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EAN : 9782203017443
240 pages
Casterman (20/10/2008)
3.51/5   167 notes
Résumé :
Paru en 1996 dans la revue Comic Are, puis édité par Magazine House, Blue est emblématique de l'oeuvre de Kiriko Nananan, dédiée aux tourments de la jeunesse japonaise d'aujourd'hui. Le bleu, c'est celui de la mer que Kayako vient contempler, après les cours. Un jour, la secrète Masami l'y accompagne. L'amitié se mue en amour, puis en souffrance, chacune ayant des aspirations et obligations différentes.

Pour interpréter ce blues sentimental, Kiriko ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 167 notes
Blue (1997) est le manga emblématique de Kiriko Nananan dont j'ai pu apprécier le travail dans une vidéo de 2011 que reprend Babelio ( voir Kiriko Nananan). Elle est connue pour aborder de l'intérieur les sentiments et la sexualité féminine.
Or donc j'ai emprunté Blue à la bibli.
La narratrice Endô se souvient de sa dernière année de lycée. On est dans un établissement provincial de jeunes filles à la fin des années 80. Endô fait la connaissance de la mystérieuse Kirishima à la jolie nuque. Celle-ci est très réservée. L'année précédente elle a été renvoyée...
J'ai été un peu déçue car il m'a fallu moult retours en arrière pour reconnaître les personnages. Les visages se ressemblent beaucoup ! Ensuite l'histoire s'étire trop à mon goût. Cependant, j'ai beaucoup apprécié le travail graphique sur le cadre en particulier. Les objets ou les parties du corps décadrés puis absents ; les gros plans des bottes, des cheveux noirs sont très beaux.

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Des lycéennes japonaises à l'époque des vinyles et des cassettes audio. Des copines, une amitié qui se transforme pour devenir plus sensuelle, plus passionnelle, même. Oui, mais...

Graphisme splendide, traits doux et fins (les mèches coupées...). Mais je me suis perdue : visages et noms très ressemblants - je me repérais aux coiffures -, certains dessins que je n'ai pas compris, plusieurs noms pour un même personnage alors que les distinguer était déjà fastidieux. Une belle histoire, oui, mais morne et tristounette. Un récit très lent, des dialogues parfois vides, des situations anodines. Je crois qu'il s'agit de la première BD japonaise que je lis, ceci explique peut-être mon manque de sensibilité à l'égard de cet album ? Je ne suis pas habituée à ce rythme.

Ennui, déception...
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Blue de Kiriko Nananan est un roman graphique à la beauté épurée et aux lignes caractéristiques. Foin ici des dessins stéréotypés de trop nombreuses séries de manga. La mangaka possède un style propre tant dans le tracé que dans la composition des cases.

L'histoire se passe dans un lycée de filles d'une bourgade rurale. Les principales protagonistes sont en dernière année, année difficile s'il en est. Les personnalités s'affirment et s'affinent, la question de l'avenir est prégnante tout au long du volume. L'intrigue tourne autour de deux élèves, Kirishima Kayoko - la narratrice - et Endô Masami. Kayoko ressent dès les premières cases une attirance pour la seconde. Ce qu'elle croit au départ être une recherche d'amitié se développe en amour pour sa camarade. le thème de l'homosexualité est abordé avec tact et délicatesse. Sentiments et émotions abondent dans ce manga à fleur de peau mais de manière subtile, presque éthérée. Économie de mots, économie des traits, la mangaka semble effleurer le papier et ses personnages.
Le résultat en est tout simplement magnifique, sensible et sensé,  doux-amer. Dès l'introduction, on sait qu'il s'agit d'une réminiscence. D'où une tonalité nostalgique.

