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EAN : 9782268080437
152 pages
Les Editions du Rocher (20/08/2015)
2.1/5   10 notes
Résumé :

Finalement, il n'y a toujours eu que nos étés...

J'avais envie de te raconter ce que tu sais déjà. Nos semaines plein soleil, les jours et les nuits où nous n'en faisons qu'à notre fête. La légèreté des petits matins, la plage des Mouettes, les baignades, les terrasses ombrées, les caresses sous l’œil de la lune.

Après, il sera trop tard. La lourdeur des feuilles mortes écrase la douceur des choses. Écrire, ce devrait être ça. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Attirée par la douceur et la beauté de la couverture du roman qui sentait si bon l'été et par le résumé qui laissait présager une jolie lecture, quelle ne fut pas ma déception!

Je pensais embarquer dans une belle histoire d'amour sur fond du tube "un été de porcelaine" chanté par Sophie Barjac, bercée par le bruit des vagues, imaginant déjà le contact du sable chaud et l'odeur de crème solaire flottant dans l'air.

Le sable a malheureusement été remplacé par des galets sur lesquels on étend sa serviette de bain. Aïe! Ça fait mal! Mais moins que le style et la plume de l'auteur. Je me suis ennuyée ferme dès le début de l'histoire.

Le roman est construit comme un journal intime. le narrateur s'adresse à sa compagne.

Ce sont les vacances d'un couple au bord du Lac Léman. Couple que j'ai trouvé hautain, froid et impersonnel tout comme les mots de l'auteur. Mots qu'il trouve drôle de détourner, week-end devient "ouiquende" et tee-shirt "ticheurte" etc....

Le narrateur est divorcé, il parle de sa petite fille de 10 ans, Louise, qui lui manque.
Il raconte des bribes d'histoires de famille, des moments tristes et des drames sensés provoquer en nous de l'empathie mais c'est raté, du moins en ce qui me concerne.

Nous avons le droit au récit de ses conquêtes passées, de ses préférences pour les grandes et belles femmes à la taille mannequin.

On sent nettement dans le roman son aversion pour les femmes bien en chair quand il les voit débarquer sur la plage. Certaines de ses répliques sont virulentes, discriminatoires et méchantes telles celle-ci :

"Une bande de filles déboule en force et en poids. Elles sont une quinzaine. Je les baptise « le gang des surcharges pondérales ». Méchanceté qui te fait rigoler. Il n'y a plus qu'elles et leurs kilos en trop sur la plage. Nos yeux sont en souffrance ; nos oreilles aussi."

Le narrateur paraît assez imbu de lui-même, égoïste, méprisant, regrettant le temps du snobisme sur les plages.

"Le « gang des surcharges pondérales » tente de vider le lac en batifolant. Autour de nous, les serviettes s'alignent. La lourdeur est partout. Les chairs laides et tatouées débordent des maillots. Ça braille, ça joue au ballon. La plage se transforme en terrain de foot. Les rejetons du Village Vacances ont remplacé au bord du lac les silhouettes apprêtées de mon enfance. le snobisme n'est plus une idée neuve. On peut le regretter."

Le personnage masculin est juste un mâle hautain et inintéressant partagé entre son attrait des actrices et sa compagne qu'il a choisie comme on convoite un objet de luxe, une poupée à qui il offre de la lingerie en dentelle dont il se plaît à citer les grandes marques comme si il les découvrait pour la première fois.

Rien n'est innovant ni passionnant dans ce livre. Leur "dolce vita" réinventée c'est le récit de leurs journées de bronzage au bord du lac, à nager, à fantasmer sur la plage devant une toute jeune fille qui se dévêt. Les soirées en terrasses, les nuits à faire l'amour après l'ivresse sur fond de play list de musique ou de film porno. C'est aussi une suite de noms d'actrices, d'auteurs littéraires et de chanteurs.

