Guy de Maupassant/5
28 notes
Résumé :
Folio classique août 2015, 276 pages. Livre en français de Guy de Maupassant: sous le titre Les Prostituées, le livre contient les nouvelles suivantes: Mademoiselle Fifi, L'Odyssée d'une fille, Le lit 29, L'armoire, Le Port, Boule de suif, La Maison Tellier, L'ami Patience, ça ira, Nuit de Noël, Les Vingt-Cinq Francs de la supérieure.
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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Ce recueil est paru récemment, en 2015, et c'est alors que l'on se rend compte que Maupassant a traité le sujet de la prostitution dans un nombre non négligeable de nouvelles sur ses 300.
Dans prostituées il y a "tuées", Maupassant n'aurait pas fait ce "mot", mais il n'ignore pas la douleur de ces femmes. Une empathie que l'on retrouve dans toutes les nouvelles qui abordent des aspects différents du "métier".
Entre la misère de la femme qui exerce avec son jeune enfant planqué dans un placard ou le groupe de follettes qui se rend à la communion de la nièce de la patronne, c'est le grand écart. Cela dit, il concentre son attention sur l'être humain sans entrer vraiment dans les gauloiseries comme l'on pourrait s'y attendre.
On retrouvera bien sûr des histoires normandes mais aussi une bretonne, à Pont l'abbé. Visiblement, Maupassant y est allé et cela a interpelé et même honoré le modeste lecteur que je suis -c'est un peu comme si le Tour de France était passé devant chez moi- même s'il y décrit, comme dans beaucoup d'écrits à l'époque, un personnage arriéré. On ne peut pas tout avoir...
Le talent de l'écrivain est dans la façon d'amener la surprise. Cela claque fort et c'est un peu pour cela que j'aime la littérature en général et l'immense Maupassant en particulier.
Dans prostituées il y a "tuées", Maupassant n'aurait pas fait ce "mot", mais il n'ignore pas la douleur de ces femmes. Une empathie que l'on retrouve dans toutes les nouvelles qui abordent des aspects différents du "métier".
Entre la misère de la femme qui exerce avec son jeune enfant planqué dans un placard ou le groupe de follettes qui se rend à la communion de la nièce de la patronne, c'est le grand écart. Cela dit, il concentre son attention sur l'être humain sans entrer vraiment dans les gauloiseries comme l'on pourrait s'y attendre.
On retrouvera bien sûr des histoires normandes mais aussi une bretonne, à Pont l'abbé. Visiblement, Maupassant y est allé et cela a interpelé et même honoré le modeste lecteur que je suis -c'est un peu comme si le Tour de France était passé devant chez moi- même s'il y décrit, comme dans beaucoup d'écrits à l'époque, un personnage arriéré. On ne peut pas tout avoir...
Le talent de l'écrivain est dans la façon d'amener la surprise. Cela claque fort et c'est un peu pour cela que j'aime la littérature en général et l'immense Maupassant en particulier.
C'est un ouvrage que j'ai beaucoup aimé et qui encore une fois, montre tout le talent de Guy de Maupassant. Ce sont 11 nouvelles qui n'ont rien de vulgaire et se lisent facilement.
Au contraire, ces nouvelles permettent de se rendre compte de la difficulté à laquelle ces femmes font face, leur courage, mais aussi toutes les difficultés auxquelles elles sont confrontées. J'ai aimé l'humour présent qui permet aussi de rendre certains propos moins pesants ou de rendre certaines situations moins lourdes. J'ai apprécié certaines plus que d'autres : “Le lit 29”, “Le Port” ou encore “Nuit de Noel”.
Guy de Maupassant met en lumière donc la vie des prostituées : l'ennui ou la solitude des hommes qui vont les fréquenter, la description de la beauté de ces dernières tout comme l'abus de ces femmes très jeunes qui vont tomber dans ce système malgré elles. Elles vont devoir faire face à cette vie difficile : les enfants nés de ces unions éphémères, les maladies, la bravoure de ces femmes qui ont parfois bien plus de valeurs que les bourgeois qui les jugent.
Ce sont des nouvelles très bien écrites, très rapides à lire et qui sont tout autant de portraits mettant à l'honneur ces femmes qui souvent, ne sont pas considérées comme des dames, mais un rang inférieur de ce sexe. Guy de Maupassant arrive avec sa plume si fluide, ponctué d'humour, d'amertume, dénonce avec beaucoup de finesse à la fois ceux qui côtoient ces filles, mais aussi met en lumière leurs conditions avec des histoires courtes et vraiment agréables à lire.
Au contraire, ces nouvelles permettent de se rendre compte de la difficulté à laquelle ces femmes font face, leur courage, mais aussi toutes les difficultés auxquelles elles sont confrontées. J'ai aimé l'humour présent qui permet aussi de rendre certains propos moins pesants ou de rendre certaines situations moins lourdes. J'ai apprécié certaines plus que d'autres : “Le lit 29”, “Le Port” ou encore “Nuit de Noel”.
Guy de Maupassant met en lumière donc la vie des prostituées : l'ennui ou la solitude des hommes qui vont les fréquenter, la description de la beauté de ces dernières tout comme l'abus de ces femmes très jeunes qui vont tomber dans ce système malgré elles. Elles vont devoir faire face à cette vie difficile : les enfants nés de ces unions éphémères, les maladies, la bravoure de ces femmes qui ont parfois bien plus de valeurs que les bourgeois qui les jugent.
