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Voltaire mène l'enquête tome 9 sur 13
EAN : 9782709659680
280 pages
J.-C. Lattès (08/03/2017)
3.88/5   26 notes
Résumé :
Voltaire rentre d’un an d’exil en Lorraine, mais les Parisiens, peuple frivole, l’ont oublié : Les Lettres philosophiques, c’était l’année précédente, ils sont passés à autre chose. Aux grands maux les grands remèdes ! Notre philosophe décide de se refaire une réputation par la défense de belles causes. Le hasard place sur sa route une servante pendue pour vol qui s’est réveillée sur la table de dissection d’un chirurgien. Il faut l’innocenter, ou bien la justice du... >Voir plus
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Voltaire revient dans la capitale après un an d'exil en Lorraine , près a assumer sa gloire philosophique .Hélas 3 fois hélas ces ingrats de Parisiens l ont oublié le sort parfois taquin lui réserve la surprise de devoir sauver une pendue ressuscitée , et sa Jeanne d 'Arc menacée d un nouveau bûché Retour de notre François -Marie plus sautillant , sarcastique , ricanant , égoïste et génial que jamais entraînant son Émilie toute froufroutante et contrariée , son Linant toujours goinfre dans le tourbillon de ses intuitions et éditions frauduleuses , toujours pisté par le commissaire Héraut pressé de l Embastiller et de lui piquer sa marquise. Après quelques bouquins un peu faibles ( à mon humble avis ) comme pour le juge Ti F.Lenormand revient aux fondamentaux j 'ai retrouvé la folie , l humour déchaîné , la fraîcheur de ( par exemple ) " la Baronne meurt à 5 heures " , et il n est pas si facile surtout à partir d un personnage réel de le ramener à la vie un bon , un excellent Frédéric L. même si le dénouement est un peu faiblard mais j ose le dire ce n est pas ici le principal
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La Feuille Volante n° 1206
Ne tirez pas sur le philosopheFrédéric Lenormand – JC Lattès.

Ah, ce Voltaire, toujours aussi inénarrable ! Nous sommes en 1735 et il revient à Paris après un an d'exil volontaire en Lorraine chez Mme du Châtelet. La publication l'année précédente des « Lettres philosophiques » où il vantait l'esprit de liberté qui soufflait en Angleterre et par conséquent où il dénonçait implicitement l'intolérance des institutions française, lui avait valu une condamnation par le Parlement, mais, contrairement à ce qu'il espère, les parisiens l'ont complètement oublié ce qui constitue à ses yeux un crime de lèse-philosophe inacceptable. L'exil, il l'avait déjà connu dix ans plus tôt, en Angleterre notamment, et même s'il en avait eu quelque agrément, il lui tardait de retrouver Paris. Il fallait donc qu'il existât à nouveau et pour cela il était capable de tout ! Comme la fortune sourit aux audacieux, il rencontre une famille de Huguenots spoliés par des moines et qui demande son aide ! Eu égard aux sentiments que Voltaire nourrit à l'endroit de l'Église catholique, l'occasion est trop belle. Las, ce dossier est trop administratif et on transigera. Il ne se prête guère aux grandes envolées lyriques et aux considérations personnelles si prisées de notre philosophe, et puis on n'en est pas encore à l'affaire Callas, ce sera pour plus tard (1762). Éternel valétudinaire et toujours désireux de s'intéresser aux progrès de la médecine, il se rend chez un taxidermiste un peu chirurgien mais aussi empailleur d'être humains, amateur de cabinet de curiosités, qui s'apprête à momifier le corps d'une malheureuse soubrette pendue la veille… pour vol de culottes ! Or, le bourreau ayant mal fait son office, elle vit encore et se réveille sur sa table de dissection. Il n'est donc plus question, pour l'homme de l'art, de lui faire rejoindre sa collection, comme il en avait l'intention. Comme il s'avère que la suppliciée ayant été condamnée pour un délit qu'elle n'avait pas commis, elle était donc victime de l'arbitraire. Voltaire tient là son affaire : Il va pouvoir revivre !
Lors de son exil volontaire au château de Cirey, Voltaire, avait noué des liens intimes avec Mme du Châtelet, une femme de sciences d'une grande valeur intellectuelle, que notre philosophe encouragea dans ses études sur les mathématiques. Il la retrouve, évidemment, lors de son retour dans la Capitale et, à la suite d'un pari un peu stupide avec elle, est dans l'obligation de poursuivre cette enquête judiciaire où il est amené à fréquenter la police et les ecclésiastiques qu'il n'aime guère et les marquises qu'il prise beaucoup plus, pour dénouer les fils un peu compliqués de cette affaire où il est question de cuillères dérobées, de fausses lettres de créances et de morts bien suspectes.
J'ai apprécié d'arpenter les rues et les quartiers de ce Paris du XVIII° siècle grâce à l'auteur et d'en apprendre davantage sur l'origine d'expressions datant de cette époque comme par exemple « faire des économies de bout de chandelles ». Comme toujours (cette chronique parle depuis de nombreuses années des romans de Frédéric Lenormand), j'ai eu plaisir a retrouver le style alerte de l'auteur et ses livres me procurent toujours un agréable moment de lecture. J'aime beaucoup son humour et la façon qu'il a de l'exprimer. C'est savoureux ! Si on en croit les appendices, cette histoire de pendaison avortée serait réelle et même si l'auteur, quelque peu facétieux, nous donne à voir un Voltaire qui ne l'est pas moins, j'ai bien aimé, comme toujours, le rencontrer sous la forme d'un enquêteur génial. J'ai ri de bon coeur aux répliques que Lenormand attribue à notre philosophe autant que les situations dans lesquelles il le met. Après tout, faire de l'auteur de Candide le héro d'un roman policier, pourquoi pas ? Et n'est-ce pas le rôle d'un philosophe des Lumières de se pencher sur le sort de l'humanité ? D'ailleurs, plus tard, il se consacrera effectivement à cet aspect de la société, imprimant sa marque dans le domaine judiciaire (Affaires Callas, Sirven, La Barre, Montbailli, Lally-Tollendal).

