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Jonathan Ghodsi (Autre)
EAN : 9791035206161
272 pages
Editions Thierry Magnier (29/03/2023)
3.64/5   14 notes
Résumé :
Gwendoline profite des vacances d’été pour couper avec le lycée et prendre de la distance avec la maladresse de ses parents et l’absence de sa sœur aînée. Elle rejoint ses grands-parents qu’elle ne connaît pas en pleine campagne. Dans la maison voisine vit Maëlle, sa cousine qui partage avec elle son quotidien et sa passion : l’apiculture. Car les abeilles, ces insectes mal-aimés, savent se défendre comme elle ! Mais pour l’heure, la découverte d’un vieux téléphone ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'apitoxine est l'autre nom du venin d'abeille. Et le venin peut prendre plusieurs formes, c'est ce que nous dévoile ce roman adolescent. Une jeune citadine fuit Paris pour la campagne afin de se ressourcer et oublier ses problèmes. Mais elle va découvrir un autre monde, moins idyllique que celui qu'elle pensait.

J'ai été séduite par le résumé de “apitoxine” et notamment cette partie : “Une enquête prenante qui dresse un portrait complexe de la campagne et de ses habitants, et qui amène les deux cousines à découvrir un secret de famille dont le venin continue de couler dans leurs veines.” L'enquête n'a pas été aussi prenante que je le pensais (du moins pour moi) mais la partie sur le portrait complexe et le secret de famille est, pour moi, l'énorme point fort de ce roman. Certaines scènes m'ont profondément marquée…

Urbain VS rural ?
L'autrice aurait pu comparer ces deux mondes avec l'aide des cousines : l'une a toujours vécu sur Paris, l'autre a toujours vécu ici dans sa vallée. Voire apporter un certain jugement avec cette idée que les habitants d'ici ont encore un fonctionnement un peu à l'ancienne. C'est cette manière de montrer les choses qui m'a beaucoup plu.
Elle ne tombe pas dans cette comparaison froide mais montre pourtant bien ces deux mondes qui se confrontent, sans jugement de sa part (le jugement vient avant tout des personnages et de leur propre regard.) Gwendoline, parisienne, ne comprend pas pourquoi sa cousine ne semble pas apprécier sa vie ici alors que c'est tranquille, proche de la nature et rassurant car tout le monde connaît tout le monde. Mais petit à petit elle voit ce que cela implique et les mauvais côtés.
Car les grands espaces ne sont pas forcément synonyme de liberté. Et certaines choses nous paraissent allant de soi mais ne sont pas forcément aussi évidentes pour tous. C'est la vérité que nous découvrons avec le comportement, par exemple, de son grand-père. Gwendoline s'agace qu'il ne se lève jamais et ne participe à aucune tache. Pire, il sait affirmer son autorité quand il estime être nécessaire. Et l'un des personnages est jugé pour sa différence car il n'est ni garçon, ni fille, et asexuel.le.

Un secret ancien
Tout part de là avec la découverte d'un ancien téléphone. A l'intérieur les cousines lisent des échanges de SMS qui laissent entendre qu'il y aurait eu un meurtre. Elles décident d'enquêter ensemble. Une occasion originale pour le lecteur de découvrir le fonctionnement de cette communauté. Car, pour en apprendre plus, les deux cousines interrogent, soulèvent le passé et dérangent parfois.
Une occasion de découvrir tout ce monde à travers les personnages qui y vivent. J'ai été bien plus touchée par tous ces personnages que par l'enquête. Pour moi elle n'est qu'un prétexte pour dire autre chose.

Le conseil de la bibliothécaire : Apitoxine s'adresse aux grands adolescents (après 15 ans.) Un livre intéressant qui aborde les complexes, les différences, l'envie de fuir son environnement immédiat, les relations complexes dans une famille etc. Une quête initiatique qui fera sans doute écho aux questions des adolescents. “Apitoxone” a eu un petit quelque chose qui m'a fait penser à “le coeur des louves” de Stéphane Servant.
Lien : https://journaldunebibliothe..
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Apitoxine est un roman adolescent qui se situe après le Confinement (j'ai envie de mettre une majuscule pour qualifier cette période si atypique), quelque part à la campagne au cours de l'été 2020. Gwendoline va y passer les vacances chez ses grands-parents, qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Elle va y renouer avec sa cousine, Maëlle, une gamine du crû au tempérament de feu, passionnée par les abeilles. Elle va également y faire la connaissance du doux Léo, qui tire les cartes et fait du macramé, et d'une poignée d'autres ados qui se connaissent depuis toujours. Là-bas, cernée par la nature et coupée des réseaux et de la ville, Gwendoline va découvrir un secret enfoui depuis presque vingt ans... et peut-être renouer avec les battements de son coeur.

