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EAN : 9782081283220
271 pages
Flammarion (12/09/2012)
2.5/5   9 notes
Résumé :
Les philosophes ne traitent pas de la course à pied, et pour cause : le « paradoxe de Zénon », s'emploie à qualifier la tortue marcheuse et à disqualifier le vaillant Achille, pris dans la
folie prétendue de ses enjambées.
De Zénon jusqu'à aujourd'hui, le coureur aura donc été l'antiphilosophe par excellence, celui qui ne peut faire valoir
l'activité de son esprit, contrairement au marcheur dont la lenteur garantit la venue des idées et la possi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je me suis mis à la course l'année dernière et je m'y tiens avec beaucoup de rigueur. Mon objectif de l'année est de courir le marathon de New-York 2014 et je suis encore bien loin du compte.

Alors, lorsque je trouve un livre sur la course à pied, je me lance, espérant trouver un écho littéraire à ma nouvelle obsession. J'ai déjà bien aimé "Autoportrait de l"auteur en coureur de fond" de Haruki Murakami et je crois que je vais aller voir rapidement du côté de Echenoz.
En attendant, on peut dire que cet essai de Guillaume le Blanc, m'a fait beaucoup transpirer. Loin d'y trouver l'exaltation, j'ai peiné comme un damné. J'ai eu le sentiment à lire ces 42 petits textes, d'être pris 42 fois dans le 42ème kilomètre d'un marathon. Aussi fourbu, impuissant et dégoutté que je serais j'imagine si j'étais rendu aux derniers mètres d'une course interminable et sans but.

J'ai trouvé ce livre déplaisant au possible. Il m'a donné le sentiment d'être stupide, ne comprenant quasiment aucun des chapitres du livre, sauf les courts billets biographiques sur les coureurs de fond légendaires qui donnent au texte un petit coup de fouet utile quand le corps et l'esprit du lecteur de fond ne suivent plus.

Je n'ai pas su suivre le fil de la pensée de l'auteur, dépassé sans doute par le niveau du philosophe. Je manque sans doute encore d'entrainement...

Février 2014
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C'est la voix de Guillaume le Blanc qui, tout d'abord, m'interpella. Claire, gutturale, masculine, son intervention à la radio me transporta : un ton convaincant et rassurant, un sujet original, un milieu peu en vogue ; et je me revis, transportée par les transes de mes quelques kilomètres hebdomadaires… activité étrange aux yeux de certains de mes congénères mais sur laquelle je ne me posais jamais de questions… je cours… un peu… de temps en temps… bah, ça me défoule… d'explication, point !
Et puis, il est arrivé, rouge pétant, classe, plus épais que prévu et je m'y suis plongée. Pas passionnée, non, la plume de Guillaume Leblanc n'est pas de ces passions emportées ; disons plutôt, étonnée, dans l'expectative. J'avais eu beau chercher à anticiper en réfléchissant à la question, impossible d'imaginer la teneur de celle de Guillaume Leblanc.
Outre une culture littéraire et générale particulièrement charmante, la démarche est désarçonnante ; à croire que l'auteur de Courir cherche à prendre à rebrousse-poil un certain nombre de concepts communément établis… démarche proprement philosophique, me direz-vous, quasi-scientifique vous répondrais-je !
En effet, l'auteur n'a pas son pareil pour interpréter de façon toute nouvelle les fables de la Fontaine, et, notamment, celle du Lièvre et de la Tortue ; pour s'approprier les philosophies de Descartes ou de Spinoza ; pour expliquer sa démarche de coureur de fond ; pour transfigurer tout coureur en mélomane maladif (là, j'ai adoré le concept !) ou en nomade névrosé ; pour remarquer le caractère éphémère de l'idée, toute géniale qu'elle soit, lorsqu'elle est formulée dans la tête du coureur ; pour mettre en exergue une superbe galerie de coureurs, qui va de Zàtopek à Sarkosy, et qui ont su tantôt m'émouvoir, tantôt m'amuser.
Moins convaincantes peut-être, l'image du coureur-cyborg m'a un peu échappé et celle du coureur en tant que pur produit capitaliste m‘a laissée de marbre ; mais qu'à cela ne tienne, Courir m'a confortée dans ma démarche de petite joggeuse de dimanche… a su donner du sens à cette activité pour le moins extraterrestre pour certains (et moi la première). Moment de solitude extrême, il restera pour moi l'occasion d'observer avec amusement les tergiversations de mon esprit qui n'en finit pas d'essayer de contenir les pulsions instinctives d'un corps qui se veut plus en mouvement que jamais !

