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Pierre Thibault (Éditeur scientifique)
EAN : 9782130459033
128 pages
Presses Universitaires de France (01/05/1998)
3.79/5   7 notes
Résumé :
Introduction, 3

Chapitre I - La France en 1661, 9

Chapitre II - Le Roi et la Royauté, 25

Chapitre III - Le cadre monarchique de la Cour, 32

Chapitre IV - Le règne des Grands Commis : L’absolutisme gouvernemental, 46

Chapitre V - La gloire militaire : " Nec pluribus impar ", 59

Chapitre VI - Le Roi Très Chrétien : L’absolutisme religieux, 76

Chapitre VII - L’absol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quand Louis XIV prend le pouvoir en 1661, il a 23 ans, et il a sagement laissé le brillant diplomate Mazarin (voir livre ) aller jusqu'au bout de son oeuvre : il a enfin signé de bons traités avec le terrible ennemi qui entoure la France : l'Espagne de Philippe IV (voir livre ). La France, avec ses 19 millions de sujets, est la première puissance européenne. Mais brillante à l'extérieur, c'est la « chienlit » à l'intérieur, et Louis XIV va faire passer le régime d'une France quasi féodale de seigneurs locaux à un pays administré par une flopée de gestionnaires bourgeois.
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Le livre d'Hubert Méthivier me semble très bien écrit, prenant en compte absolument le contexte.
Ce livre est divisé en neuf chapitres, mais ceux-ci s'imbriquent, en fait, les uns dans les autres, tellement la personnalité du roi domine ses nobles et son administration ; car on ne parle ici qu'une infime partie de la population : les grands bourgeois qu'il choisit et qui s'élèvent en administrant la France centralisée par le roi, et les nobles dont il neutralise les ambitions en les regroupant sous sa coupe, à Versailles : en effet, enfant, il a vécu la Fronde des nobles menée par le Grand Condé entre 1649 et 1651, et a dû fuir avec Anne d'Autriche, sa mère, et Mazarin, son principal ministre. Il a donc trouvé la solution !
Ce livre est petit par sa taille, mais très condensé par le nombre de détails : noms des puissants, territoires acquis par Mazarin, puis par Louis.
Autant la Joconde a été chèrement payée par l'obsession de trois rois ( Charles VIII le fou, Louis XII et François Ier ) de conquérir l'Italie, autant les Pays-Bas Espagnols ont fasciné Louis XIII et Richelieu qui voulaient couper l'encerclement espagnol, puis Louis XIV qui, malgré l'aide précieuse de Vauban (voir livre : «  Vauban » ), a gaspillé ses force contre Guillaume d'Orange.

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Remarqué et remarquable à sa cour de Versailles, où il a attiré tous les nobles ambitieux pour qu'ils le laissent « travailler » en paix, le roi-soleil n'a rien fait pour le peuple, plus de 80% des Français, le grevant toujours plus d'impôts, le laissant dans la misère ( voir livre « Dans la peau de nos ancêtres » ).
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En fait, ma critique dépasse le livre. C'est une sorte de synthèse de plusieurs livres.
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Grâce au livre « Mazarin », on comprend que celui-ci, excellent « ministre des affaires étrangères », la France, à l'avènement de Louis XIV, en 1661, est un pays prestigieux et respecté en Europe. Malheureusement, il manque un « ministre de l'intérieur, de l'économie et des finances », ce sera Colbert ( livre « Louis XIV »). Il développera les manufactures pour exporter le luxe français, et les compagnies maritimes pour favoriser le commerce, mais il grèvera nos pauvres paysans d'impôts royaux qui s'ajouteront aux impôts perçus par les seigneurs locaux. Il y aura beaucoup de révoltes paysannes sous Louis XIV.
Louis XIV savait bien s'entourer. Traumatisé par La Fronde, il a regroupé et neutralisé la Cour à Versailles. Malheureusement, cela coûtait cher, non seulement pour la construction du château, mais pour payer les quelques 7.000 serviteurs qui ne produisaient rien.
Son centralisme et son autoritarisme, son absolutisme s'est étendu :
-- au gouvernement des grands commis ;
à la gloire militaire, de 1667 à 1715, grâce à Condé, Turenne et Vauban ( voir aussi le livre « Vauban » ), coûteuse en hommes et financièrement, et de peu d'apport territorial ;
à la religion, où le roi se sentait investi par Dieu, se raccroche aux jésuites pour contrer les jansénistes ( livre « La Provinciales » ), quitte à faire, avec Bossuet, du gallicanisme contre le pape et pousser les dragonnades contre les protestants ;
– aux finances et à l'économie, avec Colbert et Louvois ;
au domaine intellectuel avec le Brun, Boileau, Racine, etc.. l'Académie : ce fut la glorieuse période classique, contrée 15 ans plus tard par Charles Perrault qui lance habilement « la querelle des anciens et des modernes ».
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.Désolé d'en dévoiler trop, sans-doute...
Ce livre, ainsi que les autres lus sur ce siècle, me servent de base pour la création de mon livre « Louise XIV" (ex « Marie-Amélie » ).
Vers la fin du règne, l'envers du décor apparaît, laissant une France toujours puissante mais grevée de dettes et de misère, un roi critiqué un peu plus ouvertement par Fontenelle, Voltaire et Vauban (voir « Vauban » ), un Vauban issu du peuple, et qui, droit dans ses bottes, défend la cause de celui-ci dans un mémoire adressé au roi. La prise de conscience de l'absolutisme royal, et l'exagération du rigorisme religieux font naître le siècle des Lumières, et préparent la Révolution, et un vent de liberté.
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Wind Of Change
Scorpions
I follow the Moskva
Down to Gorky Park
Listening to the wind of change
An August summer night
Soldiers passing by
Listening to the wind of change

Scorpions - Wind Of Change (Official Music Video) - YouTube
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« NEC PLURIBUS IMPAR »
Histoire d'un Roi « À nul autre pareil ».
Les auteurs publiés dans la collection “Que sais-je ?” – malheureusement fragilisée dans sa forme traditionnelle – sont généralement férus du sujet qu'ils traitent et font partager leur savoir avec passion. C'est le cas d'Hubert Méthivier (1903-1986), Inspecteur général de l'Éducation nationale, spécialiste de l'Ancien Régime.
L'ouvrage va à l'essentiel, l'exposé est méthodique, agrémenté de nombreuses sources utiles au lecteur qui souhaiterait aller plus loin. de quoi redonner le goût à une matière souvent négligée à l'âge potache.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Alors que le budget de l'Etat en 1661 se montait à 22 millions de livres de recettes et 32 millions de dépenses, celui de 1715 se soldait par une recette de 69 millions et une dépense de 132 millions, et une dette publique de 2 milliards.
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Cette conscience de la primauté de sa Couronne, la première de la chrétienté, renforce l'amour de Louis XIV pour l'armée, cet instrument de gloire et de puissance auquel il subordonnera totalement ses finances et l'économie nationale.
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Usez, Sire, de toute l'autorité que Dieu vous a donnée...tous vos sujets la reconnaissent légitime ; mais usez-en royalement et par vous-même.

Omer Talon, avocat général.
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En dix ans, Louis XIV perd peu à peu tous ses atouts, ses territoires conquis, après avoir atteint un zénith apparent en 1684.
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