C'est vrai après tout, ne tirez pas sur le philosopheVoltaire puisque, à l'instar du pianiste de saloon d'Oscar Wilde, il fait ce qu'il peut pour exister, pour qu'on ne l'oublie pas parce qu'il veut surtout qu'on parle toujours de lui. Apparemment ça marche toujours !



© Hervé GAUTIER – Janvier 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Ce tome ne m'a guère plu. L'humour y est mais je n'ai rien compris à l'enquête.
La séparation De Voltaire et sa marquise était intéressante mais pourquoi mettre Tamaillon au milieu de tout ça ?
Tant pis c'est lu. J'espère que le dernier tome Mélodie pour un tueur sera dans la même veine que les autres tomes, dynamisme, humour et références.
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Après un « Docteur Voltaire et Mister Hyde » en très nette demi-teinte, j'ai eu le plaisir de retrouver dans cet opus toute la verve de l'auteur. L'exil en Lorraine du philosophe ayant pris fin, il revient à Paris pensant être accueilli par une foule en délire scandant son nom. Il doit vite déchanter et reconnaître qu'il a été injustement oublié. En 1735, les Parisiens se passionnent plus pour ce qui se passe en place de Grève, où les billets s'arrachent pour les emplacements avec bonne vue lors des exécutions publiques, le prologue nous relatant avec un humour particulièrement cynique celle d'une servante accusée d'avoir volé ses maîtres.

Forcé de se réinventer pour ne pas attirer de nouveau les foudres des autorités à son encontre en raison d'écrits sulfureux, il ouvre boutique et se lance dans la défense des opprimés. La seule affaire qui trouve grâce à ses yeux, opposant une famille de huguenots à un éminent membre de l'église, s'annonce intéressante par la réjouissante perspective de « navrer un ecclésiastique » mais fort indigeste de par la somme de règlements légaux et actes notariés à compulser.

Pour changer les idées de l'écrivain, le fidèle abbé Linant l'emmène visiter le musée de curiosités anatomiques du sieur Hérissant, taxidermiste de son état. Quelle n'est pas leur surprise à tous d'assister au réveil d'un des cadavres promis à la dissection. La miraculée n'est autre que la pendue du prologue, que les mains peu expertes d'un apprenti bourreau maîtrisant mal l'art des noeuds n'ont pas totalement envoyée dans un autre monde ( histoire véridique d'après les notes de fin ).

Devant l'injustice que constitue à ses yeux cette condamnation, Voltaire se fait fort d'assurer la sécurité de la demoiselle afin qu'elle n'ait pas droit à une deuxième séance définitive, et de prouver que le bourgeois plaignant n'était pas exempt de reproches. Il se lance dans une enquête rapidement jalonnée de décès peu naturels qui provoquent l'entrée en scène inéluctable de l'incontournable lieutenant de police René Hérault, flanqué de son adjoint Tamaillon.

Émilie, la charmante marquise du Châtelet, dont le frère est impliqué dans l'affaire des huguenots contre l'église, est provisoirement un peu en froid avec son « bon ami » l'écrivain/philosophe/enquêteur. Elle fait équipe avec la police - ce qui n'est pas pour déplaire à Hérault qui ne désespère pas de la détourner de la philosophie -, pour défier Voltaire dans la résolution des meurtres.

