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EAN : 9782264021342
253 pages
10-18 (26/05/1995)
3.55/5   22 notes
Résumé :
"Wodehouse a sa recette, elle est infaillible. Des jeunes gens, un héritage, des fiançailles qu'on rompt et qu'on renoue à n'en plus finir, il agite tout cela, met des bâtons dans les roues de ses héros, les afflige d'une famille excentrique et plonge dans les pires imbroglios... Wodehouse ou l'art de toujours retomber sur ses pieds... Une invention perpétuelle, un sens inouï du rebondissement, des dialogues à se rouler par terre. Ses livres constituent un inénarrab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour avoir un jour aidé un joueur de golf à corriger un défaut, William Fitz-William Delamere Chalmers, lord Dawlish, que dorénavant nous appellerons Chalmers tout court (tout court n'étant pas inclus dans le patronyme), se voit à la tête d'un héritage fabuleux.

Malgré son titre nobiliaire, Chalmers ne roule pas sur l'or, aussi il a trouvé un emploi de secrétaire dans son club de golf, ce qui lui laisse quand même du temps libre pour baguenauder et prodiguer ses conseils. Il a une petite amie, Claire, mais sa situation ne convient guère aux deux jeunes gens. Jusqu'au jour où il mandé par un notaire qui lui signifie qu'il vient d'hériter d'une forte somme d'argent, don de son obligé. Pour cela l'homme a déshérité ses neveux.

Bon prince, et estimant qu'il ne peut moralement toucher, du moins en totalité, cet héritage, il décide d'aller retrouver les neveux qu'il a spolié involontairement à l'insu de son propre gré et de leur rendre une partie de l'argent. Les deux neveux, qui sont frères et soeurs, résident à Long Island, la presqu'il new-yorkaise. Alors direction l'Amérique, afin de faire leur connaissance et de leur restituer leur dû. Une partie, car il espère bien en garder une portion non négligeable.

Un de ses amis qui habite dans la grande métropole américaine lui propose de s'installer chez lui durant un certain temps, puisque lui-même sera absent. C'est ainsi qu'il fait d'abord la connaissance de Nutcombe Boyd, le neveu, qui s'introduit dans l'appartement où s'est installé Chalmers. Il pensait retrouver un ami commun. Les deux hommes sympathisent, et ils partent pour Long Island retrouver Elizabeth, la nièce qui vit dans une petite ferme et soigne ses abeilles.

Mais Chalmers est gêné, n'osant pas proposer à Elizabeth sa part d'héritage, car tant le neveu que la nièce sont fort remonté contre ce lord Dawlish qui a accaparé leur succession. Comme il s'est présenté sous le nom de Chalmers, il préfère attendre un moment favorable.

Débute alors une succession de situations cocasses, d'imbroglios apparemment insolubles, aux nombreux quiproquos, surtout qu'en présence d'Elizabeth il ne se montre pas aussi snob ou incapable que sa condition pourrait le laisser supposer. Et entre les deux jeunes gens, une amitié s'établit, amitié qui se transforme rapidement en un sentiment plus profond. Et comme si cela ne suffisait pas, Claire, son amie Claire, est elle aussi à New-York, invitée par une amie. Elle s'est entichée d'un des passagers du paquebot sur lequel elle a voyagé, ce qui n'aplanit pas les différents qui se sont élevés entre eux.



Une histoire burlesque dans laquelle se trouvent confrontés les différents protagonistes, transformant ce récit en une sorte de vaudeville aux situations absurdes. Les dialogues sont souvent très amusants, et le lecteur ne peut s'empêcher de sourire aux bons mots, aux dialogues parfois farfelus, ou aux situations compliquées à l'excès.

P.G. Wodehouse porte au pinacle l'humour anglais, la dérision dans la description des situations, dans les dialogues, dans ce fameux nonsense, sans jouer sur la vulgarité, les jeux de mots laids comme disent les cyclistes.

Et sans vouloir abonder dans le sens d'Eric Neuhoff, qui écrivit dans Madame Figaro en 1985 : Une invention perpétuelle un sens inouï du rebondissement, des dialogues à se rouler par terre…, car il me semble que cette analyse est excessive, on ne peut que se réjouir à la lecture de ces romans qui délassent, qui détendent, qui relativisent, qui offre des moments d'ineffables bonheur dans des circonstances déprimantes et pourtant qui nous montrent la réalité portée à des sommets d'intenses boutades. On peut rire de tout mais pas avec tout le monde disait Pierre Desproges, avec juste raison. Il suffit de savoir se moquer mais avec tact de ses compatriotes et de mettre sous la loupe leurs défauts, leurs dérives, leurs contradictions. Des imperfections dont nous sommes également les représentants, et c'est un peu comme si l'on se regardait dans une glace.

Jeeves a éclipsé bon nombre de romans de P.G. Wodehouse, et c'est dommage car il y a de petits bijoux à découvrir ou redécouvrir.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En réalité, elle avait atteint avec ses abeilles un degré d’intimité qui rendait cette précaution superflue, pourtant elle ne l’avait jamais abandonnée encore. Son point de vue était que, bien que les habitantes des ruches fussent familières avec elle à présent et eussent reconnu qu’elle venait parmi elles sans intentions hostiles, il pouvait se faire, parmi tant de millions d’individus, qu’il pût s’en trouver une à l’esprit plus lent et plus obtus qui n’eût pas encore compris. Et, dans un cas pareil, un voile valait mieux que toute explication, car on ne peut s’en tenir à la raison pure lorsqu’on se querelle avec des abeilles.
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Elle sentait que rien n’est parfait en ce monde. Ce serait bien agréable d’avoir beaucoup d’argent, car elle avait un projet en tête pour lequel un gros capital était nécessaire, mais elle se chagrinait que cela lui vint par la mort de son oncle qu’en dépit d’une personnalité assez redoutable, elle aimait bien. Cela l’ennuyait aussi qu’une somme importante échut à Nutty, à ce point particulier de sa carrière, au moment même où il semblait que la vie simple pût le sauver.
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Honnêtement, Bill, vous me rendez malade. Quand je vous contemple, une épée me perce l’âme ! Vous restez là à parler de votre situation de quatre sous comme si ç’avait de l’importance que vous la gardiez ou non… Est-ce que vous ne comprenez pas l’anglais ? Est-ce que vous ne vous rendez pas compte que vous pouvez acheter Brown’s Club et en faire un cinéma si ça vous plaît ? Vous êtes millionnaire !
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Pour commencer, la pauvre petite avait plutôt une vie embêtante. Pouvait-on la blâmer de vouloir qu’il gagnât de l’argent ? Non. Pourtant, chaque fois qu’elle lui proposait une façon d’en faire, il la remettait à sa place en disant : noblesse oblige. Naturellement, une jeune fille sensible et raffinée n’aimait guère qu’on lui dise noblesse oblige… Quel sens y avait-il dans noblesse oblige ? C’était une chose purement idiote à dire. Seul, un âne bâté pouvait passer son temps à courir à droite et à gauche en disant noblesse oblige.
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Cela fait partie de l’ironie générale des choses que, dans les misères de la vie, les qualités d’un homme sont souvent celles qui lui servent le moins, si même elle ne le desservent pas traîtreusement.
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