les syndicats lancent la première grève générale de l'histoire de la Russie. L'insurrection armée est imminente, mais elle sera entravée in extremis, le 17 octobre 1905, grâce à la signature par le tsar d'une proclamation entérinant la fin du pouvoir absolu en Russie (...)."

Une scène forte du Docteur Jivago de Pasternak illustre parfaitement la réaction sanglante du Palais d'Hiver
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Fedorovski s'ingénie dans une bonne partie du livre à trouver la faille qui va faire que l'homme bascule, ici Staline bien sûr. Pour lui ce serait la disparition de sa première femme Kato Svanidzé qu'il aimait dont il confiera peu après : "cette créature adoucissait mon coeur de pierre ; elle est morte, et avec elle sont morts mes derniers sentiments tendres envers les hommes".

En gros la face du monde fut changée en 19O7 à cause de la disparition de la bien-aimée de Staline, sa raison de vivre en quelque sorte, le monstre serait né en 1907 .. si l'on considère que Staline a influé sur le cours du monde sitôt ayant en pleines mains les rennes du pouvoir, un pouvoir absolu qui s'exerça pendant trente ans sur le kolossal bloc soviétique qui grâce à ses relais dans 150 endroits du monde n'en finira pas de provoquer des secousses telluriques. Il faudra aussi 150 pages à Khrouchtchev dans son fameux rapport pour tenter de se refaire une santé au nom du communisme débarrassé du sinistre tyran.

Fedorovski trouve aussi des analogies entre le destin Ivan IV le Terrible et Staline, même motif, même punition. Là du coup ce n'est pas pour montrer que le destin d'un monde tient à peu de choses, mais pour y voir plutôt une tradition de "bannissements et de déportations" en Russie depuis le moyen âge. On pourrait ajouter d'ailleurs d'"empoisonnements", où rien ne serait comme ailleurs. On ne va pas refaire le monde en disant que la faiblesse de l'homme est la femme , mais pour ce qui est des empoisonnements, des bannissements et des déportations, je doute que ce soit l'apanage de la Russie. En y regardant de plus près, sans aller bien loin, il suffit de s'arrêter sur ses voisins pour voir qu'elle pourrait passer pour un enfant de coeur ..
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La vie personnelle de Staline

"Cherchez la femme " est l'injonction classique lorsque l'on veut comprendre le comportement d'un homme.
En 1917, Joseph Staline s'installe auprès de la famille de Sergueï Alliluyev, bolchevique de la première heure et père de la jeune Nadejda, née en 1901 qui deviendra son épouse. Ils se sont rencontrés pour la première fois en 1911, alors que Staline, évadé de Sibérie, avait trouvé refuge chez les Alliluyev. Bien plus tard, après le transfert de la capitale à Moscou, Nadejda travaille comme secrétaire dans le bureau de Lénine; La rumeur court que Staline a violé la jeune fille dans le train qui la menait au front de la guerre civile"

La première femme de Staline Ekatérina est morte du typhus en 1907, après lui avoir donné un fils, Yacov Djougachvili. C'est ce fils infortuné qui subira toutes les humiliations connues de son père. Le courant ne passa jamais entre ce fils et Staline, sans doute le premier à expier les brimades que le père de Staline avait infligé à son fils.
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"Celui que l'on surnommait Sosso ("le petit Jojo) durant son enfance naît en 1878 à Gori, bourgade d'environ 8000 âmes, proche de Tiflis, capitale de la Géorgie. Sa mère est une blanchisseuse illettrée, son père est un savetier à peine libéré du servage. Alcoolique et violent, il bat fréquemment sa femme et ses enfants, y compris le petit Joseph. Il meurt en 1890 au cours d'une rixe entre ivrognes. Sa femme vivra jusqu'en 1936"

Ca commence bien, le père Fédorovski aurait voulu invoquer la culture de l'excuse qu'il ne se serait pas mieux pris !. Pauvre petit Sosso, ce n'est pas de ta faute ..Tu as été maltraité par ton père, tu maltraiteras les autres à ton tour, un classique humanitaire à deux balles, et tu feras même mieux, beaucoup mieux ..
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