Kiriko Nananan s'est spécialisée dans le manga féminin et adulte, même quand elle parle de lycéennes. On est loin ici des débauches de petites culottes et grosses poitrines. On ressort de Blue la poitrine étreinte d'une intense émotion. Et la certitude que ces quelques dizaines de planches dessinées vont nous rester longtemps dans la mémoire et le coeur.
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Kirishima et Endô sont élèves en terminale dans un lycée exclusivement réservé aux filles. Si la première est bien intégrée, la seconde intrigue par son comportement réservé. L'année précédente, elle a même été renvoyée de l'établissement sans que personne ne sache vraiment pourquoi. Si pour beaucoup de filles, « c'est un peu difficile de lui adresser la parole après ça », Kirishima ne porte pas sur Endô le même regard que ses camarades : « Ce visage… il m'a toujours attirée. Cette fille, j'ai envie d'être son amie. » Après lui avoir proposé de manger avec elle, Kirishima va emmener Endô en bord de mer : « jusqu'au coucher du soleil, on a bavardé. Je trouvais Endô tellement jolie. La forme de ses yeux, l'alignement de ses dents. Son haleine, comme la mienne, sentait bon la menthe. J'étais bien. Heureuse de sentir que je commençais à aimer Endô. » Leur relation amicale va naturellement évoluer vers plus d'intimité. Mais à un âge où les questions existentielles et les premiers émois sont souvent sources de tensions, cette histoire d'amour atypique n'aura rien du long fleuve tranquille.

J'avoue que je ne connaissais absolument pas Kiriko Nananan. C'est sur les bons conseils de Marie et d'Emmyne que j'ai craqué pour cette édition luxueuse de Blue, sans doute son oeuvre la plus célèbre. Un vrai bonheur de découvrir un manga 100% intimiste où il ne se passe finalement rien. N'étant pas du tout un lecteur de shojo, je ne sais pas si cette absence d'action est une loi du genre. Quoi qu'il en soit, l'économie de moyens mise en oeuvre ici est une réussite. Elle permet de souligner avec force les silences, les non dits, les questionnements et les hésitations des protagonistes.

De très grandes cases, une quasi absence de décors, beaucoup de gros plans et des attitudes le plus souvent figées, l'auteure ne chercher surtout pas à en mettre plein la vue. Elle déroule son histoire lentement, jouant beaucoup sur les contrastes entre les grands aplats noirs utilisés pour les cheveux et les vêtements et la blancheur immaculée des arrière-plans. Assez déconcertant visuellement, ce parti pris graphique se révèle au final le plus à même de magnifier l'aspect intimiste du propos. Gros bémol néanmoins sur les visages, très difficiles à différencier, ce qui peut par moment poser de vrais problèmes de compréhension.

Malgré ce léger souci, Blue restera une belle découverte. Au-delà de l'homosexualité féminine, ce manga aborde des thèmes aussi variés que les choix professionnels ou encore la fin des amitiés lycéennes. Simple, touchant et fort bien mené.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Masami et Endô sont deux lycéennes japonaises de province qui d'amies vont devenir amoureuses.
L'une s'était auparavant entichée d'un homme marié dont elle a avorté et qu'elle va finir par revoir : "On a beau comprendre avec sa tête, on ne peut pas se retenir. C'est comme ça quand on est amoureux, non ?", tandis que l'autre couche avec un garçon par désoeuvrement en quelque sorte.
Mais tout cela, c'était avant qu'elles se rencontrent, qu'elle deviennent d'abord amies puis que ce sentiment s'efface pour laisser place au sentiment amoureux : "Tu es comme ... un port qui attire les marins. Si j'étais un homme, c'est sûr, j'y accosterais.".
Ces deux jeunes filles sont aussi touchantes l'une que l'autre, ce nouveau sentiment les surprend l'une comme l'autre à un âge où l'on se pose beaucoup de questions, notamment sur son avenir.
L'une a une idée bien précise de ce qu'elle veut faire tandis que l'autre ne sait pas vraiment, elles sont sur bien des points opposées l'une à l'autre mais s'attirent irrémédiablement, une attirance qui passe de l'amitié à l'amour à l'admiration : "J'admirais tellement Masami qu'elle me semblait hors d'atteinte. Même quand elle riait, même quand elle m'embrassait. Je l'admirais trop, elle me semblait inaccessible. Je regrette de l'avoir blessée, mon admiration vers elle se transforme en compassion. Et ça fait mal.".
Kiriko Nananan traite ici de façon très belle et très pudique cette histoire d'amour entre deux jeunes filles qui terminent le lycée avant de prendre chacune la route de leur avenir.
Les tourments intimes de ces deux jeunes filles sont particulièrement bien traités à travers les courts chapitres qui constituent ce manga, tout comme leur relation n'est présentée que lors des moments clés.
L'auteur s'est attachée à développer leur relation et son évolution, mais également leurs relations avec autrui.
Elle s'éloignent d'ailleurs pendant un temps de leurs amis respectifs, leur amour s'étant refermé autour d'elles comme un cercle dont ni l'une ni l'autre n'avait la clé pour en sortir.
Les dessins sont excessivement travaillés, un soin tout particulier a été apporté au cadrage, l'auteur n'hésitant pas à utiliser une page pour faire des zooms sur certaines parties bien précises.
L'émotion ne passe pas que dans les dialogues, d'ailleurs le texte est plutôt avare en mots, mais surtout par les dessins.
J'ai apprécié la beauté des planches et le travail soigné apporté sur les visages et les expressions mais je regrette que les visages féminins soient si peu différentiables les uns des autres.
J'ai souvent confondu les deux héroïnes et j'ai eu du mal tout au long de ma lecture à retenir leurs traits tant l'une ne se démarque pas de l'autre, il en va ainsi de tous les personnages féminins.