Un roman d'été au sable refroidi, inutile, au goût amer et sans poésie où tout pue le snobisme, l'ironie et la superficialité. Et un auteur à qui je dis adieu, avec ou sans ses espadrilles.

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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et son opération Masse critique (vraiment une belle initiative et idée) ainsi qu'aux éditions du rocher pour ce livre. Je ne connaissais pas Arnaud le Guern avant d'avoir ce livre entre les mains. Ce fut donc une découverte. Ce qui m'avait plus, au départ, c'était la quatrième de couverture qui promettait une belle histoire. Puis la couverture et ce titre « Adieu aux espadrilles » qui nous rappellent les mois d'étés, ont fini par me convaincre.

Le résumé du livre sera court, nous avançons ici dans le récit de l'auteur qui nous raconte ces vacances d'été. Qui nous raconte ces goûts personnels et ses idées sur la vie. Sa fille Louise sera également très souvent mentionnée. C'est un roman que je qualifierais plus d'un recueil de souvenirs intimistes.

Je dois avouer que je suis assez déçue par ce livre et ce pour plusieurs raisons. La première est que ce livre est un bouquin très personnel sur l'auteur nous parlant sans contraintes de ses souvenirs, que parfois, l'on se sent de trop. de plus, sur certains passages, notamment ceux se déroulant sur la plage, l'auteur va casser et de manière très crue et limite insultante les personnes aux alentours. Bien sûre, chacun à le droit à son opinion, mais les termes employés étaient mal choisis. Un point positif cela dit, lorsque l'auteur parle de sa fille Louise, il se dégage véritablement beaucoup d'amour et de tendresse, et j'ai beaucoup aimé la lettre qui lui est adressée. le livre est court et ce lit facilement.

Vous l'aurez compris, ce livre ne m'a guère convaincue et emballé et je ne le recommanderais pas.
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J'ai recu ce livre via Masse Critique. Je ne m'attendais pas du tout à ce style. Dès le début, on a l'impression de lire un texte qui ne nous est pas destiné, d'être un peu voyeur. J'avais l'impression d'avoir pris le journal intime de quelqu'un et de le lire.
Ce livre est très très descriptif, trop même. Les phrases sont courtes et le style particulier.
Je suis loin d'avoir accroché, je ne le lirai pas une seconde fois et ne le recommanderai pas. Ce n'était vraiment pas mon style.
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« Enlacés, nous laissons infuser une unique certitude: l'été, c'est l'amour une fin d'après-midi, au retour de la plage, nos corps fatigués de n'avoir rien fait, sinon nager, lire et bronzer. »
Prends garde à la douceur des choses. S'il n'avait été déjà pris par Raphaëlle Billetdoux, ce titre aurait parfaitement convenu à ce bref roman qui fleure bon la légèreté, l'insouciance des périodes estivales, la nostalgie des beaux jours, mais qui au final est plutôt au chant de désespoir, une ode à la vie perdue et qui ne reviendra jamais, même si « les villas conservent encore les traces du monde d'avant ».
Le narrateur, écrivain en veine d'inspiration, à moins qu'il ne soit un procrastineur invétéré, passe ses étés dans une villa familiale sur les bords du Léman. Après avoir beaucoup papillonné et goûté aux relations sans lendemain avec les femmes « qui avaient dans les yeux l'éclat des bulles de champagne qui pétilleraient sous peu. », il croise Mado, une étudiante en histoire de 20 ans, spécialiste de l'antisémitisme français, qui accepte de partager un bout de sa vie. Malgré les félicitations du jury pour son mémoire de DEA, elle ne sait pas de quoi son lendemain sera fait et entend partager ses dernières heures d'insouciance avec ce jeune dandy obsédé par Lindsay Lohan. Il sera cependant fait beaucoup plus état d'autres actrices tout au long du récit, la Romy Schneider des films de Sautet – qui a sûrement servi à prénommer l'enfant de 1979 – Sophie Barjac ou encore Sonia Petrova et Jacqueline Sassard, oubliées depuis bien longtemps.
Les nostalgiques auront du reste l'occasion de se régaler de ces références cinématographiques, musicales et littéraires. La bande-son du livre mêle les jazzmen Monk, Miles et Mingus, Ferré et Nougaro ou encore Barbara, même si l'on pense souvent à Souchon.
Les romans que l'on découvre sont signés par Dorothy Parker, Dominick Dunne ou encore Régine Deforges qui débute avec La bicyclette bleue sa grande fresque historique. Mais là encore, on pense plus à Chardonne, Morand, Paul-Jean Toulet (dont la biographie rédigée par Frédéric Martinez s'intitule justement Prends garde à la douceur des choses) ou encore Pierre de Régnier.
Si la belle Mado, dont « la légèreté des parures est la signature de l'été » s'amuse de ces références, on sent davantage de gravité chez le narrateur qui aimerait tant inscrire son nom à la suite de cette prestigieuse lignée. Pour ce faire le dandy invente quelques néologismes ticheurtes, ouèbe, ouiquendes, coquetèles, et s'imagine dans une BD de Loustal… Encore un effort et le passé sera définitivement son avenir.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Commençons par remercier Babelio et les éditions du Rocher, pour m'avoir permise de découvrir ce joli roman d'Arnaud le Guern.

