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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roman exceptionnel que j'ai découvert par un pur hasard en scrutant d'un oeil fiévreux les linéaires de ma bibliothèque municipale. Pourquoi un "oeil fiévreux" vous direz-vous ? Tout simplement parce qu'après une succession de lectures insatisfaisantes et souhaitant mettre fin à la malédiction qui semblait toujours me faire choisir des romans voués à me décevoir, je mis enfin la main sur cette oeuvre d'une très grande qualité.

C'est un pavé et même si l'intensité d'un roman ne dépend pas forcément de son épaisseur, quand le récit vous plaît, je peux vous dire que vous êtes content(e) de constater que vous en avez "encore sous le pied" ! Pavé donc, mais attention, nuance. Ce roman fait partie des rares pavés qui vous donnent l'impression de ne pas en être un tant vous êtes aspirés par sa narration et avant même que vous ayez réalisé avoir lu presque 700 pages, ah bah, c'est (déjà) la fin !

L'histoire : comment trois destins vont être complètement bouleversés par une erreur fatale et impardonnable, digne du benêt du village, à savoir une confusion entre deux prénoms.

Iles Anglo-Normandes, XIXème siècle, William emménage dans la proximité immédiate de la famille le Patourel qui compte deux soeurs, Marianne et Marguerite. Vous ne pouvez imaginer deux personnalités aussi différentes l'une de l'autre, deux tempéraments qui bien qu'étant issus du même ADN se trouvent aux antipodes l'un de l'autre de par leurs aspirations et leur nature. Une amitié fraternelle se noue entre les trois enfants. le temps passe, laissant chacun faire ses propres expériences, acquérir sa propre maturité et concevoir ses propres ambitions. William doit partir. Il s'installe colon à l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Il part avec un amour pour Marguerite vrillé au coeur. Il veut l'épouser. Il écrit ses intentions à Mr et Mme le Patourel qui accèdent à sa demande. William se rend donc au port pour accueillir sa fiancée venue le rejoindre et... voit Marianne débarquer du paquebot !

Vous n'en saurez pas plus mais je laisse votre imagination vous inciter à vous plonger dans ce magnifique roman d'aventures à l'écriture parfaitement maîtrisée.
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De vaillants pionniers, de farouches Maoris, un clipper, une histoire d'amour, voilà ce que le pays du dauphin vert vous propose, un livre plein de rebondissements et une lecture régressive.
L'histoire commence dans les années 1840 dans une île anglo-normande dont les descriptions ressemblent aux images d'un dessin animé. Elle se poursuit en Nouvelle-Zélande, devenue britannique depuis 1840, et traverse les guerres maories de 1860 et 1870.
Les descriptions sont longues et elles peuvent peut-être vous ennuyer, mais si vous persévérez, vous verrez apparaître des images somptueuses.
Marianne et Marguerite guettent l'arrivée d'un bateau. Elles ignorent encore qu'en amenant William Ozanne et son père, ce bateau va changer leur vie. William, onze ans, fascine la plus jeune, Marguerite qui a le même âge que lui, mais aussi Marianne, plus âgée, elle a seize ans.
Elles grandissent, toutes deux persuadées que William leur rend leur amour. William a pourtant une préférence pour Marguerite.
Marianne ne reste pas inactive, comprenant que M. Ozanne n'a pas les moyens de donner à son fils l'éducation requise pour entrer à la Royal Navy, elle manipule alors son père, Octave le Patourel, pour qu'il prenne en charge l'éducation de William.
Hélas ! La balourdise de William et le hasard le conduisent en Nouvelle-Zélande, sans un sou. Grâce à une rencontre inespérée, il devient bûcheron.
L'intrigue est riche en rebondissements et en intensité dramatique, tout en incluant la spiritualité, que ce soit celle des Occidentaux ou celle des Maoris.

Lien : https://dequoilire.com/le-pa..
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C'est la critique de Gwen qui m'avait incitée à acquérir ce roman. Je voulais le lire l'année dernière dans le cadre du challenge solidaire mais, il faut bien le dire, son épaisseur m'effrayait quelque peu. Je craignais aussi que « le pays du dauphin vert » ne soit une lecture austère. Me sentant d'humeur à attaquer un pavé, je me suis lancée. Et je dois dire que mes appréhensions étaient totalement infondées. « le pays du dauphin vert » est un roman divertissant, vraiment très plaisant à lire, et d'une subtilité et d'une richesse qui m'ont beaucoup touchée. C'est un coup de coeur.

