Là où le bonheur s'est envolé

Ambiance incestuelle, rivalités fraternelles, syndrome de Diogène, infidélités, divorces ...l'auteure nous décrit les affres d'une famille plus ou moins dysfonctionnelle, comme toutes les familles, entre les Cornouailles, l'Australie, Londres, l'Espagne…

Le style de l'écriture est rond, tendre et très abordable, parfait lorsque la chaleur rend compliqué les activités extérieures.
Lisa Jewell, maîtresse parfaite du suspense, tient son lecteur en haleine, au fil des transgressions de ses personnages. Un seul bémol, et pas des moindre : le sujet de l'incestuel et de ses conséquences est traité de façon trop légère à mon gout. le suicide de l'adolescent montre bien, à contrario, comment tout un groupe dans le déni participe à la mort de la victime incestuée.
En bref je le recommande .

Un livre que j'ai beaucoup aimé, si mes souvenirs sont bons c'est mon premier de cette autrice.

Là où le bonheur s'est envolé de Lisa Jewell, est l'histoire d'une famille, presque normale. Lorelei, la maman, Colin, le papa, quatre enfants, l'aînée, Megan, la seconde Bethan et les jumeaux Rory et Rhys, le plus fragile.

« Et puis, comme sa mère le racontait bien souvent, le pauvre Rhys était sorti comme un bouchon, semblable à une caille plumée, a même pas deux kilos, bleu et tout fripé, à peine capable de respirer tout seul. Les médecins l'avaient mis sous des lampes – l'avaient « légèrement toasté », comme Lorelei aimait à le répéter, et ne l'avaient déclaré apte à rentrer à la maison qu'au bout de trois longues journées. »

La famille Bird vit dans une jolie maison en Cornouaille, un cadre magnifique. Des parents cools, quatre petits, heureux de vivre. Pâques est une fête très importante dans ce foyer, le dimanche quel que soit le temps, la chasse aux oeufs est organisée, par la maman, il faut que tout le monde soit présent, du bébé au plus âgé, même certains voisins, ensuite on mange le gigot, les oeufs, pas question de jeter ces beaux papiers d'emballage, ils brillent, ils sont beaux, on les garde.

Pâques 1991, un accident dramatique survient dans une chambre de leur maison.

Une énorme déflagration, va petit à petit miner cette famille Bird, rongés par leurs secrets et les non-dits, en grandissant chacun à leur tour quitteront le nid. La cellule familiale éclate, ils essaieront de vivre leur vie, indépendamment des autres, mais ils se voilent la face. Chacun a ses raisons.

Nous suivrons alternativement, les membres de cette famille en 2011 et durant les années où ils étaient tous réunis, pour comprendre ce qui s'est passé, ce fameux dimanche de Pâques.

Un évènement surviendra à nouveau pour les ramener vers la maison de leur enfance.

Je ne sais pas si je vous aurais donné envie de lire ce livre, j'aurai voulu en dire beaucoup plus, mais j'ai respecté le résumé de l'autrice. Je peux vous dire qu'il se passe de nombreux évènements, joyeux ou tristes et que rien ne transpire de la quatrième de couverture.

J'ai vraiment apprécié, de découvrir cette histoire où se mêle chagrins, amours, et les travers de chacun. J'aurais voulu le lire d'une traite, tant ce récit m'a bouleversé. Bien écrit, les pages se tournent seules, sans aucun ennui.

« Si ça n'avait pas été Rhys le déclencheur, ç'aurait été autre chose. Parce que les dégâts avaient été causés bien avant ce jour. Bien avant qu'aucun d'entre eux soit né. »

Après "On se reverra" et "Ils sont chez nous", c'est à présent "Là où le bonheur s'est envolé" de Lisa Jewell dont je viens de terminer la lecture.

Le résumé laisse entrevoir qu'il s'agit d'un thriller, comme les 2 précédents, et est assez intrigant :
"La famille Bird vit dans une jolie maison en Cornouaille, dans un décor de carte postale. Elle y coule le parfait bonheur. La mère hippie, le père bon-vivant et leurs quatre adorables enfants sont décidés à faire de chaque instant de leur vie un éclat de joie. Jusqu'à ce qu'un certain dimanche de Pâques, la tragédie s'invite sous leur toit, dans les combles de leur grenier.
Ce choc dévastateur déchire peu à peu les Bird, rongés par leurs secrets et les non-dits. Les années passent, et les enfants quittent le nid. Soudain, la famille n'existe plus. Pourtant un événement va les ramener vers la maison de leur enfance – et vers ce qui s'est réellement passé ce fatal dimanche de Pâques..."

