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3,89

sur 456 notes
L'année du lion fut mon premier Deon Meyer et j'avais hautement apprécié la rencontre.
Pourquoi, me suis-je dit, ne pas poursuivre la découverte de l'auteur à travers son personnage emblématique de l'inspecteur Griessel, même s'il s'agit déjà de sa septième enquête.

Le problème c'est que, quand on fait tout à l'envers, forcément l'exercice est périlleux et forcément, l'affect en pâtit un peu.

Tentons une approche objective …

A mettre au crédit de Deon Meyer, sa maîtrise structurelle du roman. Pour l'avoir rencontrée à maintes reprises, la construction du récit est classique mais elle fonctionne. Deon Meyer relate, en chapitres alternés, deux histoires parallèles : l'une en Afrique du Sud, l'autre à Bordeaux. L'alternance de chapitres se transforme en alternance de paragraphes à mesure que s'accélère l'intrigue. le dépaysement est assuré, le rythme est là, on ne s'ennuie pas. Un vrai piège pour les page turner.

Côté psychologie des personnages, Griessel m'a paru un peu mièvre et pathétique mais c'est sans doute le résultat de ses failles existentielles développées dans les six épisodes précédents. Difficile donc de juger de la profondeur du bonhomme mais il ne va pas faire tomber Adamsberg et Erlandur du podium de mes inspecteurs cabossés préférés, ça c'est sûr.
Deon Meyer crée par contre un beau personnage nommé Daniel, le bordelais de service. Son parcours, sa résilience le rendent attachant, j'ai eu peur pour lui.

Mais pourquoi diable a-t-il fallu que l'intrigue en Afrique du Sud soit aussi brouillonne, voire bâclée. J'ai ressenti un petit goût de « l'enquête a assez piétiné, on va faire expliquer tous les tenants et aboutissants de l'intrigue par un seul personnage qui avoue, ça sera plus simple ». Je n'en dis pas plus, je suis sûre que vous sentez mon agacement.

Heureusement, pour emporter mon adhésion, il y a le côté politique assumé du roman. Déon Meyer m'a fait découvrir les arcanes de la corruption omniprésente en Afrique du Sud. En tant qu'Européenne, ça m'a rappelé que l'image d'Epinal de Mandela libérant son peuple n'est plus d'actualité.

Bref, à défaut de sortir totalement charmée de la Proie, j'en ressors moins bête et ça, par les temps qui courent, ça vous protège mieux qu'un vaccin.

Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour cette découverte lors de la Masse Critique mauvais genres.
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Comme j'ai trouvé ce livre dans une boîte à livres je l'ai lu aussitôt, persuadée que c'était le tome 6 mais au final c'est le tome 7 et il est normal que j'aie trouvé qu'il me manquait des infos ! Au niveau de la vie des personnages car les intrigues sont indépendantes et comme je ne suis pas très callée sur la politique d'Afrique du Sud, je n'ai pas été gênée par ce qui a pu se passer avant !

Ce volume a été plus difficile à décrypter car il commence par plusieurs événements en parallèle, avec des personnages différents. Bien évidemment les faits se rejoignent à la fin et l'auteur accélère petit à petit l'alternance des histoires !

Comme toujours la vie personnelle des héros est finement entremêlée avec la vie du pays qui influe chaque jour d'une manière que l'on n'imagine pas ! Tout comme l'on n'imagine pas que chaque échelle de la vie publique et du gouvernement est gangrénée par la corruption. Il y a certains événements dont j'avais quelques souvenirs mais sans connaître les tenants et les aboutissants.

Griessel, Vaughn et le personnel des Hawks semblent se battre contre des moulins à vent et sont parfois amenés à prendre des décisions qui les incrimineraient dans d'autres situations.

Ce volume est complexe et très intéressant, il va jusqu'au fond de l'âme des personnages qui expriment les doutes et les espérances d'une partie de la population.