Le résumé de la 4ème de couverture, s'il ne ment pas sur le coeur de l'intrigue, ne rend pas justice au roman. En effet, ce résumé me laissait présager une simple romance étirée sur des pages et des pages. « le pays du dauphin vert » est bien une romance mais n'est pas que cela. C'est avant tout un roman d'aventure, et ce à plusieurs niveaux. le récit a, pour une grande part, une allure de roman d'aventures dans le sens où on l'entend en général. Il y a dans « le pays du dauphin vert » des aventures maritimes avec des marins hauts en couleurs, la dure vie des pionniers dans une contrée exotique, des combats avec des maoris… le récit est vraiment plein de péripéties et s'avère trépidant sur cet aspect. « le pays du dauphin vert » est aussi le récit de l'aventure du coeur et de l'âme. Et cette dimension, loin d'être ennuyeuse, s'avère tout autant passionnante mais aussi très touchante. Il faut dire que l'auteure donne vie à une galerie de personnages absolument remarquable, tous caractérisés de façon profonde et riche, qu'elle fait preuve d'une subtilité formidable et qu'elle s'y entend pour composer des descriptions d'une finesse et d'une beauté qui enchantent le lecteur.

A tous ceux qui sont tentés par ce roman aux allures de saga mais n'osent pas se lancer, je conseille vraiment de dépasser cet a priori. « le pays du dauphin vert » va vous entrainer dans de formidables aventures tout en touchant votre coeur. Un vrai grand plaisir de lecture.
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Et une très grande réussite pour miss Goudge !
Deuxième lecture de ce pavé de 700 pages écrit en Time New Roman 7 (on dirait), et deuxième enchantement !
Voilà un roman qui embarque, c'est le cas de le dire, dans l'imagination débridée de l'auteure. J'admire ces imaginations quasi surhumaines, pas un temps mort, toujours une idée, un rebondissement, et dans une fluidité totale.
C'est l'histoire de deux soeurs de 16 et 11 ans au début de la saga, Marianne et Marguerite, et d'un garçon, William,13 ans, qu'elles aiment toutes les deux. Lui, il aime plutôt Marguerite, blonde, rieuse, potelée, jolie comme un ange. Marianne est brune, sèche, la figure pointue, un caractère épouvantable, une volonté de fer, un goût immodéré pour l'aventure, un courage de Romaine. le seul qui réussit à lui clouer le bec, c'est Old Nick, le perroquet "Oh, ma chère ! " coasse-t-il tout au long du roman. Désopilant, ce perroquet. Une idée de génie.
Bref, ces trois-là vont vivre des aventures échevelées, et le lecteur va les suivre sur une cinquantaine d'années. Car c'est d'abord un roman d'aventures, qui nous fait passer d'une île Anglo-Normande au "Pays du Dauphin Vert", à savoir la Nouvelle-Zélande, à bord du clipper "Le Dauphin vert" (que de dauphins verts ...). En Nouvelle-Zélande, vie de pionniers, guerre contre les Maoris, courses-poursuites dans la jungle en crinoline et corset, à grands coups de "oh ma chère !" de Old Nick...
C'est aussi un roman d'amour tout à fait étonnant, car ...Ah mais chut !!! Un roman d'amitié, un roman d'initiation pour Marianne, toujours de vert vêtue, sorte de Scarlett sans le charme, esprit acéré, et grande bêtise des gens très intelligents, pour William, le beau, le désinvolte, l'idiot aussi, qui paiera toute sa vie, pour Marguerite, l'ange blond trop gâtée pour connaître la force de la volonté ...
On fera la rencontre de personnages secondaires tout à fait fouillés, réalistes, magnifiques : le capitaine O'Hara, maître du Dauphin Vert, Nat, son second, Tai Haruru alias Timothy Haslam, aristocrate anglais naturalisé maori, le couple Kelly, missionnaires (ils ne m'ont pas plu, ceux-là, pas fan du tout de ce genre de fanatiques...), Marguerite-Véronique, la fille de William et Mar...hihihi, sans parler, bien sûr, encore du perroquet qui, à la fin du roman, doit bien atteindre les 70-80 ans...
Passionnant, rebondissant, émouvant, étourdissant...Oh ma chère ! A lire absolument !
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Un peu effrayée au départ par ce gros pavé (800 pages annoncées, 1404 sur ma tablette !) , il m'aura suffit de quelques jours pour en venir à bout et je reprenais chaque fois ma lecture avec grand plaisir.

