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EAN : 9782754822527
288 pages
Futuropolis (09/03/2017)
3.77/5   209 notes
Résumé :
Dans un futur incertain, un père et ses deux fils comptent parmi les survivants d’un cataclysme dont on ignore les causes. C’est la fin de la civilisation. Il n’y a plus de société. Chaque rencontre avec les autres est dangereuse.
Le père et ses deux fils, comme les quelques autres personnages rencontrés, la Sorcière, Anguillo, les jumeaux Grossetête, les Fidèles, adeptes fous furieux du dieu Trokool, vivent dans un monde néfaste et noir. L’air est saturé de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Ce récit post-apocalyptique , vaut surtout par son graphisme tendant vers une certaine épure. le noir et blanc, avec emploi de traits sans a-plats, donne le tempo singulier à cet ouvrage.
Les protagonistes de cette histoires me sont parus, somme toute, assez convenus avec ses divers survivants de l'espèce humaine.
La quasi-disparition et confiscation de l'écrit, et le comportement dégénéré et innommable de certain groupe retourné au cannibalisme, reviennent aux poncifs de la S.F. du genre.
Il s'agit donc là, à mon sens, d'une honnête bande dessinée qui se lit agréablement sans vraiment bousculer les codes de l'anticipation.
Et, comme le dit l'adepte: "trokool!"
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Avis partagé. Un peu dépitée par les dessins très sombres, la violence, le langage, la dureté des rapports entre le père et ses deux fils. Un temps futur où les sentiments ne doivent pas être montrés au risque de perdre la vie pour cause de faiblesse. Cette BD de l'auteur italien a quelque chose que je n'arrive pas à exprimer. Je l'ai lu un soir et toute la journée du lendemain, elle n'a cessée de me trotter dans la tête. Est-ce dû aux relations parent/enfants qui remuent quelque chose en nous ? Donc, je dirai comme les petits j'aime et j'aime pas, mais comme je suis interpellée je mets 4 étoiles.
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Et si le monde dans lequel nous vivons n'existait plus ? Et si les êtres humains redevenaient sauvages mais dans un univers où tout est potentiellement toxique et violent ? Dans ce roman graphique on découvre deux jeunes garçons qui n'ont pas vraiment de nom, pas vraiment d'âge. Ils n'ont pas eu d'affection et sont très bruts de décoffrage. Au fil des pages on s'y attache, même si au début, de par leur violence, ça n'était pas gagné.

Quand j'ai ouvert cette bande-dessinée, j'étais sceptique. Le thème m'attirait mais, à première vue, les graphismes ne me plaisaient pas du tout. Et pourtant, le trait évolue au cours de l'histoire et devient très performant, très impressionnant. Les vignettes démontrent progressivement un travail incroyable.

J'ai aimé cette histoire très originale de par l'ambiance et le contexte. C'est très sombre mais très addictif.
Néanmoins, il y a un gros point faible : la fin, elle m'a déboussolée. J'étais déçue de n'avoir aucune réponse. Je le suis toujours d'ailleurs.
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Et si le tsunami de récits post-apocalyptiques ayant déferlé en librairie ces dernières années nous rapprochait inexorablement de la fin du monde, de l'humanité ? Avec 'La Terre des fils', en voici encore un, comme un cri primal décrivant comment l'homme agit lorsqu'il redevient une bête, cette fois à travers le destin de deux fils n'ayant jamais connu "le monde d'avant" et tâchant de survivre.
Le grand talent de Gipi, c'est sa capacité à dire beaucoup avec une grande économie de moyen, du noir et blanc cru, des lignes qui s'entrecroisent et une grande précision de trait. C'est terriblement beau, discrètement inventif et surtout passionnant. Au final, voilà une BD qui donne envie d'en lire plus !
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« Sur les causes et les motifs qui menèrent à la fin, on aurait pu écrire des chapitre entiers dans les livres d'histoire.

Mais après la fin aucun livre ne fut plus écrit ».

Dans un paysage désolé et stérile, un père et ses deux fils survivent, sur une cabane lacustre, dans un univers post-apocalyptique où rien ne pousse, où l'on récupère les os humains, où l'on mange les chiens. Nulle tendresse du père envers ses deux fils, qui apparaissent dès les premières pages comme des êtres primitifs, l'un tondu, l'autre hirsute, qui n'échangent que quelques paroles utiles dans un langage pauvre. Pourtant ce langage à la syntaxe malmenée devient au fil des pages poétique. Seul le père possède le langage : il écrit dans un carnet, tandis que ses deux fils l'espionnent, sceptiques et hébétés. Dans cette oeuvre sombre où l'amour a disparu, où l'humanité a disparu, c'est finalement le livre qui deviendra le centre de la quête des deux fils.

Le dessin de Gipi, crayonné noir sur blanc, sobre, a quelque chose d'urgent, de rapidement esquissé, de faussement naïf, qui sert parfaitement ce récit au bout de l'enfer.
Cernés par le lac, les deux fils ont interdiction de s'aventurer au-delà, et de toucher aux cadavres rejetés par le lac. Ils sont seuls, avec le voisin Anguillo et la sorcière. Plus loin vivent deux jumeaux « Grossetête » dont ils ne savent rien sinon qu'il ne faut pas s'en approcher.

Mais un jour, leur père ne rentre pas du lac. Une fois leur père disparu, son cahier, objet de fascination et de rejet, devient la quête du cadet : qu'est-il écrit dedans ? Et bien entendu, en sous-texte, est-ce que mon père m'aimait ? Tout au long de leur voyage initiatique, les fils découvrent et pratiquent aussi, au début, la barbarie du monde qui les entoure. Dans cet univers hostile, on songe au roman de Cormac Mac Carthy, The Road, qui se joue entre un père et son garçon et où l'univers extérieur à la relation apparaît, simplement suggéré, comme le décor totalement effrayant d'une humanité réduite à ses instincts les plus barbares, telles les communautés d'hommes rencontrées par Rick dans le comics Walking Dead.