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Le succès de Deon Meyer de la part des lecteurs et des critiques n'est pas le fruit du hasard.

Son nouveau polar, La proie, ne fera que confirmer la donne, tant il y fait montre d'un talent, d'une maîtrise et d'un engagement qui force le respect.

Le lectorat français suit de près l'auteur sud-africain depuis ses débuts. Après le chef d'oeuvre post-apocalyptique qu'était L'année du lion, il revient au polar et à ses personnages récurrents, Benny Griessel et Vaughn Cupido (mais pas seulement).

Si vous vous interrogez sur le fait de devoir lire les précédents livres de la série avant celui-ci, ma réponse est claire : il faut lire de suite La proie, que vous connaissiez les personnages ou non. Il y a comme une urgence à se plonger dans cette intrigue, et le boulot est tellement bien fait que les « primo-lecteurs » ne devraient en rien être frustrés.

Il faut dire que ce roman est un peu comme une nouvelle page qui se tourne pour les personnages, comme un nouvel élan (qui les portera loin ou sera coupé, il faut le lire pour savoir).

Le récit repose sur le problème de la corruption en Afrique du Sud, endémique malgré l'éclaircie Mandela. Un polar politique, oui mais pas seulement, il serait faux de trop le catégoriser.

Pour preuve, l'action se déroule à la fois sur le continent africain et en Europe. Avec cette construction connue de deux intrigues parallèles pourtant très éloignées, et qui tendent à se rejoindre. L'une des deux se déroule en France, à Bordeaux, l'écrivain ayant d'ailleurs travaillé ces passages durant ses séjours dans cette commune.

Le succès de Deon Meyer n'est pas usurpé. Ce roman en est une preuve éclatante. Son élaboration et le cheminement de l'histoire sont classiques mais sont des modèles du genre. Un tel niveau de maîtrise et d'habileté est impressionnant.

L'écriture au scalpel, sobre, directe, brute, à la fois analytique et émotionnelle, renforce l'immersion du lecteur et son intérêt, autant pour l'histoire que pour ceux qui la vivent. Plongée dans le quotidien des Hawks, cette unité d'élite sud-africaine. Et virée auprès d'un ancien de la branche militaire de l'ANC, retiré des affaires. C'est d'ailleurs ce Daniel Darret qui vole la vedette, tant son parcours et sa situation présente touchent au coeur.

Deon Meyer est en colère. Aigreur face à cette corruption qui est repartie de plus belle, une désillusion qui se traduit par une peinture terrible du pays. Sans illusion sur le fait que la situation mondiale ne fait qu'empirer le problème et ne touche pas que le continent africain. La mondialisation de la corruption est en marche.

Oui colère, jusqu'à imaginer que certains de ses personnages décident d'une solution radicale pour tenter de détourner le pays de cette sanie qui le gangrène. Meyer, sous couvert d'une intrigue divertissante, tire dans le tas, éclabousse, jette des pavés dans la mare.

Le mélange prend merveilleusement bien et rajoute cette profondeur indispensable pour qu'un roman reste en mémoire.

La proie est un formidable polar, aussi politique que divertissant, aussi précis qu'émotionnellement touchant. Près de 600 pages qu'on ne voit pas passer, à coups de chapitres courts parfois avec le rythme du meilleur des thrillers.

