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La Dame sans terre tome 2 sur 5
EAN : 9782253116776
347 pages
Le Livre de Poche (09/05/2007)
3.93/5   209 notes
Résumé :
1304. Accusée de commerce démoniaque, Agnès de Souarcy est traînée devant les tribunaux de l'Inquisition. Nicolas Florin, le grand inquisiteur, veut la voir sangloter, supplier, d'autant que la mystérieuse silhouette qui lui a rendu visite exige la mort de Mme de Souarcy. Pourtant la pire des surprises, pour Agnès, va venir de Mathilde, sa propre fille...
Cependant, à l'abbaye des Clairets, des moniales meurent les unes après les autres, empoisonnées. La coup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le plaisir est toujours au rendez-vous avec "Le souffle de la rose", deuxième tome de la série "La dame sans terre" d'Andrea H. Japp.
Je ne connaissais pas cette auteure mais j'ai hâte d'en découvrir plus sur elle car dans cette histoire, elle mélange avec brio les particularités du roman historique et celles du polar. Elle maîtrise l'art du suspense en le distillant petit à petit. Ce n'est que dans ce tome que l'on commence à comprendre pourquoi le sort d'Agnès de Souarcy, jeune nobliaude sans réelle fortune, intéresse tant de monde et notamment les puissances de l'Église. La quête de Fransesco de Leone, le chevalier hospitalier, prend également du sens.
Le Moyen-Age est réputé pour sa science des poisons et ce sont les moniales de l'Abbaye des Clairets qui vont en faire les frais. J'ai beaucoup aimé la sœur apothicaire qui se la joue Miss Marple pour confondre le meurtrier. On en apprend beaucoup sur cette vie de recluse souvent imposée à ces femmes par la famille ou par les aléas de la vie. L'appel de Dieu n'était pas souvent au rendez-vous.

En résumé, un cocktail 50 % érudition historique, 50% suspense policier, agrémenté d'un zeste de sciences occultes et de gouttes d'hémoglobine. Cela se boit comme du petit lait. Ce tome encore mieux que le premier mérite un 20/20. J'ai hâte de poursuivre l'aventure et de voir le brouillard s'éclaircir enfin sur ce petit coin du Perche.


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Une seule critique pour les 4 tomes, parce que cette saga constitue bien un ensemble complet et cohérent. Je copie donc la même critique à chaque fois.

Dans cette grande fresque historique, Andrea H Japp fait revivre pour nous la France du XIVe siècle, avec ses luttes de pouvoir entre le roi, le pape et les ordres de moines combattants, ses injustices fondamentales liées à la naissance, au sexe ou à l'argent, et ses particularités : l'inquisition, les sorcières, les 'enherbements'... Au centre de ce canevas, Agnès de Souarcy, une jeune veuve, intelligente, courageuse, honnête et belle, qui fait naître autour d'elle de grandes passions, sans qu'on comprenne bien pourquoi (du moins au début).

Rien de très original, donc, mais pourtant un excellent roman àmes yeux. En effet, on pénètre vraiment dans l'univers de l'héroïne, on vit avec elle dans son manoir du Perche, avec sa fille Mathilde, son mystérieux serviteur Clément, Gilbert le Simple et la 'mefaisante' Mabile... On suit Clément à l'abbaye des Clairets, on y découvre la vie des moniales, les différentes fonctions qu'elles occupent, la routine des offices... de même pour la vue quotidienne des templiers, des hospitaliers, des banquiers, des serviteurs ou du camerlingue... C'est comme un livre d'histoire, mais avec une intrigue en plus, pour maintenir notre intérêt éveillé et lier le tout !

Et l'intrigue est bonne, avec un poil de mysticisme, des méchants prêts à tout et rusés, beaucoup d'amour, des crimes en pagaille dans l'abbaye et autour, un peu de féminisme, une multitude de personnages secondaires drôles, attachants ou étonnants... J'ai souri aux premiers moments entre Agnès et Artus d'Authon - l'histoire des abeilles ou les trois mots, par exemple. J'ai frémi lors de l'enquête aux Clairets, menée avec intelligence et audace par Annelette Beaupré, la religieuse râleuse au bon coeur. J'ai été émue par Eleusie de Beaufort, Clémence de Larnay ou le chevalier de Leone, si pur et dévoué à sa quête qu'il risque de la faire échouer.

J'ai bien aimé le style aussi, fait de belles phrases fluides semées de vocabulaire médiéval : 'manants', 'esconces', 'enherbement' et autres 'palsambleu'... Ces mots un peu mystérieux ajoutent à la poésie de l'histoire et nous transportent au temps d'Agnes de Souarcy (nous faisant oublier les notes de bas de page trop répétitives !)

