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EAN : 9782356416322
300 pages
Audiolib (16/10/2013)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.49/5   411 notes
Résumé :

"Tu t’es donné beaucoup de mal, mon cher amour, pour aboutir à bien peu de chose. J’ai été enchantée d’apprendre que la lumière transportait du passé à la vitesse record de trois cent mille kilomètres à la seconde, que cette vie que nous avons tant aimée nous venait des étoiles, que notre vieux Soleil qui nous éclaire et nous chauffe était parvenu à peu près au milieu de son âge et que, capables de choses si grandes, si charmantes et si gaies, les hommes n’é... >Voir plus
Que lire après Un jour je m'en irai sans en avoir tout ditVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 411 notes
Ca oui, c'est indéniable : Jean d'Ormesson aime la vie. Il ne regrette rien, et arrivé à un âge respectable, il continue à aimer la vie. La famille, les voyages, l'Italie en particulier, les classiques de la littérature, sa femme Marie.
Il aime aussi philosopher, s'interroger sur le monde, sur l'origine du monde, sur les étoiles, sur le temps.
C'est ce que j'aime chez lui.
Tout se lit avec plaisir, ses phrases coulent et il a le sens de l'humour et de l'ironie, des petites expressions qui font mouche.

Mais Jean d'Ormesson m'exaspère aussi par ses répétitions et par ses énumérations. Ce livre est pareil en presque tous points à « Qu'ai-je donc fait ? ». Il ne m'a rien apporté de nouveau. Et puis l'auteur est quand même un privilégié à tous points de vue. Nulle part je ne vois qu'il aborde les « pauvres » de ce monde...
Je ne lui décernerai que 3 étoiles car je suis restée sur ma faim.

Allons, je vais terminer comme lui, par une phrase positive malgré tout, car D Ormesson est un écrivain que j'apprécie :
« J'ai aimé la vie qui est une épreuve très cruelle et très gaie. J'ai aimé son orgueil qui est absurde, sa beauté qui est un don de Dieu, le rire qui est le propre de l'homme, le mystère qui est notre lot. »
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Où il est question de Marie , personnage mythique dont j'entendais beaucoup parler mais que je n'avais pas encore rencontrée. Une belle surprise.
Où Jean d'Ormesson nous raconte avec de l'humour et parfois de l'ironie quelques histoires concernant sa famille ; une partie veut conserver ses traditions et l'autre suit le cours de l'histoire, ce qui provoque des tensions et de temps à autres de l'incompréhension.
Où l'auteur nous fait partager son émerveillement pour Marie, pour la vie, pour les livres et pour la philosophie tout en nous faisant part de ses idées sur Dieu et sur la mort.
La lectrice que je suis, quitte à regret ce très bon livre où encore une fois, l'immense culture et la légèreté de Jean d'Ormesson m'ont épatée. Je suis sous le charme, l'auteur devient, tour à tour, romancier, essayiste, philosophe avec beaucoup d'aisance.
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J'ai eu envie de lire Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit de Jean d'Ormesson pour plusieurs raisons :
- son beau titre,
- les critiques de la presse,
- un extrait dans le magazine Lire de septembre 2013
- et la note de l'éditeur sur Babelio.
J'en ai profité pour l'inclure dans mon challenge ABC.

Ce livre ( je ne sais comment le qualifier) s'articule autour de trois parties : Tout passe, Rien ne change, Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. Intéressant et prometteur. Et de bonnes conditions pour démarrer ma lecture.

Que se passe-t-il ? Je m'aperçois vers la page 80 que je n'ai toujours pas compris ce que je lis ( une histoire de famille, un château etc et alors? ). Je ne fais que me demander dans combien de phrases ( une ou deux en général) je vais retomber sur une LONGUE énumération car j'ai enfin saisi ce qui me dérange, c'est l'utilisation abusive des virgules et des juxtapositions.
J'ai lu, j'ai tourné les pages, j'ai fini. Qu'en reste-t-il ? Rien. Non c'est faux , vous pouvez trouver page 138 une réflexion intéressante sur le travail d'écrivain, et page 180 une jolie allusion à Wodehouse. Un bel étalage d'érudition également. J'oubliais , page 160 : " nous ferions mieux de nous taire, de renoncer à toute action, de ne jamais rien écrire, de n'avoir aucun sentiment et aucune opinion" .

