Tome 2 de la série Coliandro, l'un des policiers les plus bas du front de la fiction policière.
En 1991,
Carlo Lucarelli, prolifique auteur de roman noir de Bologne, fondateur de l'impressionnant « Groupe 13 » d'auteurs de romans policiers et assimilés, démarrait avec « Nikita » une petite série policière inhabituelle, dont le héros, l'inspecteur Coliandro, doit compter parmi les policiers les plus stupides jamais mis en mots. Raciste, bas du front, imbu de sa personne, et fondamentalement idiot, Coliandro est confronté dans ce second volume de la série, datant de 1993, à une sombre intrigue impliquant des organisations européennes de skinheads et d'idéologues d'extrême-droite, à Bologne comme il se doit...
« La blonde de l'assurance croise ses jambes et j'ai l'air d'un con quand elle me surprend, les yeux écarquillés sur ses cuisses. Elle porte une minijupe ultra-courte qui est remontée au ras de sa culotte quand elle s'est assise sur sa chaise pivotante, devant sa machine à écrire. Les femmes, on le voit bien, portent certaines choses précisément pour qu'on les regarde, alors... si on ne regarde pas, c'est pire. Une sorte d'offense. J'insiste donc. (...) »
« J'ai beau me casser la tête la seule chose qui me revient en mémoire c'est cette histoire de Français... il a aussi parlé d'un professeur... et puis il a dit autre chose que je n'ai pas compris mais qui a fait rire l'agent... Qu'est-ce que c'était ? Il faudrait le demander à... à qui, puisqu'ils sont tous morts ? Enfin... presque tous ! Bravo, Coliandro. Ma mère me répétait tout le temps qu'il faut manger du poisson parce que ça contient du phosphore, ce qui est excellent pour la mémoire. »
Certainement pas parmi les oeuvres les plus puissantes de Lucarelli, mais agréable et drôle, dans une tonalité souvent très grinçante.