Il exagère ce jeune homme, à peine débarqué à Salonique, puis sur les rives du Bosphore, il séduit aziyadé. Elle s'échappe discrètement du harem d'un riche vieillard pour le rencontrer, elle lui offre sa beauté orientale. Loti la considère comme une aventure exotique, mais la belle odalisque s'attache à lui. Lorsqu'il la quitte, elle demeure captive, désespérée et en perd la vie. Peut-on mourir d'amour ? L'auteur qui d'ailleurs lui fut infidèle, reste inconsolable.
J'ai lu ce roman à Istanbul, près du cimetière d'Eyüp où, selon la légende, aziyadé serait inhumée. L'écriture est fluide et soignée, mais le héros apparait peu sympathique. J'ai apprécié ce roman pour les descriptions orientalistes d'Istanbul.
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Il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas de morale, rien n’existe de tout ce qu’on nous a enseigné à respecter ; il y a une vie qui passe, à laquelle il est logique de demander le plus de jouissances possibles, en attendant l’épouvante finale qui est la mort.
Les vraies misères, ce sont les maladies, les laideurs et la vieillesse ; ni vous ni moi, nous n’avons ces misères-là ; nous pouvons avoir encore une foule de maîtresses, et jouir de la vie.
Je vais vous ouvrir mon cœur, vous faire ma profession de foi : j’ai pour règle de conduite de faire toujours ce qui me plaît, en dépit de toute moralité, de toute convention sociale. Je ne crois à rien ni à personne, je n’aime personne ni rien ; je n’ai ni foi ni espérance.
J’ai mis vingt-sept ans à en venir là ; si je suis tombé plus bas que la moyenne des hommes j’étais aussi parti de plus haut.
Adieu, je vous embrasse.
LOTI
Aziyadé me regardait fixement. Devant un Turc, elle se fût cachée ; mais un giaour n'est pas un homme tout au plus est-ce un objet de curiosité qu'on peut contempler à loisir. Elle paraissait surprise qu'un de ces étrangers, qui étaient venus menacer son pays sur de si terribles machines de fer, pût être un très jeune homme dont l'aspect ne lui causait ni répulsion ni frayeur.
[...] j'en suis venu à penser que tout ce qui me plaît est bon à faire et qu'il faut toujours épicier de son mieux le repas si fade de la vie.
Entrer dans notre chambre et la fermer encore à clef ; […] nous asseoir sur les tapis épais, devant le brasero de cuivre qui couvait depuis le matin, et répandait une douce chaleur, embaumée des pastilles du sérail et d’eau de roses ; … c’était pour au moins vingt-quatre heures, la sécurité, et l’immense bonheur d’être ensemble !
Quel bonheur de pouvoir dire tout ce que l'on sent à quelqu'un qui vous comprend jusqu'au bout et non pas seulement jusqu'à un certain point, à quelqu'un qui achève votre pensée avec le même mot qui était sur vos lèvres, dont la réplique fait jaillir de chez vous un torrent de conceptions, un flot d'idées. Un demi-mot de votre ami vous en dit plus que bien des phrases, car vous êtes habitué à penser avec lui. Vous comprenez tous les sentiments qui l'animent et il le sait.
En partenariat avec l'Opéra National de Bordeaux, rencontre avec Alain Quella-Villéger autour de l'oeuvre de Pierre Loti. Entretien avec Christophe Lucet.
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Note de musique : © mollat
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