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Mafalda tome 1 sur 12
EAN : 9782723420389
47 pages
Glénat (15/11/1980)
4.33/5   144 notes
Résumé :
On ne présente plus Mafalda, petite fille vive qui découvre la vie, ses joies, ses absurdités et ses horreurs. À travers l'éveil d'un enfant Quino nous livre sa réflexion sur le monde et sur l'étrange animal qui le peuple : l'être humain.
Quino donne naissance à Mafalda en 1964, personnage qui fera de lui un dessinateur mondialement connu et reconnu. Umberto Eco qualifia Mafalda de "contestataire" et d' "héroïne engagée qui refuse le monde tel qu'il est". Aba... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Il paraît qu'il vaut mieux connaître la situation de l'Argentine pour apprécier Mafalda dans toute sa subtilité et son audace politique. Si, comme moi, ces données-là sont inconnues, la lecture ne pâtit pourtant pas du moindre décalage. Quelques recherches m'apprennent plus tard quelle était la situation politique de l'Argentine lorsque Quino imagina Mafalda. Sous couvert de libération politique et d'indépendance nationale, de nombreux présidents de facto se succèdent au cours du 20e siècle pour imposer leurs dictatures, ce qui explique pourquoi Quino, voulant contourner la censure, ne pousse jamais Mafalda à évoquer ces faits. La petite fille, pourtant déjà inquiétée et prise au piège de réflexions politiques qui excèdent son jeune âge, ne peut s'empêcher de relier les méthodes gouvernementales à tous les aspects de sa vie d'enfant mais aussi à la culture et au commerce, à la place des femmes dans la société et aux questions scientifiques. Ses parents, souvent dépassés par ses questions, n'en mènent pas large. Leur détachement insouciant des faits politiques contraste avec l'ardeur comique de Mafalda et pourrait également expliquer qu'un peuple déjà habitué à la domination coloniale accepte de vivre sous plusieurs dictatures successives –mais Mafalda fait partie d'une nouvelle génération capable de remettre en question ce que ses parents semblent subir relativement bien.


A la fois triviaux et spirituels, mêlant soupe et réunions gouvernementales à l'ONU, les bandes de quatre cases se succèdent et amènent chute après chute –étonnement devant l'imagination naïve et pourtant pertinente de Mafalda et de ses comparses, attendrissement devant le sentiment d'un décalage individuel face au groupement collectif. Quino a su universaliser des questionnements politiques propres à la situation de l'Argentine au 20e siècle et ceux-ci entrent encore –étrangement- en écho avec nos doutes contemporains.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Quand on n'a pas le moral, rien de tel que de se faire prescrire des bédés drôles.

Pas besoin d'aller chez le dealer de bédés du coin, j'ai toute ma pharmacopée à la maison, je n'ai qu'à tendre le bras.

Choix toujours difficile lorsqu'on ne possède beaucoup, mais puisque je voulais mettre à l'honneur une série oubliée de ma mémoire, j'ai pris un Mafalda (l'abus de Mafalda ne nuit pas).

Depuis le temps que je n'en avais pas lu un… Honte à moi.

Cette petite fille impertinente et plus éveillée que nous l'étions à son âge, je l'avais découverte à la bilio publique (j'étais jeune), mais je n'avais jamais compris le sens profond puisque je ne connaissais pas la situation politique traversée par l'Argentine à cette époque-là.

N'allez pas croire que je n'avais pas ri ! Je m'étais bien bidonnée avec les gags que j'avais pris au premier degré, sans voir ce qu'ils visaient réellement.

Heureusement que j'ai grandi, appris en lisant des romans se déroulant en Argentine et maintenant, je vois les messages cachés dans les strips.

Je ris toujours mais le rire est grinçant tant l'auteur a réussi, sous le couvert d'une adorable petite fille, à nous parler de politique, de capitalisme, de censure, de la place de la femme, de la guerre du Vietnam…

Avec quatre images formant le stip, Quino – tout comme Schulz avec ses Peanuts -arrive à nous développer une petite histoire, à faire passer ses réflexions, sans oublier de nous faire rire avec la chute.

Les gags sont indépendants les uns des autres, mais il y a un fil rouge et un petit rappel des épisodes précédents dans les phylactères, comme pour l'épisode de la télé.

