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P. J. Herr (Traducteur)Henri Robillot (Traducteur)
EAN : 9782070407934
Gallimard (13/07/1999)
3.82/5   285 notes
Résumé :
Depuis que le maire Elihu Willsson leur a demandé de l'aide pour briser les grèves de mineurs, les truands règnent en Maîtres à Personville. Son fils Don, patron de presse fait appel au célèbre détective de l'agence Continental pour y mettre un terme. Mais Don est assassiné avant d'avoir pu lui parler... Avec des méthodes aussi expéditives que celles des criminels, le détective s'emploie alors à nettoyer la ville gangrenée par la corruption, le chantage et le vice.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 285 notes
Personville la ville du polar

Elle est laide. Limite hideuse. Personville, alias Poisonville la tuberculeuse, propage son vice infectieux à tous ceux qui la cotoient. Corruption, embrouilles, magouilles se noient dans le quotidien des rues de cette ville minière triste à mourir.
Donald Willsson, un patron de presse, veut remettre de l'ordre et nettoyer cette ville crasseuse de la vermine qui la ronge. Pour cela, il a fait appel à l'agence de détectives de la Continentale de San Francisco. Pas de chance, il n'honorera jamais son rendez-vous car il vient de se faire descendre en pleine rue.
Son père, à la fois maire et patron influent de Poisonville, profite de la présence du detective Op et lui demande, sous le coup de la colère, de retrouver les assassins tout en faisant un peu de ménage.
Le détective Op n'est pas en reste. Il compte bien mener sa mission jusqu'au bout quelqu'en soit le coût et les moyens employés. Et cela ne risque pas de plaire à tout le monde...

Ce roman publié au moment où la bourse de wall street touchait le fond en 1929 et en pleine prohibition est l'un des piliers du roman noir. Très novateur pour l'époque, il élève la ville au rang de personnage. Un personnage dysfonctionnel , principal coupable de la gangrène entretenue par la pègre, les flics corrompus et autres politiciens véreux.
Hammett nous propose également ici un nouvel archétype de détective capable d'employer des moyens illicites pour parvenir à ses fins.
Dans une ville crasseuse exposée aux vents du capitalisme sauvage, Hammett prend le parti de privilégier l'action à l'intrigue. Des plans dynamiques et un tempo soutenu où vous serez soumis à des déluges de plomb, des lames de couteaux qui s'égarent, des pics à glace à la pointe trop acérée. Ça cogne fort, ça cogne dur. Ça peut destabiliser le lecteur aussi. le faire sortir du ring sous la puissance des coups. Car il faut bien l'avouer, parfois notre vue se brouille sous l'ivresse du sang et l'on se demande qui va donc bien pouvoir survivre à cette histoire dont on est même pas sûr qu'elle trouve une fin heureuse.
Ce roman est aujourd'hui présenté sous une nouvelle traduction dépoussiérée de sa version argotique qui ne lui rendait pas forcément hommage.

Ajustez votre noeud de cravate, enfilez votre manteau, n'oubliez pas votre chapeau et surtout votre flingue que vous mettrez dans votre poche à portée de main et accompagnez le detective Op dans sa "moisson rouge".