Deon Meyer dénonce, mais n'oublie jamais qu'il est avant tout un conteur hors pair. Je le redis, son succès est amplement mérité et ce roman chaudement recommandé à tous.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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J'ai passé un bon moment de lecture, un très bon livre avec quelques longueurs, l'histoire m'a tout de même transporté.
Ce polar évoque la société sud-africaine et les dérives du pouvoir : la corruption, le racisme, une police « pourrie » et celle qui résiste, celle qui combat.
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Corruption
Deon Meyer est brillant, et le mot est faible. J'ai lu presque tous ses romans (à l'exception des deux premiers, mon préféré, son chef-d'oeuvre selon moi, étant l'Année du Lion), et à chaque fois le constat est le même : sous couvert d'une fiction, l'auteur livre un constat engagé et sans appel sur son pays, l'Afrique du Sud, donnant les armes à une réflexion qui va bien au-delà d'une simple enquête policière. Celui-ci n'y déroge pas et va même beaucoup plus loin, exposant le système kleptocratique du pouvoir politique, dans cette Afrique du Sud post-apartheid dont les échos ont depuis longtemps désertés nos actualités.
Ici, Deon Meyer tisse deux arcs narratifs, deux intrigues qu'il prend le temps d'installer.
La première se déroule en France, à Bordeaux. Nous y découvrons Daniel Darret, un homme qui tente de passer inaperçu, de se fondre dans le paysage. Il mène une vie simple et solitaire, travaille comme apprenti chez un restaurateur de meubles, le dimanche il prend sa moto et roule sur les petites routes de la région. Une nuit d'insomnie, alors qu'il courre dans les rues de Bordeaux il croise des malfrats qui agressent une jeune femme : il intervient, blesse sérieusement les gars qui prennent la fuite. Mais il sait qu'il s'est mis en danger… Car Daniel se cache… Il ne s'est pas toujours appelé ainsi : des années auparavant il était Thobela Mpayipheli – nom de code ¬ « Umzingeli » le chasseur – un combattant de la branche militaire de l'ANC (Umkhonto we Sizwe, le Fer de lance de la Nation).Nous l'avions d'ailleurs rencontré dans le pic du Diable, le premier volet de la série consacrée par l'auteur à Benny Griessel que nous retrouvons au Cap, accompagné de son acolyte Vaughn Cupido. Eux, les deux capitaines de la brigade d'élite des Hawks, sont chargés d'une enquête sur la mort d'un ex-policier, Johnson Johnson, dont le corps a été découvert en contrebas d'une voie ferrée. JJ s'était reconverti dans la protection privée : il avait accompagné une touriste hollandaise à bord du Rovos Express, le train le plus luxueux du monde… Benny et Vaughn découvrent rapidement qu'il s'agit d'un meurtre mais en haut lieu on leur ordonne de classer l'affaire : il s'agirait d'un suicide, point final. Or, JJ avait travaillé pour le ministre de la Sécurité de l'Etat, à l'unité de protection des VIP. Quels secrets détenait-il qui l'auraient mené à sa perte ? Benny et Vaughn ne comptent pas en rester là, mais tout devient très compliqué pour eux et pour leur patrone, la colonel Mbali Kaleni (« Nous avons de très gros soucis (…). Tout le département du ¬renseignement criminel de la ¬police nationale est corrompu et compromis. Il ne fait pas de doute que le procureur général est un homme corrompu et compromis. Que notre ministre de l'Intérieur est un homme corrompu et compromis et qu'il en va de même pour le président de la Répu¬blique. ») …
Deon Meyer fait alterner les deux intrigues, d'abord lentement, permettant ainsi au lecteur de prendre toute la mesure des enjeux. Puis les deux histoires se rencontrent et n'en forment plus qu'une. La construction de ce roman est très habile et sert admirablement le propos de l'auteur sur la situation politique de l'Afrique du Sud sous la présidence de Jacob Zuma (qui ne sera jamais cité explicitement d'ailleurs), dénonçant implacablement la corruption institutionnelle et la captation de l'Etat. Dans l'ombre, les vautours attendent pour dépecer le pays (« Il faut que tu comprennes, il y a de grandes puissances en jeu. La Chine qui monte, l'Amérique qui décline. Au milieu, un vide qui ne demande qu'à se remplir. Un nouvel ordre mondial est en route. Et Poutine… Tu peux dire de lui ce que tu veux, il est malin. Il joue sur le long terme, il se positionne, il place son pays »).
Alors bien sûr, j'ai beaucoup aimé retrouver Benny et Vaughn, leur complicité et leurs différences, les suivre dans leur enquête mais aussi dans leur vie privée (Benny qui parvient à contenir ses démons mais qui tremble à l'idée que sa bien aimée pourrait refuser une demande en mariage ; Vaughn qui sait que le meilleur chemin pour conquérir sa chérie passe obligatoirement par celui de son fils Donovan, qui lui pense que les Hawks sont dévoyés) mais incontestablement le personnage principal de ce roman c'est Daniel Darret qui symbolise par ses contradictions, les désillusions de toute une génération dont les idéaux, ceux de Mandela, ont été trahis.
Polar très noir, mais dont la fin laisse tout de même une petite lueur d'espoir, car comme le dit Benny « J'ai appris une chose sur ce pays, Vaughn. Ça ne va jamais aussi mal qu'on le craint. Et ça ne va jamais aussi bien qu'on le voudrait. ».
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J'ai deux de ses livres dans ma pal, récupérés en boite à livres. Avant de les y trouver, je ne connaissais pas cet auteur. L'ayant également sur youtube, j'en ai profité pour le tester avec celui-ci.

