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EAN : 9782811209902
375 pages
Milady (15/02/2013)
3.61/5   52 notes
Résumé :
« Je ne parvenais pas à détacher mes yeux de son visage. l’émotion qu’on y lisait était tour à tour ombre et lumière ; tristesse et regret ; alors la pièce disparut : je ne vis plus que Marianne jusqu’à la fin de la chanson. »

James Brandon nous livre son désespoir : la femme qu’il aime, Eliza, est contrainte d’épouser son frère. Il s’engage alors dans l’armée et s’exile aux Indes pendant de longues années. De retour en Angleterre, il recueille la fil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Amanda Grange est connue et reconnue dans le monde des Janéites pour ses journaux intimes de héros austeniens. Milady a eu la très bonne idée de lancer (enfin) leur traduction en français. Après le Journal de Monsieur Darcy (que j'avais lu en anglais d'ailleurs), voilà le Journal du Colonel Brandon… et celui de Mr Knightley ne devrait pas tarder (j'espère aussi que celui du Capitaine Wentworth sera programmé !).
Le Colonel Brandon est un des personnages masculins de Raison et sentiments, roman majeur de Jane Austen. Si j'apprécie ce dernier, ce n'est pas le texte que je préfère de l'auteure… car je n'accroche que modérément aux aventures de Marianne et Elinor, les deux soeurs. En revanche, s'il y a bien un personnage que j'aime énormément dans ce roman, c'est celui du Colonel Brandon, même si l'on sait finalement peu de choses sur lui. Amanda Grange résout un petit peu ce problème en nous offrant une plongée dans les pensées de ce héros blessé par son passé… Même si ma lecture n'a pas été un coup de coeur, je me suis attachée encore davantage à ce personnage et j'aurais bien envie de revoir une des adaptations (celle de 1995 avec le très talentueux Alan Rickman dans le rôle par exemple…).

Le journal s'ouvre en juin 1778, James Brandon n'est alors qu'un jeune homme, fou amoureux d'Eliza, la pupille de son père. Malheureusement, ce dernier a promis la jeune fille à un autre, son fils aîné Harry, un ivrogne fainéant. Les deux jeunes amoureux prévoient de s'enfuir pour aller se marier, mais leurs plans sont déjoués et la famille les sépare. James est envoyé chez une lointaine tante, banni de la demeure familiale tant qu'il n'aura pas retrouvé raison ou tant que le mariage d'Eliza et du frère aîné n'aura pas été proclamé. Malheureux mais persuadé que sa bien-aimée résistera, le jeune Brandon quitte les lieux, bien décidé à revenir chercher son Eliza dès que possible. Mais le destin en décide autrement. La jeune et jolie Eliza finit par épouser celui qu'on lui impose. James, effondré, s'enrôle dans l'armée et part aux Indes.

Ce n'est que presque vingt ans plus tard, en 1796, qu'il fait la connaissance de la famille Dashwood et de la jeune Marianne. Amanda Grange nous conte tout ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années, entre ces deux évènements, aux Indes puis lors de son retour en Angleterre. On apprend comment il y retrouve Eliza, mourante et mère d'une petite fille, prénommée elle aussi Eliza, comment le désormais Colonel prend la petite sous son aile, lui trouve une pension et joue le rôle de père de substitution. A travers toutes ces épreuves, on découvre le passé d'un homme que les épreuves n'ont pas épargné, un homme loyal et persuadé que son Eliza partie, plus jamais il ne pourra et ne saura aimer une autre femme. J'ai beaucoup aimé toute cette partie qui s'étale sur les 150 premières pages du journal. C'est vraiment l'occasion de se rapprocher du personnage et de mettre des mots et des scènes sur ce passé qu'on n'avait fait qu'effleurer dans le roman de Jane Austen. Amanda Grange a, à mon goût, fait un assez bon travail de ce côté-là.
La seconde et dernière partie du texte, de la fin de l'année 1796 à 1798 est dédiée à l'amour naissant entre Brandon et Marianne. En bref, à une réécriture de Raison et sentiments, mais du point de vue exclusif du Colonel. S'immiscer dans les pensées de celui-ci, alors qu'il rencontre Marianne pour la première fois et suit ensuite ses déboires, de loin, alors qu'il aimerait pouvoir lui venir en aide et lui faire oublier Willoughby ; est absolument passionnant pour ceux connaissant le texte d'origine, dans lequel le point de vue est tourné vers les deux soeurs.
Malgré tout et malgré le talent d'Amanda Grange, qui a su capter l'essence (oula, je m'emballe…) du personnage, j'ai encore et toujours du mal avec le changement de comportement de Marianne. Je comprends l'amour que lui porte le Colonel, un amour qui a grandi au fil des mois ; mais j'ai du mal à comprendre Marianne qui passe rapidement de Willoughby à Brandon, un peu comme une girouette. Je veux bien qu'elle se soit rendue compte de l'attachement sincère et de toutes les qualités de ce dernier d'un coup, cependant… je ne suis pas convaincue. Mais je ne l'étais déjà pas dans Raison et sentiments de Jane Austen, ce n'est donc en rien la « faute » d'Amanda Grange si cette conclusion de romance - même si elle m'arrache un sourire niais -, possède un petit truc qui fait que je n'y crois pas vraiment.

