C'est en lisant « le pays de l'horizon lointain » d'Alain Gnaedig, où il fait allusion à « la modeste proposition » de Jonathan Swift que je me suis gratté la tête pour retrouver quand j'avais croisé pour la première fois fois ce texte hallucinant. C'était un italien, un giallo italien. Avec cet seule certitude, j'ai fouillé le coin littérature italienne et par miracle Nino Filastò est tout de suite apparu. Facile, le bouquin s'appelait « La proposition ». L'enquête était close, mes souvenirs étaient bons. Évidemment j'ai feuilleté. Près d'un quart de siècle me séparait de ma première lecture. Et c'était un bon souvenir. Un livre mixte, à voile et à vapeur. Mi noir, mi science-fiction. Ambiance « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » à l'italienne.
C'est un livre excellent, cruel et drôle, encore plus d'actualité aujourd'hui qu'hier. Dernière information, pour ne pas mourir idiot - avec le Covid-19, on reste prudent -, le titre complet du pamphlet de Swift, offert en annexe, c'est « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public ». Bon appétit !
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Pour finir il sortit d'un morceau de tissu un dernier objet et leva les yeux pour juger de l'effet produit. Degrado tressaillit : un Smith and Wesson 44 magnum, avec sa crosse en bois précieux, modèle classic hunter, fabriqué pour la première fois en l'an de grâce 1955, il y avait de cela plus d'un siècle.
Degrado savait tout sur ce bijou. Ce n'était pas une arme, ça, c'était un monument de poche à la mort. (page 13)