Le début semble intrigant avec une agression à Bordeaux évitée de peu. Mais c'est vite de l'histoire ancienne avec l'alternance entre Bordeaux et l'Afrique du Sud. On découvre ainsi une affaire reprise par deux enquêteurs sud-africains. Il s'agissait au départ d'une enquête pour une disparition. Au bout de 3 semaines, elle est renommée en enquête pour meurtre après avoir retrouvé le corps de la personne et l'avoir identifée. C'est tellement lent à se mettre en place avec de nombreux détails que j'ai vite lâché prise. Je n'avais aucune empathie ni pour les victimes ni pour les enquêteurs ni pour les bordelais. Si d'habitude ce type de construction m'intrigue et me maintient dans l'histoire, ça a été un flop avec cet auteur. Il s'agit pourtant d'un tome d'une série mais j'ai eu l'impression que c'était la première fois qu'on rencontré ce duo d'enquêteurs. Leur relation n'est pas fluide. Difficile d'expliquer mon ressenti mais tout ça pour dire que je me suis ennuyée sur seulement 1h30 d'écoute.

Comme vous l'aurez compris, ce roman aura été une déception et à moins d'une pioche, je ne pense pas me lancer tout de suite dans les deux autres. Au vu des critiques, certains apprécient beaucoup son style et ses histoires. du coup, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je vais continuer à explorer youtube.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La vie de Nelson Mandela avec son combat contre l'Apartheid, ses longues années de prison puis sa victoire aux présidentielles en 1994 est restée dans mon esprit comme un des symboles majeurs de la lutte contre les inégalités . Et j'avoue que depuis la disparition de Madiba , je me suis peu intéressée au devenir de l'Afrique du Sud .

Certes , ce roman est une fiction mais l'évolution politique et sociétale n'est pas celle rêvée par les idéalistes de la Nation Arc en Ciel de Desmond Tutu et les démons de la corruption, comme dans tellement de pays sapent les formidables avancées qu'a connu le pays et Deon Meyer déverse dans ce roman son amertume .

L'histoire de la Proie est double , commençant au Cap par une enquête par la brigade des Hawks après la découverte d'un corps d'un homme jeté du train de luxe , le Rovos . On retrouve les héros récurrents de Deon Meyer , Benny Griesel et Vaughn Cupido .

L'autre partie de l'action débute à Bordeaux , et, dois-je l'avouer, une des raisons qui m'a fait choisir ce livre avec un ancien sniper de la branche militaire de l'ANC , caché sous le pseudonyme de Daniel Darett et qui mène une existence bien tranquille dans un atelier de restauration de meubles jusqu'à ce qu'un de ses anciens amis le contacte et lui propose une nouvelle et périlleuse mission.

