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EAN : 9782501171960
352 pages
Hachette Fictions (13/03/2024)
4.26/5   19 notes
Résumé :
« On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses de Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu’on se trompe de direction. J’ai découvert le navire en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Voici mon retour de lecture sur Dernier bateau pour l'Amérique de Karine Lambert.
Bruxelles, aujourd'hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans.
Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu'elle l'aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers.
Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, De Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis.
La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l'imaginer.
Dernier bateau pour l'Amérique est un roman très personnel qui m'a permet de relire la plume de Karine Lambert, que j'apprécie.
J'ai été touchée en plein coeur au début, quand elle nous explique que sa mère est morte, les sentiments qu'elle ressent..
Ayant moi même des rapports très compliqués avec ma maman, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce que j'allais ressentir lors de son décès. Et j'ai été rassurée, quelque part, de constater que je ne suis pas la seule à avoir une maman qui n'a jamais été aimante !
Cet ouvrage est très personnel, l'autrice nous livre ses sentiments, ses failles, ses faiblesses. C'est hyper touchant et j'avoue avoir été bouleversée par certains passages.
J'ai apprécié le fait que Karine Lambert reconstitue le passé de sa mère pour mieux la comprendre, et pour reconstituer, aussi, sa propre histoire. Elle m'a totalement embarqué avec elle.
Cet ouvrage a une construction très originale, comme un roman dans le roman. Il est intéressant de découvrir l'enquête de Karine, comment elle réussit à dérouler le fil de la vie de Germaine. Puis, peu à peu, l'histoire de Germaine prédomine.
J'ai aimé le contexte historique, la fuite de la Russie puis de la Belgique. Pas évident de savoir qui on est quand on fuit, encore et encore, surtout très jeune.
Dernier bateau pour l'Amérique est un magnifique roman, touchant, bouleversant et très bien écrit.
J'ai adoré et je sous le recommande avec un immense plaisir.
Ma note : cinq étoiles.


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"La musique est le territoire où rien ne nous sépare, où nous nous retrouvons dans notre humanité commune, même si nos chemins sont différents et nos vies éparpillées." -

"Dernier bateau pour l'Amérique", de Karine Lambert, est un roman qui m'a captivé et ému par sa profondeur narrative et son contexte historique poignant. L'histoire se déroule dans le cadre d'Anvers des années 40, une époque marquée par les tumultes de la guerre et la persécution des Juifs. Au coeur de ce récit se trouve Germaine Schamisso, une pianiste virtuose, dont la vie est bouleversée par la déclaration de guerre et l'invasion de la Belgique (et de la France), le 10.mai 1940.

La fuite désespérée de la Russie, où Germaine et sa famille vivaient avant de se retrouver à Anvers, est décrite avec une intensité qui m'a fait ressentir toute l'urgence et le désespoir de la situation. C'est un écho de la menace qui pèse sur les Juifs d'Europe et du monde - aujourd'hui la danger provient de l'extrême gauche et des nombreux représentants de la "France Insoumise " -, poussant ces personnages vers l'espoir d'une vie meilleure en Amérique. Leur voyage est un périple chargé d'émotions, de peur, d'incertitude, mais aussi d'espoir et de courage.

La structure narrative du roman est particulièrement intrigante, avec une mise en abyme qui présente un roman dans le roman. Cette technique littéraire offre une réflexion sur la narration et la réalité, invitant le lecteur à s'interroger sur la nature de l'histoire qu'il découvre. C'est Karine, la dernière de la lignée, qui essaie de reconstituer la vie de sa famille, tissant les fils du passé pour comprendre leur présent. La relation complexe entre Germaine et sa fille Karine, née dans l'après-guerre, est un fil conducteur tout au long du livre. Lambert traite leur lien mère-fille avec une finesse qui m'a ému, révélant les défis, les non-dits, et les joies de leur relation, tout en insistant sur les tensions et les malentendus qui les séparent.