La forme du texte permet une lecture très fluide et très rapide. Les entrées du journal intime du Colonel Brandon sont plus ou moins longues selon les périodes (et donc selon ce que vit le personnage) mais, qu'elles s'étalent sur une demi-page ou cinq, c'est toujours un plaisir de les parcourir. Ce découpage permet de mettre en place un rythme soutenu et même une certaine dépendance (« allez, encore un ou deux jours dans la vie de ce cher James… »).
L'utilisation du point de vue interne et donc du « je » (je pense qu'il est difficile de faire autrement lorsqu'on présente un journal intime) offre également une grande empathie envers le narrateur. Si je l'aimais déjà beaucoup avant (avec Raison et sentiments), je l'apprécie encore plus maintenant. Je pense qu'Amanda Grange connait très bien l'oeuvre d'origine et je suis heureuse qu'elle ait su respecter celle-ci, tout en apportant des éléments et des scènes inédites.


Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai passé un excellent moment de détente avec ce nouveau journal proposé par Amanda Grange et j'ai été ravie d'en apprendre davantage sur ce Colonel que j'apprécie encore davantage maintenant. Par contre, je pense que cette lecture ne possède un réel intérêt que pour ceux qui ont déjà lu Raison et sentiments de Jane Auten (le roman d'origine) ; je ne crois pas que les pensées du personnage soient aussi passionnantes pour les autres… si ?
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le mois dernier j'avais lu Raison et Sentiments (et vu le film d'Ang Lee) dans le but à la fois de continuer mes lectures austeniennes mais aussi pour me préparer à la sortir imminente du Journal du Colonel Brandon d'Amanda Grange. Et encore une fois, après le Journal de Mr Darcy, je suis conquise et le coup de coeur est au rendez-vous !

Brandon, un homme charismatique au passé bien douloureux…

Je pense que l'on peut tous s'accorder sur le fait que Raison et Sentiments nous laisse sur notre faim concernant le Colonel Brandon. En effet, on ne sait que très peu de choses sur sa vie, tout comme Marianne. Amanda Grange nous offre donc l'immense bonheur de nous présenter James Brandon, l'homme avant le Colonel. Et quel plaisir mes amis, quel plaisir !

On découvre dans les 100 premières pages du roman, un jeune homme amoureux et torturé que l'amour déchirera. Son père était un homme dur, son frère un homme sans cesse saoul et la seule femme qu'il aimait était promise à ce dernier. Ecarter de la maison familiale pour ne pas empêcher le mariage, il finira par partir aux Indes avec l'armée pour tenter d'oublier Eliza. Mais les souvenirs et la réalité le rappelleront vite en Angleterre pour découvrir toute l'infamie de son frère envers celle qu'il a tant aimé.

Un Colonel vu sous un nouveau jour, un homme fragile et humble.