Toutefois, ce roman est assez différent des précédents, je trouve. C'est plus l'histoire de Lorelei, vue grâce aux récits croisés de ses enfants - qui tient tout de même en haleine presque jusqu'à la fin - qu'un "pur" thriller.

J'ai donc d'abord été un peu perturbée par le fait qu'il soit différent de ce que j'avais imaginé. Mais, rapidement, je me suis laissée embarquer par l'histoire de cette famille particulière. J'ai aimé découvrir les secrets et "erreurs" des uns et des autres, leurs errances, leur culpabilité et leurs espoirs.

J'ai beaucoup apprécié l'alternance de chapitres consacrés aux différents personnages, et les voyages réguliers entre passé et présent. J'ai également aimé que l'auteure choisisse de retranscrire les échanges par mails entre Lorelei et Jim.
Ces personnages sont attachants malgré ou peut-être grâce à leurs failles, cela les rend vraiment intéressants. Je regrette toutefois que leur psychologie ne soit parfois pas assez fouillée à mon goût.

Bref, j'ai pris du plaisir à lire ce livre, surprenant et assez addictif, à l'intrigue assez sombre et aux multiples rebondissements jusqu'à l'explication du drame ayant déchiré cette famille. Ce ne fut pas un coup de coeur mais un agréable moment de lecture.

Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille : certainement pas la famille Bird.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, que ce soit cette histoire tres glauque ou presque malsaine d'une famille qui va se trouver déchirée parle suicide par pendaison d'un des membres de cette famille de 6 :
- un père Colin professeur père de famille, amoureux de sa femme qui va petit à petit fuir la maison
-une mère Lorelei un peu excentrique qui adore ses enfants, fêter Pâques sans oublier la chasse aux oeufs, qui est capable de faire la roue, qui collectionne les dessins de ses enfants et tout un tas de choses inutiles et souvent colorées
- Megan, la plus grande assez ronde qui va partir tôt du foyer pour épouser Bill et qui comme sa mère aura 4 enfants. Elle deviendra maniaque
Beth qui ne pourra pas abandonner sa mère avant longtemps
Et les 2 jumeaux qui deviendront à l'adolescence complètement différents

Cette histoire va nous emmener dans les meandres du syndrome de Diogene, des secrets, des culpabilités et de la fracture familiale

C'est bien écrit, les personnages sont à la fois attachants et repoussants à tour de rôle. On ressent les fêlures de chacun
Le texte alterne entre la vie de famille et le présent. S'intercalent dans tout ça des échanges épistolaires entre Lorelei et un certain Jim

Le dénouement est assez inattendu et la fin correspond bien à ce que j'attendais

Bref un coup de coeur pour moi ❤❤

Lisa Jewell me procure presque toujours d'excellents moments de lecture

Alors là, d'habitude, j'aime bien Lisa Jewell, mais je ne sais pas si cela vient de moi, cette fois, j'ai détesté; je me suis forcée à le lire, parce que c'était pour un challenge, sinon, je n'aurais pas atteint les 100 pages.
Dès le début je n'ai pas accroché, je me suis sentie mal à l'aise. Lorelei m'a déplu tout de suite et les quatre enfants, bof, pas plaisants non plus. le père pas plus.
On oscille entre passé et présent, et avec cela j'ai toujours du mal ok, mais je crois que c'est surtout l'ambiance et les personnages qui m'ont déplus.
La famille Bird est une famille que je n'aimerai pas cotoyer dans la vraie vie; j'étouffais dans cette maison et ce qui est arrivé un dimanche de Pâques est presque ce qu'il y a de mieux dans ce récit; je dis bien presque.
Non, vraiment de donner un avis si négatif, mais je n'ai réellement pas aimé; je relirai Lisa Jewell, puisque j'apprécie l'auteure et j'espère la retrouver comme dans ses autres livres et ressortir enthousiaste de mes futures lectures.