Le style de Karine Lambert, à la fois délicat et évocateur, m'a permis de me plonger dans l'époque et les émotions des personnages. Chaque page tournée était une invitation à contempler la résilience et la quête de bonheur des protagonistes. Bien que le rythme du récit puisse parfois sembler inégal, chaque moment de grande intensité émotionnelle est un témoignage de la capacité humaine à surmonter les épreuves.

En somme, "Dernier bateau pour l'Amérique" est un roman qui célèbre le voyage, tant physique que métaphorique, et qui résonne longtemps après la dernière page. C'est une lecture inspirante et profondément humaine que je recommande chaleureusement. La musique, qui est un thème central du roman, est décrite comme un refuge pour Germaine, une source de confort et d'expression personnelle. Elle joue un rôle crucial dans sa capacité à faire face aux défis de la vie et à maintenir un lien avec sa mère, malgré les difficultés de leur relation.

L'histoire de Germaine est une représentation vivante de la lutte et de la persévérance. À travers les notes de son piano, elle exprime les tourments et les espoirs d'une époque troublée. La musique devient son langage, sa voix dans un monde où les mots sont souvent insuffisants. Elle trouve dans la mélodie la force de continuer, de se battre pour ses rêves et ceux de sa famille.

Le roman aborde également la thématique de l'identité et de l'appartenance. Germaine, en tant que Juive russe en Belgique, se trouve à la croisée des cultures, des langues et des traditions. Sa musique est un pont entre son passé et son avenir, entre la Russie et l'Amérique, entre la souffrance et l'espoir. C'est une quête d'harmonie dans un monde dissonant, une recherche de paix intérieure malgré le chaos extérieur.

"Dernier bateau pour l'Amérique" est aussi un hommage à la ville d'Anvers, à son histoire et à sa beauté. L'auteur décrit avec passion les rues, les canaux et l'architecture de la ville, la rendant presque un personnage à part entière dans le roman. Anvers devient le théâtre des adieux, mais aussi le point de départ vers une nouvelle vie.

Bonne lecture.

Michel,


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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"Dernier bateau pour l'Amérique" est à la fois un roman historique et un récit autobiographique très touchant : dans une narration virtuose entre les lieux et les époques, Karine Lambert livre son roman le plus personnel.

"On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses De Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu'on se trompe de direction. J'ai découvert le navire en deux temps. D'abord l'odeur de la fumée. Puis en arrivant sur le quai, l'immense coque noire et les trois cheminées rouges alignées. Il était sur le point de larguer les amarres. Valia a crié : « Attendez-nous ! »"

Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s'apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d'une famille d'émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens.

Bruxelles, aujourd'hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu'elle l'aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers. Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, De Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis. La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l'imaginer.

Je remercie @LaBelleEtoile et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman émouvant.

Comme un clin d'oeil à "L'Étranger" d'Albert Camus, les première lignes de ce récit autobiographique s'ouvre sur l'annonce de la mort de la mère de Karine, Germaine, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans. Malgré le ton laconique, assez détaché employé, ce décès va créer un manque qui sera l'élément déclencheur d'une enquête pour découvrir l'histoire des grands-parents de l'autrice ainsi que celle de leurs enfants.

La structure narrative bien maitrisée alterne entre passé, le temps du récit historique, et présent, le temps de la narration, celui de l'écriture du roman de Karine. L'enquête menée par l'autrice est en réalité une quête identitaire : grâce à ce récit dans le récit, comme une mise-en-abyme, elle nous livre l'histoire de sa famille en tentant de se l'approprier.

L'autrice dresse le portrait de sa mère pianiste, jeune fille passionnée de littérature et de musique, qui finit par sacrifier sa fille et ses aspirations de liberté pour satisfaire les attentes de son époux.