Les dessins des décors sont expurgés des détails inutiles, les plans arrières sont d'une couleur unie durant tout le strip et les dessins ne sont pas exceptionnels, mais reconnaissables entre mille.

Dans un comic stip, faut aller à l'essentiel et ici, le plus intéressant se trouve dans les dialogues et les réflexions pertinentes de notre petite fille qui sont toujours d'actualité alors que nous sommes en 2020 (Mafalda a commencé ses réflexions en 1964 !).

Si Martine est devenue has been, Mafalda ne le sera jamais. Ses réflexions sont toujours terriblement d'actualité, sa vision du monde toujours aussi acérée, lucide, sans concession.

Drôle, mais ça fait grincer les dents quand on lit entre les lignes…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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N'ayant de Quino que le souvenir de comics strip de mon enfance (à savoir la bouille ronde de petite brune aux robes colorés), je n'aurai pas pu me souvenir (même si je l'avais voulu) de la portée et du second degré de son humour. Tendre, caustique, intelligent, irrévérencieux, impertinent, politiquement incorrect, je me suis vraiment régalée avec ce premier tome. Les histoires se suivent mais chaque ligne a sa chute. Tantôt blague mignonette d'écolier, beaucoup plus souvent facétie apolitique, pacifiste, philosophique, singeant les idéologies et les travers d'une société en mutation.
Quino aborde bien de thèmes et posent les questions qui fâchent, celles que tout le monde se pose tout bas. Très agréable à lire, actuel et corrosif en gardant la douceur enfantine. Un premier tome qui donne envie de lire les suivants.
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[Cette critique concerne tous les tomes!]

¡ Hola ! ¿ Que tal ? Hoy, voy a hablaros de… Bon, ok, j'arrête, c'était pour vous mettre dans le bain, parce que la BD que je vais vous présenter, elle est d'origine argentine. Et je me rends compte que je n'ai pas beaucoup parlé de BD étrangères, sauf quelques unes anglophones. Alors qu'il y a du potentiel ! J'en reviens à mes moutons et vous présente, ou plutôt, re-re-re-re-re-re-présente la BD Mafalda. Qui fête ses 50 ans cette année et à cette occasion, Quino est l'invité spécial du Festival de la BD d'Angoulême! Tout le monde a déjà croisé le chemin de cette petite fille tout à fait géniale, au gros noeud papillon dans ses cheveux noirs, aux réflexions si lucides et si justes, qui étonne ses amis et exaspère ses parents qui en ont marre de répondre à ses questions existentielles… le premier tome est publié en 1963 (chez Glénat), avec pour papa le fameux Quino : la série, qui compte aujourd'hui onze tomes, est cultissime et on ne s'en lasse pas. Enfin, moi, je ne m'en lasse pas. Les latinos, de toute façon, ce sont les meilleurs.

> Coup de crayon
Alors, Quino, ce sont des dessins simples, efficaces et surtout, issus du comic strip américain, à la Peanuts de Schulz (vous savez, ces petites bandes de vignettes qui mettent en scène un groupe d'enfants qui découvrent la vie). En effet, Quino opte pour des strips de quelques vignettes, indépendants les uns des autres. S'ils se suivent parfois, cela n'empêche pas de les lire indifféremment des précédents puisque Quino a la bonne idée de rappeler l'intrigue dans chaque strip. Une organisation qui nous rappelle les débuts de la BD américaine dans la presse ! Quino propose donc des dessins à première vue à destination de la jeunesse (les enfants ont des têtes en forme de cacahuète, les couleurs sont vives, les décors sont simplifiés) mais qui se révèlent d'une toute autre nature : politique. Son style peut faire penser à de la caricature, mais vraiment, je pense que pour les décrire au mieux, c'est le terme de « presse » qui convient, car ils se rapprochent des plus vieux gags en strips créés dans les journaux pour divertir la population. Si le coup de crayon de Quino n'a rien d'exceptionnel, il reste reconnaissable entre mille et lui vaut, aujourd'hui encore, une renommée internationale.