Si dans l'oeuvre originale de Jane Austen, le Colonel Brandon apparaît souvent comme quelqu'un de froid et distant, il est pourtant une personne fragile, timide et humble. Sa fragilité est émouvante et il n'hésitera jamais à sacrifier son propre bonheur pour rendre heureux quelqu'un d'autre.
Amanda Grange nous présente ici un Brandon loyal envers ses amis, un homme qui est humble et protecteur, un homme bon. Je vous le dis, si tous les hommes de la Terre étaient comme le Colonel Brandon, on aurait moins de guerres ! (Mais ce n'est pas vraiment le sujet.. =D)

Cet homme m'a touché à travers ce roman, j'ai eu énormément de sympathie pour lui. Son histoire racontée sous la forme de son journal, nous en apprend plus sur lui, ses pensées, ses sentiments et ce tout en restant fidèle à l'oeuvre originale. Et puis… Quel homme ! On le voit tout de suite qu'il est fou amoureux de Marianne mais pourtant il ne profitera jamais de sa faiblesse quand elle sera malade, n'abusera jamais d'elle et s'effacera même au profit de Willoughby. Pourtant, ce journal nous montre aussi à quel point c'est un homme déchiré, un homme qui n'a plus confiance en lui et pense ne pas mériter Marianne.


Un nouveau coup de coeur pour la plume d'Amanda Grange.

Vraiment, vraiment, vraimeeeeent j'adore la plume d'Amanda Grange. Comme celle de Jane Austen, elle m'emporte dans le monde des personnages, dans leur vie, dans leur univers. C'est toujours un plaisir de lire ses romans puisqu'ils sont fidèles au roman tout en nous en apprenant plus sur les personnages mythiques des histoires de la Grande Dame. Sa plume me séduit, me fascine, me rend accro. A chaque nouveau roman, j'ai envie de sauter dessus, j'attends la date de sortie avec impatience et en à peine 2 jours maximum il est dévoré.

Amanda Grange est une grande auteure et si Jane Austen pouvait lire ses romans, je pense qu'elle les apprécierait autant que je les aime. A sa manière, elle fait revivre des personnages que tous les lecteurs atteins d'Austenite aigüe (merci encore Arty pour cette superbe invention :p) puissent être satisfait et lire encore et toujours plus sur leurs personnages favoris.
Alors si vous aimez Raison et Sentiments ou tout simplement si vous aimez Amanda Grange et/ou Jane Austen, jetez-vous dessus !
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J'ai lu Raisons et sentiments il y a une quinzaine d'années. Quant au film qui en a été tiré, je ne l'ai pas vu du tout. Je me souviens surtout de Marianne, et de son brusque revirement envers le colonel Brandon, personnage discret et mystérieux - bref, pas le genre, à mon sens à s'appesantir sur son sort ou à se confier. Pourquoi ne pas lui donner la parole à travers un journal, même si ce n'est pas forcément très crédible ?
Ce qui l'est, en revanche, est le sort des femmes en ce XVIIIe siècle finissant, et ce début de XIXe siècle. Eliza n'a pas le courage de s'opposer à un mariage forcé, elle subit sa vie de couple, avant de suivre un chemin qui, pense-t-elle, peut lui apporter le bonheur, mais la conduit à la déchéance sociale.
J'ai l'impression que ce schéma se reproduit incessamment. Les jeunes filles, les jeunes femmes, ne sont pas à l'abri d'un séducteur. Si elle succombe, tant pis (pour elle), c'est la preuve qu'elle n'était pas respectable, et que le séducteur a eu raison de ne pas la respecter. Quant à assumer ses responsabilités, n'y pensons même pas ! La question de l'éducation des filles ne se pose même pas, tant il est davantage question de les "protéger" et de leur trouver un bon parti (certaines y parviennent très bien toutes seules, d'ailleurs) que de former leur jugement.
Revenons maintenant au colonel Brandon, qui est le héros de ce livre. Ce n'est qu'au dernier tiers du journal qu'il rencontre les Dashwood, les deux premiers tiers nous font découvrir l'homme qu'il est devenu, à cause des épreuves qu'il a traversées. Les premiers émois, charmants, cèdent vite la place à la réalité. Beaucoup de romans mettent en scène des officiers revenant des Indes, peu montrent la vie quotidienne là-bas, les rigueurs du climat, les tensions : on ne devient pas colonel par hasard. L'Angleterre n'est pas présentée non plus sous un visage rieur - les prisons pour dettes, les petites maisons sordides m'ont rappelé les romans de Charles Dickens et Elisabeth Gaskell. le colonel Brandon est toujours présenté comme un homme à la droiture irréprochable, un "chevalier blanc", même s'il n'en a pas l'allure. Il faut toujours se méfier des apparences, même au XIXe siècle.
Journal du colonel Brandon est un roman agréable à lire, mais qui ne doit pas dispenser de la lecture de Raisons et sentiments.
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le colonel Brandon n'est certes pas le personnage austenien qui m'a le plus marqué mais comme toute fan de Jane Austen je "saute" sur tout ce qui se rapproche de près ou de loin de son univers.
Et puis le Journal de Mr Darcy m'avait beaucoup plus, on y retrouvait bien le personnage et son caractère.
Je suis sorti du Journal du Colonel Brandon un peu perplexe et pas mal désappointé. En effet je n'arrive tout simplement pas à faire cadrer le personnage un peu austère, peu bavard et tout en retenu de Raison et Sentiment avec l'individu capable d'envolée passablement lyrique décrit dans ce livre. Aurais-je manqué quelque chose? Un journal est quelque chose de personnel et sans doute peut-on y être plus libre de pensée que dans la vie réelle, surtout dans la société austenienne. Mais là il y a un tel écart entre le personnage mis en scène par Amanda Grange et celui décrit par Jane Austen!! Bref je n'ai cessé de chercher le second dans le premier sans jamais l'y retrouver. Quelle déception!
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Un Amanda Grange, ça va. Deux Amanda Grange, ça devient déjà lassant. Après la lecture du Journal de Mr Darcy, je me suis laissé tenter par le Journal du Colonel Brandon et je crois que je vais m'arrêter là. Sans avoir été franchement horrifiée, je n'ai pas été franchement emballée non plus. Ça se laisse lire mais je suis assez déçue.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, le colonel Brandon est un des personnages de Jane Austen que je préfère, sans doute parce que j'ai découvert l'oeuvre de cette auteur par l'adaptation filmée d'Alan Lee où c'est le talentueux Alan Rickman qui donne vie et épaisseur à ce personnage. J'ai toujours beaucoup aimé ce fragile équilibre de dignité et d'émotion qui le caractérise. Cependant, dans le roman d'origine (que j'ai relu dans la foulée), le colonel Brandon est un personnage beaucoup plus effacé et difficile à cerner que dans les différentes adaptations filmées.

