Je lis les romans de
Mary Higgins Clark chaque année, comme un rituel en quelque sorte. En effet, il y a longtemps de cela, elle fut le premier auteur de romans à suspense qu'il m'a été donné de lire.
Certes, ses premiers romans restent, et de loin, les meilleurs. Qu'on relise
La nuit du renard,
La clinique du docteur H ou
Un cri dans la nuit pour s'en souvenir. Et puis,
Mary Higgins Clark est devenue un auteur à succès, à qui son éditeur passait commande de plusieurs romans. Et avec le temps, la qualité et le suspense ont disparu. La trame semble toujours la même, le personnage central est quasi identique d'un roman à l'autre : une jeune femme new-yorkaise bien sous tout rapport, qui se retrouve mêlée à une sombre histoire dont elle parviendra à se sortir à l'avant-dernière page.
Ces derniers romans ont l'avantage de se lire très vites, tant les chapitres sont courts, faisant parfois moins d'une page.
Ce dernier opus pourtant se lit bien et on se prend au jeu de chercher qui, parmi les très nombreux personnages (comme souvent chez MHC on finit presque par s'y perdre) a pu tuer cet éminent professeur pour s'emparer d'une lettre qu'aurait écrit le Christ en personne (si si, je vous jure). Les ficèles sont parfois grosses, mais on n'est en rien dérouté à la lecture de ce roman, très fidèle dans son style aux précédents. Mais n'oublions pas que son auteur a près de 85 ans aujourd'hui.
A lire donc, cet été, tranquillement installé sous son parasol, histoire de bien passer le temps.