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J'ai pris un franc et généreux plaisir à la lecture de cette Moisson Rouge. J'avais entendu parler de Dashiell Hammett depuis fort longtemps, mais hormis le souvenir de l'accent nasillard d'Humphrey Bogart dans le Faucon Maltais, ma connaissance de l'auteur s'arrêtait là.
Et bien très bonne surprise pour moi. C'est très cinématographique, très tonique et sans temps morts, avec une tension qui ne cesse d'être soutenue tout au long de l'ouvrage à la faveur de rebondissements nombreux et variés.
Dans l'Amérique des années 1920 (C'est-à-dire à l'époque même où a été écrit le livre, précision importante, car depuis Ellroy, le polar " historique " qui fait plus vrai que nature est devenu légion or ici, l'auteur parle bien du temps présent qu'il côtoie car il écrit en 1929.), gangrenée par la prohibition, au creux d'un petite ville minière de triste allure, un détective privé travaillant pour le compte d'une agence de détective arrive en mission.
Le problème, c'est qu'avant même d'avoir pu rencontrer son mandataire, Donald Willson, celui-ci s'est fait descendre. le détective privé en question (je ne me souviens pas avoir vu son nom mentionné) flaire une situation bien pourrie et un micmac pas possible et c'est lui qui va nous servir de guide dans cette ville gangrenée jusqu'au trognon, police comprise.
Notre brave détective, va être obligé d'employer souvent les grands moyens et sa vie ne tient à jamais guère plus qu'un fil dès lors qu'il entre en scène. Comme le titre du roman l'indique, ce cadavre ne restera pas seul et nombreux sont ceux qui tombent sous les feux croisés de Pete le Finn, Whisper, Reno, Lew Yard ou le chef de la police Noonan.
Le détective ne tarde pas à découvrir un vaste réseau aux multiples entrées et où le père de la première victime, Elihu Willson joue un rôle non négligeable. Parmi les figures de premier ordre, la belle Dinah Brand a également son mot à dire, mais je crois qu'il serait inconvenant de vous en dire d'avantage et je préfère vous abandonner au milieu de ce noeud de serpents si l'aventure vous en tente.
Pour le reste, sans conteste, Dashiell Hammett est l'inventeur du roman noir tel qu'on le conçoit de nos jours. Il nourrit son histoire de son propre passé de détective privé et l'immersion dans les milieux de malfrats sent beaucoup plus l'authenticité que les enquêtes minutieuses mais théoriques des spécialistes du roman policier d'alors.
Voie nouvelle et accessit accordé à MONSIEUR Dashiell Hammett, dont certains éléments de la biographie, notamment ses démêlés avec les autorités au plein MacCarthysme sont tout à son honneur. Chapeau donc, et aiguisez votre faux si vous voulez entamer votre moisson rouge, un bon cru assurément, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Un classique. La violente histoire d'un detective prive qui pour resoudre l'affaire qui lui a ete confiee provoque un bain de sang entre bandes rivales. Un detective qui, pour retablir l'ordre dans une petite ville, procede de la meme facon que ses malfrats. Qu'est ce qui differencie dans ce cas les bons des mauvais? Simplement les buts qu'ils se sont fixes? La fin justifie les moyens? Pour le detective anonyme de ce livre la reponse est claire: un oui sans ambages, sans hypocrisie bien-pensante. Pour combattre le mal, utiliser ses memes procedes.


Dashiell Hammett est considere le pere du hard-boiled, le roman noir americain. Pourquoi, en fait? A part quelques courtes nouvelles, il a publie son premier roman, celui-ci justement, en 1929. La meme annee ou William Burnett publie le petit Cesar, qui renouvelle aussi pour beaucoup le roman policier, qui est tres noir aussi, et qui a mon humble avis est nettement meilleur que ce Moisson rouge.


Voila. C'est dit. Je n'ai pas ete trop emballe par ce livre.


Mais je comprends qu'il soit devenu un livre culte. Un classique du genre. Il a un style sec qui a fait ecole depuis. Un langage direct , brutal, qui ne fait pas dans les demi-teintes. Beacoup de dialogues, tres rapides, mais qui justement ne m'ont pas convaincu. Tout le monde parle trop, chacun livre toutes les informations qu'il possede au premier venu, personne ne cache rien, cela ne m'a pas du tout paru credible.


Je sais, on l'encense parce qu'Hammett a mis l'intrigue au second plan pour se concentrer sur l'action, trepidante, tres cinematographique, mais justement moi j'ai lu un livre, pas un scenario, et il m'a manque un peu de psychologie des personnages pour comprendre leurs actes et leurs reactions. Celle qui est peut-etre la plus comprehensible c'est une gonzesse qui tient le role de la femme fatale, bien que pas vraiment archetypique.


Le point le plus fort du livre est pour moi sa critique de la societe. Une critique pionniere dans les romans dits policiers jusque la, et qui depuis est presque devenue une norme a suivre. Hammett decrit une petite ville americaine ou la pegre a la mainmise, ou elle regne en maitre inconteste parce que tous sont corrompus, les elus, la police, les magistrats, la presse locale. Je dois admettre que ca c'est bien rendu et c'est tres fort.


Et je dois admettre aussi que le personnage du detective desabuse, pas tres net, emotionnellement impermeable, cynique, qui se comporte en loup solitaire, qui se fout des consignes de ses superieurs hierarchiques et des fois agit contre eux, a ete une innovation tonique, copiee ou pastichee depuis sans arret. Belle trouvaille de Hammett.


Pour conclure, un livre tres rythme, tout en action et dialogues d'action, des balles a tire-larigot, et qui souvent atteignent leur but, des morts par dizaines, un bain de sang, une moisson rouge. Mais moi, ce rythme effrene, et ce que j'ai percu comme son incongruite, m'ont des fois porte sur les nerfs. Un livre culte, un classique, qui ne m'a pas vraiment emballe. Mea culpa? Je m'en bats la coulpe. Mais j'essaierai quand meme de me disculper prochainement avec le faucon de Malte.

