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EAN : 9782702161555
464 pages
Calmann-Lévy (10/10/2018)
3.65/5   36 notes
Résumé :
ESPIONNE, PROSTITUÉE, AVIATRICE,
RÉSISTANTE, HÉROÏNE DE CINÉMA…
L’HISTOIRE VRAIE D’UNE PETITE
COUTURIÈRE QUI S’EST FORGÉ
UN DESTIN EXTRAORDINAIRE

Quel personnage, cette Marthe Richard ! On la connaît pour la fermeture des maisons closes, on imagine une bigote moralisatrice, mais qu’on est loin de la véritable histoire…

De sa vie excitante et hors norme, Nicolas d’Estienne d’Orves tire un portrait haut ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un livre qui m'a été offert par ma fille pour ces fêtes de fin d'année. Ah,à propos de fêtes, je souhaite une très bonne et heureuse année à tous les amis babeliotes qui me liront , aux responsables de ce merveilleux site et à tous les amoureux du livre qui chercheront toujours la paix et l'élévation de l'âme humaine dans la littérature, dans ce qu'elle a de plus beau ou...de plus vil.
Marthe,c'est un prénom, celui d'une femme issue d'un milieu plus que modeste et brutal, qui ,pour lui échapper, affrontera bien des épreuves.Bien entendu , comme à vous , Marthe Richard,ça me parlait.Oui ,c'était cette femme qui avait fait fermer les maisons closes.En fait,cette femme ,je connaissais son nom mais je ne la connaissais pas et c'est avec beaucoup d'intérêt que , grâce à Nicolas d'Etienne d'Orves.,j'ai découvert une partie de sa vie.Et quelle vie!!!
Cette biographie se lit avec attention , intérêt, comme un roman,facilement,tranquillement.Du reste,l'auteur nous la dépeint comme une" fantaisie biographique".Une vie , palpitante, secrète, pleine d'actions, faite de rencontres,belles ou non , une vie sujette à caution ,trouble , aisée, portée vers une classe de dominants ,puis critiquée, décriée, condamnée. Marthe Richard n'est pas une sainte , pas un démon ,et , même bien longtemps après sa mort ,reste un être autant méprisé qu'adulé. Sa vie,c'est ce roman raconté avec passion.C'est bien , vivant , facile à lire,,on ne s'ennuie pas avec ce personnage ambigu mais attachant.
Nicolas d'Etienne d'Orves a rédigé une très intéressante "Note de l'auteur "qui explique son point de vue ,ses choix, qui nous apporte d'un coup un éclairage nouveau.( Ne pourrait -on pas en faire une préface ?)Marthe était un "Personnage".Ni tout blanc,ni tout noir,adulé, critiqué, ou détesté, mais jamais ignoré . Un personnage encore bien flou aujourd'hui.
Je trouve que l'auteur à su retracer avec brio les attitudes et agissements de ce personnage si étrange encore aujourd'hui.Un bel hommage au combat pour la liberté des femmes , combat maladroit peut-être mais novateur et respectable.Une étape dans le long chemin vers l'égalité.
Un livre émouvant,vivant, un livre à lire pour mieux comprendre.Je vous le conseille.
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Marthe ou les beaux mensonges de Nicolas d'Estienne d'Orves éditions Calmann-Lévy Octobre 2018 #MartheOuLesBeauxMensonges #NetGalleyFrance
Je cite "On connait la phrase de Cocteau: "Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité" . Cette phrase est reprise dans la Note de l'auteur et traduit bien la gageure relevée! Ecrire la biographie de Marthe Richer, née Bétenfeld, alias Marthe Richard, relève de l'exploit ou de l'inconscience. C'est à cette tâche ardue que s'est attelé Nicolas d'Estienne D'Orves. Où commence le mensonge où se cache la vérité? Bien difficile de le dire.Par contre Marthe Richard puis Marthe Cramford ont eu des vies fascinantes et trépidantes! Je ne suis pas à priori une grande lectrice de biographies, j'ai cependant apprécié le travail de fourmi réalisé en amont par Nicolas d'Estienne d'Orves et surtout le regard le plus neutre possible porté sur la vie d'une femme qui a su déclenché des "tsunamis" en cette période houleuse de l'après-guerre...Une femme surprenante rattrapée sur le tard par les zones d'ombre de sa jeunesse et qui a me semble t'il fort mal vieillie!
Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.
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C'est le récit assez extraordinaire de cette femme Marthe Betenfeld née en 1889 en Lorraine, au destin bien particulier. D'une famille modeste, d'un père violent sous les effets néfastes de l'alcool et d'une mère plutôt méprisante, Marthe, toute jeune, a su que sa vie était ailleurs, loin des siens et de ce lieu de naissance. Après avoir fréquenté les bas fonds de la prostitution, alors qu'elle aurait pu perdre toute liberté, elle refuse ce monde abject pour poursuivre une autre trajectoire. Une rencontre et sa vie bascule à nouveau.

Toujours cette femme d'un caractère bien à elle, va comme improviser sa vie selon les rencontres, l'Histoire ....Très vite elle s'élève dans les airs comme dans la société, en gardant toujours en vue cette idée d'agir aussi pour celles qui furent ces compagnes de travail dans sa jeunesse, ce sera son ultime combat.