Enfin, peut-être est-ce naïf de ma part, mais j'aime la morale de l'histoire : on arrive à ses objectifs en se battant pour eux; la justice finit toujours pas triompher; la bonté et la générosité mènent à l'amour, à l'amitié et au bonheur... Ce n'est pas toujours vrai dans le monde réel. Raison de plus pour moi pour apprécier ces livres optimistes et 'moraux'.
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J'ai adoré ce 2e tome. le 1er tome m'avait moyennement convaincue mais là l'histoire m'a complètement transportée. L'intrigue prend de l'ampleur, les mystères se succèdent et on n'a qu'une hâte c'est de connaître le fin mot de l'histoire. Ce tome mêle agréablement enquête policière et quête ésotérique. C'est très bien écrit et intelligent. le 1er tome m'avait parfois perdu mais je me rends compte qu'il était nécessaire à la mise en place de l'intrigue. J'ai vibré avec les personnages que je trouve plutôt bien campés et pas mièvres pour deux sous. Bref, un très agréable moment passé et je viens déjà de me procurer la suite.
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La bête rôde toujours. A l'abbaye des Clairets une empoisonneuse sème la panique tandis qu'à Alençon, Agnès est dans l'attente cruelle de sa sentence. Ce second tome est encore plus prenant que le premier. L'ambiance y est aussi moins malsaine. A part les rudes conditions d'Agnès, l'autrice nous épargne un peu plus les détails sanglants. Le côté enquête prend le pas sur tout le reste et on laisse un peu de côte l'énigme du parchemin d'astrologie. De la même façon, Eudes est aussi moins présent, ce qui n'est pas pour me déplaire.
L'affaire à l'abbaye des Clairets prend des airs de huis clos et j'aime beaucoup cette tournure.
Je m'attache de plus en plus aux personnages Agnès, Clément, Francesco, Artus, Eleusie... J'adore les voir évoluer dans ce contexte fort distrayant et plein de rebondissements. Chacun y va de sa ressource pour mettre à bas le mal qui sévit. Les révélations sont données au compte goutte, les certitudes s'effritent.. Le voile se lève sur certains éléments mais j'ignore encore tellement de choses sur ce complot. Il est plaisant de se dire que l'aventure d'Agnès continue encore dans deux autres tomes que je vais m'empresser de dévorer !
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Après la mise en bouche du premier tome, on voit se développer ici les différents fils de l'intrigue :
- le procès en inquisition d'Agnès de Souarcy et le vil plaisir de Nicolas de Florin
- les enherbements (empoisonnements) à répétition à l'abbaye des femmes des Clairets
- la quête de Francesco de Leone en lien avec les différents aspects d'une machination qui vient de très haut
D'autres personnages apparaissent qui auront eux aussi, on le pressent, un rôle important dans la suite de l'histoire.
La seule chose qui m'ait un peu fait tiquer, c'est le rôle de Mathilde, la fille d'Agnès de Souarcy, un peu trop vite tombée du côté des âmes noires. Une fille qui n'aime pas sa mère à ce point sans en avoir le moindre remord, alors qu'elle a toujours été bien traitée et aimée, je trouve cela exagéré. Ce personnage est trop caricatural, je trouve.
Il n'en reste pas moins qu'on ne peut se détacher du roman. Vite, vite, la suite...
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- Qui est-ce ?
- Une bâtarde reconnue, semée par un petit baron ordinaire français, Robert de Larnay.
L'incrédulité ride le joli front de madame de Neyrat.
- Cette histoire est insensée... Que vient faire une petite nobliaude de France au milieu de l'affrontement entre les formes réformatrices et conservatrices de l’Église.
- Que voilà admirablement résumé le désordre dans lequel je me perds depuis des années.
- Une femme, de surcroît. Qui sont les femmes aux yeux d'un prélat ? Des saintes, des religieuses, des mères d'un côté, et de l'autre des catins, des dévoyées et des tentatrices. Quelle importance peut avoir une femme ?
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Joseph avait été vite surpris par l'étendue des connaissances que Clément avait d'ores et déjà assimilées. Il s'était même emporté, lui intimant l'ordre de faire silence, lorsqu'il énonçait des vérités médicales connues d'un nombre restreint de savants et qu'il valait mieux taire si l'on souhaitait éviter les représailles religieuses.
- Et pourquoi faudrait-il mentir lorsqu'on connait une vérité si bonne qu'elle pourrait éviter souffrances et mort ?
- Parce que la connaissance, c'est le pouvoir, mon enfant, et que ceux qui la détiennent n'entendent pas la partager.
- La détiendront-ils toujours ?
- Non. Vois-tu, la connaissance, c'est comme de l'eau. Ferme les doigts sur elle aussi fort que tu peux, elle s'évadera toujours goutte à goutte.
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La pauvre Geneviève Fournier risquait une crise d'apoplexie lorsqu'elle découvrirait que quinze de ses poulettes chéries n'avaient pas pondu. Elle voyait dans le compte des oeufs qu'elle ramassait chaque matin la démonstration de l'efficacité de ses bons soins aux volailles et de l'amabilité du Seigneur à son endroit. Plus les volailles pondaient, plus elle se rengorgeait, finissant par ressembler elle-même à une grosse dinde satisfaite. Annelette serra les lèvres en se réprimandant: certes, elle était peu charitable. Geneviève Fournier était une soeur charmante, mais ses digressions sur la nécessité de chan ter des cantiques aux poules, aux oies et aux dindons afin qu'ils forcissent pour finir sur leur table, gavaient la soeur apothicaire à l'instar des canards auxquels Geneviève entonnait le grain dans le bec.
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On ne se doit de combattre avec honneur que contre des ennemis honorables.
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Voyez-vous Annelette, en dépit des aigreurs qui courent un peu partout au sujet de l'Église, c'est un immense service fait aux femmes que ces couvents où nous pouvons vivre en paix, exercer, faire, décider.

Annelette hocha la tête en contestant: Non, c'est un service qui ne fait qu'entériner l'implacable réalité : nous ne jouissons que d'infimes droits à l'extérieur.
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