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EAN : 9782812202551
RAMSAY LITTERAT (31/08/2021)
4/5   4 notes
Résumé :
Paris, mai 1968, la révolution étudiante est dans la rue. France Kasischke, franco-américaine, fille d'un médecin français et d'une féministe newyorkaise disparait.
Paris, 2020, Louis Ferrier, ancien prof d'Histoire, divorcé sans enfant, vit avec son chien une retraite insipide. Un matin, dans le journal Libération il découvre un article consacré à Mai 68, illustré par une photo. Il y reconnaît France, alias Frans, son premier amour. Son passé remonte à la su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Que sont devenus nos idéaux de mai 68, et nos amours de jeunesse ? A l'occasion du cinquantenaire, Louis, un prof d'histoire en retraite, tombe sur un article commémoratif dans Libération et sur la photo qui l'illustre, il reconnaît Frans, cette Franco-américaine qui avait subitement disparu peu après leur amourette.
Vivant seul avec son chien Macron qu'il rebaptise à chaque changement de président de la république (il s'est donc successivement appelé Sarko, Hollande, puis enfin Macron) et s'emmerdant un peu, il ne va plus avoir qu'une obsession : retrouver Frans.
Macron quant à lui, n'en a rien à faire du passé, il ne pense qu'à se gratter la couenne, à s'asseoir sur ses roubignoles, à balayer le sol avec sa queue, un “stoïcien, le Marc Aurèle de la gente canine” ou à “lâcher quelques pets odorants de sa composition”.
Mais ne nous égarons pas et revenons à notre anti-héros, un lâche qui ne s'était engagé dans le comité Vietnam de la fac de Nanterre que pour séduire sa belle et alors que ses potes du comité cassaient du flic, il prenait la tangente, ainsi, cinquante ans plus tard, il avait une dentition à peu près potable !
Qu'est devenue Frans ? Faut-il remuer le passé au risque de déchanter ?
Eh ben non, je ne vous dirai rien de plus. Les adeptes de l'humour de Florent Oiseau, Stéphane Carlier ou J.M. Erre devraient aimer. Les nostalgiques de mai 68 aussi ainsi que les profs qui écrivent au marqueur indélébile sur les tableaux numériques pour se venger de là où nous amène le progrès.
J'ai juste repéré 2 fautes de conjugaison avec l'impératif.
Belle découverte.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge ABC 2022-2023.
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J'avoue, quand j'ai lu les premières pages, je me suis dit : " Mais qu'est-ce que c'est que ce vieux con ? Et comment peut-on avoir l'idée d'en faire un personnage principal ?"
J'imagine que c'était l'effet voulu parce que très vite j'ai commencé à sourire. Selon l'adage qu'on est toujours le con de quelqu'un, j'ai réalisé que j'étais souvent d'accord, ou pas loin de l'être, avec ses réflexions sur le monde actuel. Bref, j'étais mûre pour être touchée au coeur par ce grand-père grognon et solitaire qui part à la recherche de son premier amour et de sa jeunesse.
Si, comme moi, vous aimez quand la nostalgie pique un peu et si, comme moi, vous préférez en sourire, ce bouquin est fait pour vous.

#Frans68 #ChristopheLeon #Ramsay #lecture #livres #chroniques #RomanContemporain #Nostalgie #Mai68

Le quatrième de couverture :

Paris, mai 1968, la révolution étudiante est dans la rue. France Kasischke, franco-américaine, fille d'un médecin français et d'une féministe new-yorkaise disparait. Paris, 2020, Louis Ferrier, ancien prof d'Histoire, divorcé sans enfant, vit avec son chien une retraite insipide. Un matin, dans le journal Libération il découvre un article consacré à Mai 68, illustré par une photo. Il y reconnaît France, alias Frans, son premier amour. Son passé remonte à la surface. Il décide d'enquêter pour savoir pourquoi elle a subitement disparu et ce qu'elle est devenue. Dans sa quête, il croisera Roland Fuentès, ancien du Comité Vietnam de base, Bernard Izzo capitaine des Renseignements Généraux dans les années 70 et Dick, un honorable correspondant. Louis a-t-il, malgré lui, été un acteur de la disparition de Frans ? le va-et-vient entre présent et passé mènera Louis jusqu'à une surprenante vérité.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le monde, la société, les gens, Louis lui-même avaient changé et certes pas dans le sens qu’il espérait à 20 ans. Les Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! étaient restés lettre morte. Tous les slogans n’avaient jamais été que des mots sans poids lancés à tue-tête et aussitôt emportés par le vent des contingences.
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Julia était une belle femme selon les critères machistes. Elle soutenait que c’était un handicap. Elle aurait préféré être moche comme un cul de babouin, on l’aurait moins fait chier avec les sois belle et tais-toi. Malgré sa beauté supposée, elle n’hésitait pas à appeler un chat un chat et à faire le coup de poing si nécessaire. Julia avait davantage de couilles que bien des mecs que Louis fréquentait, des pseudos révolutionnaires à la parole facile, qui rentraient fissa dans le rang dès qu’on risquait de ramasser des coups sur le beignet. Des types qui « réussiront » dans la vie et deviendront des chefs d’entreprise, des magnats de presse, voire des commentateurs sportifs… Des opportunistes. À la différence des purs et durs qui croyaient vraiment à un changement possible. Ces illuminés prêchaient à leurs camarades la bonne parole dans les universités, les lycées et les collèges.
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Il se souviendrait du goût métallique du sang, qui serait sa madeleine de Proust. Longtemps il repenserait à cet instant, puis il l'oublierait, la vie se chargeant de diluer les madeleines dans le thé insipide des contingences et des renoncements.
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Quand Louis a pris sa retraite de prof d’Histoire, il s’est rendu à la SPA et a ramené chez lui un jeune chiot abandonné, un bâtard croisé labrador, noir comme les chiens des Présidents de la République. Il l’a appelé Sarko. Inutile de préciser le plaisir qu’il avait à l’engueuler. « Au pied Sarko ! » « Couché Sarko ! » « Ferme-la Sarko ! » « Casse-toi pauv’ clebs ! » Un régal. Sarko a changé de nom en 2012 pour devenir Hollande. Puis il ne l’a plus appelé que par son diminutif Flamby. Flamby n’était plus le chien tout-fou du début, le Sarko qui bouffait les pieds des chaises, bavait partout et pissait au pied du lit pour marquer son territoire. Flamby s’est transformé en bon gros pépère tranquille, un peu gras
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Le besoin de se sentir évoluer au sein d’un milieu où circulaient sans arrêt les idées, les opinions et où la révolte grondait déjà en sourdine, était devenu un impératif absolu pour nombre de jeunes gens. Louis espérait ainsi apparaître aux yeux de Frans, si jamais il la revoyait, autrement que sous l’apparence d’un abruti qui ne se rappelle plus de son prénom. Il se doterait alors d’une enveloppe, d’une écorce plus rêche et plus masculine que sa peau tendre d’adolescent distrait.
 
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