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EAN : 9782702160671
416 pages
Calmann-Lévy (29/05/2019)
3.64/5   139 notes
Résumé :
Comment élucider son propre meurtre ? Alex est dans le coma depuis deux ans, à la suite d'un accident d'escalade. Sa petite amie Bea, ses parents et sa soeur envisagent l'arrêt des soins comme il ne réagit à rien autour de lui. Mais en réalité, Alex est parfaitement conscient : son corps est certes inerte, mais son esprit est vif, et il entend tout ce qui se passe autour de lui. Quand un jour, Alex surprend deux policiers dans sa chambre, puis Bea se plaindre de se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Emily Koch fait l'audacieux pari de faire porter la narration de son premier roman sur l'unique point de vue d'Alex, victime du locked-in syndrome. Suite à un accident d'escalade survenu il y a près de deux ans, il est déclaré en état végétatif alors qu'en fait il entend tout, comprend tout depuis sa chambre d'hôpital.

La première partie est d'une lenteur appréciable afin de totalement nous immerger dans la tête d'Alex qui raconte son expérience à la première personne. L'auteure transmet viscéralement l'horreur de la situation, enfermé dans un corps qui ne réponds plus. C'est d'un réalisme saisissant et terrifiant de voir Alex se débattre avec sa conscience intacte , sans pouvoir intéragir avec son environnement extérieur ni communiquer avec ses proches qui le visitent ou le personnel soignant qui l'auscultent pour tenter de détecter des signes d'activités cérébrales. On est comme directement connecté à sa voix intérieure, paralysé par son impuissance.

D'autant plus que les événements s'accélèrent dans la deuxième partie lorsqu'on comprend qu'Alex n'a pas été victime d'un accident mais d'une tentative de meurtre. Cette fois, on est à ses côtés pour mener une enquête très particulière dans une course contre la montre car il risque d'être bientôt débranché. La tension monte alors qu'il veut à tout prix découvrir qui a voulu sa mort. Mais ses moyens d'action sont dérisoires depuis son lit. Alors que les questions bouillonnent dans sa tête, que tous ses proches sont potentiellement suspects, il doit se raccrocher à des indices aussi subjectifs que les odeurs et les sons qui se déploient dans sa chambre.

Emily Koch est parvenu à construire un scénario intelligent, captivant, jamais répétitif malgré le huis clos dans une seule pièce. Jusqu'à ce dénouement qui déchire le coeur.
Un thriller psychologique très convaincant.

Lu dans le cadre du jury Prix Bureau des Lecteurs Folio RTL 2021 #4

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Je n'avais pas aimé " El les vivants autour" de Barbara Abel, dont le point de départ est le même: une personne dans le coma que l'on doit débrancher ou pas, les réactions et pensées des proches, horribles pour ce qui est du livre cité.

Ici, le traitement du sujet est complètement différent. La focalisation interne est utilisée de façon originale, puisque c'est l'homme dans le coma depuis deux mois, Alex, jeune journaliste, qui raconte les événements tels qu'il les perçoit. Comment est-ce possible, me direz-vous? L'auteure, qui s'est elle-même retrouvée quelques temps à l'hôpital, après un accident de voiture ( ce qui lui a donné l'idée du livre) explique qu'il s'agit du loked-in syndrom ou syndrome de l'enfermement. Alex est conscient de son environnement, des conversations près de lui, mais ne peut ni communiquer, ni bouger. Un esprit en ébullition dans un corps inerte. Cela doit être terrible à vivre!

le lecteur redoute un peu, de ce fait, que l'immobilité forcée d'Alex ne crée guère de suspens, ni de rebondissements. Tout est intériorisé, et sans interférence avec les autres personnages. Frustrant...

Eh bien, je trouve que l'auteure s'en sort très bien. Certes, il y a forcément des répétitions, ne serait-ce que par exemple dans la description des soins qu'il reçoit, mais l'angoisse du lecteur, comme celle d'Alex, monte crescendo . Car son accident d'escalade s'avère être une tentative de meurtre...

Mais chut...restons-en là. Alex va devoir réfléchir, comme un enquêteur, aux pistes qui s'offrent à lui. Mais un enquêteur cloué à son lit, dans l'incapacité d'agir. Il aimerait tant protéger sa petite amie, Béa, qui semble en danger...