Ma première lecture de Jean d'Ormesson . j'ai fait fausse route. Ce n'est pas pour moi.
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Premier livre de Jean d'Ormesson que je lis, je l'avoue.
Ici, d'accord, sur la couverture, je lis, roman.
Je situerais cet ouvrage entre roman et essai.
Bien sûr, on suit son parcours mais ses réflexions sur la vie après 88 ans d'existence au moment de la parution du livre , sa formation de philosophe et son érudition nous dirigent vers l'essai.
J'ai nettement préféré ses réflexions à son parcours de vie.
Aristocrate et fier de l'être, il ne nous épargne pas les détails et les énumérations de ses ancêtres.
Même cas de figure quand il nous cite tous les grands écrivains morts alors que lui est bien vivant, j'ai effectué un grand saut de long paragraphe.
Ceci étant dit, c'est bien intéressant d'avoir le regard d'un écrivain aussi érudit sur une vie, sur sa vie, sur le monde tel qu'il le perçoit sans pour cela se laisser endoctriner, loin de là.
L'écriture est très stylée, elle ne me rentrait pas facilement dans l'oreille. Et pour cause, l'auteur et moi n'appartenons pas au même monde.
Il aborde les sujets avec beaucoup d'humour.
Le seul reproche que je lui fais, c'est de se raccrocher à ses valeurs et de ne pas assez faire confiance aux générations futures mais c'est très subjectif. Il le fait peut-être dans ses parutions ultérieures.
Deux essais que j'apprécie sur le thème de l'avenir sont "Aimer quand même le XXIème siècle" de Jean-louis Servan-Schreiber ou"Petite Poucette" de Michel Serres.
Là, pas de nostalgie, pas de nombrilisme, on avance.
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Trois grandes parties : « Tout passe », « Rien ne change » et « Il y a au dessus de nous quelque chose de sacré »
Difficile de voir un lien entre elles ; pourtant Jean d'Ormesson s'y faufile et nous convie à le suivre, en semant des petits cailloux blancs, vers l'idée de Dieu ; vers son idée de ce qu'est son Dieu.
Insidieusement il nous rappelle notre réalité d'être mortel que nous oublions si facilement, que nous n'assimilons pas du tout même lorsqu'une mort très proche nous touche ; il nous rappelle encore la fugacité de l'univers
Il s'agit là d'une remarquable prouesse que d'introduire cette idée obscure de Dieu, idée abstraite s'il en est, en s'appuyant sur des réalités scientifiques des plus concrètes, plus particulièrement sur l'infini et surtout sur le temps. - Nous sommes de la poussière d'étoiles, affinée par le temps -, nous rappelle-t-il.
A travers un style léger mais très maîtrisé l'auteur fait naître en nous, alternativement ,joie, espoir, tristesse et désespoir pour finalement nous laisser un sentiment ; le sentiment, au-delà du temps qui passe, de l'éternité de l'amour, et au-delà encore, le sentiment de l'Eternité totale, le sentiment diffus et fugace de Dieu.
Le temps, l'éternité, seraient-ils l'expression de Dieu ?
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critiques presse (7)
Bibliobs
26 septembre 2013
A 88 ans, confronté à un cancer, Jean d'Ormesson signe une confession déchirante où toute sa vie défile.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
25 septembre 2013
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, le dernier Jean d'Ormesson. Ou l'art de parler de tout et de soi avec lucidité et légèreté.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
17 septembre 2013
De cet amour, comme d’ailleurs de tout, il parle d’une plume charmeuse qui fait chanter une langue française où passent comme des échos de La Fontaine et de Chateaubriand, ce français qui est en train de se perdre dans le naufrage de la syntaxe et de la mémoire.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lhumanite
02 septembre 2013
Rebattant avec humour les mêmes cartes, il trouve le moyen de faire du neuf. Évoquant ici une certaine Marie, pour l’épate de laquelle il tomba dans l’écriture, il interroge l’après qui approche, interpelle Dieu et surtout se souvient des belles choses. En toute élégance.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LeFigaro
21 août 2013
Tout à la fois roman de société, roman d'amour et roman de l'univers, ce livre de 260 pages constitue une suite à son tendre et érudit C'est une chose étrange à la fin que le monde, paru en 2010. On y retrouve les thèmes de prédilection de l'académicien: la suprématie des sentiments et des émotions, la foi impérieuse en la littérature, la quête effrénée du bonheur, la recherche de la vérité, l'amour de la grâce, le rejet des illusions stériles.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
02 août 2013
Le chef d'orchestre ne change pas de musique. Mais à quoi bon ! Sa symphonie du bonheur est une musique suffisamment douce et originale pour ne pas sonner à nos oreilles comme un disque rayé. Alors, ne boudons pas notre plaisir, lisez ce livre de Jean d'Ormesson comme si c'était le premier, comme si c'était le dernier.