Ce que j'ai le plus apprécié c'est la partie américaine car presque tous les personnages (sauf la grand-mère de Karine) trouvent enfin leur place à New York où tout est possible grâce au rêve américain. le retour en Europe est synonyme de cette perte de liberté. Un roman poignant qui nous invite au voyage au travers les méandres de l'Histoire et de la mémoire familiale de l'autrice !
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Karine Lambert est une autrice belge. À la mort de sa mère qu'elle n'a pas vu depuis 20 ans, elle reçoit via Messenger un message de condoléances d'une cousine américaine perdue de vue depuis un demi siècle. Étrangement, ces quelques mots vont être déclencheurs d'une véritable quête à propos de sa mère : pourquoi celle-ci a-t-elle coupé tout lien avec sa famille, pourquoi n'a-t-elle jamais su aimer sa propre fille, qui a été cette femme dont le seul soucis était de plaire à son mari, qu'a-t-elle vécu pour être ainsi ?


Dans cet ouvrage, Karine Lambert prend le risque de se mettre à nu. Elle dévoile ses failles, ses blessures d'enfance, ses doutes. Elle alterne les chapitres la concernant, exposant ses questionnements, ses souffrances et ses joies et bien-sûr ses démarches et ses recherches pour reconstituer l'histoire de sa mère, et les chapitres racontant au plus près possible de la réalité la vie de cette petite Germaine née en 1930, 4e enfant d'une famille juive russe exilée en Belgique et qui, le jour de ses 10 ans, doit fuir le nazisme. Nouvel exil pour la famille, nouveau déracinement, après être restée cachée dans une ferme de nombreux mois, départ pour l'Amérique.
.

J'ai trouvé la démarche de l'autrice touchante et intéressante, ce besoin de connaître la jeunesse de sa mère pour peut-être mieux comprendre ses failles en tant que mère justement et peut-être réussir à lui pardonner cette enfance durant laquelle elle s'est sentie laissée pour compte. Cependant, j'ai ressenti une certaine mise à distance, sûrement un besoin pour ne pas se laisser submerger, mais qui m'a empêchée d'entrer pleinement en empathie avec les membres de cette famille à l'histoire complexe et blessée. Et je reste sur cette question : où était le père de Karine pendant son enfance ? Si elle a manqué d'amour maternel, qu'en est-il de celui de son père qui désirait tant un enfant ? Bien-sûr ce n'est pas le sujet du livre, mais je me suis beaucoup questionnée à ce sujet.
J'ai par ailleurs été très touchée de voir qu'une famille qui finalement n'a pas été touchée par les camps de concentration de près, s'est cependant retrouvée si abîmée et fragilisée. C'est un point de vue que je n'avais encore jamais vu abordé en littérature.
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La couverture, en soi, est une invitation au voyage ! J'ai pris bien volontiers le bateau pour l'Amérique et j'en ressors touchée. Deux époques et deux protagonistes pour découvrir l'histoire d'une famille marquée par les événements du XXème siècle.

Karine Lambert, romancière, apprend la mort de sa mère Germaine, qu'elle n'a pas vue depuis deux décennies. C'est la lettre de condoléances d'une cousine d'Amérique qui ravive en elle le désir ardent de comprendre qui était réellement sa mère, une femme qui n'a jamais su lui exprimer son amour, ni par les gestes, ni par les mots.
Tout commence en 1940 alors que Germaine Schamisso n'est qu'une jeune pianiste prodige, contrainte de fuir l'Europe avec sa famille...

Au fil de son enquête, Karine Lambert découvre l'histoire de ses grands-parents et de leurs enfants, esquissant avec sensibilité la vie que sa mère ne lui a jamais racontée.
Dans cette quête d'identité et de compréhension, l'autrice s'immerge dans une mise en abyme, écrivant sur sa famille pour mieux s'approprier sa propre histoire. L'alternance entre les récits de Karine et de Germaine/Jenny permet au lecteur de remonter aux sources de l'histoire familiale et d'en saisir toute la complexité.
L'autrice dépeint le parcours d'une jeune fille libre, passionnée de littérature et de musique, qui finit par sacrifier sa fille et ses aspirations pour satisfaire les attentes de son époux.
J'ai particulièrement aimé la partie américaine, où chaque personnage (excepté la grand-mère de Karine) trouve enfin sa place dans le monde : New York, le rêve américain, où tout est possible. Les moments liés à la musique illuminent le récit. le retour en Europe signe la fin de la liberté.