Je trouve que c'est un premier roman réussi. On entre avec curiosité dans les pensées d'Alex et on a envie de savoir ce qui va lui arriver, et qui est le coupable. Quelques baisses de régime à certains moments, mais une impression générale positive. Prenant, singulier. A tenter!
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Un polar anglais original signé Emily Koch. Original car le héros de ce roman n'est autre qu'Alex, un homme plongé dans le coma suite à un accident d'escalade. Il souffre du syndrome "Locked-in syndrome" ou syndrome d'enferment. Il ne peut ni bouger, ni parler mais il entend et sent tout ce qu'il y a autour de lui. il a de nombreuses visites, tout d'abord sa petite amie, Béa, son père Graham, sa soeur Philippa et ses amis Tom, Rosie et Eleanor. Sa famille et ses amis ne se doutent pas qu'Alex entend leurs conversations et c'est grâce à elle qu'il apprend que ce n'était pas un accident mais un meurtre. de là, son cerveau fonctionne à fond et se demande qui a pu lui en vouloir au point de le tuer.
Je n'irai pas plus loin dans le récit.
Emily Koch, l'autrice, est journaliste. Victime d'un accident de la route, elle est restée immobilisée pendant de longs mois et a eu l'idée d'écrire ce thriller. C'est bien écrit et on passe un bon moment dans l'ensemble. Seul bémol, il faut avoir le coeur bien accroché au début car les détails hospitaliers et le mal-être d'Alex est un peu difficile à supporter. J'ai lu ce livre par étape pour "digérer" certains moments.
Il faut dire également qu'au cours de cette lecture, j'ai appris le décès d'une amie qui m'a surprise car elle n'était pas malade. Cela m'a mis chaos et j'ai eu un peu de mal à poursuivre ma lecture.
Néanmoins, je vous conseille ce polar qui reste à mes yeux très original.
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Je remercie chaleureusement Calmann-Lévy pour l'envoi, via net galley du thriller Il était une fois mon meurtre d'Emily Koch.
Alex est dans le coma depuis deux ans, à la suite d'un accident d'escalade. Ses proches envisagent l'arrêt des soins comme il ne réagit à rien autour de lui.
En réalité, Alex est parfaitement conscient : son corps est certes inerte, mais son esprit est vif, et il entend tout ce qui se passe autour de lui.
En se replongeant dans ses souvenirs fragmentés, et au fil de phrases perçues ici et là, Alex commence à douter que sa chute n'ait été qu'un accident.
Mais comment faire pour sauver sa peau, et celle de sa petite amie, en étant cloué à son lit d'hôpital ?
Il était une fois mon meurtre est un roman original puisque nous plongeons avec Alex, qui est dans le coma. Il n'est quand même pas banal de prendre la place d'un homme dans cette situation.
J'aurais vraiment peur de me retrouver à la place de cet homme, consciente mais avec autour de moi des proches et la médecine qui pensent le contraire et souhaite me débrancher. Je trouve que ça fait vraiment peur.
Malgré le fait que parfois ça m'a mis mal à l'aise, j'ai dans l'ensemble apprécié de me trouver dans la tête d'Alex.
J'ai dévoré ce roman, souhaitant savoir quel serait le dénouement de ce thriller.
L'ensemble est intéressant, bien ficelé toutefois je dois avouer que j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose pour que je fasse Waouh.
Mais cela reste un bon thriller, que je n'oublierais pas de sitôt, je lui mets avec plaisir quatre étoiles.
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Alex, est un jeune journaliste dans le coma depuis un accident d'escalade.

Si le corps médical et ses proches le pensent dans un état végétatif, Alex est capable d'entendre et de réfléchir /et de livrer ses pensées au lecteur.

Et d'après ce qu'il peut entendre des allées et venues des visiteurs dans sa chambre, Alex commence à douter que ce qui lui est arrivé était vraiment un accident.