Le récit est une succession jubilatoire de bons mots et de scènes burlesques, toujours dans un esprit vaudevillesque cher à Frédéric Lenormand. Cet épisode est très réussi, bien rythmé par les savoureuses répliques d'un Voltaire en grande forme, bien secondé dans cet exercice par les autres protagonistes. Je peux juste regretter la présence intermittente de la marquise mathématicienne.
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C'est bien de cela dont il est question : soyez indulgent avec le philosophe il fait ce qu'il peut, comme les pianistes dans les saloons de l'Ouest américains « Please don't shoot the pianist. He is doing his best ».
L'auteur a su utiliser les défauts (pingrerie, goût des honneurs) les qualités (son impertinence, son aversion pour le fanatisme religieux), la vie privée (sa liaison avec Emilie du Châtelet) pour écrire ce livre. L'enquête est un prétexte pour une balade avec Voltaire dans le 18e siècle.
1735 : La place de Grêve : les curieux s'attroupent. On va pendre une femme, une servante qui a volé les effets de son maître. C'est un spectacle recherché : on paye pour pouvoir accéder aux balcons qui permettent de voir le noeud coulant sur le cou du condamné.
Voltaire est autorisé à revenir à Paris après un an d'exil. En effet, il a publié en 1734 « les lettres philosophiques » où il loue la tolérance et la liberté anglaise. Cela a fortement déplu au gouvernement qui le prend comme une critique. Il ne peut plus se permettre d'écrire des pamphlets.
« On voulait faire de lui le Charles Perrault des Lumières ! Comment se résigner à passer des lettres philosophiques aux aventures de Ouin-Ouin le canard platonicien ».
Il continue son oeuvre philosophique à travers des manuscrits dont on fait savoir qu'il s'agit de fantaisies privées non destinées à la publication et qu'on lit aux amis et visiteurs qui en répandent les passages les plus féroces (exemple La Pucelle où il met tout le mal qui pense de ses contemporains). Seulement, tout le monde l'a oublié. Il cherche désespérément quelques déshérités à défendre afin de renouer avec la célébrité.
Il trouve la famille d'Alas, des Huguenots en bisbille avec un ecclésiastique (eh oui ça nous rappelle l'affaire Calas, 1761). Seulement, le dossier en question est d'ordre administratif, rien qui ne permette de grandes envolées lyriques. Mort d'ennui, il se rend chez un taxidermiste qui dissèque les corps humains. On y retrouve notre servante, dont le noeud coulant approximatif n'a pas réussi à lui ôter la vie.
Voltaire espère avoir trouvé une cause désespérée. Bon elle est menteuse, cleptomane … pas facile de la faire passer pour une pauvre victime.
C'est un roman divertissant de très bonne qualité.


Lien : https://chrisylitterature.jo..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Voltaire se demanda où allait la justice avec ces bourreaux ennemis de la peine de mort. Peut-être finirait-on par abolir ce supplice, à moins que quelqu'un ne s'avise d'inventer une machine qui remplirait cet office à leur place. Il balaya cette idée ridicule. Jamais l'avancement des sciences ne servirait la cruauté humaine, cela remettrait en cause des traités entiers qu'il écrivait sur les bienfaits du progrès.
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Vrai philosophe, renommée internationale, s'occupe de son prochain avec patience et dévouement. Très connu pour la réalité de ses dons, vingt ans d'expérience, capacités étonnantes. Défense contre les forces de l'obscurantisme, méthodes à la pointe du progrès, puissante Lumière à l'effet garanti !
Quels que soient vos problèmes, contactez vite ce Grand Philosophe Compétent. Victoire sur la peur. Abandon des préjugés. Succès contre l'arbitraire. Traitement rapide de tous les interdits moraux. Aide au retour du bonheur, même dans les cas désespérés. Assistance rapide et honnête.
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René Hérault suivit ce mouvement depuis le balcon de son donjon le plus élevé en songeant à l'augmentation des primes de risque. Il ne fut pas surpris de voir un bonhomme à perruque sautiller près du convoi, un mouchoir parfumé sur la bouche : les grandes calamités s'accompagnent toujours d'une apparition de Belzébuth, démon des mouches et de la corruption des chairs.
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Le prêtre était vétu d'une pélerine sombre et d'un petit tricorne à ruban mauve. Il avait le visage carré, sans aspérité,les yeux écartés, enfin un homme qui s'était engagé dans la carrière ecclésiastique par souci d'assurer son bien-être et sa tranquillité, pas ennemi d'un petit à-côté lucratif à condition de ne point mettre en péril les deux idéaux susmentionnés.
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La non-visite de l'Opéra allait de mieux en mieux, cela bouillonnait du côté de la présidente. Elle avait pensé que la pratique de la philosophie serait une succession de turpitudes, de vices et de luxure, mais c'était juste un festival de crimes.
Quant à Voltaire, il commençait à se demander si le fantôme de sainte Geneviève n'avait pas décidé de faire le ménage dans les couvents et abbayes placés sous son patronage. On ne pouvait faire un pas dans ces communautés sans marcher sur des cadavres, c'était la Saint-Barthélemy des chasubles.
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Vidéo de Frédéric Lenormand
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