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EAN : 9782226457684
480 pages
Albin Michel (06/01/2021)
4/5   2 notes
Résumé :
« Nous en sommes tous là, à n’avoir pas su retenir ces choses qu’on pensait inoubliables. Les assassins ont tort de revenir sur le lieu du crime. Peut-être qu’elles ont vieilli, hein, Maud, Laetitia et Bébé. Ça serait terrible. Ça serait trop moche. » Eric Neuhoff

Du charme, de la dérision et beaucoup de nostalgie : Éric Neuhoff, l’un de nos meilleurs écrivains français, et sans doute l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ces rééditions d'Eric Neuhoff  sont une agréable flânerie littéraire teintée de nostalgie.On se promène des années 70 à fin 90 .
Ce n'est pas anodin si ces trois courts romans  sont  regroupés sous le titre de " Romans d'avant".
La plume est alerte, la joie autant que la mélancolie et la rage se partagent les pages.  Cela a des allures de journal, les phrases courtes ne sont ni alambiquées,ni aseptisées et certaines, aujourd'hui, feront grincer les dents sur les réseaux sociaux. Vous serez charmés ou irrités.
Ne vous méprenez pas, si la douceur de vivre domine, très vite chez Neuhoff " la tristesse revient sans crier gare"
_"Un bien fou", le plus récent, mon préféré des trois :  L' histoire d'une vengeance annoncée sous forme d'une longue lettre . Une revanche bien préparée et plus ingénieuse qu'on ne le suppose. Un publicitaire, la quarantaine, coule des jours heureux avec sa jolie compagne Maud. Lors d'un voyage en Italie, ils rencontrent un célèbre écrivain américain, âgé, énigmatique, antipathique qui fuit les journalistes. Il les invite dans sa demeure du Vermont où il vit caché. Notre  narrateur n'a rien vu venir, aucun indice ne lui laissait supposer que le vieil homme lui volerait la belle. Jalousie, rage et alcool occupent sa vie. L'oubli n' est pas suffisant : il fallait se venger, le tuer? se tuer ?le torturer ? ou trouver autre chose. Que va-t-il décider ?
Le suspense est maintenu tout au long du récit .

- "les hanches de Laetitia" : je retrouve la légèreté des années 70. Le  narrateur est étudiant en Khâgne à Toulouse.Péripéties d'enfants gâtés de milieu bourgeois, passionnés du cinéma de Truffaut  qui traînent de bar en boîte de nuit sans oublier parfois d'aller en cours, de lire Deleuze  ou James Joyce.
Trois dandys, s'ennuyant dans leur province - déniaisés par les mères des copines - cristallisent leurs phantasmes sur la même fille. 
En tournant les pages vous avez l'impression d'avoir bu autant qu'eux !!!
Malgré  la légèreté ambiante, un évènement dramatique aura lieu. A mon humble avis l'auteur passe trop vite sur ce sujet .

- "La petite française". Roman très parisien rive gauche  ! une vraie  histoire d'amour entre un  écrivain trentenaire et une pauvre petite fille riche. Elle n'étudie pas, ne travaille pas, souffre du manque d'amour d'une mère détestable. Elle éprouve un besoin incessant de partir. On a l'impression que leur vie n'est faite que de loisirs et de plaisir. Ils sont toujours en balade. Mais je n'en dirai  pas plus ..Chaque fois chez Neuhoff un drame gâche le bonheur ambiant.Agréable moment de lecture.

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critiques presse (1)
LeFigaro
15 janvier 2021
Trois romans en un volume pour retrouver l'univers d'un écrivain, amoureux des livres, du cinéma et de la nostalgie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
D’abord, c’est idiot d’écrire aux filles. On se retrouve toujours comme un con, après. La preuve. Dans un sens, j’aurais été curieux de lire ce que Xavier pouvait raconter à Sylvie. Des missives enflammées, le connaissant. Xavier, derrière ses allures de gros dur. C’était ça qui l’ennuyait, en fait, qu’elle les fasse lire autour d’elle, au Mirail. Il y a longtemps que je n’ai pas mis les pieds chez Xavier, dans son studio de la rue des Paradou. Garde-t-il cette immense photo de Sylvie au-dessus de son lit ? Elle a été prise à Pampelune, il y a deux ans, pendant la féria. Sylvie avait une chemise Oxford déboutonnée, un collier de perles à un rang et le regard perdu dans le vague. Elle mâchouillait un brin d’herbe en noir et blanc.
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Je contemple le numéro de Laetitia. Je l’ai recopié au dos du Nouvel Observateur dans lequel Jean-Louis Bory parle de Barry Lyndon. J’ai voulu l’apprendre par cœur : je n’ai pas la mémoire des chiffres. Au vrai, j’ai horreur de téléphoner. Je ne reconnais jamais les voix. J’oublie de dire bonjour. Je dis monsieur aux dames. À plusieurs reprises, j’ai soulevé le combiné – le temps d’entendre la tonalité – pour le remettre en place. C’est idiot. Si Laetitia est en train de m’appeler, ça va sonner occupé. Mais Laetitia ne téléphone pas. Du moins, pas à moi. Elle ne m’a pas donné son numéro. Il doit y avoir une raison.
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Les histoires de Florence. On a l’habitude. Elle a l’air d’avoir l’âge de sa mère : sa mère fait terriblement jeune. Elles s’échangent les vêtements. C’est idiot de se moquer de Florence. Il faut avoir son numéro de téléphone dans son carnet. Florence ne dit jamais non. Xavier l’a eue, Édouard aussi. Patrick, je ne suis pas sûr, mais ça se pourrait. Il n’y a que moi. Par moments, cela me désole. Qu’est-ce que je m’imaginais ? Que les filles moches étaient plus dociles que les autres ? Florence est déprimée. Elle trouve qu’elle n’a pas assez de poitrine. « Regarde, non mais regarde ! » fait-elle en écartant les pans de son chemisier. Ils ne sont pas si petits que ça. Les seins de Florence ne sont pas mon principal sujet d’inquiétude. Elle est persuadée que la bière les fait pousser. Il y a des canettes plein son frigo. Tout ça pour dire que Florence a donné elle aussi une soirée et que j’ai la gueule de bois.
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Nous avions téléphoné à des tas de filles. Aucune n’était libre. Une mère nous avait raccroché au nez. Nous étions bien seuls. Ça commençait à suffire. Souvent, je pense à écrire un livre intitulé Les Hommes sans femmes. Ou Les Hommes entre eux. À petites doses, la chasteté a son charme. À la longue, elle ennuie. Toutes les choses auxquelles on pense sans arrêt sont ennuyeuses.
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« Je n’ai pas de conseils à recevoir de quelqu’un qui n’a dirigé que des canettes de bière en train de danser » ? Qui avait écrit la nouvelle dont est tiré Les Mistons ? Où Nicholson expliquait-il à la radio pourquoi il n’aimait pas le poisson ? Qui avait composé la musique de Pat Garrett et Billy le Kid ? Dans quel film oblige-t-on un chasseur à imiter le cri du cochon pendant qu’il se fait violer ? Qui chantait « Love in Vain » en entrant dans le buffet d’une gare allemande ? Adjani montrait-elle sa poitrine dans La Gifle ? Dominique Sanda a-t-elle un rôle dans Le Dernier Tango à Paris ? Dans quel western Kirk Douglas a-t-il peur des barbelés ? Quel était le dernier film de Brigitte Bardot ?
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