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EAN : 9782350007496
192 pages
Oskar Editions (23/08/2011)
3.83/5   120 notes
Résumé :
Valentin est seul.
Seul dans un collège où aucun professeur, aucun éducateur ne s'est aperçu de sa souffrance.
Seul dans une classe où tous les élèves savent, mais ne disent rien.
Seul face à la violence sournoise de celui qui aurait pu être un ami...
Comment se défendre alors, quand on a perdu tout espoir, comment s'en sortir quand on a perdu le goût de vivre?
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Valentin vient d'arriver dans un nouveau collège. Très rapidement, il devient le souffre douleur de Bastien et de ses camarades. Mais Valentin se tait, subit les brimades, le harcèment et la violence quotidienne sans rien dire, vivant un enfer et glissant peu à peu dans un mal-être que tout le monde préfère ignorer...
Un roman bouleversant, écrit sous forme de témoignages : celui du bourreau, de ses complices, des camarades qui savaient mais qui n'ont rien dit et des adultes qui n'ont rien vu (parents, principal, CPE, profs...).
Un récit qui fait réfléchir sur ses propres pratiques et qui ne peut laisser indifférent !
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C'est un livre tout simplement bouleversant ! Je l'ai lu la gorge serrée par l'angoisse et la tristesse.

La construction, en entrelaçant le passé, le présent et surtout le regard des différents acteurs (victime, bourreaux, témoins silencieux, adultes aveuglés par les préjugés, parents déboussolés), permet de mettre au jour une histoire profondément humaine : nul être manichéen dans ce récit, juste de simples personnes avec leurs qualités, leurs failles, leurs parts d'ombre, qui participent toutes de la descente aux enfers que subit ce pauvre élève hors-norme.

Le retournement final apporte un nouveau regard, intéressant, sur l'ensemble de la structure narrative.

Je regrette simplement que les adultes n'aient pas repris, véritablement, le dessus sur les bourreaux à la fin de l'histoire... On a l'impression qu'ils évacuent au plus vite ce drame où ils sont loin d'avoir eu le beau rôle - et voilà une remise en question terrible pour l'enseignante que je suis : suis-je sûre de bien percevoir mes élèves ?
Lien : http://www.delitteris.com/
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Récit à plusieurs voix, qui raconte le calvaire vécu par un élève de collège, harcelé par un de ses condisciples. Chacun des protagonistes de cette histoire, élèves, professeurs, principal, parents, etc... raconte sa version à une psychologue venue dans l'établissement, du début, lors de l'arrivée du nouvel élève, à la rentrée scolaire, jusqu'au dénouement.
J'ai bien aimé cette manière d'aborder le thème du harcèlement,ainsi que la fin en clin d'oeil, qui donne une nouvelle perspective au récit.
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Valentin vient de changer de collège. Elève un peu "lunaire", il se lie d'amitié avec Bastien, le chouchou des profs mais rapidement, leur amitié évolue vers une relation plus compliquée : en effet, Bastien manipule Valentin avec beaucoup de perversité et finit par devenir son bourreau, sous les yeux de la classe et des adultes du collège qui ne comprennent pas toujours ce qui se passe vraiment...

Sous forme de témoignages croisés des différents acteurs de cette histoire très réaliste, on découvre avec effarement la perversité qui se cache parfois dans les relations entre des personnes. Bastien n'a pas vraiment conscience de sa cruauté, les adultes sont aveugles face à ce qui se joue sous leurs yeux et seule Barbara, une copine de classe, comprend, sans avoir le courage de se battre pour faire éclater la vérité. On frôle le drame, c'est effrayant... J'espère que ce roman pourra ouvrir les yeux de certains ados sur les comportements qu'on ne prend pas toujours au sérieux bien qu'ils soient totalement toxiques.
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Cette histoire raconte des évènements qui se sont produits 2 ans auparavant dans un collège tout à fait ordinaire. Valentin est nouveau, il essaie de se faire des copains mais Bastien et Karim qui lui paraissent sympa au début se retournent très vite contre lui car il est un peu énervant. Ce dernier devient alors leur bouc émissaire. Il subit des brimades qui escaladent en violence et il se met de plus en plus en retrait, s'éteint...

Personne ne s'en rend compte, ou plutôt, personne ne devine ce qui ne va pas, ni ses parents, ni ses professeurs, ni le principal... mais les autres élèves, eux, savent très bien ce qui se passe. Il y a un clivage entre ceux qui participent activement à ce harcèlement et ceux qui le tolèrent.

L'originalité de ce roman c'est que le récit est fait des témoignages des différents protagonistes de l'affaire qui, quelques temps après se confient ou donnent leur point de vue à une psychologue qui fait un mémoire sur le harcèlement scolaire. Elle ne parle jamais, on entend juste les voix des élèves, enseignants et parents qui déroulent petit à petit l'année scolaire durant laquelle Valentin a souffert en silence.

C'est très réussi, vraiment poignant, tout en étant réaliste et comme c'est écrit sur le mode d'une enquête cela rend l'ensemble très accrocheur. J'ajouterai que même si les protagonistes sont presque tous des collégiens, ce roman est très bien écrit, l'auteur ne cherchant pas à créer un langage faussement "jeune".

