Lorsqu'on m' a offert ce roman, j'ai pensé : ouille c'est un tome 4, vais-je tout comprendre et aimer ?
Et bien, les débuts ont été un peu opaques car ils font référence (vraiment) au tome précédent mais après, c'était un long fleuve tranquille...
J'ai compris que Beatrice orpheline de père et mère avait été recueillie par son oncle et sa tante. Ce n'est pas la joie, ils la traitent différemment de leurs enfants, ( sa tante surtout). Au cours des tomes précédents, elle a gagné l'affection d'un comte et l'a épaté (et appaté!) par son intelligence, et les voilà fiancés !
Sa tante , ainsi que tout le petit cercje dans lequel elle évolue, ne comprennent pas cette divine idylle. Désargentée, pas vraiment jolie, Bea n'est pas un bon parti, cet homme aurait pu trouver vraiment mieux.
Oui, mais voilà, avec elle , il ne s'ennuie pas. Avec elle , il peut flirter avec le danger car elle est toujours prise dans un mystère à résoudre, une enquête en cours.
Et cette fois-ci, ce sera la quête de ses origines.
Beatrice sait, au final ,très peu de choses sur le décés de ses parents, ils seraient morts noyés au cours d'une promenade en bateau, Mais , une autre version vient semer le trouble et Beatrice veut savoir, quitte à ce que cela ruine ses fiançailles. un duc ne supporterait pas un scandale et des beaux parents (certes morts) , mais de façon scabreuse..
Autant le dire tout de suite, l'enquête n'est que la cerise sur le gateau. Ce n'est pas ce qui ressortira en premier dans cette série.
Ce qui prime, c'est le cadre, le décor, le côté historique, toutes les convenances que doivent respecter la bonne société, et surtout "l'effarante " tante de Beatrice pétrie de moralité qui ne comprend rien à l'esprit libre de sa nièce. On la voit se débattre en pleine contradiction, entre : comment maintenir son statut et s'élever au rang de tante d'une future duchesse tout en tenant les cordons de sa bourse bien serrés.
Mais la grande qualité de cette série , c'est les joutes verbales entre les deux amoureux: traits d'esprit, badinage, c'est amusant et fait passer un excellent moment.
A la fin de ma lecture, j'avais envie de commencer par les débuts, je pense que l'on savoure mieux dans l'ordre...
Je remercie Anne Laborier et les éditions Les Escales pour ce cadeau...
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Quel plaisir cette lecture ( et toute la série en général!)
Nous retrouvons Bea, toute fraîchement fiancée ( quelques minutes après la fin de l'action du tome 3). Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'elle soit sur un petit nuage, l'autrice nous dépeint avec malice tous les obstacles que soulèvent des fiançailles avec un duc, surtout si elles sont si "en-dessous de sa condition et avec une jeune fille si banale". Etourdie par cet avenir qui lui semble un peu trop terrible, Beatrice décide de se changer les idées. Et quoi de mieux pour se distraire que d'aller quémander auprès de Lady Abercrombie cette enquête de meurtre bien juteuse qu'elle lui a promise ?
Dans ce tome-ci on retrouve tout ce qui fait le plus de cette série. On a beaucoup beaucoup d'humour. La plume de la narratrice nous régale. Entre les joutes verbales pleine de sarcasme et d'ironie entre nos deux fiancés et la bêtise criante de la famille de Bea, on s'amuse. L'ambiance est légère à souhait. A ceux qui veulent un polar sombre et angoissant, passez votre chemin, ce n'est pas du tout l'atmosphère. On est dans du cosy mystery très poussé. On a une ambiance légère et une enquête très soft. Tellement soft qu'on devine assez facilement qui est le meurtrier et le mobile de ce dernier. S'en offusquerait-on? Que nenni! On plonge avec délice dans cette ambiance Régence anglaise en compagnie du caractère si attachant qu'est Beatrice Hyde-Clare. Fougueuse, impertinente et trop intelligente pour son époque, elle est indéniablement un personnage de caractère que l'on prend plaisir à découvrir.
Curieusement, si fiançailles il y a, on a très peu de moments avec Kesgrave... A juste titre dans l'intrigue. Pour autant quand il est là... Là aussi, on savoure cette romance si belle et particulière.
Bref, un bon cocktail. J'avais besoin et envie d'une lecture légère. Elle est arrivée à point nommé. Me voilà toujours aussi conquise et très impatiente de lire le tome 5 ( dont la date de parution n'est hélas pas encore annoncée...)
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J'aime beaucoup cette série qui n'est pas prise de tête, avec des personnages très attachants et hauts en couleurs et un humour omniprésent.
Dans ce tome, on suit Béatrice alors qu'elle enquête sur la mort de ses parents qui a eu lieu 20 ans auparavant. Si j'avais deviné le résultat dès le début, j'aime beaucoup les circonvolutions que nous fait emprunter l'auteur et le grand final désormais traditionnel qui voit Béatrice affronter le meurtrier. Un petit bémol cependant sur les redites des derniers tomes, qui sont trop présents et rendent le récit parfois trop caricatural.
La simplicité de l'intrigue me convient bien car elle me permet de lire les tomes en anglais où les dialogues sont tout aussi piquants et l'humour bien présent. Quelque part, ça augmente le plaisir de la lecture et je ne vais pas avoir besoin d'attendre pour savoir la suite !
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" Bonté divine, Beatrice ! s'exclama sa tante, horrifiée par ce brusque mouvement. Une future duchesse ne saute pas comme un amphibien au bord d'un étang. Elle se redresse avec grâce et calme, les épaules à la fois détendues et déterminées, si bien que l'on se rend à peine compte qu'elle se meut."
Une relation entre deux partenaires visant le même objectif nécéssitait un niveau de respect qu'un mari n'était pas tenu de pérenniser : on sollicitait l'accord d'un associé ; on exigeait celui de sa femme.
Des années passées à observer sa famille lui avait permis d'aiguiser son sens du détail, et grâce à sa passion pour la lecture, elle avait accumulé toutes sortes de connaissances qui se révélaient étonnamment utiles.
Néanmoins, partir à la hâte s'avéra impossible, car Lady Abercrombie insista pour qu'elle allât voir au préalable Henry, le lionceau dont elle avait fait un animal de compagnie pour tromper son ennui.
Ils sont troublés en particulier par votre apparence. « Elle est tellement quelconque », n’arrêtent-ils pas de répéter. « Sa mise est tellement terne ». Et ainsi de suite… « Elle a les cheveux si plats », « Ses traits sont on ne peut plus communs ». Je savais que c’était vrai, que tout était vrai, mais je ne voyais pas pourquoi cela devrait compter dans un mariage, car une femme n’est pas une paroi nue que l’on se lasse de regarder.