Le manque de contraste dans les dessins de visages est bien le seul reproche que je ferai à ce très bon manga qui présente ici une belle histoire d'amour pleine d'émotions entre deux jeunes filles.
"Blue" est une bonne façon de découvrir l'oeuvre de Kiriko Nananan, l'une des rares auteurs femmes de manga qui se distingue par un univers riche et captivant qui envoûte lors de la lecture.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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critiques presse (1)
ActuaBD
28 mai 2018
Un titre fort joli, sans doute peu original de nos jours, mais qui cristallise de façon presque palpable les émois contrariés de l’adolescence.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On dit que les amies de lycée restent des amies pour la vie... Vous y croyez? Moi, je suis sûre que celles qui vont partir ne vont plus s'intéresser qu'à l'endroit où elles seront. Et puis... même pour celles qui restent ici, ce sera une nouvelle vie.
Si on se revoit dans quelques années, on n'aura plus rien à se dire... J'ai l'impression qu'on va vraiment s'éloigner les unes des autres.
On est bien ensemble maintenant, mais bientôt ça nous semblera très loin tout ça.
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La mer immense et le ciel au-dessus,
nos uniformes, notre enthousiasme malhabile d'adolescentes...

Si je devais donner une couleur
à toutes ces choses du passé,
Je choisirais un bleu profond.
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J'admirais tellement Masami qu'elle me semblait hors d'atteinte. Même quand elle riait, même quand elle m'embrassait. Je l'admirais trop, elle me semblait inaccessible. Je regrette de l'avoir blessée, mon admiration vers elle se transforme en compassion. Et ça fait mal.
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Si je devais donner une couleur à toutes ces choses du passé, je choisirais le bleu profond.
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Jusqu'au coucher du soleil, on a bavardé.
Je trouvais Endô tellement jolie. La forme de ses yeux, l'alignement de ses dents.
Son haleine, comme la mienne, sentait bon la menthe.
J'étais bien. Heureuse de sentir que je commençais à aimer Endô.
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Videos de Kiriko Nananan (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kiriko Nananan
Comix mangakas part.1 .Ce film qui part du regard européen, un peu caricatural sur les mangas (importance du phénomène, engouement des jeunes, méfiance des adultes et des gens de culture), nous fait découvrir une réalité beaucoup plus diverse et contrastée. Au Japon, tout le monde lit des mangas et les mangas traitent de tout et il y a surtout des auteurs et des styles divers. le film nous fait rencontrer successivement trois auteurs, trois « mangakas » : Furuya qui nous introduit dans l?univers des séries d?action à la fabrication presque industrielle : travail en atelier avec assistants, efficacité, division des tâches, productivité intense? Puis nous allons chez Taniguchi, le plus européen des mangakas, considéré comme un maître, à la démarche plus introspective, intimiste, profonde, bien qu?il travaille également en atelier. Une plongée dans son histoire Quartier lointain permet de sentir le caractère universel de son ?uvre. Et enfin, Kiriko Nananan, une toute jeune dessinatrice particulièrement inventive, qui crée, seule cette fois, une nouvelle forme de BD plus spécialement destinée aux filles. source:http://www.arte.tv/fr 2eme partie: http://www.dailymotion.com/video/x1s7v4_comix-mangakas-part2
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