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EAN : 9791023613155
Publishroom (24/10/2019)
4.33/5   21 notes
Résumé :
Des nouvelles sur la vie de tous les jours, sur des espoirs secrets, sur des drames familiaux ou encore sur la disparition d'un être cher... Au début, c'était une enfant dans une toute petite nouvelle. Puis au fil des mots, elle a pris corps. Elle a rempli l'espace du livre. Des bouts de vie, séquences, arrêts sur l'image, elle donne d'elle ce qui lui chante. A chaque fois, elle est différente, mais à chaque fois, elle brille de la lumière des étoiles perdues dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Lydie Masere dit qu'elle a mis tout son coeur et son âme pour écrire ces dix-septs nouvelles, dont la majorité sont des instantanés d'une Vie de femme projetant des images douloureuses. Petite fille maltraitée par sa mère ( “Lapin roux, renard agile”), femme dans le deuil de son père (“Trois jours”), femme qui épuise son stock d'amour (“C”), femme adultère (“Rue de Rennes”), femme insouciante face au désespoir ( "Les papillons dorés " ).... bref femme dans tout ses états.
C'est une lecture agréable. Certaines chutes sont excellentes, dont celles de la première et de la dernière nouvelle du recueil, d'autres moins. La prose que j'ai bien apprécié au début, a fini par me lasser un peu à cause de son débit trop fort , aux phrases amples dans laquelle prévaut la juxtaposition et qui rappelle un peu le style de Maylis de Kerangal, qui me fatigue aussi. J'ai trouvé aussi quelques nouvelles trop longues dans le sens qu'elle y insère trop d'histoire pour une nouvelle.« Le Pays », « C » ou « Rue de Rennes » survolent des vies, les deux derniers de plus étant peu originales comme sujet.
Mais ce n'est qu'un premier recueil. J'y crois profondément que Masere y a mis beaucoup d'elle-même dans ces récits, et ayant choisi la forme littéraire la plus difficile pour se jeter à l'eau , je dis quand même chapeau. J'espère que son prochain recueil de nouvelles ou roman m'enthousiasmera plus. Et merci à BiblidOnee.

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Une enfant maltraitée, un père que l'on pleure, une maison que l'on referme, une journée à la plage, un bébé tant et tant désiré, un amour que l'on n'oublie jamais, des souvenirs qui s'échappent... et bien d'autres nouvelles encore qui composent ce recueil.

Lydie Masere, au coeur de ces nouvelles, dépeint, avec force et passion, des moments suspendus, des sentiments puissants, des instants intenses... Qu'elle décrive le sentiment amoureux, l'attachement, la nature environnante, l'enfance, le deuil, la séparation, elle le fait avec tant d'intensité, d'émoi, de sensualité, d'effervescence, de fièvre et de poésie que chaque mot nous étreint, nous émeut et nous bouleverse.
Des nouvelles vibrantes, poignantes, empreintes de sensibilité et d'une certaine mélancolie.
Une plume à fleur de mots...

Un grand merci à Lydie Masere pour m'avoir offert cette lecture inoubliable...
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Ce recueil de nouvelles que l'auteur a eu la gentillesse de me proposer correspond à ce que j'attends ce cette forme littéraire, à savoir des histoires courtes mais suffisamment cadrées pour être embarquée dans leur décor, avec une chute qui vous cueille comme on se réveille en sursaut en plein rêve.

Cela commence fort avec l'histoire d'une enfant maltraitée, puis un deuil et ses contingences incontournables, alors on respire avec cette jeune femme qui caresse son ventre lourd d'une promesse à venir, mais attendons la fin! Puis c'est la pugnacité d'une femme esseulée qui ne veut laisser l'amour entrevu se dissoudre dans un quotidien morne, ou les illusions d'une groupie du pianiste …

Dans l'ensemble , ce sont donc des situations dramatiques, des événements trop lourds pour les épaules des personnages qu'ils touchent. Et c'est aussi l'avantage de la forme courte que de permettre une respiration rapide pour mieux replonger dans l'histoire suivante.


C'st donc très réussi et je remercie encore Lydie Masere pour sa confiance.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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.
Un petit recueil de nouvelles qui picore ici et là des bribes de la vie pour donner corps aux sentiments les plus profonds ou aux drames humains .
Les dix-sept histoires nous parlent d'amour ou de haine , de l'enfance ou du deuil , du temps qui passe , de la beauté de la nature ou d'une certaine noirceur de l'âme humaine .

Ces histoires m'ont émue ou même bouleversée par leur intensité et souvent par la profondeur d'analyse qui en émane subtilement .
La forme aussi m'a bien plu .
Pourtant , j'ai parfois été déçue de trouver dans ces textes de qualité quelques petites lourdeurs :" je...chausserais à mes pieds des sandalettes " p.48 ou encore " je portais mon maillot sous mon pull ...et mes baskets à mes pieds " p.34 et enfin " quelques bolets de cidre " p.67
Dommage , vraiment .
Malgré ces imperfections , c'est une lecture agréable tout empreinte de sensibilité et de poésie .
Bien sûr , j'ai préféré certaines nouvelles à d'autres , mais dans l'ensemble , j'ai apprécié les chutes , brèves et percutantes .
Et souvent , j'aime évoquer la couverture , surtout quand elle semble être le prélude d'une belle découverte , comme ici . Que se cache-t-il derrière le magnifique portrait d'un amour de petite fille courant vers l'eau ?