Parce que ce roman est une grande saga, un roman d'aventures aux nombreux rebondissements, avec des personnages hauts en couleur et des paysages somptueusement décrits.

Tout commence comme une gentille bluette amoureuse : Deux soeurs, la blonde Marguerite, douce et joyeuse, et la brune Marianne, si intelligente mais arrogante et perpétuellement insatisfaite, sont toutes deux amoureuses du beau William, si gentil mais si étourdi et tellement influençable ! Nous sommes dans une île anglo-normande, dans les années 1840. Une île si bien décrite par Elizabeth Goudge qu'on a l'impression d'en arpenter nous aussi les rues aux austères maisons granitiques, la côte et les plages de coquillages nacrés.

Mais voilà que le beau William s'engage comme officier de marine et que nous embarquons avec lui pour la Chine d'abord puis en Nouvelle Zélande où il va s'établir puis faire venir , pour l'épouser, l'élue de son coeur….

Tout le roman bascule alors dans une épopée grandiose au pays des Maoris, dans cette Nouvelle- Zélande devenue britannique depuis 1840 et où s'installent Anglais, Irlandais, Écossais, venus exploiter les richesses de ces nouvelles terres. Entre le déchaînement des éléments naturels, qui leur font traverser tempêtes et tremblements de terre, et les révoltes sanglantes des Maoris, William et sa femme vont vivre des aventures tumultueuses ! Cette fois encore, les descriptions sont tellement vivantes qu'on se croirait sur ces terres majestueuses, exploitant le bois sur les terres sauvages de l'est puis élevant le mouton dans les verts pâturages de la Nouvelle Zélande de l'Ouest …

Certes il y a quelques longueurs , surtout quand la religion s'en mêle, et j'avoue avoir lu ces pages là un peu en diagonale ! Mais on a toujours envie de voir ce que les personnages vont devenir, si Marianne sera, enfin, satisfaite, Marguerite heureuse et William un peu moins faible …

Certes Marianne est insupportable mais elle ne l'aurait pas été autant si elle avait pu mener sa vie comme elle en avait envie, à l'égale des hommes : «  Il est horrible d'être une femme. On ne semble même pas capable d'avoir ce qu'on veut. Il faut que ce soit un homme qui le donne. Papa ne m'autorisera jamais à étudier les choses qui m'intéressent, comme la mécanique et les autres sciences du même genre. Il dit que ce ne sont pas là des choses de femme. » Elle a un côté touchant, cette Marianne malgré tout ! Et William et Marguerite ont un côté un peu « simplet » qui peut être assez agaçant.

Autour d'eux gravitent des personnages pittoresques : le capitaine O'Hara et son fidèle Nat et le sage Tai Haruru, par exemple, sans oublier Old Nick, le perroquet « oh ma chère ! »

Bref, des personnages fouillés dont on aime suivre les aventures dans des paysages magnifiques . Une belle découverte.
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Fantastique voyage à travers l'espace et le temps que celui que nous propose Elizabeth Goudge dans le Pays du dauphin vert...

On va suivre tout au long de leurs vies trois personnages, Marianne et Marguerite, deux soeurs, et leur voisin, William. On voit leur amitié se former, enfants, et évoluer.

William, aidé et poussé par Marianne et parrainé par le père de ses amies, Octave, deviendra marin dans la Royal navy, puis par un concours de circonstances deviendra colon, pionnier en Nouvelle-Zélande, au milieu des redoutables Maoris.

Cela n'empêchera pas celle des deux soeurs qu'il a demandée en mariage de braver l'océan pour le rejoindre, et avancer avec lui dans la dure vie de pionnier, où tout est sans cesse à reconstruire.

Le Pays du dauphin vert parle de destin, d'erreurs, de fautes, de cheminement personnel et de rédemption. D'amour, de triangle amoureux, de sacrifice de soi aussi.

La vie dans les colonies, dans la forêt des pins des Maoris, comme dans les verts pâturages des éleveurs de moutons de l'île du Sud, est aussi bien décrite que la vie dans la petite île bourgeoise du départ.

Les personnages "secondaires" sont aussi pittoresques et attachants que nos trois protagonistes principaux, que ce soient Sophie et Octave, les parents de Marianne et Marguerite, le Dr Ozanne, le père de William, le Capitaine O'Hara et son fidèle Nat, le sage Tai Haruru, Mer retentissante ou encore le pasteur Samuel Kelly et sa douce femme Suzanne, tous sont intéressants et valent le détour !