"Ce qui s'est passé cette année-là, ce que notre classe a fait subir collectivement à Valentin est dégueulasse. Parce qu'on peut toujours accabler Bastien, et je suis la première à le faire, et affirmer que, sans lui, ce ne serait pas arrivé... Il n'empêche que [...] TOUTE LA CLASSE SAVAIT ET PERSONNE N'A RIEN DIT." (p 133)

(La mère) "Notre premier réflexe a été d'en vouloir aux enseignants et à leur principal. Vous savez, c'est vieux comme le monde : quand le message est trop dur à avaler, on s'en prend au messager. Cela dit le collège a une lourde responsabilité dans cette histoire. Eux non plus n'ont pas su déceler ce que dissimulait le changement de comportement de Valentin, son repli. Mais comment pourrait-on leur jeter la pierre, alors que nous avons, nous les parents, fait preuve du même aveuglement." (p 155-156)

Pour une ouverture sur ce thème en classe allez sur mon blog
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
12 mars 2012
Avec des mots simples et de jolies trouvailles narratives – la parole est donnée à de multiples narrateurs, témoins plus ou moins complices – l’auteur brosse le portrait d’un jeune ado à la dérive dont la solitude n’a d’égale que la souffrance morale.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Et pour être stimulé, Valentin l'a été. Par Stimulator en personne. Persecutor. Et il m'arrivait d'être fascinée par le talent de dissimulateur (Dissimulator !) de Bastien. Il y aurait de quoi chauffer la ville pendant dix ans avec les crayons à papier qu'il sortait négligemment de la trousse de Valentin et qu'il ne lui rendait qu'après les avoir brisés en deux. On pourrait caler toutes les vieilles armoires bancales de la région avec les gommes "empruntées" à Valentin et restituées à leur propriétaire débitées à coups de ciseaux, en deux ou quatre morceaux.
Si l'encre pouvait faire avancer les voitures, on roulerait jusqu'à la fin des jours avec le contenu des cartouches que Bastien vidait dans les affaires de Valentin, dans sa trousse, dans son cartable, dans ses poches, dans son cou...
Il avait l'art de s'arrêter au bon moment pour n'être pas pris en faute. Jamais rien de trop. Et surtout, sa victime ne protestait pas, ne protestait plus.
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Je l'ai toujours pensé, en fait : Boubard était une anguille - une grosse anguille au nez rose, d'accord... Je vois que vous souriez et que je ne vous choque pas en disant ça, tant mieux... Son truc de parler tout le temps, d'être omniprésent, de prendre la tête aux uns et aux autres, je n'en ai jamais été dupe : c'était sa stratégie, une façon de se planquer, de ne jamais dire ce qu'il pensait, de ne pas laisser voir qui il était vraiment : un mec bidon, sans personnalité... Mon père le dit toujours : on ne peut pas compter sur ce genre de types. A la première occasion, ils vous filent entre les doigts...
Les profs aussi se sont vite lassés de lui. En particulier Biolle, qui est sans doute celle qui avait manifesté la plus grande patience à l'égard de Boubard, celle qui s'est le plus longtemps laissé prendre à son petit jeu de la séduction. Elle a fini par craquer lors du premier conseil de classe. Alors qu'on abordait la fiche de Boubard, Biolle a brusquement pris la parole. Bien que nous soyons présents, Alice et moi, en tant que délégués, elle a déclaré avec une sorte de profonde lassitude :
- Ce garçon est soûlant!
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Il avait l'air de mentir et le doute s'est insinué en moi. Et s'il avait renversé Fatima volontairement? Aujourd'hui encore, je vous assure que je ne suis plus sûr de rien... Il y a toujours eu chez Boubard pas mal d'hypocrisie, derrière ses airs assurés et ses faux sourires de sournois. Il ne faut pas toujours le voir comme une victime... Mais je me suis contenté de dire :
- C'est bon pour cette fois. Serrez vous la main tous les deux.
Là, il s'est passé une chose amusante : Boubard a tendu la sienne et Karim et Lionel ont tendu la leur en même temps!
J'ai rigolé :
- D'accord : tous les trois, si vous voulez. C'est encore mieux!
En classe, un petit malin a fait circuler un papier : "Sleepy = assassin" et d'autres petits malins l'ont suivi : "Vengeance pour Fatima". Xavier a dessiné tout une planche de bédé, "Le vélo de la mort", avec des "Boum" des "Aaarrgh", des cris, du sang... On a bien rigolé, ce lundi-là. Je me rappelle avoir écrit "Assassin" avec des doubles "s" anguleux, à la façon des nazis. Des bêtises. Vous voyez, je ne me donne pas non plus le beau rôle, et je reconnais que j'en ai fait baver à Boubard, tout au long de l'année. Mais rien de vraiment méchant.
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Il nous faisait rire et il riait avec nous. Parce qu'il se croyait marrant. Mais nous on ne riait pas AVEC lui, on riait DE lui. Ce n'est pas pareil.
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Il n'empêche que...et c'est cette petite phrase que vous allez noter, surligner et souligner en rouge trois fois : TOUTE LA CLASSE SAVAIT ET PERSONNE N'A RIEN DIT.
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