Une figure féminine émerge cependant de ce cauchemar : la sorcière. Amie, amante, mère, guérisseuse, le voile n'est pas vraiment levé sur son identité, mais c'est le seul personnage apportant chaleur ou réconfort dans ce monde vicié et empoisonné. Avant de tomber malade, le père va la voir pour y chercher des remèdes, et de l'amour. Ses deux fils iront la trouver pour savoir que faire lorsque leur père ne revient pas du lac, pour savoir si elle sait lire, afin de les aider à percer le mystère des mots écrits dans le cahier. Des mots illisibles pour les fils mais illisibles aussi pour le lecteur : pas moins de dix pages du roman graphique sont noircies par cette écriture fine et délavée par l'eau du lac – ou par les pleurs du père.
Mais cette entrevue est interrompue par Les Fidèles. Horde terrifiante et glaçante, les Fidèles vénèrent le dieu Trokool, arborent des tee-shirts avec des smileys, et attendent les like de l' « uberprêtre ». Êtres primitifs d'une ère post-technologique, ils se révèlent de véritables barbares, pratiquant viols, torture, esclavagisme. Mais la technologie a disparu : il ne reste que les mots, vides de sens, qui désignent alors des pratiques archaïques, et servent une pensée où la raison, la science froide a laissé la place à la superstition, l'absurde, la pensée magique. Vivant dans une usine dont on devine l'atroce production , on s'y sent comme aux dernières portes de l'enfer. Non sans ironie, Gipi affuble l'un des Fidèles d'un tee-shirt « Hotel California » : la mythique chanson dont, rappelons-le les paroles évoquent un lieu « qui peut être le paradis ou l'enfer », un lieu où « on est tous prisonniers de son plein gré », et qui se termine ainsi :

« And in the master's chambers
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives
But they just can't kill the beast
Last thing I remember
I was running for the door
I had to find the passage back
To the place I was before
« Relax, » said the night man
« We are programmed to receive
You can check out any time
But you can never leave »

Cette référence nous invite peut-être à une interprétation de l'oeuvre dense, sobre, puissante de Gipi. Qu'est-ce que la Terre des fils, sinon celle que nous voulons laisser à nos enfants ? Mais son récit n'est pas seulement une fable post-apocalyptique écologique. Elle nous rappelle aussi que ce qui compte, c'est l'amour et le livre. Or l'amour est dans le livre-cahier du père, et c'est finalement lui qui unit les deux frères et les sauve de l'enfer ; un enfer qui n'est pas seulement extérieur à nous, même s'il est ici figuré par les Fidèles, mais qui peut aussi être en nous : céder ou non à la déshumanisation et à l'instinct de violence. Comme la chanson le dit « they just can't kill the beast ». La bête est en nous et on ne peut pas la fuir, mais on peut l'apprivoiser.
Lien : https://labretelledacces.wor..
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critiques presse (9)
Actualitte
23 avril 2018
Cette terre des fils, elle est ravagée. Presque stérile. Et ils sont peu nombreux ceux qui la foulent encore après un cataclysme les ayant tous renvoyés à l’âge du fer. Eh oui, c’est encore une histoire de fin du monde...
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDZoom
01 décembre 2017
Un album nimbé de noirceur et de mystère, porté par un style sobre, délié et expressif, gorgé de hachures. Un récit post-apocalyptique féroce et sec, mais aussi porteur d’espoir, qui questionne la notion de transmission, l’usage et la puissance du langage.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Culturebox
01 décembre 2017
L'ouvrage, également en lice pour le Fauve d'Or du prochain festival d'Angoulême (25-28 janvier 2018) constitue une réflexion assez âpre sur la transmission, le langage et l'amour.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Du9
04 septembre 2017
Gipi suggère un apprentissage certes, mais, par la quête qu’il provoque et par l’âge de ses personnages, qui ne se limiterait pas au prisme d’un système de quelques signes, qui ne resteraient alors qu’un moyen parmi d’autres de connaître.
Lire la critique sur le site : Du9
ActuaBD
24 mai 2017
Aride, émouvant, profond. Un récit qui pose des questions essentielles.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
25 avril 2017
Comme si, malgré une chute un peu plus lumineuse, cette odyssée étrange et douloureuse manquait de chair, d’incarnation.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LaLibreBelgique
19 avril 2017
L’auteur italien signe un nouveau récit magistral. Un conte philosophique et post-apocalyptique noir où il confirme qu’il est un grand narrateur.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
29 mars 2017
Gian-Alfonso Pacinotti, alias Gipi, qui nous avait habitués à des oeuvres touffues et souvent autobiographiques, prend ici un magnifique virage.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDGest
28 mars 2017
Dans ce récit dans un premier temps intimiste s’invitent ensuite le spectacle et l’action pour rendre compte de la barbarie ambiante et des rapports (in-)humains.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Sur les causes et les motifs qui menèrent à la fin on aurait pu écrire des chapitres entiers dans les livres d'histoire.

Mais après la fin aucun livre ne fut plus écrit.
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- On fait quoi avec les morts ?!
- On les mange pas. On les touche pas. On les jette dans le lac. Que le lac se les emporte.
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Si la terre tourne, tu tournes avec elle.
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— Qui est mort?
— Leur papa.
— Pauvres petits! Gros câlin!
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Et les caresses. Tu devrais leur dire ça aussi.
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Vidéo de  Gipi
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