L'écriture est simple, poétique, précise, et donne vie à des personnages féminins attachants. Les figures masculines sont plutôt absentes, (hormis le père de Germaine, plein d'amour pour sa fille prodige). Pas de nouvelles de l'oncle, du père de l'autrice, alors même que celui-ci attendait avec impatience la naissance de son enfant. Néanmoins, cette omission n'entache pas la force du récit. Peut être, Karine Lambert écrira-t-elle un jour sur son père ?

Au final, un livre poignant et très personnel qui offre une réflexion profonde sur l'amour, la famille et l'identité, tout en nous invitant à voyager à travers les méandres de l'Histoire et de la mémoire familiale.
#DernierbateaupourlAmérique #NetGalleyFrance
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critiques presse (1)
Elle
20 mars 2024
Dans ce récit inventé, Karine ne cherche pas à remplacer la vérité par des fictions, mais plutôt à rendre hommage à la complexité des relations humaines et à la capacité de l'esprit à trouver la paix et la beauté dans l'inconnu. [...] Un récit poignant et palpitant.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
L'auteur, un aviateur, s'appelle Antoine de Saint-Exupéry. Il l'a écrit à New York au début de la guerre et illustré avec ses propres aquarelles. Elle sort "Le petit Prince" de sa poche, l'ouvre à la page qu'elle lit le plus. Elle connaît la phrase par cœur. " Il vaut mieux être moins sérieux pour apprécier le vrai sens des choses." Est-elle trop sérieuse ? Peut-on jouer de la musique sans être sérieux ? Probablement pas.

Le héros appréhende la solitude et l'absurdité de l'existence. Comme lui, elle s'interroge sur l'inconséquence du monde des adultes. Elle surinvestit son instrument pour ne pas laisser la possibilité à la peur de s'infiltrer.

Pourtant, ce Petit Prince aux boucles d'or qui parle à sa rose lui donne envie de croire à l'avenir.
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Ma mère est morte il y a un mois.
Je ne suis pas allée à son enterrement.
Vingt ans que je ne l'avais pas vue.
Elle ne m'avait jamais dit qu'elle m'aimait.
Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots.
Encore moins avec ses baisers.
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Pour les sortir de l'oubli, , je suis sourcier, paratonnerre, éponge. J'essaye d'être authentique. J'essaye de réduire au mieux l'écart entre légende et vérité. Je tente de dater avec précision les événements. J'explore les silences, j'appréhende les secrets. Le reste, je peux, je dois le fantasmer. Si je ne trouve pas de réponse factuelle à mes interrogations, je privilégie la dramaturgie de l'histoire.
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Si l'on avait été deux, le silence n'aurait pas pris toute la place. On aurait terrassé le chagrin et l'indifférence. Je ne peux m'empêcher de penser que cela aurait tout changé.
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Pour moi, Juif, cela signifie la terreur, l'horreur, le malheur. J'ai déjà quitté un pays à cause de toi, ma carrière de l'autre côté de l'Atlantique à cause de toi. Je ne suis plus le paquet que vous déplacez à votre guise. Je n'irai pas en Israël, je n'irai pas à New York, je n'irai plus où tu veux. Mon mari deviendra mon continent.
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Videos de Karine Lambert (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Lambert
À l'occasion de la parution de son nouveau livre "Dernier bateau pour l'Amérique" publié aux éditions La Belle Étoile, Karine Lambert nous confie ses habitudes de lecture et d'écriture.
Dans "Dernier bateau pour l'Amérique", à travers une narration virtuose entre les lieux et les époques, Karine Lambert livre son roman le plus personnel.
En savoir plus https://www.hachette.fr/livre/dernier-bateau-pour-lamerique-9782501171960
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