Chimère est un roman que je ne conseillerai pas à un astronaute sur le point d'embarquer pour l'ISS, pour autant qu'il y en ait beaucoup qui me lise ici !
Emma Watson, l'héroïne, est médecin de formation, et a été sélectionnée par la Nasa pour partir en mission sur la station spatiale internationale. Emma fait partie de ces héroïnes fortes dont l'auteur a le secret. En plein divorce, elle se concentre sur la mission de sa vie. Sa relation avec son futur ex-mari, lui aussi médecin, mais recalé par le programme, est conflictuelle mais ne va pas l'entraver outre-mesure dans son projet.
Le livre commence à la fin de la phase de préparation, pour ensuite nous embarquer à bord du lanceur. Une scène prenante et éprouvante. Mais ce n'est rien par rapport à ce qui attend Emma à bord de la station…
Les romans de l'auteur se déroulent souvent dans le domaine médical. Ici, la station spatiale apporte une dimension claustrophobique supplémentaire à l'aspect médical. Les expériences en apesanteur de la jeune femme vont mal tourner : les archéobactéries qu'elle est chargée de surveiller commencent à faire des dégâts sur les petits animaux de laboratoire, avant de s'attaquer à plus gros gibier. Commence alors pour Emma et ses co-équipiers un séjour éprouvant.
Les romans de
Tess Gerritsen ne sont pas plus épais que la plupart des publications actuelles mais, ce qui la fait sortir du lot à mon avis, sont ses personnages impactants. Leurs relations, notamment, sont très travaillées. Les caractères des équipiers sont traités avec justesse et la tension à laquelle ils sont soumis, malgré leurs entrainements, est très prégnante.
Chimère, entre thriller et science-fiction, est un roman bien sanguinolent. le roman met aussi en avant les décisions très dures que doivent parfois prendre les responsables. Ici, les tensions entre l'armée, les politiques et la Nasa sont portées à leur comble, les objectifs de chacun n'étant pas toujours compatibles.
Il y a des similitudes avec Alien dans
Chimère.
Tess Gerritsen a le truc pour faire des romans au suspens angoissant, d'ailleurs souligné par
Stephen King dans la quatrième de couverture de l'édition dont je dispose. Je plussoie à son analyse.