AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michel Orcel (Traducteur)
EAN : 9782213618609
816 pages
Fayard (15/03/2006)
4.57/5   7 notes
Résumé :
C'est l'histoire de la grandeur mais surtout de la décadence de la république de Venise au moment où la noblesse perd du terrain, où la république perd ses possessions en orient, au moment où les idées de la révolution françaises font leur chemin, guidées en cela par Bonaparte qui installe des "république sœurs" en Italie, pillant et installant sa famille. C'est aussi la naissance des idées nouvelle en Italie et l'histoire de son unification jusqu'au moment où Garib... >Voir plus
Que lire après Confessions d'un ItalienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Carlo Altoviti, au soir de sa vie, entreprend la rédaction de ses mémoires. Il retrace en même temps l'histoire de l'Italie de l'époque. Né en 1855, sujet vénitien, il est élevé dans le château de son oncle et de sa tante au Frioul, le comte et la comtesse de Fratta. Sa mère est morte, on ne sait pas grand-chose de son père, et il est un peu la honte de la famille, il passe son temps à la cuisine avec les domestiques et n'approche que très peu ses nobles parents, sauf Pisana, sa cousine, un peu plus jeune que lui, et très délurée, à qui il est terriblement attaché, cet attachement étant la grande constante de sa vie. Carlino grandit entre l'indifférence de sa famille, ses jeux d'enfant et l'affection de certains domestiques. Il observe également tous les gens qui l'entourent avec malice et clairvoyance. Les us et les coutumes semblent encore sortis du Moyen-Âge par certains aspects, Venise est loin, même si ses prisons font peur et pour de bonnes raisons. Carlino grandit, on lui découvre des capacités et il part étudier le droit à Padoue. Les choses s'animent au château de Fratta avec les deux filles de la famille qui grandissent et leurs soupirants. Et l'Histoire se met en marche, les échos de la Révolution française arrivent jusqu'au Frioul, étouffés d'abord, puis de plus en plus insistants, et un jour l'armée française franchit les frontières….

Impossible à résumer ce long roman de plus de 800 pages, dans lequel les péripéties et les rebondissements ne manquent pas. Ippolito Nievo crée un personnage attachant, il nous relate les différentes étapes de sa vie, son enfance et sa jeunesse, ses amours, ses amitiés. Mais Carlino est un très fin observateur, et se met souvent dans ces mémoires en arrière plan, préférant croquer avec malice et finesse les personnes qu'il rencontre, celles de son entourage, comme celles qui font l'histoire, il croise même Napoléon. L'écriture est vive et plaisante, et fait qu'on tourne les pages sans même sans rendre compte. La partie la plus réussie et la plus longue du roman est consacrée à l'enfance et aux jeunes années de notre héros, la maturité est passée très vite, et l'entrée dans la vieillesse avec la mort de nombreux personnages est un peu trop sentimentale à mon goût, mais cela convient peut être à un vieillard. Nievo clôt son livre en 1858, presque au moment où il l'écrit, et nous restons donc en suspens pour la fin de la grande Histoire, avant la fin des opérations qui vont aboutir à la création de cet nouvel état italien, que l'auteur et son personnage souhaitent si ardemment. le personnage principal a probablement emprunté de nombreux éléments à l'auteur, difficile de faire la part des choses, puisqu'il ne vivent pas tout à fait à la même époque, mais très certainement ils partagent la même philosophie de la vie, les même espoirs.
Commenter  J’apprécie          20
Bien que publié en 1867, quelques années après le décès tragique, et, accidentel, lors d'un naufrage, d'Ippolito Nievo en 1861, ce roman fut écrit en 1857, et, reste encore de nos jours, un ouvrage majeur dans l'oeuvre du romancier.
Ce n'est facile à border, à appréhender, et cela même en s'accrochant. En effet, même si la traduction est excellente, le style alerte, vif. Celui-ci reste malgré tout quelque peu désuet. Ce qui fait que le lecteur a un peu de mal à entrer dans l'intrigue.
Il s'agit, en fait, d'un roman de formation (dit aussi d'apprentissage) dans lequel Ippolito Nievo retrace, au travers les yeux de son héros, Carlo Altoviti, l'histoire de l'Italie entre la fin du 18eme siècle, et, 1855 (année correspondant à la veille de l'unité italienne). le lecteur assiste ainsi à l'arrivée, puis, à l'expansion des idées de la Révolution française, aux guerres napoléoniennes ainsi qu'à la lente agonie de Venise.
En fait, Ippolito Nievo sait de quoi il parle car il a combattu au côté de Garibaldi lors de l'unité italienne.
Même si j'ai trouvé la lecture de Confessions d'un italien difficile, on ne peut pas dire que cela m'ai déplu.
On sent qu'il y a de nombreuses envolées lyriques au niveau de l'écriture ainsi qu'un certain enthousiasme de la part de l'auteur, peut être dû à l'atmosphère qui régnait alors à l'époque où le roman a été composé.
Malgré tout, Ippoloto Nievo est un romancier à lire et/ou à découvrir.

Roman de formation (ou d'apprentissage)
retrace le cheminement évolutif du héros, souvent jeune jusqu'à atteindre l'idéal de l'homme accompli, et, surtout cultivé.
C'est aussi la découverte d'un domaine particulier, comme par exemple l'amour, la mort, la haine, la jalousie, etc.
(Source : Wikipédia).
Commenter  J’apprécie          50
Une oeuvre magistrale, écrite au milieu du dix-neuvième siècle. Ippolito Nievo retrace la vie d'un personnage imaginaire, Carlo Altoviti, noble de Venise. Parvenu au crépuscule de sa vie, il raconte l'itinéraire d'un orphelin, épris de liberté et fier de son pays, qui parviendra aux plus nobles fonctions dans l'Italie napoléonienne, avant de s'enfuir pour l'Argentine et revenir beaucoup plus tard dans son Frioul natal. Recueilli par sa tante, une riche patricienne de Venise, qui va le traiter comme un domestique, il va très vite s'attacher à sa cousine Pisana, qui va devenir l'amour de sa vie. Que de destins contrariés, en ces temps de conquêtes et de guerres fratricides ! Amours et désamours, batailles sanglantes, exils, trahisons se succèdent au fil des 800 pages de ce roman-fleuve, haut en couleurs et d'une richesse psychologique et politique hors du commun. Au-delà du fil rouge constitué par les amours De Carlo et de Pisana, c'est tout un pan de l'histoire de l'Italie qui défile sous nos yeux. Sous les traits de la belle et volage cousine, c'est également un très beau portrait de femme qui est brossé par cet auteur, fleuron des belles italiennes. La complexité des personnages, leur évolution psychologique au gré des forces qui contrarient ou favorisent leurs aspirations, font penser à Stendhal mais préfigurent largement la littérature du vingtième siècle. Hélas, malgré ces qualités exceptionnelles, et le fait que l'on s'attache très vite aux personnages et à leur destin, la lecture est rendue difficile par la faiblesse de la traduction, ou plutôt la négligence de l'éditeur (pour rester poli) : pas une seule page sans sa dizaine de fautes de français (d'accord, de conjugaison) qui nécessitent parfois de lire deux fois la même phrase pour en pénétrer le sens. Pour une collection prestigieuse comme la "Littérature étrangère" chez Fayard, quel manque de respect pour un grand, très grand représentant des lettres italiennes, et pour le lecteur lambda, qui souffre !
Commenter  J’apprécie          10


>Littérature (Belles-lettres)>Littérature italienne, roumaine et rhéto-romane>Romans, contes, nouvelles (653)
autres livres classés : littérature italienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
832 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}