Ce sont des nouvelles très bien écrites, très rapides à lire et qui sont tout autant de portraits mettant à l'honneur ces femmes qui souvent, ne sont pas considérées comme des dames, mais un rang inférieur de ce sexe. Guy de Maupassant arrive avec sa plume si fluide, ponctué d'humour, d'amertume, dénonce avec beaucoup de finesse à la fois ceux qui côtoient ces filles, mais aussi met en lumière leurs conditions avec des histoires courtes et vraiment agréables à lire.
Ici le sujet est clairement exposé dans le titre mais l'auteur reussit le tour de force de reer un ouvrage aere agreable mais jamais vulgaire tout en finesse et en harme: un trour de force qui place maupassant par mis les grand auteur de son siecle !
J'ai découvert ce recueil à la boutique de l'exposition Splendeurs et Misères au musée D'Orsay en 2015.
Elles utilisent la chair pour vivre, le corps comme une arme, le corps comme le dernier espoir, pour certaines, les conditions de la femme du 19ème étaient fort particulières, effectivement, tout comme l'indique le nom de l'expo on est entre Splendeur et Misère, cela est Fascinant et Déchirant.
La nouvelle Boule de suif, m'a littéralement crevé le COEUR ! Je ne l'avais jamais lu auparavant, j'ai eu tellement d'empathie, je ne m'attendais pas aux évènements !
Bref, j'aime beaucoup découvrir le 19 siècle au travers des récits De Maupassant. Encore une super lecture.
Lien : https://www.instagram.com/kh..
Elles utilisent la chair pour vivre, le corps comme une arme, le corps comme le dernier espoir, pour certaines, les conditions de la femme du 19ème étaient fort particulières, effectivement, tout comme l'indique le nom de l'expo on est entre Splendeur et Misère, cela est Fascinant et Déchirant.
La nouvelle Boule de suif, m'a littéralement crevé le COEUR ! Je ne l'avais jamais lu auparavant, j'ai eu tellement d'empathie, je ne m'attendais pas aux évènements !
Bref, j'aime beaucoup découvrir le 19 siècle au travers des récits De Maupassant. Encore une super lecture.
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Citations et extraits (4)
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Des commandements criés d'une voix inconnue et gutturale montaient le long des maisons... tandis que derrière les volets fermés, des yeux guettaient ces hommes victorieux, maîtres de la cité, des fortunes et des vies par le "droit de guerre". Les habitants dans leurs chambres assombries, avaient l'affolement que donnent les cataclysmes, les grands bouleversements meurtriers de la terre, contre lesquels toute sagesse et toute force sont inutiles. Car la même sensation reparaît chaque fois que l'ordre établi des choses est renversé, que la sécurité n'existe plus, que tout ce que protégeaint les lois des hommes ou de la nature se trouve à la merci d'une brutalité inconsciente et féroce... l'armée glorieuse massacrant ceux qui se défendent, ... pillant au nom du Sabre et remerciant un Dieu au son du canon, sont autant de fléaux effrayants qui déconcertent toute croyance à la justice éternelle, toute la confiance qu'on nous enseigne en la protection du ciel et la raison de l'homme.
La maison Tellier :
En un clin d’œil la nouvelle se répandit, on ne sait comment, on ne sait par qui M. Philippe, le fils du banquier, poussa même la complaisance jusqu’à prévenir par un exprès M. Tournevau emprisonné dans sa famille. Le saleur avait justement chaque dimanche plusieurs cousins à dîner, et l’on prenait le café quand un homme se présenta avec une lettre à la main M. Tournevau, très ému, rompit l’enveloppe et devint pâle : il n’y avait que ces mots tracés au crayon : “Chargement de morues retrouvé ; navire entré au port ; bonne affaire pour vous. Venez vite. “Il fouilla dans ses poches, donna vingt centimes au porteur, et rougissant soudain jusqu’aux oreilles : “Il faut, dit-il, que je sorte.” Et il tendit à sa femme le billet laconique et mystérieux.
En un clin d’œil la nouvelle se répandit, on ne sait comment, on ne sait par qui M. Philippe, le fils du banquier, poussa même la complaisance jusqu’à prévenir par un exprès M. Tournevau emprisonné dans sa famille. Le saleur avait justement chaque dimanche plusieurs cousins à dîner, et l’on prenait le café quand un homme se présenta avec une lettre à la main M. Tournevau, très ému, rompit l’enveloppe et devint pâle : il n’y avait que ces mots tracés au crayon : “Chargement de morues retrouvé ; navire entré au port ; bonne affaire pour vous. Venez vite. “Il fouilla dans ses poches, donna vingt centimes au porteur, et rougissant soudain jusqu’aux oreilles : “Il faut, dit-il, que je sorte.” Et il tendit à sa femme le billet laconique et mystérieux.
J’étais chez moi, tout seul, et je sentis bien que si je demeurais ainsi j’allais avoir une effroyable crise de tristesse, de ces tristesses qui doivent mener au suicide quand elles reviennent souvent.
- L’Armoire
- L’Armoire
La maison Tellier :
La maison était familiale, toute petite, peinte en jaune, à l’encoignure d’une rue derrière l’église Saint-Étienne ; et, par les fenêtres, on apercevait le bassin plein de navires qu’on déchargeait, le grand marais salant appelé “Retenue” et, derrière, la côte de la Vierge avec sa vieille chapelle toute grise.
La maison était familiale, toute petite, peinte en jaune, à l’encoignure d’une rue derrière l’église Saint-Étienne ; et, par les fenêtres, on apercevait le bassin plein de navires qu’on déchargeait, le grand marais salant appelé “Retenue” et, derrière, la côte de la Vierge avec sa vieille chapelle toute grise.
Videos de Guy de Maupassant (77)
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