Le titre : Adieu aux espadrilles suivi de la première de couverture nous laisse envisager un parfum de soleil de d'été .

Dès les premières lignes ont est plongé dans l'univers poétique de l'auteur, les mots chantés et dansés tout au long du roman nous transportent dans cette histoire d'amour.
Une histoire d'amour d'un homme et une femme avec un passé bien à eux mais qui arrivent à ce retrouver le temps d'un été tellement attendu.
Une passion qui fait rythmée amour', hystérie, jalousie, maladie, famille, légèreté, volupté....
Un mélange très agréable je me suis délecté de ce roman dont on referme avec le sourire.
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critiques presse (1)
LeFigaro
08 octobre 2015
Le roman cinématographique d'une dolce vita hors du temps.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’ai esquissé tes boucles qui, au soleil, prennent des reflets blonds. Suivi la ligne de ton front, l’invisible cicatrice au-dessus de ta paupière gauche, le bout de ton nez, ta bouche. J’ai caressé ta nuque, ton cou, tes épaules sculptées par la danse et la gymnastique. Embrassé tes seins aux pointes sombres, tes hanches, ton ventre, tes reins, ton cul, tes cuisses, jusqu’aux fines attaches de tes chevilles, à
la cambrure de tes pieds.
Tes soupirs faisaient écho à ceux d’Adrianna et Sandy. Les filles jouissaient l’une sur l’autre. Tu t’es enroulée autour de moi alors que Mélanie Coste faisait son apparition.
Il n’y a pas plus belle actrice porno. Ta main a tenté de me détourner d’elle. Mélanie ôtait sa robe noire. Vous possédez la même nuque, le même dos, des fesses identiques.
Mélanie semblait inquiète. D’un souffle cavalier, tu as protesté : « Tes caresses me rendent folle… » J’ai oublié Mélanie, j’ai glissé sur toi. Nous n’avons pas vu la fin du film. C’est une habitude. Ta jouissance avait un parfum de soleil, de nuit et de Monoï.
Ne pas se méprendre, l’été ne se réduit pas à Une nuit au bordel, à l’amour au mois d’août. Nous ne sommes ni juillettistes ni aoûtiens. L’été n’est pas les congés payés ou les RTT. Beurk. L’été, Évian devient le palace de nos envies.
La ville balnéaire prend la forme de nos intimes virées. Dix minutes de déambulation paresseuse autour des Clématites. D’un côté, la plage des Mouettes, les Cygnes ; de l’autre, la rue Nationale. Ne jamais quitter, surtout, les bords du lac. L’été, c’est une certaine idée de la dolce vita : petits luxes, alcools et volupté. (p. 16-17)
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Tu te lèves, réajustes sur tes fesses l'étoffe de ton maillot. Je me laisse guider par le balancement de tes hanches, avant de te précéder dans l'eau.
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À côté de moi, le chat Pablo et les feuillets de mes flâneries d'été. Dans quelques mois, dans quelques années, tu les liras. Ils sont pour toi. Un baiser, un câlin, un mot dit à ton oreille. Des bribes de toi, des lambeaux de moi.
