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Journal hédoniste tome 5 sur 2
EAN : 9782081323759
400 pages
Flammarion (09/10/2013)
3.53/5   29 notes
Résumé :
« La philosophie est d?abord l?art de mener une vie philosophique. »
Ce journal, tenu au fil de ces dernières années, est une plongée dans l?univers de Michel Onfray.
On y croise des philosophes qu?il admire, de Diogène à Proudhon en passant par Montaigne. Mais on y parle aussi de politique, de laïcité et d?anarchisme, de littérature, d?art ou de musique.
Lectures personnelles, réflexions sur l?actualité, rencontres amicales ou souvenirs d?enfance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce volume du Journal hédoniste tenu par Michel Onfray, intitulé « Le Magnétisme des Solstices » agacera (voire plus) les héritiers de l'idéalisme (Platon...) et solidifiera les défenseurs du matérialisme (Démocrite...).
L'auteur déplore d'ailleurs que ne soit pas donné à l'université un cours d'historiographie de la discipline mais « Contente-toi du monde donné » sent encore le soufre.
A travers plusieurs chapitres, l'auteur nous en explique la genèse, les causes et les conséquences qui
perdurent au grand dam de l'esprit libertaire.
Mais ce « bouffeur de curé » sait reconnaître l'apport de certaines soutanes.
Parmi eux, si soutane n'en a plus que le nom, il rapporte dans « Le chant guerrier d'un curé athée » l'extraordinaire lucidité et l'esprit révolutionnaire de Jean Meslier (1664-1729) dont le « Testament » malmené par Voltaire (!) devra attendre 1864 pour nous être donné dans sa forme originelle.
Après la lecture de « Fixer des oxymorons argentiques », Michel Onfray transforme notre regard sur la peinture et la photographie .
Ses analyses philosophiques et psychologiques du monde de Bettina Rheims, de l'art noir et si vivant de Jan Fabre, de la lumière des impressionnistes à "l'anartiste"Marcel Duchamp et dans le chapitre « L'art, pour ne pas mourir » consacré à Gérard Garouste (douloureuse symbolique), nous mènent à un art contemporain débarrassé des scories du consumérisme et du n'importe quoi.
Le chapitre sur l'architecture en est aussi la démonstration.
« Mener une vie philosophique ».
L'auteur nous parle à de nombreuses reprises de cette philosophie brûlante.
De Diogène, Démocrite, Epicure, Platon à Niestzche souvent évoqué, sans oublier Montaigne jusqu'à Deleuze, Derrida, Foucault, l'opposition entre « Fils de la Terre » et « Amis des Idées » est un fil conducteur de ce que défend l'auteur.
L'opposition entre le désir (Deleuze) et le plaisir (Foucault) dans le chapitre à la chantante allitération : « Le totem n'est pas tabou » contribue à enlever toute gêne à l'incompréhension de notions obscures...
Le christianisme et les religions coupables de tant d'incohérences et de manipulations politiques, coupables de tant de mots et de maux, sont disséquées depuis l'origine jusqu'à nos jours, rassurant l'angoisse des uns, amenant la révolte des autres.
Le chapitre 30 : « Dialectique de la laïcité » est superbe, qui retrace brièvement et clairement l'histoire de la laïcité d'Avant-hier, d'Hier, d'Aujourd'hui et de Demain.
Le cheminement de la laïcité depuis l'animisme jusqu'à l'athéisme est raconté par l'auteur se présentant « un homme libre, sans Dieu, un laïc qui effectue son travail en pointant les affabulations, les mythes, les superstitions et autres histoires pour enfants ».
En cela, il fait appel à notre raison et nous avertit des écueils futurs avec une vision pessimiste et justifiée de notre civilisation qu'il annonce en voie de disparition.
Le chapitre « La parapsychologie freudienne » relancera la querelle entre les défenseurs et les détracteurs de Freud.
Un deuxième mythe (après celui des religions) est déboulonné.
Amener à réfléchir aux dangers de divulguer poncifs et autres certitudes sans y avoir porté la plus vive attention est la première leçon à retenir.
Voici quelques exemples parmi trente-huit chapitres passionnants, aux sujets divers qui pourraient chacun faire l'objet de commentaires et d'échanges.
Certains se donnent aisément à la lecture, d'autres aux termes plus abscons demandent une relecture et/ou une recherche.
Certaines idées confortent ce qui semble évident, d'autres paraîtront un brulot.
Un bouillonnement se dégage de cette lecture. On ne peut rester indifférent devant la somme des vérités exposées.
La raison est sollicitée et les interrogations foisonnent dans notre siècle en mutation profonde.
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J'aime écouter Michel Onfray. Je le comprends à l'oral sans approuver tout ce qu'il raconte.
Dans ce livre, je décroche. Cela s'adresse sûrement à plus initié que moi.
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On en apprend toujours des choses quand on lit Onfray.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il paraît bien plutôt que le sage rit des travers humains, qu'il connaît le comportement des hommes et sait la nécessité de s'en tenir à bonne distance. Ni trop près, ni trop loin, mais, à défaut de trouver la bonne mesure, toujours difficile à obtenir et impossible à maintenir, le sage préférera la "vie cachée" chère au coeur d'Epicure et des siens, la vie à l'écart, la vie solitaire qui garantissent plus sûrement la tranquillité de l'esprit que le commerce avec les hommes, quels qu'ils soient...
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La philosophie n'est pas lecture des textes canoniques, mais construction de soi à partir d'une saisie droite de la nature du réel, du monde, des autres, de soi, bien sûr, et des relations entretenues par toutes ces instances. Elle n'exclut pas le recours aux textes, évidemment, mais comme moyen, non comme fin.
Un philosophe est d'autant plus juste et vrai qu'il offre une réelle utilité existentielle. La tête bien faite, donc. Car rien n'est plus plein qu'une tête bien faite.
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Quoi,Jésus,une histoire pour les enfants,un conte à dormir debout,un copain mythique du Père Noël ou de la Vouivre ?
Impossible....
Comment autant d'hommes depuis si longtemps,disséminés sur tant de pays,succomberaient-ils à pareille hallucination ?
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Le même homme, après avoir compris la dialectique du jour et de la nuit, conçoit que ce cycle est compris dans un autre cycle, celui des saisons qui fonctionnent elles aussi selon le schéma de l'alternance des jours d'été et des nuits d'hiver : printemps, été, automne, hiver et recommencement.
Bourgeons, fleurs, fruits, feuilles qui jaunissent et tombent, branches sèches, puis retour des bourgeons la saison suivante.
De façon probablement confuse au départ, puis certaine ensuite, il connaît les solstices et les equinoxes, les nuits les plus longues avec les jours les plus courts et les jours les plus longs avec les nuits les plus courtes.
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La connaissance de ces deux cycles n'est pas allé sans une métaphysique : angoisse de comprendre que, si jour après jour la lumière décline sans cesse, l'humanité court à sa perte en allant vers les ténèbres qui engloutissent tout.
Mais également, réjouissance de découvrir que le décroissement de la lumière n'est pas fatal car il est suivi par un retour de la lumière.
Sans trop se tromper, on peut conclure que les hommes ont célébré les divinités qui président aux métamorphoses régulières de la lumière, à la vie, à la croissance, à la décroissance, à la disparition et à la renaissance de la lumière avant de nouveaux cycles.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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