J'ai envie de retenir :
" [...] elle brille de la lumière des étoiles perdues dans l'intervalle d'une vie . "
Lydie Masere , une auteure que je suivrai .

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Voici un recueil de 17 nouvelles très courtes, délicieuses, pleines de nature, de petites filles et de femmes, contées à l'aide d'un style imagé.

J'ai beaucoup aimé cette première oeuvre de Lydie Masere, même si mon intérêt n'était pas égal pour toutes les nouvelles.
Certaines fusent dès les premières lignes : « Ma mère m'avait tuée un soir de mai, après le souper » ; d'autres cheminent, frayent avec la tendresse et la douceur, et puis tout à coup, le coup de poing dans l'estomac.
Quelques-unes sont encore un peu stéréotypées, et quelquefois un peu trop ramassées en si peu de pages (l'emploi des temps, notamment, m'a quelquefois ennuyée aux entournures), mais je suis sûre que cette auteure va peaufiner sa narration car j'ai été séduite par la majorité des textes.

Beaucoup d'émotions, donc, et des mots choisis, des images qui claquent ou qui caressent, des destins féminins particuliers et universels.
Une mention spéciale à la nouvelle intitulée « Suzie », qui m'a cueillie !

Les étoiles que Lydie Masere a semées constituent un beau chemin à suivre, assurément !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
De là-haut, la vue est magnifique, une forêt immense s’étend à perte de vue, des petites filles m’attendent, elles aussi ont vêtu leurs plus belles robes. Des biches et des faons reniflent nos mains, lèchent nos joues. Partout, des fleurs extraordinaires aux corolles géantes et multicolores recouvrent des champs de mousse moelleuse. Le soleil est doux et ne brûle pas ma peau. On dévale la colline en riant, on rejoint des prés à l’orée de la forêt, on fait des cabrioles, on joue à saute-mouton, nos robes de fées sont terreuses, on se déshabille dans la douceur de l’air, on fait une ronde toutes nues. On boit l’eau claire d’une rivière qui fredonne en serpentant à travers champs. Des grenouilles aux têtes couronnées sautent dans tous les sens, en coassant de tout leur cœur. Dans le monde vrai, je suis effrayée par tout ce qui m’entoure, je déteste être embrassée et cajolée. Je n’aime pas être petite, je me demande si les autres enfants sont comme moi, impatients d’être grands.
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La fin du monde, je ne l'ai pas vue arriver, pourtant la débâcle a saisi mon corps. Tout à coup, des blocs de glace se sont séparés les uns des autres dans un fracas assourdissant. Véloces entrainés par le flux tumultueux du sang, ils ont dégringolé dans mes veines jusqu'à congeler ma moelle. Quand mon regard s'est porté sur l'écran de veille de l'ordinateur familial, je me suis sentie comme un cheval piqué au naseau et mon cœur s'est emballé, mes jambes se sont dérobées sous moi, mon corps entier s'est pétrifié. Je vois le puzzle se reconstituer sous mes yeux. Je le vois là, sur l'écran, défilant au gré de ses périples. Photos de lui mêlées à d'autres, à celles de mes amis, de leurs vacances, de leurs fêtes d'anniversaires, des photos de rien du tout, de fleurs d'été, de papillons flous, des photos que je ne connais pas et qui racontent sa vie depuis qu'il m'a quittée, cette vie dont on m'a tenue à l'écart. Son absence, son manque prennent forme avec précision dans cette nuit de la nativité. La mise en couleur de ma douleur.
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Papa a de l’eau jusqu’à la taille, il va se jeter dans la mer quand il aura compté jusqu’à trois. À deux et demi, il se retourne vers moi, « Je vais piquer une tête, mon petit lapin. » Je ferme les yeux quand il plonge. L’écume des vagues bruisse, disparaît en des milliers de minuscules étincelles. J’imagine la mer mouvante qui ramène des trésors rien que pour moi, dépose sur le rivage des malles de bois remplies de pierres précieuses et de bijoux. Je suis une princesse.
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Les garçons allaient et venaient dans sa vie. Ils y entraient par une porte tambour et en ressortaient par la même porte. Elle ne savait pas vivre sans eux. Elle en avait un besoin essentiel, comme l’air qu’elle respirait, l’eau qu’elle buvait. Ils lui donnaient le sommeil, l’appétit, la joie de vivre. Avec eux, elle reprenait du poil de la bête, se voyait derrière une poussette avec un enfant dedans, elle n’était plus jamais fatiguée, ses joues étaient roses, ses yeux lumineux, elle ne soupirait plus, elle souriait à la terre entière.
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Je ne travaille plus, je ne mange plus, je ne dors plus. Je m’allonge sur le canapé dans la pénombre. La ville commence à vivre et je me retire comme la mer se retire au cours des grandes marées. À perte d’horizon. Je n’envisage pas la suite, ta fuite m’a mise à terre. Un jour, tu es parti, envolé comme un oiseau qu’un coup de fusil surprend. La banalité de la vie.
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