Le récit alterne les deux histoires, d'abord bien distinctes , avec de longues parties qui permettent au lecteur de bien s'imprégner de l'ambiance , puis , comme une course contre la montre , de façon beaucoup plus brève, miroirs en trompe-l'oeil jusqu'à ce qu'on comprenne dans l'ultime chapitre les connections exactes entre eux .

Très habile manipulation du lecteur de bout en bout , j'ai beaucoup apprécié le style et le rythme , moi qui ne suis pas une lectrice habituelle de Deon Meyer en dehors de la constellation du Chien .

Pour les fans de l'auteur, ils retrouveront sans doute avec plaisir les personnages de Griesel et Cupido et leurs histoires personnelles .

Avec tous mes remerciements à Masse Critique et aux Editions Gallimard pour cet intense moment de lecture
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Deon MEYER. La proie.

Amateur de polar, de thriller , de série noire, foncez, ce récit est fait pour vous. de l'action, du suspense. de la première à la dernière page le rythme est intense. Pas question de mollir. IL faut suivre le mouvement qui va crescendo. Prenez les baskets. ET en avant !

L'action se déroule sur deux fronts, entre la France et l'Afrique du Sud. La narration débute sur l'agression d'une jeune femme à Bordeaux. Cette femme ne doit sa survie qu'à Daniel Darret, la cinquantaine, un réfugié bantou qui mène une vie tranquille, travaillant auprès d'un ébéniste atteint d'Asperger. Avant de se retirer à Bordeaux, il a été soldat dans les rangs de l'ANC ; mais il a décroché suite à la prise du pouvoir par un président tyrannique, ZUMA qui a succédé à l emblématique Nelson MANDELA. Parallèlement, un homme est retrouvé mort, en Afrique du sud, le long de la voie de chemin de fer, empruntée par le Rovos, le train le plus luxueux du . La victime, J.J. Johson Johson est un ancien employé de la police du Cap. Il s'est reconverti en garde de corps et il accompagnait une nonagénaire, Mme Scherpenzeel , une néerlandaise d'Utrecht.

Quels liens peuvent unir ces deux faits divers, distant de milliers de kilomètres? . Avec brio, Deon MEYER nous entraîne dans une effarante chasse à l'homme. Nous sommes sur les traces des prédateurs mais également à la recherche de la proie visée. Les liens entre la mafia existant en Afrique du Sud, les russes, les services secrets. Tout se mêle, s'entremêle, le suspense est complet, le rythme quasi insoutenable. Il faut toujours foncer vite, très vite pour parvenir au point de rendez-vous fixé par les donneurs d'ordre. La politique, les kleptocrates, ceux qui veulent toujours plus, les instances gouvernementales pourries, parviendront-ils à mettre en place l'attentat qu'ils concoctent depuis des mois et pour lequel ils ne disposent que de quelques minutes pour l'accomplir? Quel est donc l'enjeu ? Nous fréquentons la mafia, nous introduisant dans les circuit occultes de la vente d'armes, traversant une partie de l'Europe afin d'acquérir une arme de combat ultra performante, et non identifiable. Mais les dés sont pipés ! Et quand l'hallali sonnera qui sera le vainqueur ? Quel avenir pour celui qui survivra à cet assaut ?

Deon MEYER dresse un portrait très sombre de son pays. Les réseaux politiques sont sous la dominance de la mafia, liée aux exigences de la Russie de Poutine. le blanchiment de l'argent, les règlements de comptes sont couverts par les instances gouvernementales, les fonds détournés par les subalternes du président ZUMA. C'est la corruption qui règne dans ce pays. La fin de l'apartheid de MANDELA n'apparaît plus que comme un lointain souvenir. le successeur de ZUMA, a du pain sur la planche afin de rétablir l'égalité entre tous, l'équilibre de son économie.