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Pas de nuages menaçants, tout est bien. Tu sors ta serviette, la déplies sur les petits galets. Tu dénoues les lanières de tes sandales, avant de faire glisser les bretelles de ta robe. Le soleil se pose sur toi, câlin inaugural. Tu t’allonges en équilibre sur les coudes. Ton regard se perd sur la surface de l’eau. Tu ôtes le haut de ton bikini. Tes seins braquent les rayons chauds. La plage est quasi vide. Bobonnes et ventripotents ne l’envahiront qu’à l’heure du goûter.
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"Fiancée" est un jolie mot qui incite aux plus belles sorties de route.
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Videos de Arnaud Le Guern (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnaud Le Guern
Emission a découvrir sur : https://www.web-tv-culture.com/emission/arnaud-le-guern-une-jeunesse-en-fuite-51339.html
D'Arnaud le Guern, on pourrait dire que c'est un poète, un doux rêveur, une sorte de dilettante. Lui-même se qualifie comme un flâneur littéraire. Une chose est sûre : les mots, l'écrit, la littérature font partie intégrante d'Arnaud le Guern, sont sa raison d'être, une sorte de respiration. Arnaud le Guern connaît bien les écrivains, ses confrères, ses consoeurs puisque lui-même évolue dans le monde de l'édition. On doit à Arnaud le Guern trois romans mais aussi des ouvrages biographiques consacrés à Roger Vadim, Jean-Edern Hallier, à Paul Gégauff ou encore Frédéric Beigbeder. Ici, c'est le romancier qui nous intéresse, le romancier Arnaud le Guern dont nous avions déjà été séduit par l'écriture sensible dans ses précédents romans « le souffre au coeur » et « Adieu aux espadrilles ». Il récidive avec ce nouveau titre aux éditions du Rocher « Une jeunesse en fuite ». Ici, dans cette histoire, le narrateur, qui n'est autre que le romancier, vient passer quelques jours de vacances dans la maison de famille en Bretagne chez ses parents. Dans cette maison, sur cette plage, dans ces paysages qui l'ont vu grandir, les souvenirs affluent, les souvenirs de son adolescence. Une adolescence marquée par la guerre du Golfe à laquelle son père pris part en tant que médecin militaire. Dès lors, la grande histoire se télescope avec l'histoire familiale. Dans ce roman, Arnaud le Guern évoque la guerre du Golfe des années 90 mais tout ce qui en a découlé, jusqu'aux attentats des années 2015-2016 qu'a connus la France. Il évoque également les relations familiales, la difficulté parfois de se dire que l'on s'aime, de se dire que l'on tient aux autres entre parents, enfants, frères et s?urs et enfin Arnaud le Guern évoque l'enfance, l'adolescence et les souvenirs qui y sont attachés. Même si le roman est très largement autobiographique, chaque lecteur pourra s'y retrouver avec ses propres souvenirs d'adolescence, ceux qui forgent, ceux qui construisent l'être que l'on devient plus tard. Voilà un de mes coups de c?ur de cette rentrée littéraire de janvier 2019. Une écriture d'une grande finesse, d'une grande délicatesse, d'une grande sensibilité. C'est une petite pépite que ce nouveau roman d'Arnaud le Guern, « Une jeunesse en fuite » aux éditions du Rocher.
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