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EAN : 9782070322343
192 pages
Gallimard (14/03/1983)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Le poète s'accuse Celles qui battent le linge Et ceux qui creusent les tombeaux, Ceux qui travaillent de la méninge - Et ce ne sont pas les plus beaux - Ceux qui dressent les singes Ou piègent les corbeaux Ils font ouvre, tonnerre ! Ils font ouvre, vanvole ! Mais moi ? Que puis-je faire ? J'entends le vent qui vole, Les grillons, les fougères Ou les tambours d'Arcole, Je place mon espoir En cours à fonds perdus, En araignées du soir, En cordes de pendus... Ne me dis... >Voir plus
Que lire après Les étoiles brûlées. Une forêt de charmeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il y a un intérêt particulier à lire ce poète dont parfois, comme moi, on ne connaît que le nom et un extrait d'anthologie. Ses textes sont très paradoxaux: il existe une tension entre forme et fond, tension qui fait que parfois l'un et l'autre s'inversent.

Bousculé, taraudé des gens,
Des vélos à trompe d'argent,
Au bas d'un ciel couleur de rouille
En la rue des Quatre Sergents

Si les premiers poèmes semblent engoncés par cette forme classique, par un mètre bien défini et des rimes riches, bien vite l'imagination se libère : puissante, illuminée, fantaisiste, rieuse, potache même.

Oui ! Les rimes dérapent, débordent le sujet du poème, s'emparent du propos, le maltraitent et, de-ci de-là, atteignent l'absurde.

Colibacilles
Ô la nuit de tes cils.
Pénicilline
Ô tes joues de praline.
« My darling
Clémentine »

Fombeure possède un vocabulaire hors norme, il mêle à ses poèmes de nombreux noms propres et nous emporte dans la mer agitée d'une poésie de mots merveilleux qui dépasse l'attendu cortège de souvenirs.

Rue de 'Homme Armé -sans armes-
Rue du Roi Doré
Un arbre pleure ses larmes
Chuchote de tous ses charmes
Au fin fond de la forêt.
Le soir fument les guérets.
Rue Pastoureau et rue du Blanc Mantel
Rue Pastourelle et rue des Blancs Manteaux
Voici les rues, voici même,
Voici la ville

Un poète à redécouvrir dont les accents surréalistes ou même (oserais-je) Dada restent pourtant enracinés dans les lieux de son enfance et en empathie avec une humanité plongée dans l'absurde de sa vie mortelle et dérisoire.

Je porte le poids d'un monde
Qui mourra bien avant moi

Un poète à écouter qui dans la douceur enfin conquise, parle de son unique amour ("Ô mon pain quotidien, ma sereine merveille") rédempteur qui transgresse la mort.

Et ton coeur lentement chuchote jusqu'à moi
Doux comme une souris dans le palais des livres
Le rire silencieux de l'herbe déserte

Un poète fraîcheur dans notre monde perclus de convenances où plus rien ne se dit, ne peut se dire, que violences et cataclysme annoncé.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
On entendait chanter dans le guten morgen
Les coqs de Saint-Affrique et de Sigmaringen.

Ciel du camp du drap d'or ou ciel de merlan frit
Hérissé de pavois, de flèches, de souris.

Aux cris verts des bestiaux perclus de solitude
Répond celui des trains que le silence élude.

Tonitruants oiseaux dans les fontes du ciel,
Châteaux démantelés, vieux ormes démentiels,

Maléficieux amis endeuillés, verts de terre
Sur (parfois) vient grailler un corbeau (solitaire)

Ou la chouette (de cendre) ou le grand-duc
Y courber sous la lune un vol intelligent [(d'argent)

De sommeil, de luisant, de bleuté, de velours,
Et le songe est profond mais le silence est lourd.
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Je dis: je t’aime…


Je dis: je t’aime
Comme le lierre l’arbre,
Je dis: je t’aime
Comme la rose l’eau,
Je dis: je t’aime
Comme le vents les marbres,
Je dis: je t’aime
Comme l’eau le sanglot.
Je dis: je t’aime
Comme le vent du galop,
Je dis: je t’aime
Comme le héron l’eau,
Je dis: je t’aime
La liré léronlo.
Je dis: je t’aime
Comme les astres l’or,
Je dis: je t’aime
Sur le velours des morts,
Je dis: je t’aime
Sur la pédale d’ombre,
Je dis: je t’aime
Sur les Champs-Elysées,
Je dis: je t’aime
Sur ton ventre frisé,
Je dis: je t’aime
Au cœur des verts farouches,
Je dis: je t’aime
Sur les monts alizés,
Je dis: je t’aime
Sur les miroirs brisés,
Je dis: je t’aime
La rose de ta bouche
Je dis: je t’aime
Un peu plus que toi-même.
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Mais voici que la pluie m'embrouille
Les forêts, les orées, les rois
Sous les ruisselis des gargouilles
Je me retrouve en desarroi,

Bousculé, taraudé des gens,
Des vélos à trompe d'argent,
Au bas d'un ciel couleur de rouille
En la rue des Quatre Sergents
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Je me dresse au seuil debout
Je clamne en vain ma détresse
Dessous la lune qui bout
Le vent qui dénoue ses tresses
Songe au soir sang de hibou
Versé sur les terres gresses

Assez. Je remonte sur
Mon socle de solitude
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Océan bonhomme, bonhomme,
Océan bonhomme d'ennui.
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Video de Maurice Fombeure (3) Voir plusAjouter une vidéo

Le piéton de ParisLéon-Paul Fargue 1876-1947
Jean Marie DROTdans le salon d'Edmée de la ROCHEFOUCAULD présente l'émission consacrée à une journée du poète Léon Paul FARGUE. L'écrivain Joseph KESSEL, la princesseFrançois de POLIGNAC, l'artiste Marie MONNIER, le peintre André DUNOYER de SEGONZAC , le peintreAndré ROLLAND de RENEVILLE, le poète Maurice FOMBEURE, le professeur Henri MONDOR, l'abbé MOREL, la journaliste Claudine...
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