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EAN : 9782268074153
136 pages
Les Editions du Rocher (14/06/2012)
3/5   2 notes
Résumé :
Les présentateurs-vedettes-de-la-télé ont remplacé Albert Camus et François Mauriac. Être intelligent ne sert plus à rien.

Il faut se forger soi-même son propre goût qui impose le dégoût des politiciens -des carriéristes sans dimension spirituelle-, des abonnés aux émissions télévisées, de tout ce qui nous éloigne de l'essentiel.

Rester neuf pour accepter la surprise. (extraits de la note de l'éditeur)
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bernard Morlino part de sa vie, de son enfance pour nous dire ce qu'est le dégoût, son dégoût. Yv, sois franc et direct et ne tergiverse point ! Bon, j'y vais : je n'ai pas aimé ce bouquin du tout ! Ouf, voilà, c'est dit. Je n'ai pas aimé le ton systématiquement polémique, toujours opposant l'avant et le maintenant au détriment de ce dernier, bien sûr ! Je n'ai pas aimé le "tous pourris " pour les politiques. Ce livre est finalement aussi nauséabond que ce qu'il dénonce, à savoir une culture au rabais, un manque de curiosité et d'audace des différents programmateurs et des spectateurs, visiteurs, auditeurs, téléspectateurs, amateurs, ... Un livre un peu facile sur le "c'était mieux avant". de fait, dans mon éloge du dégoût, je placerai ce livre : donc finalement, but atteint pour B. Morlino ?

C'est fort dommage d'ailleurs et ma critique sévère est sans doute à mesurer à l'aune de ma déception. Car je partage certains points de vue avec l'auteur : on ne prend plus le temps de déguster, de regarder, d'admirer. Être contemplatif aujourd'hui est une tare. Vivre à un autre rythme est suspect. de quoi ? Je ne sais pas, mais suspect aux yeux des autres -je le sais, moi qui ai adopté un rythme absolument pas aux normes actuelles, je me fais parfois envier, souvent moquer (ou vice-versa, puisque la moquerie vient de l'envie). J'acquiesce aussi à la dénonciation d'une certaine culture au rabais dont je parlais plus haut, au manque de curiosité et à la volonté de flatter nos plus bas instincts pour "être connu" ou pour "vendre du temps de cerveau disponible", pour reprendre une formule désormais célèbre. B. Morlino cite beaucoup d'exemples et notamment celui de la télévision et des émissions dans lesquelles les invités ne peuvent gère parler plus d'une minute ou deux : désespérant et navrant ! Tout à fait en phase avec lui également lorsqu'il parle de littérature et de création
Un autre point sur lequel je suis d'accord, c'est sur Gaston Chaissac : "Chaissac aimait passer pour un plouc provincial. Il adorait l'art brut. de vieux balais, il faisait des personnages coiffés en brosse." (p.91) Mais encore une fois, il ne peut aimer Chaissac qu'en comparaison -avec Dubuffet. Moi, j'aime Chaissac et un point c'est tout ! Point besoin de comparer ses tableaux, ses oeuvres à d'autres.

Un point de discorde supplémentaire : B. Morlino aime le football. Moi, pas ! Des pages vite lues sont consacrées à ce sport ; il écrit dessus aussi sur son blog, si l'envie vous prend, c'est ici.

J'ai l'impression que B. Morlino est resté sur ce qu'il a lu et vu et que jamais oh grand jamais il ne pourrait dire du bien de livres, films, émissions actuels. C'est de la nostalgie amère. de l'acrimonie.

Premier livre de cette collection que je n'aime pas. Ça devait arriver ! Ou alors peut-être tout cela est-il de l'humour ? Je dois en manquer !
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Ce décapant livre de Bernard Morlino démonte toutes les impostures qui ont pignon sur rue avec un ton unique, entremêlant l'humour et une violence verbale, qui rappelle Léon Bloy pour le rythme et Jules Renard pour la précision d'écriture. Morlino écrit soit des exercices d'admiration (Soupault, Berl, Nucéra, Cantona...) soit des pamphlets ("Berl, Morand et moi", et donc Eloge du dégoût).
Ce n'est pas une condamnation mais un constat. S'il n'est pas juge, il ne veut pas avaler toute la médiocrité que les régents de la communication nous imposent. Chacun de nous doit avoir un esprit critique.
L'auteur ne dit pas que c'était avant puisqu'un chapitre est titré:
"Ce n'était pas mieux avant..."
Il ne faut pas retenir que les dézingages de l'auteur car il aime beaucoup de gens et de choses.
La trame de fond c'est la musique des années 1960-1970, l'amour de l'art, sous toutes ses formes.
Le livre est très bien construit comme tous les livres de Morlino, écrivain et critique littéraire que je lis depuis des années. Il aime la littérature et le football comme Albert Camus. Il écrit sur le footballl comme personne. Il suffit de lire son blog.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ne devraient créer que ceux qui ont vraiment quelque chose à dire. Comment peut-on publier autant après Apollinaire, Proust, Joyce ou Céline ? On ne demande plus : "Comment écrit-il ?" mais : "Combien a-t-il vendu ?" (p.21)
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Chaissac aimait passer pour un plouc provincial. Il adorait l'art brut. De vieux balais, il faisait des personnages coiffés en brosse. (p.91)
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Video de Bernard Morlino (1) Voir plusAjouter une vidéo

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