Alex doit faire vit pour rassembler les pièces du puzzle via les conversations qui ont lieu dans sa chambre car de plus en plus, les médecins et ses proches pensent à le débrancher

Il était une fois mon meurtre est le tout premier roman de la britannique d'Emily Koch , qui nous explique en préambule de l'histoire, avoir vécu un peu la même expérience que son héros en étant enfermée dans une chambre d'hôpital sans pouvoir bouger, ce qui lui a donné l'idée pour ce premier roman .

C'est sans doute pour cette raison qu'elle parvient totalement à retranscrire cette situation terrible où son héros est enfermé en lui-même, sans possibilité de montrer que son cerveau fonctionne comme une sorte de Locked Sindrome que personne ne vérifierait.

Une idée assez géniale, parfaitement exploitée qui renverse totalement le coté convenu de l'intrigue.

La romancière insiste très longuement sur les scènes de quotidien des soins prodigués ainsi que sur la frustration et le combat de celui qui tente de revenir à la vie.

Mais ce réalisme des situations n'entrave jamais pour autant l'efficacité narrative de l'intrigue et le dénouement, qu'on aura pu ,si on est particulièrement perspicaces, deviner, à mi parcours reste d'une belle puissance .

Un excellent thriller, efficace et vraiment singulier !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Everyone thinks that behind my eyes there is darkness.
They think that when I wake up they will have to fill me in on months of lost time. They believed, of course, that I would wake up. At first. But after a year or so had passed – when I heard nurses discussing their New Year’s Eve plans for the second time since I’d been in this place – I knew. My family were turning. When they visited my hospital bed, I picked it up in their voices. Hope and determination were becoming weariness and doubt.
Hope For An End – whatever end – raced head-to-to-head with Hope For A Sign Of Life. Would the race have been run differently, if they’d known the truth about what happened when the starting gun was fired? Who knows? As it was, Hope For An End was edging it.
And who can blame them? I must look totally lifeless. I can’t talk, I can’t move. I can’t tell them that I hear every word they say.
My life as I knew it was stopped shortly after I turn twenty-seven. Now hours, days and months merge together into a trick of time, so all I know for sure is that I’ve been conscious for two Christmases- you can’t miss it when carol singers visit each bed on the ward – and I assume that makes the length of my imprisonment a couple of years so far. The words the doctors and nurses use include ‘coma’ and ‘vegetative state’. They have no idea that I am awake; no tests show them the activity in my brain that I’m desperate for them to see.
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Quel temps de chien ! s’était exclamée Bea lorsqu’elle m’avait rendu visite, peu après Eleanor.
Elle s’interrompait sans cesse pour mastiquer bruyamment son chewing-gum - une habitude horripilante, mais elle prétendait que ça l’aidait à ne pas fumer trop de roulées.
Ça me fiche la trouille (mâche, mâche, mâche), on dirait un mauvais présage.
J’avais entendu un bruit de fermeture à glissière et senti une petite pluie de gouttelettes froides sur mon bras gauche. J’avais imaginé Bea en train de sortir maladroitement les bras des manches de son imperméable. Les gouttes m’avaient paru agréables - rafraîchissantes.
Regarde-moi ce ciel … Il fait presque nuit en plein jour. Ça fait surnaturel.
Son ton avait changé lorsqu’elle s’était détournée, peut-être pour contempler le ciel qu’elle me décrivait. C’était trop dur à supporter. La soif me tenaillait : ma gorge était sèche comme le désert. Avant qu Bea arrive, j’avais fantasmé sur une Corona bien fraîche avec un quartier de citron vert coincé dans le goulot.J’avais senté les bulles sur ma langue, l’amertume du fruit. Mais maintenant qu’elle me parlait de pluie, je m’étais vu en train de sortir de la chambre - de m’enfuir comme un voleur. Je fonçais dans les couloirs de l’hôpital, je débouchais sur le trottoir. Je levais la tête vers le ciel violet noirâtre et j’ouvrais la bouche en grand, la laissais se remplir d’eau avant d’avaler une grande gorgée. Ma chemise d’hôpital imbibée me collait à la peau, mais je ne m’en inquiétais pas. L’eau dégoulinait sur mon menton, mes joues, mon cou. Je contemplais le sol, où des flaques se formaient dans l’herbe bien verte un peu plus loin ; je m’en approchais pour y tremper les pieds.