La plume d'Elizabeth Goudge m'a beaucoup rappelé celle de George Elliot : tout décrire précisément sans ennuyer, le ton volontiers humoristique employé envers les personnages, une certaine forme de satire sociale et de féminisme sous-jacent aussi, mais, à la différence de sa prédécesseure, on sent qu'Elizabeth Goudge aime profondément ses personnages, même - et surtout ! - quand elle nous les donne à voir dans les pires côtés d'eux-mêmes !

Je ressors de ce voyage littéraire tout bonnement enchantée et avide de découvrir les autres oeuvres de cette grande romancière qu'est Elizabeth Goudge !
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Nous sommes au XIXe siècle dans une bourgade des îles Anglo-Normandes. Venu emménager avec son père rue du Dauphin Vert, le jeune William se lie d'amitié avec ses deux voisines, des soeurs aussi dissemblables physiquement que psychologiquement : la douce et souriante Marguerite, jolie petite fille potelée aux boucles blondes comme les blés, et la tempétueuse et intelligente Marianne, jeune adolescente de 16 ans dépourvue de beauté. Deux soeurs bien différentes tombant amoureuses du même William. Bien qu'ayant une préférence marquée pour Marguerite, il éprouve néanmoins de l'estime pour la force de caractère de Marianne, ce qui ne l'empêche pas de confondre allégrement leurs deux prénoms. Une étourderie qui sera bien fâcheuse : établi comme colon en Nouvelle-Zélande, il demande par lettre la main de Marguerite. Mais constate avec effarement que c'est Marianne qui débarque du bateau, après plus de cinq mois de navigation …

Et nous voilà embarqués dans un fameux pavé de presque 800 pages qui réussit l'exploit de ne jamais nous lasser tant les péripéties et autres rebondissement abondent au fil des pages. Nous assisterons à la vie harassante des pionniers venus s'établir dans ce nouveau monde et qui affronteront courageusement les intempéries et autres tremblements de terre en passant par deux guerres civiles avec les Maoris. Mais le plus combat le plus âpre n'est jamais celui contre la nature ou un peuple en révolte mais bien le combat contre soi-même : extirper de soi la jalousie, l'orgueil, l'égoïsme et l'ambition au profit du renoncement, de l'humilité et du sacrifice. de nombreux autres thèmes fleurissent dans ce roman, comme celui de la substitution, du paradis perdu et encore de l'enfance comme refuge de l'innocence. Notons aussi quelques personnages pittoresques au possible, qui sembleraient presque sortis d'un conte de fées (le capitaine O'Hara, son second Nat ou encore Tai Haruru), et un humour distillé avec parcimonie mais jamais absent (l'impitoyable perroquet Old Nick). Mais c'est surtout l'empreinte de mysticisme et de merveilleux qui donnent toute l'ampleur et la puissance de ce roman, un mysticisme allant du paganisme au panthéisme en passant par la religion et les croyances diverses.

