j'ai commencé ce livre dans un grand éclat de rire, tellement je trouvais la situation rocambolesque! et je me suis dit : "tiens, ça fait longtemps que je n'ai pas renoué avec ce qui me semblait être du même ressort que "faut pas pousser mémé dans les orties".
J'en suis à la moitié et j'avoue que si l'histoire continue de m'intéresser vivement, j'ai un peu de mal avec le langage coloré de l'écrivain. Je n'y suis pas habituée. C'est bien écrit, c'est plein de verve et de mouvements, c'est très vivant, mais je trouve ce style fatigant à lire sur la longueur. Il y a en a qui aime, moi je n'accroche que modérément. Pourtant c'est plutôt désopilant. Finirai ou ne finirai pas? je ne vais en tout cas pas le dévorer rapidement!
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J'abandonne la lecture, lu une vingtaine de pages mais ce livre n'est vraiment pas drôle.
Une vieille institutrice qui veut mourir, ne pas attendre la mort mais la convoquer.
Je dois dire que c'est une lecture qui ne me convient pas du tout.
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Sur un rythme échevelé, la fable accumule retournements et facéties avec une santé épuisante.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Que valent les
années quand on se souvient d’elles ? Presque rien, des fumées défaites dans l’indifférence du ciel.
Le temps se croit inexorable. L’idiot ! Vu du dehors, il l’est, il me froisse
la peau, j’apparais décatie, ridée, flasque des bras. Mais je ne suis pas ma carcasse !
Le temps, ce passant, ce nomade, n’a pas pu abîmer ma maison du dedans, il n’a jamais
osé y entrer. Sous mon crâne je suis sans âge, ou je les ai tous, c’est pareil. Il
faut avoir vécu aussi longtemps que moi pour voir cette vérité-là. Mes réserves d’espoirs,
de folies, de soleils sont là, intactes, à jamais neuves, prêtes à courir, à gambader
dans la cour de récréation, à me changer en vierge tendre auprès d’un prince fou de moi.
Tu croyais tout savoir de moi, de
la cave aux poutres du toit ? Erreur, mon beau. J’ai toujours eu mes terriers, mes
chambres secrètes, mes folies où tu n’étais pas, mes soucis, mes bonheurs, mes rêves. Écoute bien, mon grand dadais, ne nous voilons
pas la figure. Je suis au bout de ma pelote, ne reste plus qu’un brin de fil. Il est
grand temps d’être un peu simple. Je te dis tout. Je peux. Je dois. Si tu crains,
ne m’écoute pas. Tu veux savoir ? Tant pis, j’avoue. J’ai parfois imaginé Blaise me
farfouillant sous le nombril, oui, Blaise, le benêt, même pas quarante ans, et moi,
plus de quatre-vingt-dix. Et quand je dis qu’il me farfouille, c’est un euphémisme
poli.
Une mère, ça pèse lourd sur le dos d’un enfant sans père. Le pauvre petit a cédé.
Il a fait son devoir de fils. Il était rêveur et chétif. Il s’est bâti des muscles
durs. Son regard s’est fait un peu rude. Il n’est pas devenu méchant, il en était
bien incapable, mais il a pratiqué la boxe et la lutte gréco-romaine avec ce désir
de bien faire que je lui ai toujours connu. Évidemment, je l’ai mal pris. Qu’il obéisse
à sa loucheuse m’a gravement endommagée, moi qui ne voulais rien que de le voir un
jour déployer ses ailes d’artiste et s’envoler vers les airs purs.
J’en ai des émois
de jeunette, des rêves joliment pervers que tu n’as jamais entamés, et pour peu que
mon œil évite les miroirs, je me trouve sacrément belle. Ne pas obéir aux regards
qui font des vieux, sournoisement, des sages ou des gâteux, la prison est la même,
elle nous enferme hors de la vie, entre la dernière maison et la grille du cimetière.
Ne jamais se laisser rêver par quelqu’un d’autre que soi-même.
On a beau faire son
bagage avec un soin bénédictin, on oublie toujours quelque chose.
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Rencontrer Jésus aujourd'hui
Emmanuel Gougaud
Éditions Salvator
« Rencontrer Jésus aujourd'hui, voilà un titre qui peut paraître assez banal et pourtant, c'est un livre neuf et très stimulant que nous propose le père Emmanuel Gougaud. le père Emmanuel Gougaud est curé de paroisse. Il a longtemps été au service des relations oecuméniques à la conférence des évêques de France. Il part en fait d'un constat qu'on fait un peu tous. Beaucoup de nos contemporains sont intéressés par la figure de Jésus, comme maitre de sagesse, comme philosophe. Mais bien peu entretiennent avec lui une relation intime, une relation d'amitié, une relation de croyant. »
Guillaume, libraire à La Procure de Paris
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