Bea s’était penchée vers moi, m’avait soufflé une odeur de menthe sur le visage, avait remis en place les oreillers sous ma tête avant de me donner un baiser sur le front. J’avais encore décelé une trace de vanille sur elle. Un parfum qui évoquait un gâteau sortant du four, ou une des bougies hors de prix qu’elle faisait brûler dans notre chambre.
Pour qui tu t’es parfumée ?
J’ai perçu la douce pression de sa chair contre la mienne quand elle s’est assise à côté de moi.
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Je me disais que je ne faisais pas une croix sur la vie. Pouvait-on continuer à parler de vie, dans mon état ? Je pouvais respirer par moi-même. Mon coeur battait. Mon cerveau fonctionnait. Mais je n'avais pas l'impression d'être vivant. Il me manquait, entre autres, un élément primordial, vital : qu'on s'aperçoive que j'existais.
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Alex, un jeune homme est perçu comme un légume, depuis qu'il est à l'hôpital suite à un terrible accident d'escalade. Malgré cela sa famille (son père et sa sœur) continuent a venir régulièrement ainsi que sa petite amie (Béa) et un couple d'amis. Mais ce que personne ne sais, c'est qui entent tout et ressent les sensations. il est tiraillé entre le désir de partir pour arrêter d'être dans cet état là, ou se battre. Mais cela fait plus de 18 mois qu'il est ainsi que ses proches se posent sérieusement la question. Cependant quand il se rend compte que Béa, se sent épiée et suivie et que son accident n'en est peut être pas un, il sait qu'il doit tout faire pour élucider les mystères avant qu'il soit débranché...
Un roman bien écrit mais qui possède parfois quelques longueurs. L'autrice parvient a conserver le suspens malgré l'absence de réel dialogue entre Alex et sa famille.
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- Quel temps de chien ! s’était exclamée Bea lorsqu’elle m’avait rendu visite, peu après Eleanor.
Elle s’interrompait sans cesse pour mastiquer bruyamment son chewing-gum - une habitude horripilante, mais elle prétendait que ça l’aidait à ne pas fumer trop de roulées.
Ça me fiche la trouille (mâche, mâche, mâche), on dirait un mauvais présage.
J’avais entendu un bruit de fermeture à glissière et senti une petite pluie de gouttelettes froides sur mon bras gauche. J’avais imaginé Bea en train de sortir maladroitement les bras des manches de son imperméable. Les gouttes m’avaient paru agréables - rafraîchissantes.
Regarde-moi ce ciel … Il fait presque nuit en plein jour. Ça fait surnaturel.
Son ton avait changé lorsqu’elle s’était détournée, peut-être pour contempler le ciel qu’elle me décrivait. C’était trop dur à supporter. La soif me tenaillait : ma gorge était sèche comme le désert. Avant qu Bea arrive, j’avais fantasmé sur une Corona bien fraîche avec un quartier de citron vert coincé dans le goulot.J’avais senté les bulles sur ma langue, l’amertume du fruit. Mais maintenant qu’elle me parlait de pluie, je m’étais vu en train de sortir de la chambre - de m’enfuir comme un voleur. Je fonçais dans les couloirs de l’hôpital, je débouchais sur le trottoir. Je levais la tête vers le ciel violet noirâtre et j’ouvrais la bouche en grand, la laissais se remplir d’eau avant d’avaler une grande gorgée. Ma chemise d’hôpital imbibée me collait à la peau, mais je ne m’en inquiétais pas. L’eau dégoulinait sur mon menton, mes joues, mon cou. Je contemplais le sol, où des flaques se formaient dans l’herbe bien verte un peu plus loin ; je m’en approchais pour y tremper les pieds.
Bea s’était penchée vers moi, m’avait soufflé une odeur de menthe sur le visage, avait remis en place les oreillers sous ma tête avant de me donner un baiser sur le front. J’avais encore décelé une trace de vanille sur elle. Un parfum qui évoquait un gâteau sortant du four, ou une des bougies hors de prix qu’elle faisait brûler dans notre chambre.
Pour qui tu t’es parfumée ?
J’ai perçu la douce pression de sa chair contre la mienne quand elle s’est assise à côté de moi.
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