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Georges Belmont (Traducteur)
EAN : 9782283018729
128 pages
Buchet-Chastel (09/10/2001)
4.3/5   23 notes
Résumé :
" Le clown, c'est le poète en action. Il est l'histoire qu'il joue. Le clown exerce sur moi un profond attrait (bien que je ne m'en sois pas toujours douté), justement parce qu'entre le monde et lui se dresse le rire. Son rire à lui n'a jamais rien d'homérique. C'est un rire silencieux sans gaieté comme on dit. Le clown nous apprend à rire de nous-mêmes. Et ce rire-là est enfanté par les larmes. Sans conteste, c'est l'histoire la plus étrange que j'aie écrite à ce j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La quatrième de couverture nous renseigne comme suit :
Henry Miller (1891-1980) s'installe à Paris en 1930 où il se lie avec de nombreux artistes dont Anais Nin, et ne retournera aux Etats-Unis qu'en 1942. Miller inaugure une approche de l'écriture qui mêle fiction et autobiographie, lyrisme et crudité verbale. Décrié, censuré, il figure désormais parmi les incontournables de la littérature américaine du XX e siècle.

Je crois que c'est Georges Belmont talentueux homme de lettres, ami et traducteur d'Henry Miller qui a écrit cela. J'aurais tenté de définir en quelques lignes le grand écrivain que je fusse manifestement plus laborieux ..

Parler de ce que l''on sait ou connaître est toujours mieux que d'être ignorant et tant qu'à connaître, cultiver une profonde amitié laisse ruisseler savoir et sentiment d'excellente qualité et quand il s'agit de deux hommes d'exception, cela relève de l'oracle.

"Sans conteste, c'est l'histoire la plus étrange que j'aie écrite à ce jour, dit l'auteur".

Perso, je déteste ces clowns de cirque.. peut-être ai-je appris à les détester je n'en sais rien, c'est un rire qui ne me dit rien, un rire arrangé comme ceux de Fellini ! c'est ainsi. C'est comme les masques africains, je déteste cela, comme mon chien qui montrait les crocs, mais qu'est-ce que j'aime ceux de Basquiat ; ici c'est pareil, j'aime quand c'est Miller qui s'en empare. Il faut dire qu'il voit ça d'un regard presque antique, peut-être voit-il une partie de lui-même là dedans, ce publiciste de sa propre vie dérisoire avec un soupçon de philosophie ..

Munch le peintre, (Henry aimait l'aquarelle) dit "Je ne crois pas à l'art dont l'expression n'est pas contrainte par le besoin qu'a l'homme d'ouvrir son coeur. Tout art -littérature comme musique doit être produit avec notre coeur sanguinolent - L'art est notre coeur sanguinolent".
Il dit en outre : "La frise de la vie a été pensée comme une série cohérente de tableaux, qui doivent donner un aperçu de la vie. (...) J'ai ressenti cette fresque comme un poème de vie, d'amour, de mort .."

Henry serait plutôt sur le registre poème de vie et d'amour.. . Il dit très bien cela dans La Sagesse du coeur. Il convient de dire que ni l'un ni l'autre n'y vont de main morte. Voici ce qu'il dit : J'ai commencé dans un chaos et une obscurité absolus, dans une tourbière ou un marais d'idées, d'émotions et d'expériences. Aujourd'hui encore je ne me tiens pas pour un écrivain, au sens ordinaire du mot, je suis quelqu'un qui raconte l'histoire de sa vie, processus qui semble de plus en plus inépuisable, à mesure que j'avance. Comme l'évolution du monde, il est sans fin.." Il écrit cela durant son long séjour en France.(*)


Oui la Sagesse du coeur me semble se rattacher au regard qu'il porte sur la vie notre cher Henry. Vivre pleinement sa vie vous autorise à en parler avec un détachement exquis,
peut-être avec une force supérieure aux autres..