Lire la critique sur le site : LePoint
Bibliobs
23 juillet 2013
Un livre qui a la grâce des adieux chez Mozart. [Jean d'Ormesson] aurait pu l'intituler «Au revoir et merci», mais le titre était déjà pris. Par lui.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (194) Voir plus Ajouter une citation
Le matin, à peine réveillé, je guettais à travers les volets la lumière du soleil sur le point de se lever et je me jetais hors de mon lit pour profiter d'un jour qui ressemblerait à la veille et qui ressemblerait au lendemain. L'été, j'entendais de ma fenêtre le bruit déchirant du râteau manié par l'aide-jardinier sur les graviers de la cour. Sur le palier, au seuil du billard, il y avait un gong venu je ne sais d'où sur lequel ceux qui passaient frappaient d'un air distrait pour annoncer les repas régis par des règles sévères et auxquels aucun d'entre nous n'aurait pris le risque de se présenter en retard ou en tenue négligée. Rien ne m'amusait ni ne me faisait peur autant que le téléphone, composé d'une manivelle et d'un cornet de bois, qui permettait à mon grand-père d'obtenir une demoiselle qu'on entendait très mal et qui ne comprenait jamais rien. Deux fois par mois, M. Machavoine, horloger de son état, venait remonter en silence les horloges du château. Il se glissait dans le billard, dans le petit salon, dans le grand salon, dans la bibliothèque, dans la salle à manger, dans la salle à manger des enfants, dans l'office, dans l'immense cuisine, dans la vingtaine de chambres – aucune n'avait de salle de bains – qui restaient ouvertes toute l'année. Il vérifiait si les pendules, si les horloges, si les cartels donnaient bien l'heure exacte, et il les remontait. Il m'arrivait de le suivre de pièce en pièce dans un état de conscience extrêmement diminué et avec une fascination qui m'étonnait moi-même. Ses gestes de chirurgien, de contrôleur et de mécanicien me jetaient dans une torpeur bienheureuse dont je ne me réveillais qu'à son départ. Dans le soir qui tombait, nous nous promenions à bicyclette autour des étangs mélancoliques ou le long des layons des forêts de la Haute-Sarthe, entre les chevreuils et les sangliers, libres et sauvages comme nous. À mon retour, quand je rentrais de promenade, que je pénétrais dans le vestibule encombré de trophées de chasse et de râteliers chargés de fusils et que je m'apprêtais à gravir quatre à quatre l'escalier de pierre vers les deux salons bourrés de portraits de famille et de fauteuils en tapisserie, l'odeur de bois brûlé, de vieux cuir, de renfermé me prenait à la gorge. Je m'ennuyais beaucoup. J'étais très heureux – et je ne m'en doutais pas. Chez nous ! Chez nous ! Tout cela avait pris longtemps des allures d'éternité. Et tout cela était fini.
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L'allégresse et l'angoisse. Ce qu'il y a peut-être de plus remarquable à la fois dans l'histoire et dans l'existence de chacun d'entre nous, c'est cette sorte d'équilibre qui n'est jamais rompu entre le bonheur et le malheur. On dirait qu'une force mystérieuse les empêche l'un et l'autre de s'installer pour toujours.
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Le plus cruel, quand on vieillit, c'est ce vide, peu à peu, qui se fait autour de soi. Admirés et aimés, les maîtres s'en vont les premiers. Et puis les amis, ceux qui ont été à l'école avec vous, ou qui ont fait la fête ou du ski ou l'amour avec vous. Et enfin les plus jeunes que vous, ceux qui auraient dû venir à vos obsèques alors que c'est vous qui assistez aux leurs.
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L'argent tombe sur le monde, comme une vérole sur le pauvre peuple, bien après la pensée, bien après l'émotion, le cri, le rire, la parole, et après l'écriture.
Maintenant qu'il est là, et bien là, il est difficile de s'en passer. Sa suppression entraînerait des souffrances plus grandes que ses excès. Qu'on le veuille ou non, il est devenu une espèce de malédiction âprement recherchée. Poussons le bouchon un peu loin : il est la forme prise par le mal pour se faire adorer.
L'argent, écrit Cioran, a ruiné le monde. Pendant des milliards d'années, il n'y a pas de mal dans l'univers. Le mal naît avec la pensée. Il prospère avec l'argent.
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L'idée que notre naissance est une condamnation à mort est difficile à supporter. Aussi les hommes ont-ils imaginé comme une solution de rechange. Ils se sont mis en tête qu'une espèce de seconde vie, mais cette fois éternelle, sans dettes, sans souffrances, .....
Les religions servent à ça : donner l'espoir que tout ne sera pas fini après notre fin inévitable.
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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