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La Moisson Rouge, une promesse vinicole non tenue.
Et pour cause puisqu'il y est bien plus question de bloody, Mary, que de raisiné.

C'est l'histoire d'un gars qui a débarqué en ville pour d'obscures raisons et qui y est resté pour d'autres, bien plus retorses. Et plus juteuses, accessoirement.
En détective aguerri à haut pouvoir de persuasion et d'entubation, notre investigateur allait jouer de la flûte à tour de bras -enfin de doigts, c'est plus pratique- afin que Poisonville la gangrenée retrouve un semblant de normalité.

Lecture complètement parasitée par un flagrant, et donc préjudiciable, manque de concentration.
Au vu du nombre de participants à cette moisson prolifique, ça la fout mal.
Dommage car le phrasé de l'auteur particulièrement immersif avait tout de la projo bicolore sur grand écran.

Sur ce coup-là, j'ai manqué de Claas.
Tant pis pour moi.
Ça m'apprendra.
Échec Hammett, et pis c'est tout...
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Bénéficiant d'une nouvelle traduction intégrale, les oeuvres du pionnier du roman noir américain, chef de file de la « Hard-boiled School », inventeur du célèbre dur-à- cuire-à-chapeau-mou-gabardine-couleur-mastic (immortalisé à l'écran par Humphrey Bogart), j'ai nommé Dashiell Hammett, sont maintenant disponibles en poche chez folio policier, chouette alors.
Pour le présent roman, notre dur-à-cuire bogartien figure en bonne place sur la couverture dans une belle tonalité rouge, et la différence de traduction est visible jusque dans le titre : « La Moisson rouge » qui devient « Moisson rouge », n'évoque plus un reportage en milieu rural destiné à promouvoir les kolkhozes, mais bien une hécatombe sanglante chez les gangsters américains qui, eux aussi, avaient pris pour habitude de tout arroser à la sulfateuse.
Nous sommes à l'époque de la prohibition, l'Amérique règle ses comptes à coup de grèves réprimées dans le sang et de luttes entre syndicats, patronat, hommes de main, notables, truands, flics, bookmakers, bootleggers, trafiquants et escrocs de tout bord, que j'énumère dans le désordre car tout est ici interchangeable. En effet, personne ne semble être ni du bon ni du mauvais côté, sauf, peut-être, le narrateur (dont on ne connaitra jamais le nom), un détective privé travaillant pour la branche San Francisco de la Continental Detective Agency, et qui semble s'être donné pour objectif d'assainir le climat délétère de Personville, charmante bourgade gangrénée par la pègre, les flics ripoux et les politiciens véreux, malgré l'assassinat prématuré de son client (ils n'ont même pas eu le temps de se rencontrer !).
Notre privé à peine débarqué dans la ville se transforme en Monsieur Propre et entreprend le grand nettoyage des écuries d'Augias, par tous les moyens mis à sa disposition (et avec une roublardise parfois borderline). Sa capacité de manipulation, de persuasion et de compromission avec les truands de tout poil est sans limite, la fin justifiant les moyens est son seul crédo.
Les scènes de bagarres entre clans et de massacres style « Saint-Valentin » qui s'enchaînent sont heureusement adoucies par un début de romance qui semble s'esquisser entre notre détective hard-boiled et la seule femme de l'histoire, Dinah Brand, présentée comme une coupable, puis comme une victime, et le plus souvent comme une garce manipulatrice et avide. Parviendra-t-elle à faire transparaître chez notre détective quelques sentiments bienveillants (sans aller jusqu'à la tendresse ou la compassion, il ne faut rien exagérer) ? A moins que l'histoire ne rebondisse dans une direction inattendue…
Ce roman a bien entendu donné lieu à une adaptation hollywoodienne, mais, pour le coup, pas avec Humphrey Bogart, qui aurait pourtant été parfait pour le rôle, mais avec Jimmy Durante (Roadhouse Nights, 1930). On évitera ce dernier même par curiosité pour se plonger plutôt dans l'ambiance de Miller's Crossing (1990) des frères Coen, dont Moisson Rouge serait l'une des sources d'inspiration.
Pour conclure, Moisson Rouge donne à voir une image extrêmement brutale de l'Amérique des années 20, nécessairement datée, mais tout à fait éclairante sur les fondamentaux de la culture américaine qui ne cessent encore aujourd'hui de nous fasciner : le culte du dollar et de la violence (droit à l'auto-justice, règlements de compte, légitime défense), sous couvert d'une bien hypocrite moralisation des moeurs, qui trouva son paroxysme à l'époque de la prohibition.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Un vieux bonhomme à l'aspect inoffensif, bomba le torse et nous raconta :