Pour en venir à la version d'Amanda Grange, je ne m'attarderai pas sur le choix de la forme du journal qui paraît toujours aussi inadaptée que dans le Journal de Mr Darcy (mais, en même temps, je ne vois pas tellement comment elle pourrait donner autrement un aperçu du personnage sans tomber dans une copie du roman d'origine). J'espérais que ce roman m'offrirait une plongée saisissante dans cette âme douloureuse mais j'ai été plutôt déçue. J'ai eu l'impression qu'Amanda Grange se contentait de montrer d'abord combien il avait été amoureux d'Eliza au point que son coeur reste fermé à toute autre affection jusqu'à sa rencontre avec Marianne. A partir de là, il lui voue un amour tout aussi constant, malgré le dédain de la jeune fille puis son aventure avec Willoughby et jusqu'à ce que le jeune dandy ayant disparu du paysage, Brandon puisse enfin se laisser aller à espérer. le Brandon d'Amanda Grange n'a pas grand'chose à raconter d'autre que son amour sans espoir pour Marianne. C'est assez mièvre, fade et décevant. J'aurais aimé plus de complexité pour le personnage. Surtout, j'ai été très surprise par certaines scènes où Brandon "se lâche". Bon, qu'il batifole avec Eliza au début, quoique cela ne cadre pas du tout avec les moeurs de l'époque, admettons. Il était jeune et encore heureux. Mais que, plus tard, au retour d'un duel où il a failli tuer un homme, il se chamaille avec ses amis qui veulent connaître le nom de la dame de ses pensées, là, ça sonnait vraiment faux.

En résumé : Un journal fictif qui n'apporte pas grand'chose au personnage de Brandon, souffre d'une forme inadaptée et de quelques fausses notes. Il m'a confirmé dans l'idée d'une exploitation de l'oeuvre de Jane Austen, qui surfe sur la passion des fans de cette auteur sans apporter vraiment de plus-value.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Je ne parvenais pas à détacher mes yeux de son visage. L’émotion qu’on y lisait était tour à tour ombre et lumière ; tristesse et regret ; alors la pièce disparut : je ne vis plus que Marianne jusqu’à la fin de la chanson. »
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Elle voulait mettre de la poésie dans le monde et non faire de la réalité un poème.
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- Rien n'est jamais certain, dans la vie. Mais cela n'implique pas que vous ne puissiez espérer. L'espoir fait vivre.
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I want to open up the world for her, as her sensibility has opened it up once again for me.
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