L'auteur a trouvé les justes mots pour nous présenter et donne voix à cette femme haute en couleur, qui a su faire de sa vie un champ de fantaisie , de combat et d'amour en oubliant jamais ces premières camarades de travail pour qui elle a su et osé mener un dernier combat remarquable. Une très belle découverte de cette femme d'un autre siècle qui a connu les deux guerres mondiales.
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Je ne suis habituellement pas très fan des biographies. Ici, on découvre la vie impressionnante de Marthe Richard racontée en mode autobiographique sous la plume de Nicolas d'Estienne d'Orves. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui convient parfaitement à mettre en scène le destin vraiment improbable de Marthe qui a vécu tant de choses différentes dans sa vie. Au final, j'ai bien apprécié ce roman et j'ai été agréablement surprise que cette biographie soit aussi bien écrite afin de donner un côté véritablement romanesque à cette vie de femme hors norme.
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Récit d'une vie incroyable qui révèle bien les grands écueils du XXème siècle et qui donne une idée assez juste de l'histoire de la prostitution. Si la lecture est haletante tant les coups de théâtre et les drames se bousculent dans la vie de Marthe, on reste un peu en surface des événements et des problèmes qu'ils soulèvent. Marthe, elle-même, apparaît comme un personnage picaresque et truculent, mais jamais on accède à la complexité intime de sa personne. le lecteur reste à la porte de son existence, comme simple spectateur. Sans doute est-ce voulu par l'auteur.
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critiques presse (1)
Lexpress
18 octobre 2018
Nicolas d'Estienne d'Orves, spécialiste de la collaboration, a toujours aimé les destins troubles. Le voilà servi avec Marthe Richard ! Quelle héroïne incroyable, dont les différentes activités sont annoncées sur la couverture du livre, de "prostituée" à "pionnière de l'aviation."
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je m'appelle Marthe Betenfeld et suis née en 1889. La tour Eiffel est mon ainée de deux semaines, Cocteau mon cadet de trois mois ; j'ai un jour de plus queCharlot et cinq de plus qu'Hitler.
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En 1945, Paris comportait 190 maisons de tolérance depuis les établissements de grand luxe jusqu’aux bordels clandestins. Tous passaient entre les gouttes d’une police trop friande des avantages que ces lieux pouvaient offrir. Voilà la difficulté de ce combat : la police était notre ennemie. Depuis des siècles, les forces de l’ordre marchaient main dans la main avec les souteneurs. Les bordels étaient des zones de non-droit où la pègre trinquait avec la poulaille. Les tauliers étaient trop heureux de préserver leur commerce en échange de menus « renseignements » : sous les pompons des bordels fleurissaient les indics. L’État avait toujours considéré la prostitution comme un mal nécessaire : mieux valait la tolérer et l’encadrer. Le premier à rationaliser la chose fut Bonaparte. Il s’y attaque sous le Directoire, devant les maladies vénériennes qui ravagent ses armées. En 1796, il fait établir ce fameux registre de la prostitution, qui inventorie toutes les « filles ». Désormais, nul salut pour les filles publiques. Pute tu es, pute tu resteras.
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Autant de questions auxquelles jamais je ne répondrai, car je déteste penser au conditionnel. Les « si » sont la marque des impuissants. Dans la vie, on agit ou l’on se soumet. Un rêve est inutile s’il ne se double de volonté. Avec lucidité et inconscience, il faut entrer dans la cage et chevaucher le tigre. Le reste n’est que fausses rêveries, trompeuses espérances. Berthe Betenfeld est morte le 24 mai 1889, âgée de cinq semaines et trois jours. Ajoutez-y soixante-six années et me voilà devant vous. Quand je vous dis que j’ai traversé le siècle.
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Je revois ce temps magnifique, de la fin d'été. Je revois la douceur du ciel, le rose des nuages. Je revois la petite masse des spectateurs qui, d'en haut, semble une tache de suie. Je revois la belle ceinture des arbres, à l'horizon, telle une houle verte. Je revois la piste qui s'approche. Je revois ce sol qui vient trop tôt, cet air qui gifle trop fort, cette forêt qui arrive trop vite, là, devant moi, si près de l'hélice. Je revois l'ombre de mon avion, portée sur les troncs. Je revois mes deux mains, serrées sur le manche à m'en broyer les phalanges. Je revois l'avion qui n'a d'autre choix que se repropulser dans l'air, pour ne pas s'écraser contre les arbres. Je revois la mer des cimes - chênes, hêtres, frênes - qui caressent si dangereusement le ventre de l'appareil, comme une armée de mains. Je revois cet arbre, plus haut que les autres.
Alors je ne vois plus rien : j'entends, je sens.
Le fracas végétal. Le hurlement des arbres. L'odeur du bois brisé, de la feuille hachée, de l'écorce décapitée.

Puis le choc, le noir, le silence.
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Vous prenez aujourd’hui l’avion comme le métro. Vos grands autobus volants traversent les mers comme on passe le Pont-Neuf. C’est faire fi du passé. C’est oublier la témérité suicidaire des pionniers de l’air. C’est tirer un trait sur ces corps sacrifiés, martyrisés, broyés, déchiquetés, qui ont brûlé sur l’autel du progrès et de la gloire. Car ils étaient glorieux, tous ces aviateurs. Des idoles, des demi-dieux ! Sitôt dans ma vie, l’aviation ne me quitta plus.
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Vidéo de Nicolas d' Estienne d'Orves
Les passionnés de cinéma ont en mémoire le visage et la gouaille d'Arletty avec sa célèbre réplique : « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ??? »… Se mettant dans la peau de Garance, l'héroïne des « Enfants du Paradis », Nicolas d'Estienne d'Orves nous raconte Arletty, dans l'ombre et dans la lumière.Coup de coeur Web TV Culture !
Retrouvez l'émission intégrale sur https://www.web-tv-culture.com/
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