- Au début, c'était pas possible de rien faire. Y sont arrivés avant que personne s'est rendu compte de rien. Sûrement qu'ils auraient pu aller plus vite, même. Ils ont tout raflé, bien comme il faut. Pas une chance de rien faire, là. Mais moi, je me dis : " Profitez-en bien, les p'tits gars, c'est vous qu'avez le dessus, là, mais attendez un peu le moment que vous voudrez partir." Et j'ai tenu parole, vous pouvez me croire. J'ai couru après eux et j'ai canardé avec mon vieux flingue. Çui qu'est là, je l'ai descendu quand y grimpait dans la voiture. Vous pouvez me croire que j'en aurais dégommé plus si j'aurais eu plus de cartouches, parce que c'est pas facile de tirer d'en haut comme ça quand c'est que...
Noonan interrompit le monologue. Il lui appliqua des tapes d'encouragement dans le dos jusqu'à ce que ses poumons se vident tout en lui disant :
- C'est une excellente chose. Une excellente chose.
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Elle se prononça pour le King George. Nous en bûmes un chacun, sec, et je dis :
- Assieds-toi et sers-t'en pendant que je me chante.
Quand je ressortis de la salle de bains, vingt-cinq minutes plus tard, elle était installée devant le secrétaire. Elle fumait une cigarette en étudiant un carnet où je notais diverses choses et que je rangeais dans une des poches latérales de mon sac de voyage. (...)
- Où as-tu été élevée ? Fouiller comme ça dans mes bagages !
- J'ai été élevée au couvent. Chaque année sans exception j'ai décroché le prix de conduite. J'étais persuadée que les filles qui rajoutaient une cuillerée de sucre dans leur chocolat allaient en enfer pour péché de gourmandise. Avant l'âge de dix-huit ans, je ne savais même pas que les jurons existaient. La première fois que j'en ai entendu un, j'ai failli tourner de l’œil, bon sang.
Elle cracha sur le tapis devant elle, fit basculer sa chaise en arrière, posa ses pieds croisés aux chevilles sur mon lit.
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La ville n'était pas jolie. Ses bâtisseurs, pour la plupart, avaient choisi le tape-à-l’œil. Peut-être avec un certain succès au début. Le temps passant, les hauts fourneaux, dont les cheminées de brique se dressaient au sud, devant une montagne morne, avaient tout rendu uniformément crasseux en le recouvrant d'une suie jaunâtre. Le résultat était une ville laide de quarante mille habitants, nichée dans une gorge laide, entre deux montagnes laides entièrement souillées par l'exploitation de la mine. Tendu au-dessus de la ville, un ciel brouillé semblait monter des hauts fourneaux.
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C'est très bien pour l'agence d'avoir des règles et d'appliquer des procédures, mais quand tu es en mission sur le terrain, tu dois faire au mieux avec les moyens du bord. Celui qui débarque à Poisonville avec des principes moraux risque de les voir rouiller très vite.
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- C'était juste un test... pour voir ce qui allait se passer.
- Alors c'est comme ça que vous travaillez, les détectives, avec vos méthodes modernes ! (...)
- Les plans, parfois, ça fonctionne. Et parfois, il suffit juste de remuer la fange... si on est assez coriace pour survivre, et si on est assez attentif pour repérer ce qu'on cherche quand ça affleure à la surface.
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Vidéo de Dashiell Hammett
Lecture de "Un trône pour le ver de terre" / "Le chasseur et autres histoires" de Dashiell Hammet (éditions Gallimard, 2016) Par Michel Olivier, libraire à la librairie La Boîte à Livres
Traducteur : Natalie Beunat
Jusqu'ici le nom de Dashiell Hammett restait associé au roman noir américain, dont il a posé les bases au milieu des années 1920 à travers une soixantaine de nouvelles policières et cinq romans fondateurs, dont le faucon maltais, symbole s'il en est de la mythologie du privé coriace et taciturne. Le chasseur et autres histoires réunit ses nouvelles littéraires inédites et trois scénarios. Plus qu'une curiosité, ce recueil donne pour la première fois l'étendue de son talent d'écrivain. Une occasion rare, par ailleurs, de revenir sur la vie de Dashiell Hammett. Si, par leur qualité, ces fictions attestent ses ambitions littéraires, elles expriment également ses préoccupations sur la place de l'homme et de la femme dans une société en mutation. le courage et l'altruisme, la cupidité et le cynisme traversent ces textes non dénués de légèreté, grâce à l'humour caustique de leur auteur.
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