(*) Henry Miller peut dire modestement les choses ainsi, je pense qu'un écrivain est conceptuellement quelqu'un qui écrit, le grand auteur américain a beaucoup écrit, son activité d'écrivain était même au centre de ses réflexions, il a même créé un genre d'écriture, comme dit plus haut..
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Curieux petit conte poétique. On suit le clown Auguste dans ses interrogations existentielles. Questionnement sur son metier de clown. On est sur la ligne entre le merveilleux et le fantastique. Pour moi, il manque tout de même une certaine profondeur. le recit aurait gagné à être plus étoffé, plus approfondi. Mais Miller nous dit qu'il l'a ecrit pour accompagner une série d'illustrations de Fernand Léger. Donc, à prendre pour ce que c'est.
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Henry Miller, auteur américain autodidacte dont les écrits d'avant-garde, les ouvrages satiriques ou autobiographiques ont marqué de leur sceau le XX° siècle, a commis, dans un genre complètement différent, le sourire au pied de l'échelle, un conte philosophique fort sympathique qui aborde l'image et le paraître, l'authenticité,la recherche du moi véritable et donc du bonheur à travers le thème du clown.
Une histoire simple,celle du clown August dont le talent et la mise au point d'un numéro au bas d'une "échelle tendue vers la lune" le rendent célèbre jusqu'à ce que les intolérables exigences du public le fassent renoncer à plaire.Le remplacement par la suite d'Antoine,clown ordinaire,le mettra face à un choix cruel et à sa propre réalité.
Cet ouvrage bilingue est fort agréable à lire (même pour les non férus d'anglais comme moi) car très poètique (et l'anglais très musical relève cette prose de ses intonations).
"Le clown,c'est le poète en action" confie Henry Miller, "il est l'histoire qu'il joue", "entre le monde et lui se dresse le rire", "un rire, silencieux,sans gaieté", d'autodérision, un rire "enfanté par les larmes".
L'Auguste d'Henry Miller, lui a été légué dit-il par Seurat (entre autres), d'où la raison de ma lecture car j'adore le cirque de Seurat (vu au Musée d'Orsay) , dont les verticales sont plaisir,les horizontales sont calme et les arabesques se brisent, lieu de tous les dérèglements lorsque le clown rieur, tel un magicien, semble créer le spectacle en soulevant la piste.
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"Sans conteste, c'est l'histoire la plus étrange que j'aie écrite à ce jour. " Henry Miller
Henry Miller est quelqu'un d'étrange de toute façon lui aussi, et le sourire au pied de l'échelle fait parti des livres à lire pour tout admirateur de cet auteur.

L'édition Buchet Chastel est une édition bilingue (Anglais/Français.)
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Voici un petit texte étrange à mi-chemin entre poésie et philosophie.

Il a été écrit « pour Fernand Léger, pour accompagner une série d'illustrations sur le thème des clowns et du cirque. ».

C'est un texte à dire, à lire, à savourer, à relire, à citer, à aimer.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est pas une époque de l'histoire humaine où le monde ait à ce point
regorgé de souffrance et d'angoisse. Et cependant, çà et là, on tombe sur des individus que l'affliction commune n'a pas touché, pas souillé. Pour eux, le monde n'est pas ce qu'il nous semble. Ils voient avec d'autres yeux. Ils vivent dans l'instant, pleinement, ils rayonnent, et ce rayonnement est un hymne perpétuel de joie.

(En guise d'épilogue - extrait)
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Rien ne pouvait ternir l’éclat de l’extraordinaire sourire gravé dans la triste figure d’Auguste. En piste, ce sourire prenait une vertu intrinsèque, se détachait, s’amplifiait, expression de l’ineffable (Big Sur -1948)

Avec Miller qu’on soit dans l’opus ou le roman fleuve, toujours ce souffle épique qui conduit aux grandes et passionnées exaltations qui nous font tant revenir vers lui. J’ai toujours adoré ses titres, ici le Sourire au pied de l’échelle ; comme je n’aurais jamais pensé pouvoir lire sur les clowns
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Nous mourons dans les affres de la naissance.Jamais nous ne fûmes,jamais nous ne sommes.Nous sommes en perpétuel devenir,toujours séparés,coupés.A jamais en dehors.
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Etre soi-même, rien que soi-même, c'est inouï. [...] Le tout, c'est de ne pas vouloir être ceci ou cela, ni grand ni petit, ni habile ni maladroit...
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Il n’avait commencé à vivre que du jour où il s’était joint à cette troupe, dès lors qu’il s’était mis à servir, comme le plus humble des humbles.
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Videos de Henry Miller (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henry Miller
Un roman envoûtant sur celle qui fût la muse de l'écrivain Henry Miller.
Au fin fond de l'Arizona, une femme affaiblie s'est réfugiée dans le ranch de son frère. À ses pieds, des malles contiennent les derniers souvenirs de son grand amour : le sulfureux écrivain Henry Miller. Après leur coup de foudre dans un dancing de Broadway, elle l'a encouragé à écrire, a été son épouse et l'a entretenu pour qu'il puisse donner naissance à son oeuvre. Elle s'appelle June Mansfield. Tour à tour entraîneuse, serveuse ou comédienne, June n'a eu de cesse de brouiller les pistes. Sous la plume de l'auteur de Tropique du Cancer et d'Anaïs Nin, avec qui elle a formé un célèbre triangle amoureux, elle est devenue un personnage de fiction, mais n'a jamais livré sa vérité. Emmanuelle de Boysson nous entraîne dans le New York de la Prohibition et le Paris des années 1930. Elle fait revivre cette personnalité fantasque, ô combien attachante, et recompose le puzzle d'une existence aux nombreuses zones d'ombre. https://calmann-levy.fr/livre/june-9782702185117
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