Un magnifique roman sur trois coeurs, qui à défaut de battre à l'unisson, ne pourront jamais se désaccorder totalement.
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Quand on compare les littératures nationales entre elles, il y a parfois des évidences qui vous sautent aux yeux. Ainsi la place des femmes au royaume des lettres : pas de quoi pavoiser pour nous autres Français ! Parmi les écrivaines de premier rang, qu'avons-nous à proposer ? Au XVIIème siècle, Mme de la Fayette., au XVIIIème, personne. Au XIXème, Mme de Staël (au tout début), George Sand et la Comtesse de Ségur. Ce n'est qu'au XXème siècle que les femmes françaises se taillent vraiment une place dans la littérature grâce notamment à Colette (la plus grande de nos romancières), Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar ou Marguerite Duras. Regardez pour les mêmes époques en Angleterre : au XVIIème, personne. Au XVIIIème siècle, Ann Radcliffe, Au XIXème, Jane Austen, Mary Shelley, Elizabeth Gaskell, Anne, Charlotte et Emily Bronte, George Eliot. Au XXème, Mary Webb, Virginia Woolf, Katherine Mansfield, Agatha Christie, Margaret Kennedy, Elizabeth Bowen, Elizabeth Goudge, Rosamond Lehmann, Daphné du Maurier, Doris Lessing... Et je ne parle que des écrivaines ayant aune audience internationale...
Elizabeth Goudge (1900-1984) fait partie de ces romancières britanniques incontournables.
Un peu oubliée aujourd'hui, elle fut néanmoins, pendant plusieurs décennies, une autrice adulée dans les pays de langue anglaise, et appréciée dans les autres par le biais de multiples traductions. Parmi ses plus grands succès : L'Arche dans la tempête (1934), La Cité des cloches (1936), L'Auberge du pèlerin (1948) le pays du Dauphin Vert (1944), La Colline aux gentianes (1949), ainsi qu'un conte pour enfant devenu très célèbre outre-Manche, le Cheval d'argent (1946)
Le pays du Dauphin Vert raconte l'histoire d'une méprise. Nous sommes à Guernesey, dans les années 1840. William aime Marguerite, mais il est obligé de partir à l'autre bout du monde, et c'est de là qu'il fait sa demande en mariage, mais il se trompe de prénom, et c'est Marianne qui vient le rejoindre en Nouvelle-Zélande. le mariage n'est pas des plus heureux mais c'est ensemble qu'ils vont affronter maintes aventures, faillite, tremblement de terre, révoltes des Maoris, etc. le moment du retour arrive, et Marianne découvre qu'elle a sans le savoir pris la place de Marguerite. Celle-ci s'apprête à prendre le voile. William et Marianne, de leur côté, ont compris que les épreuves communes ont raffermi leur amour.
C'est un très beau roman d'aventures, plein de rebondissements et de coups de théâtre. C'est aussi un très beau roman d'amour, la situation de départ étant bien sûr prétexte à de nombreux cas de conscience. L'autrice, on le sent, aime ses personnages, et nous fait partager ce sentiment. le style est très agréable, et s'il y a des longueurs, elles ne sont pas préjudiciables au rythme du roman qui, comme ce steamer image du destin, vous emporte d'une île à l'autre (de Guernesey à la Nouvelle-Zélande)
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Dans une petite bourgade des îles anglo-normandes, William Ozanne se lie à ses voisines, deux soeurs aussi dissemblables l'une de l'autre. L'aînée, Marianne, est une petite brune intelligente et ambitieuse, au physique ingrat et au caractère peu aimable. Tandis que Marguerite, la cadette est une beauté à la chevelure blonde, au corps potelé, de nature spontanée, généreuse et contemplative.

Une amitié se noue entre les trois enfants qui deviennent inséparables. Au fil de leur relation, les deux jeunes filles vont s'éprendre de William qui a une préférence pour Marguerite. Dévorée par la jalousie, Marianne est déterminée à se faire aimer par William.

Quelques années plus tard, William quitte la petite île pour s'engager dans la marine puis décide de s'établir en nouvelle Zélande (devenue britannique depuis 1840). Une fois installé, il demande la main aux parents de celle qu'il porte dans son coeur depuis tant d'années. Ces derniers accèdent à sa demande. William se rend au port pour accueillir sa fiancée mais celle qui descend du bateau est Marianne. William a confondu les prénoms des soeurs dans sa lettre, comme à son habitude. Cette maladresse bouleversera le destin de ces trois personnages.

Au-delà de ce drame sentimental, Elizabeth Goudge nous offre une saga riche en aventures. Ainsi le lecteur est embarqué à bord d'un incroyable clipper nommé "Le dauphin vert", puis il mènera la vie rude de colon en Nouvelle-Zélande à une époque où les relations entre les colons et les peuples autochtones sont fragiles. Il assistera à des tempêtes, tremblements de terre, courses-poursuites dans la jungle en crinoline et corset ainsi qu'à d'intenses combats et rencontrera des personnages
secondaires haut en couleur, très bien brossés tels que le capitaine O'Hara, un marin excentrique, Timothy Haslam un aristocrate naturalisé maori ou encore un perroquet qui ne cesse de coasser « Oh, ma chère ! ».

La richesse et la durée de l'intrigue, s'étalant sur près d'un demi-siècle, permet au lecteur d'accompagner les personnages, leur vie durant, suivant leur évolution, leurs réflexions, leurs émotions, leurs réussites, leurs douleurs et leurs regrets, à travers la plume délicate et d'une grande finesse psychologique de l'auteure.

Elizabeth Goudge aborde plusieurs thématiques chères à son coeur, tels que le sacrifice, la métamorphose et la souffrance. Elle allie avec subtilité aventures aux multiples rebondissements et aventure intérieure, celle du coeur et de l'âme où l'on plonge dans ce que l'homme a de plus subtil et précieux.

Un magnifique chef d'oeuvre !
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C'est magnifique!...je vais me plonger de suite dans les autres romans d'Elizabeth Goudge
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