Je me permets de vous recommander ce récit. Il y a de l'action, du suspense. Sans cesse, il faut surveiller ses arrières, anticiper les mouvements des adversaires, déjouer les pièges tendus par les uns pour les autres. Ici aussi les murs ont des oreilles. Il ne faut pas hésiter une seule seconde.... le sablier s'écoule.... Il faut foncer, aller de l'avant. le rythme est soutenu. Un très bon polar, de la même veine que « L'année du lion », « Traces », « 7 jours, », « Kobra », « En vrille », « Les soldats de l'aube ». Vous ne serez pas déçu par cet écrivain. J'ai lu ce livre en deux jours, emportée par cette aventure incroyable, mais tellement réaliste dans ce monde d'espions. Les portraits des héros sont parfaits, auréolés de réalisme.
( 30/04/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Lire un roman Noir, c'est plonger de plein pieds dans une atmosphère particulière et choisir un roman Noir sud africain apportera une ambiance qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs.

Chaque « nationalité » de roman noir a sa propre saveur et ce que je trouve chez Deon Meyer, je ne le croiserai jamais dans un roman Noir américain, anglais, ni même russe.

Pas besoin d'avoir lu les précédents romans mettant en scène Benny Griessel, l'auteur nous le présente en quelques mots, son enquête achèvera le portrait que l'on se fait de l'homme et assurément, c'est un enquêteur avec ses fêlures, ses blessures, ses doutes, ses démons et s'il a laissé tomber l'alcool, les tentations sont parfois encore là.

Un meurtre a eu lieu dans un train de luxe, le Rovos. Niveau luxe, il vaut bien l'Orient-Express mais ici, point d'Hercule Poirot, ni de neige bloquant le train : Benny Grisel et son acolyte Vaughn Cupido, tous deux de la brigade des Hawks, vont avoir bien du mal à résoudre cette enquête car il semblerait que des certaines personne ne veulent pas que ce meurtre en soit un…

Bref, on aurait retrouvé le corps de Johnson Johnson (oui, des parents méritent un procès) lardé de douze coups de couteau différents dans le dos que certains déclareraient tout de même un suicide.

Cette enquête de plus de 500 pages ne se concentre pas uniquement sur la mort bizarre du gars dans le train, mais nous entraînera aussi à Bordeaux, auprès de Daniel Darret. Au départ, on ne comprend pas très bien le rapport mais on se laisse porter par l'histoire, par le personnage, sympathique, agréable, avec ses secrets bien enfouis.

Ce ne sera que sur le final que les deux histoires se suivront sans temps mort, vous faisant faire un grand écart en l'Afrique du Sud post Mandela et la France, dans un rythme endiablé qui vous interdira de respirer.

Le scénario a l'air simple, au départ, mais l'auteur est un homme qui connait son affaire, son pays, ses problèmes et sous le couvert d'une enquête policière, il en profitera pour nous en parler de son pays qui a connu l'apartheid et qui, maintenant connait les magouilles qui, comme ailleurs, minent le pays.

Un excellent roman Noir sud-africain à découvrir, si ce n'est pas encore fait !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je me joins inconditionnellement aux éloges tissés à ce formidable thriller géopolitique. J'ai délaissé La face nord du coeur, de Dolores Redondo pour foncer vers le Cap et Bordeaux. Je lis Deon Meyer parce que viscéralement attaché à son pays, il n'hésite pas à en pointer les manquements, à en décrire les us et coutumes et à nous rendre proche une nation fascinante et éprouvée. le récit ne connaît aucun temps mort, mélange de percussion et de tendresse envers les valeureux Hawks, policiers opiniâtres, ainsi qu'amoureux tellement transis qu'ils hésitent à demander la main de leur belle. Cet atermoiement amoureux adoucit un quotidien harassant, de même que les virées musicales de Benny, improvisations planantes en quête d'harmonie
L'auteur connaît à fond tous les théâtres d'action, que ce soit sa terre natale, la France ou les canaux d'Amsterdam. Il campe également des personnages secondaires attachants, peintre solitaire, ébéniste autiste, compagnon de lutte. L'écriture coule telle un torrent intranquille.





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