> Coup de plume
Mafalda, c'est de la politique. A travers cette petite fille qui découvre la vie, qui a des amis tous plus caricaturaux les uns que les autres (Susanita, fille qui se veut indépendante mais avoue vouloir devenir femme au foyer ou bien encore Manolito, figure du capitalisme), Quino parle de son pays, l'Argentine, et plus largement, de la situation politique du monde entier. Et étonnamment, les réflexions de cette petite restent actuelles. Ce qui est terrifiant car nous sommes en 2017 et elle semble avoir prédit l'avenir… Bref, Mafalda, c'est une BD qui s'inscrit dans l'actualité politique d'un pays et qui n'hésite pas à en critiquer quelques enjeux. Ce paramètre rappelle, une fois de plus, les strips des journaux américains des années 1920, où, pour parler politique, on utilise l'humour frais, en l'occurrence ici, au travers des paroles d'une petite fille incrédule et naïve qui comprend bien plus de choses qu'elle ne le laisse paraître. Quino et Mafalda, c'est un véritable plaisir, ça fait rire, ça fait parfois froncer les sourcils, mais ça fait surtout réfléchir, et ça, c'est génial. L'auteur sait nous faire ouvrir les yeux sur la réalité, en même temps que Mafalda, et cette espèce de simultanéité peut donner des frissons. Parce que oui, la vérité, bah ça fait mal, des fois.

Je connais, et vous aussi, Mafalda depuis un moment maintenant, mais je pense que ce n'est jamais mauvais de donner envie à nouveau de se pencher sur cette BD éclairante et pleine de philosophie. Surtout qu'aujourd'hui, certaines personnes en auraient bien besoin, de philosophie.
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Totalement sidérée et agréablement surprise que Mafalda, héroïne de mon enfance (des heures passées dans un coin de la bibliothèque avec elle, Garfield, Calvin et Hobbes et Yoko Tsuno) n'ait pas pris une ride ! Je pensais y trouver un charme suranné, désuet, voire has been... Eh bien non, pas du tout ! Cette petite fille aux réflexions d'adulte et aux jeux d'enfant garde tout son mordant et l'humour est toujours aussi efficace ! Génial !
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critiques presse (1)
LaPresse
03 février 2014
Mafalda est aussi souvent considérée comme une petite soeur des Peanuts. «C'est un peu un mélange de Blondie et des Peanuts. Mais Charlie Brown vit dans un monde enfantin. Mafalda, elle, vit un dialogue permanent avec le monde hostile des adultes».
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- Dépêche-toi! Je ne veux pas rater les nouvelles! Sûr qu'ils vont parler de "Marina" et des photos de Mars.
- La vie sur Mars! N'est-il pas surprenant qu'il y ait de la vie sur les autres planètes?
Mafalda allume la radio.
- ... bombardements intensifs sur le nord-Vietnam. Genève : pas d'accord sur le désarmement. Jordanie : à nouveau les combats s'intensifient...
- Le plus surprenant, c'est qu'il y ait encore de la vie sur la nôtre.
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— Dépêche-toi ! Je ne veux pas rater les nouvelles ! Sûr qu'ils vont parler de "Marina" et des photos de Mars !
— La vie sur Mars ! N'est-t-il pas surprenant qu'il y ait de la vie sur les autres planètes ?
"... bombardements intensifs sur le Nord-Vietnam. Genève: pas d'accord sur le désarmement. Jordanie: à nouveau, les combats s'intensifient..."
— Le plus surprenant, c'est qu'il y ait encore de la vie sur la nôtre !
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- A quoi jouez-vous les enfants ?
- Au gouvernement.
- Vous ne faites pas de bêtises, hein ?
- T’inquiète pas, on ne va absolument RIEN faire.
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- J’ai pris trois billets pour le cirque.
- Formidable !
- Je crois que Mafalda sera contente : il y a des clowns, des magiciens, des ventriloques… on dit que le spectacle est très bon. Mafalda, devine où on t’emmène ce soir !
- Je sais : à l’assemblée nationale !
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- Tu savais qu’on imprimait plus de billets de banque que de n’importe quoi ?
- Non.
- Et bien, c’est comme ça. Les billets sont les best-sellers de l’année !
- Alors, ce type qu’on voit sur les billets, c’est… Walt Disney !!
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