C'était une lecture vraiment très agréable, j'ai immédiatement accroché avec le style de Mélody Gornet, fluide, immersif et intimiste. Il m'a rappelé celui de Stéphanie Leclerc. Il y a de la douceur dans sa manière d'écrire les mots les plus durs. Apitoxine est un roman initiatique, dans lequel le personnage principal, Gwendoline, une citadine un peu enrobée, un peu empotée, et surtout convaincue d'être une gêne insurmontable pour sa famille, va peu à peu affirmer sa personnalité et faire valoir sa place au monde. C'est un roman sensible, multi-sensoriel, qui interroge notre rapport aux autres, à l'importance de nos racines, et qui envisage la reconnexion à la nature comme seule manière de revenir à soi.

Gwendoline évoque la cruauté des rapports lycéens et, ironiquement, va se confronter à une réalité non moins violente loin des villes et des réseaux. A travers le fameux mystère déterré par Maëlle et Gwen, l'auteure dresse un portrait complexe de l'adolescence rurale, flirte d'abord avec l'image d'Epinal d'une communauté aux rapports simples, soudée, avec des valeurs élémentaires, pour mieux en démonter par la suite toute la jovialité apparente, le charme bucolique envolé.

J'ai vraiment apprécié la galerie de personnages déployée par l'auteure : de la mère maladroite et grossophobe au grand-père acariâtre et phallocrate, en passant par la grand-mère qui incarne le pragmatisme fait femme. Mais ce sont les trois ados principaux, Gwen, très attachante dans ses questionnements et dont le sentiment de non-appartenance fera écho en chacun d'entre nous, Maëlle évidemment, animée par une rage tenace de s'extraire de ce creuset toxique et Léo surtout, personnage solaire, aussi doux qu'énigmatique, féminin-masculin confident de la forêt.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas éventer davantage l'intrigue de ce très joli roman, dont je vous recommande la lecture par un bel après-midi de printemps ou une chaude journée d'été, environnée par le bourdonnement des abeilles au loin et le bruissement des feuilles. Cet été-là, intense et contemplatif, a quelque chose d'évident.
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L'apitoxine est le nom savant du venin des abeilles. C'est aussi un venin qui vient s'immiscer dans l'histoire familiale de Gwendoline, alors qu'elle est venue se ressourcer à la campagne chez ses grand-parents. En compagnie de sa cousine, elle va petit à petit lever le voile sur des secrets de famille...
On ne s'attend pas du tout à l'histoire qui se dévoile petit à petit sous nos yeux à la lecture de ce roman. Un très agréable moment de lecture pour ma part et un roman qui trouverait sa place dans les CDI de lycées.
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Très très chouette roman.

Des personnages d'adolescents actuels : les questions du genre, des préférences sexuelles, des normes sociales, ... sont abordées de manière intelligente dans le panel proposé.
Une (en)quête semi-policière autour d'un secret de village voire de famille ...
On se laisse entrainer dans cette douce écriture qui dépeint très bien la vie rurale du point de vue d'adolescent.e.s.
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Mal à l'aise dans sa vie de lycéenne et sa vie familiale, Gwendoline part pour l'été trouver refuge chez ses grands-parents à la campagne où elle retrouve sa cousine avec qui elle n'a plus de relations car leurs parents ne se fréquentent plus.
Sur fonds de mal être adolescent les deux jeunes filles vont faire connaissance, et mener l'enquête à partir de la découverte d'un téléphone, ce qui va les mener sur des découvertes en rapport avec leur famille.
Cette enquête va donner du sens aux difficultés vécues par Gwendoline et lui donner un nouvel élan pour trouver des réponses.
J'ai été déçue du décalage entre la couverture, le titre et la présence anecdotique des abeilles dans le récit. Est-ce pour symboliser le doute, le soupçon qui peu à peu intoxique Gwendoline quant à l'histoire de sa famille ? Cela ne m'a pas convaincue.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce qu'elles font ici – je parle pas du miel, je parle de polliniser chaque petite fleur de ce pré et de la forêt derrière –, on a encore inventé aucune machine qui puisse le faire. Leur langage, leur danse, c'est assez précis pour transmettre l'équivalent de coordonnées GPS. Nous, on a des milliers de mots, des millions en comptant tous les dialectes possibles, et c'est encore pas assez pour se comprendre.
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