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Guillaume le Blanc est coureur de fond et philosophe, comme Hari Murakami est coureur de fond et romancier.
Le point commun : introduire la course à pied dans l'oeuvre (philosophique ou romanesque).
Nous voici donc ici en présence d'un traité sur la philosophie de la course en 42 chapitres et quelques centaines de lignes, repères biens usuels au marathonien.
La vertu magistrale de ce livre est de décortiquer, comme seuls savent le faire les vrais philosophes, cette activité humaine étrange qu'est la course. Tous ses aspects sont abordés, certains très philosophiques "je cours donc je suis", d'autres plus sociologiques "Foules sentimentales", d'autres plus historiques "deux anglais et les continents" ou futuristes "cyborg", quelques-uns franchement humoristiques "la passion de la bêtise".
On l'a compris ce petit traité de philosophie à l'usage des joggeurs, coureurs de fond, marathoniens, et autres arpenteurs de bitume est un très salutaire et instructif moment de réflexion sur le "courir".
Que d'interrogations et de questionnements utiles dans ce livre au ton jamais pédant ni académique.
La seule limite à l'exercice est qu'à mon sens il vaut mieux tout de même avoir quelque expérience de la course à pied (et de la philosophie) pour bien appréhender les apports considérables de ce livre très stimulant.
Vraiment de très beaux moments de réflexion et une analyse fine d'une activité humaine contemporaine bien peu interrogée en tant que telle.
Je recommande donc très vivement la lecture de ce livre et de chausser quelque chaussure de sport car comme le dit l'auteur "Dans la course, les pensées viennent avec une limpidité cristalline".
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Si vous n'êtes pas un fondu de course à pied, ce livre n'est pas pour vous, en revanche si vous ne dédaignez pas de réfléchir un peu en courant, si vous avez aimé « Autoportrait de l'auteur en coureur de fond » de Murakami, alors vous pourrez vous attaquer à cet ouvrage, comme on s'attaque à son premier marathon. En 42 textes et 195 mots (sic), l'auteur, marathonien et professeur de philosophie à Bordeaux explore « ce que courir veut dire » ou encore, « le plaisir de souffrir », voire « le sexe de la course ». Chacune de se méditations creuse un des aspects de la course à pied en général et du marathon en particulier. La prose est claire mais le propos peut paraître complexe. L'auteur nous fait partager ses deux passions mais peine parfois à se mettre à la portée du commun des mortels coureurs. C'est un livre qui se pratique par un entrainement quotidien davantage qu'il ne s'épuise d'une traite. C'est souvent ardu, parfois drôle toujours intéressant. A conseiller vivement aux passionnés.
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Fastidieux, mais heureusement court.
Me reste de la philosophie, comme en terminale, une vision de phrases alambiquées, de mots intellectualisants et de trois pages pour dire deux mots. Ce livre reste dans cette norme.
42 textes livrés pêle-mêle (mais il paraît que la philosophie est ainsi d'après l'auteur), avec cette conception à mon goût très mondaine, ne parlant des anonymes qu'au travers de parcours, courses et coureurs que la société a rendu prestigieux, généralisant (ou dogmatisant) à partir de quelques cas particuliers.
Bref, peu d'intérêt, dans les dernières pages, d'expériences vécues et partagées.
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critiques presse (2)
NonFiction
26 novembre 2012
Partant de son expérience de philosophe autant que de coureur, l’auteur aborde ce qui pourrait devenir à terme une véritable philosophie de la course à pied.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Liberation
08 octobre 2012
Course comme poison, comme remède, pouvoir, dépossession, sexe, mortification, pesanteur et grâce, «art de la lenteur»… On ne saurait indiquer toutes les pistes qu’ouvrent les expérimentations présentes dans Courir.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les spectacles les plus consensuels laissent le monde inchangé, ne remettent nullement en question les fonctions de domination les plus criantes, les servitudes les plus accomplies. Ils procurent aux petits l'illusion de participer à la comédie des grands.
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L'ultime conquête qui demeure semble être la conquête de soi. Les Amériques sont découvertes, les Indes aussi, mais soi est à investir.
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Videos de Guillaume Le Blanc (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Le Blanc
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Sandra Laugier Guillaume le Blanc Judith Revel Patrick Savidan
En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport. Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'Institution François d'Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.
Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.
#philomonaco
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